Communiqué n° 875 : Sur une expression de M. le ministre de l'Education nationale

Le parti de l'In-nocence, comme souvent, ne sait s'il doit rire ou pleurer face à la déclaration de M. Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale, qui, ayant dû se rendre dans un lycée où un professeur de sexe féminin avait été poignardé, a déclaré qu'« il y a toujours des faits divers ».

Le parti de l'In-nocence estime que cette phrase constitue l'un des exemples les plus éclatants et radicaux de l'aveuglement qui préside conjointement à la politique gouvernementale, incarnée dans les principaux ministres, et à la seule expression médiatique et idéologique autorisée. À l'heure où lycées et collèges doivent être transformés en camps retranchés tant ils sont livrés au même chaos qui voit les voitures de police attaquées à l'arme lourde dans les dites "cités", il est significatif que les drames les plus révélateurs du vrai visage de la société multiculturelle et pluriethnique imposée à notre peuple soient déguisés sous l'appellation désarmante de "faits-divers". Au demeurant le terme, s'il doit se généraliser comme il semble, aura au moins le mérite d'éclairer sur la signification véritable de la "diversité" tant vantée, et si violemment édictée.

Tout est dit et si bien démonté en quelques mots autour du vocable «fait divers». Je crois que la sortie du ministre pour faire cette sortie méritait bien une pierre blanche.

Ah oui ! Superbe ! Le fait divers, voilà un syntagme précieux, à diffuser largement !

Peut-être pourrions-nous ajouter à notre arsenal langagier la "fait-diversité" ? « Il faut par tous les moyens promouvoir la fait-diversité ».

Voici une contribution militariste à ce forum : une arme lourde est une arme d'un calibre supérieur à 12,7 millimètres (0,5 pouce). Concrètement, c'est le calibre de la fameuse mitrailleuse 12,7, dite aussi "50 browning".

Les armes au-dessous de ce calibre sont dites "armes légères", que ce soient le 5,56 du fusil FAMAS ou les divers 7,65 et 7,62 (dit "30 NATO") qui approvisionnent les AK 47 (Kalachnikov).

Par ailleurs, la notion "d'arme de guerre" est typiquement française, c'est une désignation par typologie et non par fonction. Par exemple, un revolver (à l'exception du modèle 1892) est une arme de défense, un pistolet une arme de guerre.

En ce qui concerne les armes, la nullité journalistique atteint son point culminant : la fameuse "Kalachnikov", qui apparaît comme l'arme-type, est en fait une arme dépassée (comme son nom l'indique, c'est un modèle 1947). Ses seules qualités sont son prix et sa robustesse. Son recul monstrueux interdit tout tir de précision.

Les armes actuelles idéales dans le domaine du combat urbain sont l'exceptionnel HK MP5, d'un maniement un peu difficile, notamment avec la munition spécifique 10 mm Auto (spéciale FBI et SWAT), et le Colt M4, version dérivée du célèbre M16. Ce sont des armes de spécialistes (étant moi-même un tireur de niveau correct, et ayant essayé aux Etats-unis le MP5, je puis vous assurer qu'atteindre la cible n'est pas évident. Le M4 est prodigieux, avec une petite lunette de visée à point infra-rouge, qui vous garantit pratiquement un coup au but).

On peut y ajouter le pistolet-mitrailleur UZI, qui a un peu les mêmes défauts que le MP5 tout en lui étant légèrement inférieur (mais le coût de l'UZI est très inférieur).

Je ne sais si vous avez vu le film "la Cité de Dieu". Une chose très vraie y apparaît, en matière de combat urbain : il est très facile d'avoir des hordes qui tirent dans tous les sens, il est beaucoup plus malaisé d'avoir un tireur formé et efficace.

On notera que dans l'affaire de l'attaque, des malfrats en nombre assez important, munis d'armes automatiques, ont été mis en déroute par un seul policier (le chef de bord) qui savait semble-t-il fort bien tirer au pistolet.

Oh ! ça n'empêchera pas certains d'entendre la fée diversité.

A force de répèter aux élèves qu'ils doivent être armés pour faire face à ce qui les attend...

Certaines armes peuvent être dites lourdes ou légères suivant les circonstances car elles sont transformables très simplement par changement du canon ; c'est le cas de l'AA-52, dite encore machine à secouer le paletot, qui m'a laissé quelques sensations impérissables.

Voilà que le PI se découvre une branche armée !

Bien cher Francmoineau,


Vous êtes un connaisseur.

En fait, l'AA 52 (connue sous le pseudonyme de "Nana") s'appelle AAT 52, c'est à dire "Arme Automatique Transformable modèle 1952".

La transformation en question est en effet une substitution de canon (remplacement du canon léger par un canon lourd) permettant le "tir continu", c'est à dire une fonction de mitrailleuse.

Cependant, le fait que l'AA 52 soit effectivement plus lourde dans cette version ne la rend pas "arme lourde", mais la transforme en "arme légère lourde".

La mitrailleuse lourde était la 12,7, qui avait remplacé la mitrailleuse de 13,2 modèle 1930 Hotchkiss.


La France était un des rares pays à distinguer mitrailleuse légère et mitrailleuse lourde (question de calibre et de pouvoir de pénétration : l'AA 1930 et la 12,7 peuvent percer des blindages légers). Ce qu'on nomme mitrailleuse légère est en fait un fusil-mitrailleur capable, comme dirait certain maréchal, "de tirer assez longtemps".

Toujours au titre des souvenirs militaires, je vous présente Gégène, qui n'est pas un personnage des Shadoks mais la fort efficace génératrice à main dite "GN 58 A" (Nom officiel : Générateur modèle 1958).

[radio.com.free.fr]

Cet instrument psychologique permit durant la seconde partie de la guerre d'Algérie de convaincre de nombreux rebelles de tout l'intérêt qu'ils avaient à livrer quelques informations.

On peut observer le fonctionnement de cet outil culturel dans une scène du film "Le petit soldat" de Jean-Luc Godard.

Bien cher Agrippa,


Je pense que le héros du Petit Soldat (seul film où il soit fait, à ma connaissance, allusion à Jean-Marie Le Pen) subit plutôt une confrontation difficile avec une baignoire, autre instrument culturel.


Vous noterez à ce propos que les baignoires causèrent, circa 1956, une évolution darwinienne de certaines populations françaises de souche nord-africaine. En effet, un nombre assez élevé de leurs représentants connurent un passage au stage amphibie, malheureusement imparfait. L'appareil respiratoire n'était pas totalement adapté, car ils se noyaient avec régularité dans la rade d'Alger. Cependant, l'adaptation partielle était réussie du point de vue de la filtration : bien que retrouvés en mer, leurs corps avaient les poumons pleins d'eau douce.

Les expériences sur ces sujets (dits "crevettes de Bigeard") ne purent complètement être menées à leur terme, à cause des fâcheux évènements de juillet 1962.

Moi les melons d'eau gros fruits lisses, à chair rose, rouge, jaune, verdâtre ou blanche et à graines noires ou rouges vous savez, c'est pas ma tasse de thé...

Je reviens sur Le petit soldat, si, si, il y a bien aussi une séance de gégène, je l'ai justement revu il y a quelques jours. Michel Subor, l'acteur, a d'ailleurs vraiment subi la gégène durant le tournage (cinéma-vérité, Godard y tient), courant aux pieds, poignets brûlés, tête sous l’eau... tout le fourbi. A un moment, Subor devait se couper les veines, mais il a refusé, il paraît que Godard s'est tailladé lui-même et que le tournage a été arrêté pour le soigner.

Sinon, vous qui aimez les jouets qui pètent et qui fument, vous n'auriez pas une 12,7 de derrière vos fagots, je voudrais en installer une sur le toit de ma voiture, il y a tellement de nuisibles maintenant.

Vous avez sans doute raison, à propos de la gégène.

Pour ce qui est du député poujadiste représentant Jean-Marie Le Pen, j'ai dans la mémoire l'image de Paul Meurisse, qui n'a pourtant rien à voir avec ce film...

En fait, la 12,7 est totalement inadaptée au combat urbain.

C'est assez largement une arme de dissuasion, faite pour "arroser" le champ de bataille. Il en va de même des fusils mitrailleurs, voire des fusils d'assaut style M16 ou FAMAS.

Vous avez deux solutions :

- la plus technique, mais coûteuse et demandant un grand entraînement, c'est celle du pistolet mitrailleur (modèles cités supra) ;

- la plus simple, mais assez efficace : le fusil à pompe, voire le "coach gun", c'est à dire le fusil de chasse à canon court. Il présente de nombreux avantages.

Merci beaucoup, cher Jmarc, pour ces informations.

Et sinon, question lance-grenades et lance-flammes, vous recommandez quoi ?

Il y a tellement de malpolis maintenant dans les rues.

Le mot n'existant pas en français ("fusil à canon scié") ne correspondant pas à la réalité, je reste fidèle au mot "coach gun".

Vous avez un excellent modèle, des établissements Remington, dont voici la photographie (c'est celui du bas) :

[www.remington.com]

Cette arme présente de très gros avantages :

- elle est mécaniquement très simple, et ne s'enraye jamais, contrairement à un fusil à pompe ;

- son rechargement est rapide si vous avez une cartouchière. Vous pouvez tirer à une cadence d'à peu près trente coups à la minute, un peu moins donc qu'avec un fusil à pompe ;

- les canons sont très courts, ce qui permet un usage en appartement et garantit une bonne dispersion avec des munitions appropriées ;

- elle est très dissuasive (il n'existe pas de coach gun d'alarme) ;

- il est impossible de manquer sa cible dans un couloir, et très difficile de se tirer dans le pied (choses possibles avec une arme de poing).

Pour les munitions, je vous suggère :

- pour un tir à moins de dix mètres (c'est la distance optimale d'utilisation), les cartouches à grenaille d'acier ;

- pour un tir de dix à vingt mètres, la balle à ailettes Sauvestre est idéale.

Au-delà de vingt mètres, abstenez-vous de tirer.

Finalement, le seul défaut du coach gun est le risque d'être à court de munitions (ou, plutôt, à court de rechargement, telle l'armée anglaise face aux Zoulous). La solution est d'avoir plusieurs tireurs, tirant de façon échelonnée.

Pour cet usage, voir ces photographies de la police sud-africaine intervenant contre la foule lors des "chasses à l'étranger" :

[img.dailymail.co.uk]

[static.guim.co.uk]

[cache.daylife.com]

Vous aurez remarqué qu'il s'agit de fusils à pompe, mais nous avons là des professionnels. Notez qu'ils restent groupés et ne tirent pas en même temps.

Je ne vous les recommanderai pas. Ils sont de moins en moins fréquents sur le marché, et d'un usage malcommode.

Re: Question à Marcel Meyer
Envoyé par: M. Petit-Détour ()
Date: 08 avril 2009, 16:51


Pas assez efficace le Jmarc. Vous l'imaginez en face d'un CPF éructant : « Bien cher ami, vous ne pensez pas que vous passez les bornes là ? »
C'est d'un samouraï tempéré d'un zeste yakuzien que nous avons besoin.


Voyez, cher Petit-Détour, quels progrès fulgurants dans la samouraïtude a faits notre jmarc !

J'ai très tôt perçu en jmarc un être plein de ressources avec une sensibilité à fleur de peau. Quant à la «fait-diversité», je lui préférerais la fait-diversitude.

"les canons sont très courts, ce qui permet un usage en appartement "

Ha ça c'est un bon point, si en plus de remettre à sa place le malappris on peut apporter la paix au sein de son ménage...

Je me demande par contre si la balle à ailettes Sauvestre ne serait pas un poil trop indiscrète comme projectile, ça pourrait faire des histoires, certaines gens voient le mal partout.

Bien cher Francmoineau,


Votre remarque me fait penser à mon colonel, il y a de cela plus de trente ans, qui me disait :

- alors, lieutenant, vos sentiments humanitaires vous interdiraient de faire tirer sur la foule ?

Je lui répondis, comme dans l'assiette au beurre :

- mon colonel, la foule qui se révolte n'appartient plus à l'humanité.

Par ailleurs, il n'est pas obligatoire d'être grossier.

La forme grossière est :

"Toi, tu redresses la tête" (notez l'indicatif à la place de l'impératif).

La forme polie est :

"Bien cher monsieur, auriez-vous l'obligeance de bien vouloir relever la tête, afin que je vous tire mieux dans le visage".

Hier à l’émission « Ils font bouger la France », qui avait pour thème la sécurité routière, une longue séquence fut consacrée à la banlieue et aux adolescents qui y roulent sans permis, sans assurance, carte grise. Ils s’en vantent ouvertement devant la caméra. Ceux-là sont noirs, ont entre 14 et 19 ans. L’un d’eux emmène un journaliste dans sa voiture. Il ne connaît pas le code de la route (une autre longue séquence le démontre de façon stupéfiante, alors que la conduite se passe en dehors de la cité), roule trop vite, s’en targue. A la question de savoir s’il n’a pas peur d’être arrêté par la police, et comme ils croisent une voiture de police et des agents qui font des contrôles, il s’en moque : ils ne nous arrêtent jamais, ils savent qu’ils risquent des ennuis avec nous. Il craint seulement les CRS.
On apprend donc indirectement mais quasi officiellement que la police de la route ou la police municipale n’exercent leur rôle que sur le souchien cochon payeur dans les communes dirigées par les pauvres immigrés.

Du temps de la conscription beaucoup d'appelés demandaient d'être affectés aux FRAC où ils apprenaient à conduire tout type de véhicule. A leur libération les permis étaient validés. Cela permettait aux plus modestes d'avoir gratuitement les principaux permis et la quasi certitude de trouver un emploi. Ces facilités ont disparu et le coût du permis simple n'a cessé d'augmenter. Pour la sécurité, je crois qu'il faut payer la formation des plus arriérés.

Bien cher Florentin,


Vous avez parfaitement raison. La fin du service militaire (mesure boboïsante qui plaisait beaucoup aux familles aisées) a supprimé l'un des rares facteurs réels d'intégration dans le pays.

"Supprimer le service militaire a été une erreur"
La députée socialiste Ségolène Royal estime dans le quotidien La Provence que "supprimer le service militaire a été une erreur", soulignant "l'importance des rites"

(mars 2006)

Il ne sert à rien de mettre en place des dispositifs d'"intégration" quand par ailleurs on favorise la désintégration. Emplâtre sur jambe de bois.

Bien chère Ostinato,

Que faites-vous de la jeunesse de milieu modeste ? comment lui permettez-vous de s'intégrer correctement dans notre vie collective ?

En France, nous avons un problème majeur : on s'intéresse soit aux élites, soit aux cas sociaux, mais jamais aux classes moyennes inférieures (ouvriers qualifiés, techniciens, employés, petits fonctionnaires...).

Bien cher Orimont,


Si cette demoiselle nous dit un jour que l'été est, en moyenne, plus chaud que l'hiver, je ne me mettrai pas à penser le contraire. Il arrive parfois à Mlle Royal de ne pas dire que des stupidités.

Justement, au lieu de désintégrer en renvoyant chacun à ses racines au nom de la diversité, on essaie de donner une même culture, unificatrice à tous comme au temps jadis, adaptée à notre époque mais gardant les fondamentaux républicains.

Je vous taquinais un peu, cher Jmarc, encore que l'idée du service militaire soit nettement "de gauche".

Dans le sillage de ma lecture de Michon, j'ai voulu me rafraîchir la mémoire factuelle en lisant une histoire de la Révolution française, celle de Soboul (après quoi, j'irai sans doute faire un tour du côte de Furet.)

A propos de l'armée, l'historien écrit :

"La solution nationale avait été cependant indiquée dès le 12 décembre 1789, par Dubois-Crancé, sous les huées de la droite et dans le silence gêné de la gauche : "Il faut une conscription vraiment nationale qui comprenne la seconde tête de l'empire et le dernier citoyen actif, et tous les citoyens passifs.", c'est-à-dire toute la nation sauf le roi. Dubois-Crancé proposait, dès cette fin 1789, le service militaire universel et obligatoire et la création d'une armée nationale. Au cours du débat, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt déclara qu'il vaudrait cent fois mieux vivre au Maroc ou à Constantinople que dans un Etat où de pareilles lois seraient en vigueur."

Ce passage m'a remis en mémoire un extrait de La France contre les robots, cette météore prophétique de Bernanos :

"L'institution du service militaire obligatoire, idée totalitaire s'il en fut jamais, au point qu'on en pourrait déduire le système tout entier comme des axiomes d'Euclide la géométrie, a marqué un recul immense de la civilisation."

Espérons, comme cette émission a dû toucher beaucoup de monde, que quelques-uns auront enfin compris qu'il est vraiment inutile d'en rajouter (des immigrés que l'origine et l'éducation, l'histoire, rendent très difficilement intégrables).
Car même en leur donnant l'argent pour passer le permis, à quoi cela servirait-il pour des gens qui n'ont aucune idée de ce que c'est qu'être un citoyen responsable, une société soudée par sa culture ? Il n'ont pas cette culture, et le permis ne va pas, parce qu'ils conduisent une voiture légalement, les intégrer à une société qui leur est étrangère, comme si cette fonction de conduire allait créer l'organe qui leur manque. Un emplâtre sur une jambe de bois, en effet.
C'est l'erreur socialiste, qui veut croire qu'une égalité des moyens suffirait à
fabriquer des citoyens.

La remarque de Bernanos me surprend beaucoup, surtout à l'époque à laquelle elle a été formulée.

Les radicaux-socialistes tenants du service militaire et les partis de droite de l'avant-guerre de 14 qui votèrent la "loi de trois ans" seraient interloqués de voir cette mesure qualifiée de "totalitaire".

Que le service militaire ait pu être de gauche en 1789, c'est possible. Son maintien était, en tout cas, une valeur de droite au vingtième siècle.