Le site du parti de l'In-nocence

« Loi Hadopi »

Envoyé par Bernard Lombart 
12 mai 2009, 17:22   « Loi Hadopi »

L'Assemblée nationale a adopté mardi en nouvelle lecture le projet de loi "protection des droits sur Internet", qui prévoit de sanctionner le téléchargement illégal par une coupure de l'accès Internet en cas de récidive
, titre Le Monde.

À ce propos je vous invite à lire ceci.
12 mai 2009, 17:39   Re : « Loi Hadopi »
Je suis globalement d'accord avec Attali (cela me fait tout drôle !). J'achète assez souvent de la musique en ligne et j'ai demandé à mes fils de ne pas opérer de téléchargements illégaux, mais on me dit de toute part que le dispositif prévu par la loi Hadopi sera très facile à contourner et que les outils nécessaires circulent déjà sur la Toile. Alors, puisque la plupart des gens téléchargent et que les dispositifs prévus ne peuvent pas fonctionner réellement, instaurons, sous une forme ou une autre, la licence globale.
Utilisateur anonyme
12 mai 2009, 18:31   Re : « Loi Hadopi »
Monsieur Meyer, puis-je me permettre de vous demander ce qu'est une licence globale ?
12 mai 2009, 18:50   Re : « Loi Hadopi »
Il s'agit d'une autorisation globale accordée à tous en échange d'une redevance perçue de façon systématique. Ainsi, lorsque vous achetez des CD ou DVD vierges, une part du prix que vous payez est une redevance, redistribuée je crois par la SACEM, en échange de laquelle vous pouvez librement copier sur ces supports musiques, films, logiciels, jeux...

On pourrait imaginer ici de faire payer cette taxe avec l'ordinateur, ou, mieux, avec l'abonnement à Internet. Bien sûr, le fait que tout le monde paye quelle que soit son activité de téléchargement est un peu injuste, mais après tout, si vous aves un téléviseur, vous payez la même redevance que vous la regardiez seize heures par jour ou à peu près jamais.
Utilisateur anonyme
12 mai 2009, 19:04   Re : « Loi Hadopi »
Merci pour l'information, Monsieur Meyer.
En revanche, je serais plutôt hostile à cette mesure. Le parallèle avec la redevance télévisuelle est pertinent et, considérant cette dernière comme une aberration...
12 mai 2009, 20:33   Re : « Loi Hadopi »
Peut-être, cher Monsieur, trouverez-vous ici quelques arguments que vous pourriez tout de même juger pertinents.
12 mai 2009, 21:41   Re : « Loi Hadopi »
De toute façon, il faut bien rémunérer les artistes et les producteurs. Alors, plutôt qu'une usine à gaz bancale, coûteuse, inefficace mais permettant la mise en place d'un flicage généralisé...
12 mai 2009, 22:08   Au Toto rité
Et une Haute autorité, une !
13 mai 2009, 02:32   Re : « Loi Hadopi »
"Il faut bien rémunérer les artistes et les producteurs..."

Ah bon ? Ne peuvent-ils donc trouver un moyen de se rémunérer par leurs propres efforts ? en exploitant leurs talents sur les planches par exemple, ou sur les supports médiatiques du commerce en ligne... ?

Quand la révolution des supports a tourné à leur avantage avec le passage de l'analogique au numérique, nos "z'artistes z'et producteurs" ont-ils fait un geste pour nous racheter nos vinyles avant de nous vendre leurs CD ? Ont-ils fait un geste pour abaisser le prix du CD pour leurs clients possédant le même disque en vinyle ? Non. Ils n'en ont rien fait: ils ont profité de cette révolution de support pour s'engraisser sur le dos du chaland qui a du racheter sa discothèque en payant le prix fort, très fort.

A présent qu'une révolution du support s'avère contraire à leurs intérêts, les voici qu'ils poussent des cris "au vol" et que leurs lobbyiste s'en vont tirer la manche de l'Etat pour qu'il sévisse et punisse leurs propres clients !

Taxer les supports vierges (les disques) n'a aucun sens puisque les supports sont à présent dématérialisés, l'ipod, la clé USB fonctionnant sans disque.
13 mai 2009, 07:19   Re : « Loi Hadopi »
Cette "licence globale" est bien sûr une aberration: elle signale le retour en force (et en farce) de l'artiste prébendier, à qui il suffit d'inscrire quatre chansons pires que médiocres à la SACEM pour que toute l'humanité qui se sert du numérique lui verse une redevance. Chapeau la création à risque !
13 mai 2009, 08:22   Re : « Loi Hadopi »
L'iPod et la clé USB font partie des supports taxés, comme, bientôt, il faut le craindre, le kilo d'octets, fût-il transmis par l'éther et le vide intersidéral... Mais il faudrait voir où se trouve le moindre mal, si, comme le dit Attali, seuls les majors et les fournisseurs d’accès bénéficieront du nouveau système... Je maugrée en payant une taxe sur un disque qui ne me sert qu'à sauvegarder mes données de travail, mais cette taxe me donne aussi le droit de copier un film et d'en faire profiter un ami, « en bon père de famille »...
13 mai 2009, 10:31   Re : « Loi Hadopi »
Je ne comprends pas très bien votre raisonnement économique, cher Francis.

Concernant les droits, la Sacem reverse ce qu'elle touche — enfin, une grosse moitié de ce qu'elle touche — aux artistes au prorata des diffusions, ventes, écoutes : il ne suffit donc pas d'avoir écrit quatre chansons pour s'engraisser à vie sur le dos du bon peuple.

Quant au prix des CD, je crois que vous vous trompez. Quand j'ai commencé à acheter des disques, dans les années 65-70, les nouveautés de bonne qualité coûtaient entre soixante et quatre-vingts francs, les disques à prix sacrifiés d'enregistrements anciens faits par des inconnus pour de petits labels genre Clair de lune / Pathétique par Jonathan Dugenou enregistré pour les Disques Mélodoudou pouvaient se trouver à dix francs. Je gagnais huit cents francs comme étudiant Ipésien puis deux mille et des poussières comme professeur débutant. Aujourd'hui, dans des conditions comparables, on gagne des sommes du même ordre en euros et les CD coûtent entre un euro pièce, parfois moins (dans les coffrets d'intégrales de compositeurs ou d'interprètes, souvent d'excellente qualité), et quinze à vingt euros pour les nouveautés de qualité (deux fois moins en téléchargement). Autrement dit, en monnaie constante, le prix de la musique enregistrée a été divisé par dix peut-être.
13 mai 2009, 11:17   Re : « Loi Hadopi »
Mon commentaire "économique" portait sur un système dans lequel la SACEM rémunèrerait son protégé non plus au pro rata de la diffusion de ses z'oeuvres immortelles mais au kilo de CD, et clés USB vierge vendus au public, c'est à dire en dehors de tout critère de popularité ou de valeur artistique intrinsèque des oeuvres protégées. Voilà l'aberration, et voilà la prébende.

Concernant le reste: nos z'artistes (je pense tout à coup à ce poète immortel, Maxime le Forestier, qui pousse des cris d'effraie, et dans les mauvais moments, quand il est vraiment fâché, des cris d'orfraie, face au "téléchargement illégal" qui, prétend-il, le met sur la paille) risquent d'avoir une mauvaise surprise: ce qui est téléchargé en quantités industrielles, n'est nullement leurs dernières créations, qui ne valent pas un pet de hanneton, mais leurs vieilleries touchantes, celles du temps des gauloises bleues, que l'on entend parfois sur Radio Nostalgie, bref les créations d'autrefois, quand la chanson française existait encore, oui la chanson française, car désolé cher Marcel, mais ce ne sont pas prioritairement les concerts historiques de Jonathan Dugenou à la salle Playel dans les années 57-59, ses meilleures, que les foules s'arrachent sur Internet; risquent d'avoir une mauvaise surprise car pfffuit: pendant la suspension du téléchargement, la mévente de leurs "créations" se poursuivra. Pourquoi ?A vrai dire, le disque n'a guère augmenté de prix en termes bruts et absolus, il est vrai, mais quand on considère qu'une chanson de Charles Aznavour chantée par son auteur, pour peu qu'elle ait été fredonnée par le plombier de l'époque, et dont le prix de vente revenait à 1,50 francs en 1969 quand elle est sortie en disque 45 t ou 33 t vinyl, a été redistribuée, et réédité dans des dizaines de compilations et rééditions depuis cette époque, toujours pour le même prix (suivant votre base de calcul qui donne à un franc de l'époque la valeur d'un euro d'aujourd'hui), et sur des supports ouverts à toutes les techniques de reproduction, ce qui n'était pas le cas du vinyle en 1969, force est de se rendre à l'évidence: le disque numérique est très cher pour ce qu'il offre de consommable.

Le téléchargement légal propose la chanson de C. Aznavour à 0,99 euros, la vieillerie genre "Emmenez-moi au bout de la Terre" sortie en 1969. Or 0,99 euros, ça n'est pas du tout 1,50 francs, pour une vieille chose usée jusqu'à la corde et qui est étrangère à toute création nouvelle. En 1969, son prix vendue sur support non transférable était justifié, en 2009, plus du tout.

Quand au "packaging" du CD, nous touchons à l'injure au client: pochettes de plastique dur qui se brisent dès le troisième usage, froissent les livrets qui y sont bourrés, ne peuvent s'empiler (glissent les unes sur les autres, tombent et se brisent comme des oeufs), sont volumineuses au point d'obliger leur collectionneur à se remeubler pour pouvoir les ranger dès que leur nombre prend des proportions intéressantes , etc.

Si le téléchargement illégal doit être réprimé du point de vue de ceux qu'il lèse, c'est parce qu'il entame leur rente sur leurs vieilles productions; les artistes plus audacieux, plus jeunes aussi, ont un point de vue plus modéré sur la question: ils savent que leurs oeuvres doivent être connues, diffusées, risquées au grand public avant de leur faire gagner de l'argent, et le téléchargement illégal qui contribue largement à cela, peut leur être un atout.

Enfin qui osera dire tout haut cette vérité simple: plus on télécharge ce qu'on aime, plus on achète et demande du même matériau, au fur et à mesure que l'on éduque et affine son goût.
13 mai 2009, 11:44   Re : « Loi Hadopi »
Le kilo vendu, c'est la source de la redevance perçue, les diffusions, la base de calcul qui permet de redistribuer.

Aznavour je ne sais pas trop mais vous pouvez acheter l'intégrale des enregistrements en studio de Maria Callas, un coffret de 70 CD, pour 41,62 €, soit 59 centimes le CD, livraison comprise. Ou ceux de David Oistrakh, ou les œuvres complètes de Mozart, de Bach, de Beethoven, etc. à des prix à peine plus élevés. Moi, j'ai presque honte d'acheter tant de chefs d'œuvre à des prix aussi dérisoires : 1,18 € pour une des plus belles interprétations du Barbier ? Une aumone.
13 mai 2009, 12:00   Re : « Loi Hadopi »
Ce que vous qualifiez "d'aumone", pour des enregistrements des années 1950 réédités une centaine de fois, n'est possible que grâce à la concurrence du téléchargement sauvage. Reconnaissez qu'il ne s'agit pas d'aumone mais de vérité des prix: grâce à l'existence du libre téléchargement, les prix de vente de ces disques s'ajustent enfin sur leur coût de production et c'est très bien.

Soigner l'emballage pourrait aider les majors à revaloriser leurs produits; bien peu s'en soucient: tirer l'Etat par la manche pour qu'il préserve leur rente en édictant des lois iniques directement dictées par leurs intérêts pécuniaires s'avère plus payant.

Sony, groupe dont le pays d'origine ne connaît pas de loi Hadopi, vient de rééditer en édition limitée l'ensemble du fonds G. Gould en CD en un grand coffret reprenant pour chaque disque la jaquette du vinyl original, résultat: le prix de cette collection sur le marché secondaire, et alors même qu'il s'agit de CD non protégés à la copie, est en train de flamber; par comparaison, la présentation du coffret Oistrach chez EMI dont vous parlez, fait pitié: 12 disques montrant la même photographie du violoniste témoignent une fois de plus du plus parfait mépris du client mélomane.
13 mai 2009, 13:52   Re : « Loi Hadopi »
» Enfin qui osera dire tout haut cette vérité simple: plus on télécharge ce qu'on aime, plus on achète

... les deux auteurs que j'ai mis en lien, en tout cas : Attali, Valensi (et bien d'autres...)

Même raisonnement pour le livre électronique : d'en placer la version intégrale et gratuite sur le Net aide à la vente du livre en librairie.

Il y a aussi un fait de société : celui qui veut partager un beau disque qu'il a reçu en copie d'un ami osera-t-il l'offrir en copie à l'occasion d'un anniversaire ?
14 mai 2009, 05:28   Re : « Loi Hadopi »
N'existe-t-il pas un principe fondamental du droit en France qui veut que les lois de la République servent les intérêts du plus grand nombre ? La loi Hadopi semble être conçue pour servir les intérêts pécuniaires d'une industrie contre ceux de la majorité des citoyens qui téléchargent. Est-ce le rôle de l'Etat de préserver des intérêts financiers particuliers contre la volonté d'une majorité de citoyens ? Qu'est-ce que cet Etat, cette République qui accole une étiquette "hors-la-loi" sur le front de ses citoyens sous la pression de lobbyistes ?

Si les industriels ne trouvent pas leur compte dans le téléchargement tel qu'il existe comme pratique dominante (celle du libre partage), la réponse à apporter au problème doit être celle d'une politique industrielle adaptée aux réalités, dont l'initiative doit incomber à la profession elle-même (avec l'aide éventuelle de l'Etat) et non une modification de la réalité et des comportements des citoyens en vue d'ajuster lesdits réalité et comportement aux intérêts et pratiques immuables de ladite profession.

Cette loi est une saloperie fasciste, osons le dire et le clamer: elle ambitionne de changer le peuple en vue de mouler ses comportements au service d'intérêts particuliers, fixes et dominants.

Le téléchargement dit "légal" est un échec commercial car il est le fruit de la fainéantise et de l'imbécillité des industriels du disque et de la musique qui n'ont pas compris, parce que ce sont des ânes arrogants qui considèrent que toute rente leur est due, que ce qui motiverait l'acte d'achat dans le public est l'objet qu'on lui propose, plus du tout l'air ni la chanson qui circulent et continueront de circuler librement, à leur barbe et en échappant à leurs griffes; mais comme motiver l'acte d'achat en soignant l'objet, pour en faire un bel objet susceptible de collection dont la vente rentabiliserait leurs opérations, réclamerait de leur part un effort d'industriel et de commerçant dont ils ne sont plus dignes ni capables, étant devenu des rentiers et des collecteurs de pourcentages, les voilà ayant réussi à persuader le législateur de criminaliser le citoyen qui ne se plie pas à l'acte d'achat dans les formes médiocres, banalisées, dématérialisée (téléchargement légal) qu'ils voudraient lui imposer.

Qu'ils crèvent ! Nous continuerons de télécharger à tour de bras, et n'achèterons que de la marchandise qui mérite qu'on ouvre pour elle le porte-monnaie.
14 mai 2009, 10:30   Re : « Loi Hadopi »
Quelle fougue juvénile  !
14 mai 2009, 13:33   Re : « Loi Hadopi »
» motiver l'acte d'achat en soignant l'objet, pour en faire un bel objet susceptible de collection

Et de ce fait même incopiable et inimitable ! Cela fait des années que des gens comme Attali (que l'on n'aime pas beaucoup ici, mais ce n'est pas la question) préconisent cette approche.

Encore une fois, pour reprendre le paradigme connu rappelé par cet auteur : si j'achète un pain, c'est un pain qui ne sera pas vendu à quelqu'un d'autre. Si je copie une œuvre numérique (pour laquelle je me suis d'ailleurs acquitté d'un droit de copie), je ne prive personne de rien. Il faut l'esprit vicieux des "majors" pour n'y voir qu'un manque à gagner (supplémentaire)...
Utilisateur anonyme
14 mai 2009, 17:02   Re : « Loi Hadopi »
Ouais... pas vraiment la peine de vous agiter car la police de la pensée va bientôt débarquer sur le Net (sur l'ordre de qui vous savez), alors va y avoir du nettoyage, j'vous préviens :

[fr.news.yahoo.com]
15 mai 2009, 04:52   Re : « Loi Hadopi »
Incopiable et inimitable ? Même pas: seulement un objet intéressant, qui excite un tant soit peu les penchants fétichistes de l'acheteur, suffirait à sauver cette industrie. Car il ne s'agit de rien d'autre que cela, n'est-ce pas, sauver une industrie de sa ruine pour incompétence.

Prenez l'exemple des montres Swatch, qui sont en matière plastique, copiables et imitables à l'infini, et voyez leur succès commercial! Non seulement elles peuvent se vendre cher et sont prisées du public, touchent un marché populaire, mais elles alimentent en outre un marché secondaire juteux pour les collectionneurs. Et elles ont fait de leur créateur un milliardaire. Pourquoi et comment ? Et bien parce que leur créateur s'en est donné la peine, et il s'en est donné la peine parce que son attitude d'industriel (faire appel à des stylistes, etc.) se situe à l'opposé de celle d'un maudit rentier du pourcentage, à l'opposé donc, des "majors" du disque.

Or que font les montres Swatch ? Rien d'autre que de donner l'heure ! celle que tout le monde peut lire gratuitement aux carrefours ! Et bien itou de la musique, qui devrait circuler aussi libre et gratuite que l'heure aux carrefours.

L'incompétence et la morgue des industriels du disque devraient en prendre de la graine pour qu'ils commencent à se fourrer dans la tête une bonne fois pour toutes que désormais nous n'achèterons plus l'heure mais la montre, et seulement si elle nous plaît: qu'ils recrutent des stylistes, qu'ils mobilisent l'imagination d'artistes au lieu de celle d'hommes de loi, et commencent à nous proposer à 20 euros pièce autre chose que de la camelote enrobée dans de la camelote friable, moche, atone et encombrante, quand ce n'est pas de la camelote nue d'objet (téléchargement payant).

Cette branche d'industrie, à l'instar des cochons de banquiers, n'a qu'à aller tendre la sébille à l'Etat si elle connaît des difficultés, et l'Etat pourrait alors répondre à ses besoins, lui accorder des rallonges de prêts qui lui permettraient de "se redresser" en modifiant son modèle industriel, en réorientant son "business concept", en recrutant des stylistes de CD qui nous redonnerait envie d'acheter ces produits au prix fort, des produits qui renouvelleraient le concept (produits agréables au toucher, au rangement, à la vue, produits qui font collection à l'instar des montres Swatch) et qui rémunèreraient par contrecoup les artistes (le styliste et le musicien).

La collectivité nationale renfloue les faiseurs d'argents en difficulté, c'est devenu la vocation nouvelle de l'Etat dans cette décennie finissante: un peu plus ou un peu moins, cela ne changera pas grand chose: que l'Etat s'occupe de nos "majors" comme il s'est occupé des intérêts de nos banquiers et qu'il fiche enfin la paix à ses citoyens !

Revenons au droit: je suis convaincu qu'en République, en temps de paix, par temps non révolutionnaires, le législateur n'a pas pour vocation de sanctionner le comportement de la majorité des citoyens (et qu'on ne m'invoque pas par exemple l'interdiction de fumer dans les lieux publics quand la fumée de cigarette nuit à la santé de tous les citoyens présents - le téléchargement, c'est à dire la bourse à la musique dématérialisée, ne nuit absolument pas à mon voisin de salon, de palier ou de chambrée), je suis convaincu, dis-je, qu'il n'a pas pour vocation de sanctionner le comportement des citoyens pour complaire à un ou des lobbies industriels, et que partant cette loi dite Hadopi est anti-constitutionnelle: elle est contraire à l'esprit des lois au sens le plus élevé de ce terme.
15 mai 2009, 13:50   Re : « Loi Hadopi »
Et vous oubliez de dire, cher Francis, qu'en plus, la montre Swatch est absolument inutile : ceux qui possèdent une montre Swatch possèdent aussi un téléphone cellulaire, dont l'horloge est cent fois plus précise...

Un autre exemple fameux : les albums de la Pléiade. Inimitable, c'est sûr, mais aussi : la copie coûterait plus cher que l'original et en très vilaine qualité... Au hasard : Nerval, premier tome, 2118 pages pour environ 60 euros... Moins de 3 centimes la page, si je compte bien...

Utilisateur anonyme
17 mai 2009, 11:19   Re : « Loi Hadopi »
Merci pour votre argumentaire, cher Francis. C'est le plus intelligent et sensé que j'ai lu jusqu'à présent.
18 mai 2009, 19:49   Re : « Loi Hadopi »
Sur le sujet, un article excellent d'E.Levy

[www.causeur.fr]
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter