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Les balourds

Envoyé par Thomas Rhotomago 
18 avril 2009, 14:12   Les balourds
"Ossim-le-Bic s'est fait la belle de la relègue à Rouen ; il a grillé le dur, et une fois à Pantruche, comme il était à la côte, y s'est payé quelques lopes dans les tasses : avec sa saccagne, il a fait descendre les morlingues. Seulement un peu d'artiche, ça suffit pas pour tenir le pavé. Y lui fallait des faffes. Y s'est pointé chez Nanar l'imprimeur. On y avait boni l'adresse en centrouse. Le Nanar y l'a vu tout beau, le pauvre Raton ! Pour cinquante raides y lui a maquillé une brême de première ; Jacques Dupont, né à Ozoire-la-Ferrière, il a cloqué dessus. L'autre il était plutôt joice : y sait pas ligoter.

La noye d'après, y drague à Barbès, bien pénard ; manque de vase, un coup de serviette dans le secteur ! Ossim se fait taper aux faffes par les lardus. Un seul coup de châsse sur la brême, ils étaient au coup, y te l'ont emballarès dans le car vite fait. Le Bic il en est pas encore revenu ! Il y a entravé que dalle, à ce coup fourré, y groume tout le temps, y pique des rognes terribles, y sait pas après qui. A la Santuche y pique le dix dans sa cellote : "Qui qu'cest le putain de sa mère qui m'a balancé ?"

La méthode à Mimile Alphonse Boudard et Luc Etienne (1970)
18 avril 2009, 14:22   Re : Les balourds
Très drôle la Méthode à Mimile, avec les exemples, et les exercices. Ceci dit je trouve qu'il ne faut pas en abuser; quelques mots d'argot bien placés suffisent, à mon humble avis.
18 avril 2009, 14:43   Re : Les balourds
Bien sûr, c'est artificiel, comme tous les cours.
18 avril 2009, 15:33   Une petite dernière
Au Charbon

Le pue-la-sueur se déhotte du page dès cinq plombes du mat' pour foncer bessif au carbi. Tout juste s'y peut se décrasser la tronche, il enfile vite fait ses fumantes, son calecif, sa lime, son falze, ses tatanes. Sur le zinc du bistrot en bas, y se tape un caoua pendant que le loufiat est encore à son mastic.

"Le singe t'attend, magne-toi la rondelle, Bébert !"

Si t'arrives à la bourre, y va pas te faire un petit dans le dos, bien sûr, mais le jour de la Sainte-Touche y te fera pas de fleur, le pourri ! Un sac ou deux qui se font la paire et faut qu't'écrases ! Si tu vas au renaud, tu peux te retrouver à la pêche. Chômedu, c'est la lourde ouverte à la tentation voyoute d'envoyer ta légitime s'expliquer sur le Topol.
Si elle est pas trop tartignole, trop gravosse, trop vioque, trop loquedue, y a mèche de remonter tes boules. Sinon vaut mieux reprendre la musette, et retourner au chagrin.

Op. Cit
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