Pour faire mon introduction sur ce site, je me permet de relater un petit débat qui m'a vu m'opposer à deux professeurs de philosophie.
Nous discutions autour d'un verre, après le cours, du concept d'esthétique, quand l'actualité politique fit son entrée dans le débat. Je m'élançais alors dans une diatribe contre la "bien-pensance" en parlant d'immigration, des concepts d'identité, de démographie...en bref, je me mis à parler "des sujets qui fâchent".
Peut-être aurais-je dû me casser une jambe ce jour là ? Cela aurait été préférable.
En effet, je me suis vu réduire ad-hitlerum à une vitesse lumineuse, et ce, notamment, lorsque je me permis de faire occurrence de mes lectures, lectures qui comptaient entre autres des auteurs comme messieurs Renaud Camus et Alain Finkielkraut.
EXTRAIT :
le professeur psychanalyste :
- ah, donc vous lisez Renaud Camus...c'est un antisémite...Vous le savez, non ?
moi :
- Il y a eu une polémique mais il n'a jamais été condamné je crois.
le second professeur :
- Qui est Renaud Camus ?
le professeur psychanalyste :
- Un antisémite, un élitiste qui est dans une haute idée de la culture, tout ça, tu vois un peu ?
le second professeur :
- oui je vois bien.(rire complice).Mais t'es grave Christophe!
le professeur psychanalyste :
- Alors tu es pour "l'ordre", c'est ça?
EXTRAIT :
Moi (en position défensive):
- je suis fils d'immigré alors...
le professeur psychanalyste en rigolant :
-C'est une vieille histoire le noir a toujours son nègre a détesté.
EXTRAIT :
Moi :
- Je pense que nous ne pouvons plus intégrer les immigrés (c'est un euphémisme), il faut repenser complètement notre politique actuelle.
le second professeur :
c'est quoi ta solution, le communautarisme ?
Moi :
-Non tout au contraire. Je n'ai pas de solution miracle mais...
le second professeur m'interrompant :
- T'inquiète pas tous les africains vont crever du sida de toute façon.(sous entendu, évidemment, que je n'attendais que ça pour être au pinacle du bonheur).
Il aurait été fastidieux de retranscrire tous les propos tenu ce jour là, mais je me suis vu quasiment médicaliser par l'un (qui est aussi psychiatre à la ville, ça ne s'invente pas), et réduit à un petit raciste frustré par l'autre (beaucoup plus vindicative et "fermée"). Les extraits ne reflètent qu'un léger échantillon de la conversation mais, pour la petite histoire, cet échantillon est encore "soft" par rapport
à l'aveuglement et au manque d'arguments des deux professeurs ( leurs arguments consistant, pour leurs parts à m'attaquer ad hominem et à me paternaliser ).
Je n'ai pas voulu retranscrire, le ton et la gestuelle du débat, ceux ci alternant entre le dédain, la moquerie, l'indignation bobo et j'en passe.
Voila, moi, naïf, je me croyais en présence de personnes ouvertes d'esprits et très critiques, je me suis fait rattraper par le nouveau communisme.