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Un débat philosophique ?

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
11 février 2008, 21:06   Un débat philosophique ?
Pour faire mon introduction sur ce site, je me permet de relater un petit débat qui m'a vu m'opposer à deux professeurs de philosophie.
Nous discutions autour d'un verre, après le cours, du concept d'esthétique, quand l'actualité politique fit son entrée dans le débat. Je m'élançais alors dans une diatribe contre la "bien-pensance" en parlant d'immigration, des concepts d'identité, de démographie...en bref, je me mis à parler "des sujets qui fâchent".
Peut-être aurais-je dû me casser une jambe ce jour là ? Cela aurait été préférable.
En effet, je me suis vu réduire ad-hitlerum à une vitesse lumineuse, et ce, notamment, lorsque je me permis de faire occurrence de mes lectures, lectures qui comptaient entre autres des auteurs comme messieurs Renaud Camus et Alain Finkielkraut.
EXTRAIT :
le professeur psychanalyste :
- ah, donc vous lisez Renaud Camus...c'est un antisémite...Vous le savez, non ?
moi :
- Il y a eu une polémique mais il n'a jamais été condamné je crois.
le second professeur :
- Qui est Renaud Camus ?
le professeur psychanalyste :
- Un antisémite, un élitiste qui est dans une haute idée de la culture, tout ça, tu vois un peu ?
le second professeur :
- oui je vois bien.(rire complice).Mais t'es grave Christophe!
le professeur psychanalyste :
- Alors tu es pour "l'ordre", c'est ça?

EXTRAIT :

Moi (en position défensive):
- je suis fils d'immigré alors...
le professeur psychanalyste en rigolant :
-C'est une vieille histoire le noir a toujours son nègre a détesté.

EXTRAIT :

Moi :
- Je pense que nous ne pouvons plus intégrer les immigrés (c'est un euphémisme), il faut repenser complètement notre politique actuelle.
le second professeur :
c'est quoi ta solution, le communautarisme ?
Moi :
-Non tout au contraire. Je n'ai pas de solution miracle mais...
le second professeur m'interrompant :
- T'inquiète pas tous les africains vont crever du sida de toute façon.(sous entendu, évidemment, que je n'attendais que ça pour être au pinacle du bonheur).

Il aurait été fastidieux de retranscrire tous les propos tenu ce jour là, mais je me suis vu quasiment médicaliser par l'un (qui est aussi psychiatre à la ville, ça ne s'invente pas), et réduit à un petit raciste frustré par l'autre (beaucoup plus vindicative et "fermée"). Les extraits ne reflètent qu'un léger échantillon de la conversation mais, pour la petite histoire, cet échantillon est encore "soft" par rapport
à l'aveuglement et au manque d'arguments des deux professeurs ( leurs arguments consistant, pour leurs parts à m'attaquer ad hominem et à me paternaliser ).
Je n'ai pas voulu retranscrire, le ton et la gestuelle du débat, ceux ci alternant entre le dédain, la moquerie, l'indignation bobo et j'en passe.
Voila, moi, naïf, je me croyais en présence de personnes ouvertes d'esprits et très critiques, je me suis fait rattraper par le nouveau communisme.
11 février 2008, 21:44   Re : Un débat philosophique ?
Bienvenue Christophe. Je suis plus chanceuse que vous apparemment. Ainsi que je l’ai raconté déjà du temps de notre jeunesse, je veux dire dans l’ancien forum, moi c’est le Discours de Flaran que j’ai lu en premier lieu. Un collègue, fervent lecteur et défenseur actif, - je l’ai appris plus tard -, me l’avait donné à lire, mais sans me parler de l’ « affaire Camus ». Parce que cela ne s’était pas présenté c’est tout. Par la suite, j’ai lu L’imparfait du présent et c’est comme cela que j’ai découvert qu’il y avait une « affaire ».
Utilisateur anonyme
12 février 2008, 10:54   Re : Un débat philosophique ?
Aline,
je n'ai lu pour ma part que les éditoriaux de ce site, j'ai eu la surprise de constater, par deux fois, que les livres de Renaud Camus n'étaient pas "en rayon" et ce dans deux librairies.Je trouve que monsieur Camus a une très belle plume et du sens, c'est pourquoi je vais combler mon ignorance au plus vite, je l'espère, en me procurant un de ses livres.
Quant à "l'affaire", très honnêtement, cela est assez secondaire en ce qui me concerne, je juge un auteur sur ces écrits pas sur une vague polémique dont j'ai finalement assez peu entendu parlé.
Les procès en sorcelleries sont de plus en plus courant, certes il est vrai, certains sont justifiés, cependant, beaucoup ne le sont pas, à l'image des accusations portées contre monsieur Finkielkraut par exemple.
12 février 2008, 12:24   Re : Un débat philosophique ?
Quant à "l'affaire", très honnêtement, cela est assez secondaire en ce qui me concerne, je juge un auteur sur ces écrits pas sur une vague polémique dont j'ai finalement assez peu entendu parlé.

Quand vous serez "mordu", vous verrez que, en tant que lecteur, on se sent très concerné!
(((Me permettez-vous, puisque vous avez l'intention de le devenir, de vous conseiller "Du sens"?

Quatrième de couverture:

"Marginale en apparence, la question de savoir si la Turquie doit ou non faire partie de l’Europe en implique par contrecoup toute une série d’autres, qui elles sont tout à fait centrales, et pas seulement dans le domaine politique, mais philosophique aussi bien, voire ontologique et d’abord sémantique. Il en va en effet du sens de mots tels qu’Europe, européen, France, français, anglais, italien et autres adjectifs de nationalité, par exemple. Mais de proche en proche il en va bientôt du sens de tous les mots, et finalement du sens tout court, du sens du sens.
Les termes de ce débat, vingt-cinq siècles après, ramènent nécessairement à l’inépuisable dialogue entre Cratyle et Hermogène, chez Platon. Globalement on peut dire qu’Hermogène a raison, de plus en plus raison, et que Cratyle a tort, de plus en plus grand tort. L’ennui est que Cratyle n’a pas _tout à fait_ tort, d’une part ; et que son tort, qui pis est, se révèle souvent plus séduisant, plus riche, plus littéraire que la raison d’Hermogène (et peut-être plus protecteur de la personne) — de sorte qu’on n’échappe guère à la tension maintenue, entre les positions de l’un et de l’autre ; ni n’arrive-t-on seulement à le souhaiter vraiment.
Indéfiniment vibrante, la corde tendue par leur échange définit un grand arc où n’a pas de mal à se loger une discussion détaillée, point par point, ligne à ligne, de ce qui fut en son temps l’« affaire Renaud Camus ».
")))
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