Le site du parti de l'In-nocence

"Nous transformons la France"

Envoyé par Phil Steanby 
17 septembre 2009, 15:36   "Nous transformons la France"
La citation qui suit n'est pas une trouvaille personnelle (elle se trouve sur le site fdesouche.fr), mais j'ai trouvé bon de la faire connaître aux participants de ce forum parce qu'elle manifeste un accord de fond (à quelques expressions près, comme les indices d'appartenance à la communauté à partir de laquelle on s'exprime) et d'essence véritablement "bathmologique" avec les thèses du Parti de l'In-nocence. Il s'agit en substance d'un article de Houria Bouteldja des Indigènes (?) de la République :


« Aussi douloureux que cela puisse être ressenti par les écorchés du drapeau et les thuriféraires d’une France éternelle et gauloise : NOUS TRANSFORMONS LA FRANCE. En d’autres termes, elle aussi, S’INTEGRE à nous. Certes en y mettant le temps, mais nul besoin d’une conspiration fomentée par les masses arabo-négro-berbères, ni d’un quelconque complot ourdi par des cellules dormantes de barbus-le-couteau-entre-les-dents.

La France ne sera plus jamais comme dans les films de Fernandel. Notre simple existence, doublée d’un poids démographique relatif (1 pour 6) africanise, arabise, berbérise, créolise, islamise, noirise, la fille aînée de l’église, jadis blanche et immaculée, aussi sûrement que le sac et le ressac des flots polissent et repolissent les blocs de granit aux prétentions d’éternité. »


Source : Les Indigènes de la République
Utilisateur anonyme
17 septembre 2009, 16:01   Re : "Nous transformons la France"
Elle a bien compris ce qu'a prévu pour la France le projet messianique juif.
C'est une blague ?
17 septembre 2009, 16:40   Re : "Nous transformons la France"
Probablement pas hélas. Cela dit, si l'on considère le christianisme comme une secte juive qui a mal tourné, l'interprétation n'est pas idiote.
17 septembre 2009, 16:43   Re : "Nous transformons la France"
Houria Bouteldja c'est celle qui a l'air d'une dominatrice à fouet ?
Le plus horrible, dans cette prophétie, c'est que la France de Fernandel ne sera plus...
17 septembre 2009, 16:52   Re : "Nous transformons la France"
Il y a beaucoup de prétention dans le passage cité et beaucoup d'ignorance derrière ces propos. Le propre de l'art français, du cinéma français, est d'avoir toujours évolué, de s'être renouvelé. La régression qui affecte notre pays ralentit considérablement la création en général. Des cultures moins avancées, voire archaïques, demandent, supplient qu'on les attende. Soit!
Pour les masses, immense marché, planétaire, il y a la Culture, autrement dit la propagande, la démagogie, le trottoir.
Pour les gens civilisés, il n'y aura pas de super-production mais des oeuvres confidentielles, fortes, non subventionnées mais non moins délectables.
Utilisateur anonyme
17 septembre 2009, 17:19   Re : "Nous transformons la France"
La France ne sera plus jamais comme dans les films de Fernandel.

Si l'on pense à Ali Baba et les quarante voleurs, ça pourrait quand même être assez ressemblant !
17 septembre 2009, 17:26   Re : "Nous transformons la France"
J’ai eu récemment une vive discussion, que j’ai d’abord regrettée avant de la juger rétrospectivement très intéressante, avec un homme que je connais un peu et côtoie régulièrement. C’est un très typique exemple de la gauche institutionnelle d’aujourd’hui. Fonctionnaire du système de santé occupant un poste de responsabilité, il est marié à une femme qui enseigne en IUFM et écrit des livres scolaires : des revenus sûrs et confortables, des pouvoirs non négligeables, ils font partie des couches inférieures de la nomenklatura de l’Empire du Bien et vivent heureux. Je m’étais déjà plusieurs fois heurté à lui en de stériles discussions aussi bien sur l’école que sur l’immigration ou la politique courante ; bien que loin d’être sot, il me semblait calé dans un confort intellectuel d’autant plus inébranlable qu’il lui permet de jouir de sa belle situation sociale avec la meilleure conscience du monde. J’avais donc décidé d’éviter les stériles et irritantes confrontations idéologiques et d’établir avec lui une coexistence pacifique.

Or voilà qu’à l’occasion d’un récent stage, je me suis laissé aller, à table, à une nouvelle confrontation. Cela a commencé sur l’ensauvagement du monde, la barbarisation des mœurs, la violence liée à l’immigration, la lente agonie de la langue et de la civilisation en France et en Occident. À ma grande stupéfaction, l’homme n’a rien nié de tout cela, ce qu’il faisait naguère de façon farouche, en indéfectible niveau-montiste qu’il était. Et voilà qu’au lieu d’exalter l’avenir radieux, les lendemains chantants du métissage ethnique et culturel, il s’est mis à tenir un discours que n’aurait pas renié un fanatique du darwinisme social : les civilisations sont mortelles, la nôtre a fait son temps et même si des siècles de barbarie nous pendent au nez, ce n’est pas grave, c’est comme ça que l’histoire avance, d’autres civilisations émergeront, portées par des peuples plus jeunes. J’avoue à ma grande honte m’être emporté : très irrité, je lui ai envoyé à la figure que si notre civilisation allait mourir, c’était à cause de gens comme lui.

Il y a évidemment ici un très bel exemple de prophétie auto-réalisatrice. Mais ce qui frappe le plus c’est l’abandon de tout le discours "potemkinien", de toute velléité de peindre l’avenir aux couleurs "Bisounours". C’est en ce sens que cette nouvelle façon de penser l’avenir avouée par cet homme de gauche rejoint le discours triomphaliste des pseudo-indigènes. Aurons-nous la force de nous détacher du tronc pourri des suicidaires ?
17 septembre 2009, 17:43   Re : "Nous transformons la France"
@ Marcel Meyer : c'est un discours que l'on entend de plus en plus souvent, cela m'a également frappé. Où l'on se rend compte de visu que le sirop progressiste servi depuis des décennies n'est que poudre aux yeux servant à masquer le renoncement, la fascination pour la barbarie, la lâcheté, un racisme viscéral que l'on transforme en xénophilie maladive - ce qui est la même chose. Il n'existe plus l'ombre d'un argument rationnel qui permette de sauver le parti du progrès, le parti de la raison, le partie des Lumières; en un mot la gauche. Ils savent que tous les réactionnaires qui les ont analysés et démontés depuis cent ans, deux cent ans, ont raison sur toute la ligne, avaient tout prévu et à peu près tout s'est réalisé. Ils le savent, tout le monde le sait, mais la gueule de bois est si terrible, l'apostasie collective fait tellement honte que personne ou presque n'ose en sortir.

Votre dernière phrase est parfaite, en peu de mots bien choisis elle résume le fond de ma pensée. Communautariste, sécessionisme, volonté de rupture, de différentiation, d'apartheid civilisationnel. De notre rage devant tant de bassesse, il faut arriver à faire les conditions de notre survie.
Citation
Aurons-nous la force de nous détacher du tronc pourri des suicidaires ?

J'en doute !

Tant que 70 à 80 % des gens auront un niveau de vie correct: cad 2 ou 3 voitures par famille, logement, vacances régulières, loisirs, confort technologique, etc... etc... tout baignera relativement dans l'huile.

Mais le plus crucial c'est le rôle décisif des médias dont personne il y a encore 50 ans n'avait vraiment compris l'importance inouie. Ceux-ci jouent aux pompiers dès qu'il y a le feu à la baraque pour étouffer le sinistre

Regardons ce qui s'est passé après le mois d'émeutes brutales au cours de l'automne 2005. Rien, strictement rien sauf que les électeurs du FN ont cru qu'en votant Sarkozy en 2007 ils allaient entrainer un changement du statu quo, les pauvres caves.

Un président de la république n'a qu'une seule préoccupation: neutraliser les médias ce que Sarkozy a fait jusqu'à présent avec dextérité car le peuple n'a absolument pas de voix au chapitre.
17 septembre 2009, 18:01   Re : "Nous transformons la France"
Je ne crois pas du tout que Sarkozy neutralise les médias, cher Rogemi, c'est plutôt lui qui est mené par eux.
Il les devancent, cher Marcel, et ils ont du mal à suivre et par ce rythme infernal il parvient assez bien à esquiver les coups.

Mais cette stratégie n'est pas durable car elle est extrémement coûteuse en énergie et en force vitale.
17 septembre 2009, 18:22   Du transformisme
La dame au fouet et aux dents blanches a parfaitement raison, sauf sur un point, fondamental: ces gens transforment la France comme le ver transforme la pomme en pourriture. En fait, son texte cru est judicieux, réaliste et sous-tend une analyse pénétrante de la situation. Pourtant, il ment. Il ment parce qu'en langue française, germanique, romane, le mot "transformer" a un sens qui échappe totalement à la dame. On transforme par volonté et par art et dans un mouvement d'application, donc de respect et d'amour. La haine et le mépris ne transforment rien; ils corrompent, contaminent, font chuter. Il faut désobéir à la dame, et refuser le suicide par le ver qu'elle propose. Il est bon et utile de commencer par dénoncer sa méprise sur nos mots; de dénoncer qu'elle est, pour commencer, étrangère à notre langage.
Cher Marcel Meyer,
Qu'est-ce que notre civilisation a à offrir, dans l'état actuel ? Individualisme et matérialisme, des expositions de cadavres dans des centres commerciaux ("Body Worlds"), d'infinies disputationes (?) sur le droit de s'entre-manger entre adultes consentants (cas récent en Allemagne) ; le règne du droit et du marché, l'envie du pénal et la jouissance à tout prix de Sa Majesté le Bébé ont effectivement précipité la civilisation occidentale dans une impasse ou une fuite en avant, ce qui est encore pire. Votre commensal a donc raison, je le crains...
17 septembre 2009, 19:10   Re : "Nous transformons la France"
@ bruno chaouat : pourquoi ne regarder que ce qui va mal, que ce qui fait honte, que ce qui pousse-au-suicide? je ne sais pas moi, écoutez donc une homélie papale, allez voir une belle messe, un opéra, regardez le niveau de nos grandes écoles, les brevets que nous déposons encore et toujours, et tant d'autres belles choses... sinon vous vous faîtes la caricature de l'homme gauchiste que nous décrit Marcel Meyer. Prenez votre épée, tracer un grand coup qui sépare l'Occident en deux - et dîtes: "de ce côté-ci je garde, c'est encore sain, on va ségréguer, protéger, faire fructifier et nous aurons une renaissance; de l'autre côté je m'en moque, c'est hérétique, je m'en lave les mains, ça ne nous concerne plus, basta!". N'est-ce pas ainsi que l'Occident a toujours fonctionné, de décadence en renaissance, de reculades inouïes en avancées non moins fulgurantes?
17 septembre 2009, 19:15   Re : Du transformisme
"Nous transformons la France" air connu des contre colonisateurs qui ne se rendent même pas compte qu'ils vendent ainsi la mèche.
Parlons-en de cette France transformée, nouvelle !
Nouvelle comme quoi ? Comme l’Algérie, « nouvelle », elle aussi ? Ce pays doté par la nature, l'histoire et l'entreprise coloniale de fabuleues richesses, qui aurait dû être un Eldorado et qui, quelques années à peine après l’indépendance, s’est transformée en champ de ruine et coupe gorges ? Comme le Zimbabwe nouveau et autres Guinées, « nouvelles » elles aussi, tous pays en faillite depuis leur « nouveauté » ? Pourquoi ce qu’ils ont fait de l’Algérie, de la Guinée, de la Centrafrique, du Zimbabwe et de tant d’autres - l’Afrique du sud prenant le même chemin- ils ne le feraient pas de la France puisqu’ils y reconstituent la culture de leur Mère-Patrie d’origine au mépris d'une France qui n'est, à leurs yeux, qu’une horrible marâtre ? Ah, certes, cette France qu’ils nous promettent ne le sera que trop « nouvelle ». Par cet adjectif, ils usurpent le prestige attaché aujourd'hui à la "nouveauté" confondue avec la "modernité" et le « progrès », signifiant par là que la France qui n'est pas celle de la jeunesse, bientôt majoritaire, issue de l'immigration africano-musulmane, serait, de toutes façons, vieille, ringarde, "frileuse", moisie, bref : à mettre au rebut. Si ce discours n’est pas un discours colonialiste, alors c’est que les mots n’ont plus de sens. Passe encore, à la rigueur, que cela soit vrai, que cette France " nouvelle " soit effectivement une France neuve, inventant au jour le jour une identité inédite, enviable et enviée. Pourquoi pas ? Mais Ils jouent sur les mots. Cette France nouvelle qu'on nous vante et nous vend n'a rien de neuf ni de jeune, vu que les populations qui s'en réclament se targuent, elles, d'un héritage vieux de quinze siècles et plus, passablement poussiéreux et pas seulement parce qu’il vient des sables du désert mais parce que contrairement à celui des "de souche", il n'a jamais été remis en question et ne prend pas le chemin de l'être. "Leur " France n'est, en réalité, qu'une annexe, une extension de leur pays d’origine dans laquelle ils ne trouvent rien de mieux ni de plus pressé que de reconstituer les conditions de chaos, de violences, d’ignorance, d’irresponsabilité, qui les ont fait fuir leur Mère-patrie. C'est une France en train de devenir non seulement étrangère à elle-même mais d’un archaïsme sidérant. Une nation tellement "nouvelle", en effet, tellement différente, que lui conserver le nom de France est une imposture.
Pourraient ils citer, ces contre colonisateurs, quoi que ce soit de moderne dans le sens progressiste du mot que nous leur devrions ? Quoi que ce soit d’enrichissant qui leur soit spécifique, dont nous ne serions pas capables et que nous envierait la planète ? Rien. nada.
A moins de voir du progrès et du modernisme dans le retour du machisme le plus matamore, le plus rouleur de mécaniques qu’on ait vu depuis des lustres ; dans une misogynie pathologique avec son mépris inouï des femmes et des homosexuels, dans leur mise au pas, dans l' enfermement domestique et vestimentaire des premières, dans les crimes d’honneur et les défigurations à l’acide pour les récalcitrantes ; dans le refus de toute liberté d'expression, dans le retour du délit de blasphème, dans la mise à mal de la laïcité rebaptisée « positive » comme les démocraties communistes étaient « populaires », façon de dire qu’elles n’avaient rien de démocratiques ; dans l'inaptitude à l'autocritique, dans la remise à l’honneur du passe-droit sous couvert des discriminations positives, dans la persécution raciales qui se banalisent comme jamais ; dans la justice expéditive, dans la confusion du religieux et du politique, dans l’indifférence à l’environnement urbain ou naturel, dans l’aversion pour les animaux en particulier, le chien, dans l’intimidation mafieuse quotidienne , dans le dégoût du saucisson ; dans le refus de l’effort et de tout savoir non conforme aux vieilles fables éventées depuis longtemps d’un bédouin analphabète ?
Avant cette contre colonisation "régressiste" la France était un pays admiré et imité dans le monde entier pour sa culture et sa civilisation. Aujourd’hui, qui l’admire dans le monde ? Qui a envie de l’imiter ? Personne. C’est d’ailleurs elle maintenant qui imite la sous culture américaine comme le rap par exemple. Elle représente même aux yeux de la plupart des pays qui seraient tentés par l’immigration, à commencer par ceux qui se débarrassent de leur surplus d’habitants chez nous, le contre exemple absolu. Que nos contre colonisateurs demandent aux Japonais, aux Chinois, aux Indiens, aux Russes, entre autres, s’ils trouvent cette France nouvelle enviable ? Qu'ils leur demandent s’ils nous envient la culture de nos banlieues ? Chiche !
17 septembre 2009, 19:18   Re : "Nous transformons la France"
Non, tout n'est pas perdu, loin de là.
Utilisateur anonyme
17 septembre 2009, 19:25   Re : "Nous transformons la France"
PhiX écrivait:
-------------------------------------------------------
> Elle a bien compris ce qu'a prévu pour la France
> le projet messianique juif.


Le messianisme juif n'a pas prévu de transformer la France à coups de fouet.
les houria et compagnie ne transforment pas la France, ils la détruisent.


Marcel Meyer,
j'admire le stoicisme de votre professeur, devant la souffrance ... des autres.
Utilisateur anonyme
17 septembre 2009, 19:53   "les masses arabo-négro-berbères"
" dans le dégoût du saucisson... "

...et des tripes, de la rosette, du jésus, rien à faire, il n'en veulent pas !

Quels monstres !
17 septembre 2009, 21:33   Re : "Nous transformons la France"
Cette houri est un assez joli ver ma foi :




J'avoue avoir été un peu surpris par cette citation, car elle est plutôt bien tournée elle aussi (allons, on n'utilise pas à si mauvais escient que cela le verbe "transformer" sil n'entre pas nécessairement une part d'amour et de respect pour ce qu'on prétend modifier)...
Utilisateur anonyme
17 septembre 2009, 21:34   Re : "Nous transformons la France"
Je sais que pour beaucoup de forumeurs Le Pen, "ça n'était pas possible !" Pourtant, comme l'écrivit courageusement Baudrillard, "le FN est le seul parti authentiquement révolutionnaire depuis l'après-guerre". Même si je suis en désaccord sur plusieurs points avec le programme affiché du FN, notamment sa stratégie européenne, sa doctrine économique, son nationalisme jacobin latent, le FN, malgré ses défauts, ses erreurs tactiques, ses querelles intestines, ses dérapages verbaux (dont je me fiche éperduement), restera comme notre dernière chance (manquée, faut d'avoir osé). C'est désormais foutu, ne rêvons pas, alors protégeons ce qui mérite encore de l'être (d'accord avec Elcano) et laissons le reste - ou plutôt LES restes - aux Houria Bouteldja de la "France d'après".
17 septembre 2009, 21:55   Re : "Nous transformons la France"
Chère Cassandre, votre emportement est superbe. Il galvanise les forces éparses au creuset du bon sens, sous la flamme de l’évidence. Il rassure quand certaines exaltations font frémir.
17 septembre 2009, 21:59   Re : "Nous transformons la France"
« […] notamment sa stratégie européenne, sa doctrine économique, son nationalisme jacobin latent […] » ... Ce qui n'est pas peu.
Utilisateur anonyme
17 septembre 2009, 22:04   Re : "Nous transformons la France"
Oui cher Eric ça n'est pas peu, comme vous dites... et pourtant, quel sacré bonhomme !

Té, regardez un peu :





17 septembre 2009, 22:33   Re : "Nous transformons la France"
Merci, cher Zendji, de votre écho et du lien vers cette vidéo. Quel sacré bonhomme en effet ! Il me faut admettre, à la vision rétrospective d’une telle tirade, que j’ai bien tardé à mesurer certains périls. Ce qui ne parvient toutefois pas à réduire je ne sais quelle incapacité à m’embarquer sur le bateau du sacré bonhomme.
17 septembre 2009, 22:33   Re : "Nous transformons la France"
Et de penser que c'est cette même Cassandre qui ne peut pas accéder au forum des membres du parti ! Quand cessera ce scandale ? Cassandre est la meilleure porte-parole du parti.
Utilisateur anonyme
17 septembre 2009, 22:36   Re : "Nous transformons la France"
Ce qui ne parvient toutefois pas à réduire je ne sais quelle incapacité à m’embarquer sur le bateau du sacré bonhomme.


De toute façon le bateau a coulé et le bonhomme n'est (presque) plus, alors...
17 septembre 2009, 22:36   Re : "Nous transformons la France"
« Cassandre est la meilleure porte-parole du parti »
Qu'elle le soit et j'adhère —si le parti m'accepte et si je trouve cinquante euros.
Utilisateur anonyme
17 septembre 2009, 22:39   Re : "Nous transformons la France"
Mais nous sommes tous cassandriens depuis belle lurette ici ! - Non ?
17 septembre 2009, 23:10   Re : "Nous transformons la France"
Pour en revenir aux propos de la damoiselle, il y a tout de même du comique à voir ressurgir un certain vocabulaire idéologique de la "souillure de la race blanche qui va disparaitre assaillie par des hordes bigarrées" de ce côté-là de l'échiquier...
18 septembre 2009, 00:12   Re : "Nous transformons la France"
Pour dépasser Proust ou Céline, il faudra un bagage de taille, un vécu des grands jours, un sens de l'orthographe au dessus des bassesses et, plus que jamais, de la distinction. Enfin, tout ce qui manque à ces femelles impudiques.
"La France ne sera plus jamais comme dans les films de Fernandel."

Quel scoop ! Si c'est là toute la découverte d'Houria, cela s'appelle voler au secours de la victoire et donne des "conquêtes" territoriales ou sociétales de ce "nous" qu'elle fait sien une idée bien dérisoire. Car la France n'a pas attendu ce "nous" pour n'être plus "comme dans les films de Fernandel" depuis belle lurette.

A mon avis, les populations néo-musulmanes ne sont pas mieux armées que les autres face aux bouleversements du siècle. Qu'elles fassent preuve d'une prétention bouffonne n'empêche pas qu'elles soient emportées comme les autres par une certaine vague dont personne ne mesure l'onde réelle.
18 septembre 2009, 00:53   Transformisme amoureux
Il est exact que l'énoncé de la petite Houri porte une contradiction, presque une fêlure, qui tient à cet usage de transformer. En ce sens, ce discours est bien celui d'une fêlée. Mais notre glose de ce "transformisme amoureux" est elle aussi porteuse d'une fêlure dans notre camp, celui de la logique en son temps dénoncée par Cassandre comme "logique rantanplan", celle de qui voit et entend dans les appels à notre annihilation un chant d'amour qui nous serait destiné.

Pourtant, cette jolie tête d'intraitable pétroleuse au regard de Claudia Cardinale semble être toute faite pour être tournée, en effet; ses appels à la transformation par le métissage agressif et non choisi sont porteurs d'une fin (celle d'une humanité toute-semblable et rabotée - ne disons pas "polie" - comme les cailloux d'une grève) en même temps que d'un terme inexorable: celui que ce métissage s'impose à lui-même par épuisement de ses facteurs; en effet le métissage ne peut durer et ne prétendre au sens que le temps que perdurent les différences qu'il lime et gomme dans le temps, si bien que par la loi d'entropie générale son mouvement est appelé à s'étouffer "victime de sa réussite", comme on dit. C'est ainsi que la belle fouettarde est condamnée par l'histoire; son discours est sans avenir; elle est un être transitoire qui transforme ce qu'il trouve par la force de son être brut intransformable, sans autre projet que celui-là et sans pensée particulière, et cette agression ferme et sûre de son fait dont elle croit nous larder à coups d'images lamartiniennes est toute suicidaire puisque porteuse d'une auto-annihilation, et tout son plan est de toute façon déjà échoué sur les rochers de sa métaphore puisque de plan de navigation, de but construit, d'art conscient et maîtrisé de la transformation, il n'est point.

Les faciès de farouches utopistes tel celui que nous montre ce portrait possèdent un immense talent pour l'échec. Donc, face à Houri, tout n'est pas foutu. Rien n'est foutu. C'est Houri qu'est foutue.
18 septembre 2009, 07:33   Re : Transformisme amoureux
Citation
A mon avis, les populations néo-musulmanes ne sont pas mieux armées que les autres face aux bouleversements du siècle.

Jawohl !
Je crois que vous avez tous les deux raison, car "médias" est pris dans un double sens : la sphère médiatique, ou les différents médias. On pourrait dire qu'il est mené par l'une et mène les autres.
(Je conseille à Cassandre de vérifier la gestion des "cookies" sur son ordinateur.)
Et le choix de Fernandel pour représenter la France d'antan !... Elle aurait pu prendre « Prospère et youp la boum ! »
Orimont Bolacre écrivait:
-------------------------------------------------------
> A mon avis, les populations néo-musulmanes ne sont
> pas mieux armées que les autres face aux
> bouleversements du siècle.

Si l'on parle de l'espèce de nihilisme athée qui balaye l'Occident depuis un certain temps maintenant, je pense au contraire que c'est une maladie qui ne s'attrape que dans les pays ayant un fonds culturel chrétien. Ni l'islam, ni ce qu'il reste des autres civilisations ne connaîssent ni ne connaîtront de tels taux de suicidés, de névrosés, de déprimés, de pacifistes; il faut comprendre le mal relativiste de l'Occident comme une conséquence de la Révélation que l'on reçoit en pleine face, mais sans la grâce de la foi. Entre la vérité sans l'espérance d'un côté, et le retour des mythes de l'autre, le combat est joué d'avance.
Citation
Ni l'islam, ni ce qu'il reste des autres civilisations ne connaîssent ni ne connaîtront de tels taux de suicidés, de névrosés, de déprimés, de pacifistes

Cher Elcano,
Avez-vous la moindre idée du degré de dépravation du monde musulman ? Savez-vous qu'aucun arabe, chinois, américain du sud, etc... n'a la plus petite confiance dans leurs coreligionnaires et dès qu'il y a la moindre alerte politique vont déposer leur argent dans les banques occidentales si ils ne l'ont pas déjà fait avant.

Bien sûr cela n'excuse en aucun cas l'éffondrement des valeurs occidentales cad chrétiennes que la modernité tardive a entrainé mais il serait insensé de croire que les autres continents ne sont pas touchés.
Utilisateur anonyme
18 septembre 2009, 11:23   Re : "Nous transformons la France"
L'Occident n'a rien de nihiliste, rares sont les purs et cyniques libertins, rares sont les purs et cyniques affairistes,

la masse hésite, se pose plein de questions, tente d'aimer, elle est sans doute trop paresseuse encore, mais ce sont d'abord ses vertus qui servent à la paralyser.

Ne faites donc pas le jeu des musulmans en diffamant les européens historiques, en niant leur valeur,
ne soyez de ces recruteurs de l'islam qui serinent que seule la conversion à l'islam permettrait d'avoir des valeurs et un idéal !!!

Bien que je sois très en colère contre la lacheté ou la veulerie qui mène tant d'occidentaux à ne rien faire, il me parait évident, que la conduite quotidienne d'une grande part des européens traduit des principes moraux bien plus élevés que ce qui régit les sociétés prises sous l'influence de l'islam.
"Entre la vérité sans l'espérance d'un côté, et le retour des mythes de l'autre, le combat est joué d'avance."

Je ne suis pas certain de comprendre cette proposition. Voulez-vous dire que "la vérité sans l'espérance" est du côté de l'Occident et "le retour du mythe" du côté de l'Islam ?
J'aimerai moi aussi un développement explicatif sur cette phrase, cher Elcano.

Par ailleurs, bien que ni catholique ni croyant, je comprends votre attachement à la foi qui fut au cœur de la civilisation française et pour laquelle j'éprouve admiration, respect et gratitude (gratitude pour le corpus littéraire et surtout artistique absolument unique auquel elle a donné naissance), mais qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Ce n'est certes pas l'Église qui vous aidera dans votre combat sécessionniste.
Utilisateur anonyme
18 septembre 2009, 11:46   Re : "Nous transformons la France"
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Sur le thème du "combat sécessionniste" (ce fil est vraiment dense), peut-on, précisément, parler de "combat" tant la direction que prennent nos sociétés me semble aller, comme qui dirait tout naturellement, dans le sens du "chacun sa bulle".

Qui aime les enclaves, les réduits, les poches, les couloirs et les corridors devrait se voir comblé.
Ci-dessous un article de Luc Bronner, qui devrait faire plaisir à Houria Bouteldja : les villes moyennes se banlieusisent, se transforment. Je puis d'ailleurs le confirmer puisque Le Vésinet, où j'habite et où j'espérais, à une époque, pas si lointaine d'ailleurs, pouvoir offrir l'asile politique et humanitaire à Marcel, n'est plus épargné par la violence diversitaire. Celle-ci, pour le moment, vient de l'extérieur, Nanterre, La Défense, mais est en train de prendre des proportions telles que l'on ne peut plus l'ignorer. Pas plus tard qu'hier, au sortir de la gare du RER, j'ai été le témoin de vols à l'arraché d'ordinateurs portables commis par une bande de re-nois, probablement mineurs. Ils étaient quatre et j'ai pu en intercepter un , qui jouait semble-t-il, le rôle de guetteur. La police est arrivée très vite sur les lieux. Inutile de dire que le pauvre jeune n'était nullement impressionné et qu'à la vue des policiers il s'est répandu, après m'avoir copieusement et délicatement traité de "batard" et d'"enculé", d'injures à leur encontre. J'ai cru un moment que, devant le déluge verbal, les deus flics allaient s'évanouir. Les plus impressionnés dans cette histoire étaient finalement les pandores et les quelques cadres supérieurs essouflés par la course-poursuite infructueuse, le reste de la bande s'étant échappée. Ce minuscule fait divers vient hélas après bien d'autres dont le plus triste d'ailleurs n'est guère plus vieux que quelques semaines : l'Eglise, sise au milieu de la ville, a fait l'objet d'une tentative d'incendie, qui lui a coûté, au passage, un vitrail de Maurice Denis. Enfin consolons-nous en pensant que ce que nous vivons aujourd'hui n'est rien à côté de ce qui nous attend demain puisque des logements sociaux seront bientôt construits, malgré le peu d'enthousiasme des Vésigondains (blancs et crispés il faut bien le reconnaître) en lieu et place d'une forêt appartenant à l'hôpital de la ville. D'exogène, la violence deviendra endogène et le Vésinet pourra s'enorgueillir d'une ZUS à soi, chose qui manquait, il est vrai, cruellement jusque là.
Sinon, je partage le constat de Marcel relatif au passage, réalisé en un court laps de temps finalement, du dénégationnisme virulent (sur le mode "i sont pas plusse qu'en 1937") à une sorte de résignation hargneuse ("ben ils sont là et c'est comme ça et si vous êtes pas content c'est la même chose ou la guerre civile" (dixit le commissaire du peuple à la diversité)). En revanche, je ne suis pas convaincu par les tenants de la thèse du nihilisme. Je pense au contraite que la triste situation actuelle est le produit d'une idéologie chrétienne devenue folle alliée à un universalisme laïc devenu fou lui aussi, qui n'est d'ailleurs rien d'autre qu'un sous-produit de la première.

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La crise des banlieues affecte de plus en plus de villes moyennes
LE MONDE | 15.09.09 | 15h17

A l'automne 2005, déjà, pendant les trois semaines d'émeutes provoquées par le décès de deux adolescents à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), des dizaines de villes moyennes avaient été touchées par des violences urbaines. A l'époque, la plupart des observateurs avaient mis en avant "l'émulation" entre adolescents pour expliquer ces incidents, souvent limités à des incendies de voitures. Mais l'accumulation des violences, depuis deux ans, dans des villes comme Cavaillon (Vaucluse), Saint-Dizier (Haute-Marne), Firminy (Loire), Vitry-le-François (Marne), Romans-sur-Isère (Drôme) ou Pau (Pyrénées-Atlantiques) montre que la "crise des banlieues" touche aussi, en profondeur, des villes moyennes.

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Ces violences naissent certes dans des contextes locaux très différents. Mais, dans la plupart des cas, elles reflètent le niveau élevé de défiance et de tensions entre jeunes des cités sensibles et forces de l'ordre. A Pau, début septembre, dans le quartier de l'Ousse-des-Bois, huit policiers ont été légèrement blessés au cours d'affrontements avec près de 80 jeunes. Les incidents auraient eu lieu alors que les fonctionnaires interpellaient un homme suspecté de vol à l'étalage. La cité avait déjà connu des violences graves en 2003 avec l'incendie d'un poste de police. A Firminy, en août, trois nuits d'émeutes, difficilement contrôlées par la police, ont été provoquées par l'annonce du suicide d'un jeune homme en garde à vue. A Amiens (Somme), en mai, les quartiers nord ont connu une nuit d'émeute après le décès d'un jeune qui pilotait une moto. Des rumeurs avaient circulé sur l'implication de la police dans l'accident. Même chose à Romans-sur-Isère, en septembre 2008 après une course-poursuite avec la police, ou Vitry-le-François en juin 2008 après un règlement de comptes autour d'un trafic de stupéfiants.

Plus profondément, ces événements témoignent de la ghettoïsation de certains quartiers. "Les situations les plus difficiles, les plus dures, sont souvent dans des petites villes et des villes moyennes. Les problèmes d'emploi et de pauvreté y sont souvent plus marqués que dans les banlieues des grandes agglomérations, comme Paris ou Lyon. Les ségrégations y sont aussi plus brutales, plus nettes", constate le sociologue Didier Lapeyronnie, auteur de Ghetto urbain (Robert Laffont, 2008), en citant l'exemple de villes comme Angoulême (Charente), Montauban (Tarn-et-Garonne) ou Maubeuge (Nord). "Ce qu'on prenait pour un phénomène urbain est un phénomène social plus large", ajoute François Cornut-Gentille, député UMP et maire de Saint-Dizier, commune marquée par une nuit d'émeute en octobre 2007 et de nouveaux affrontements entre jeunes et policiers en août dernier. "Il ne s'agit pas uniquement d'un problème de grandes villes. C'est plus grave : on est face à un problème de société, pas un problème de quartiers."

Luc Bronner
Article paru dans l'édition du 16.09.09

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Des HLM au Vésinet : enfin sue la voie de la justice sociale.

Dans le même numéro du Monde, cet article-ci n'est pas mal non plus :

A Cavaillon, une petite cité à la violence endémique
LE MONDE | 15.09.09 | 15h17 • Mis à jour le 15.09.09 | 15h17
Cavaillon (Vaucluse) Envoyé spécial

urs tagués, espaces publics dégradés, cages d'escalier ravagées, saleté repoussante, ascenseurs régulièrement bloqués - et cette odeur d'urine qui vous prend à la gorge dès que vous pénétrez dans les immeubles. Malgré sa taille réduite, à peine 2 200 habitants, la cité du Docteur-Ayme, à Cavaillon (Vaucluse, 25 000 habitants), ressemble aux quartiers les plus dégradés de la banlieue parisienne. Depuis un an, elle n'a rien à envier, non plus, aux cités les plus sensibles en termes de violence urbaine. "Un véritable chaudron", selon son maire, Jean-Claude Bouchet, député UMP du Vaucluse, qui a lancé un appel à l'aide auprès des ministres de l'intérieur et de la justice, fin août.

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Le contexte est extrêmement tendu. Une centaine de véhicules ont été incendiés dans la ville depuis le début de l'année, dont sept, par exemple, pour le week-end des 12 et 13 septembre. "On fait face à une recrudescence des incendies", constate le directeur départemental de la sécurité publique, Jean-Pierre Sola.

Des dégradations ont visé la plupart des institutions présentes sur le quartier. Le centre médico-social a vu son portail enfoncé par un camion bélier qui a ensuite été incendié devant le bâtiment. La façade d'une banque a été partiellement brûlée. Le centre communal d'action sociale a subi des dégradations. Le poste de police municipale, incendié il y a plusieurs années, n'a jamais pu rouvrir. Du centre social, rasé il y a quelques années après de graves incidents, il ne reste que les marques au sol.

Les violences n'arrêtent plus, rapportées chaque semaine par la presse locale. Un tir de fusil à plomb contre les pompiers en octobre 2008. Plusieurs nuits d'émeute en novembre 2008 avec des affrontements entre plusieurs dizaines de jeunes et la police, de nombreuses dégradations et l'incendie d'un drapeau tricolore. L'agression d'éboueurs en début d'année. Des violences contre des employés de l'office HLM, Mistral Habitat, qui disent désormais venir dans le quartier "la peur au ventre". Des jets de pierres contre les forces de l'ordre. Et une hausse globale de la délinquance sur la ville de plus de 21 % au premier semestre. "Nous sommes dans une véritable confrontation qui porte sur la réappropriation des espaces publics, la crédibilité de l'action publique et le maintien de l'état de droit. Nous sommes à deux doigts de voir l'apparition de milices privées", alerte le maire dans son courrier aux ministres.

Le quartier paie la faillite des politiques publiques, locales et nationales, depuis plusieurs années dans un contexte de chômage massif. La suppression du centre social, en particulier, a laissé une génération de jeunes sans encadrement en dehors d'une éducatrice spécialisée. La police comme la mairie évoquent un noyau dur d'une petite dizaine de jeunes adultes, rejoints, ponctuellement, par des adolescents. "Ceux qui s'excitent aujourd'hui sont ceux qui n'ont eu aucune prise en charge depuis quatre ans. Cette génération-là a mis le bordel au collège et maintenant, c'est dans la ville", explique un intervenant en demandant à rester anonyme. "C'est un quartier qui a été complètement abandonné. Les habitants se sentent délaissés par les institutions", ajoute Ahmed El Asri, 22 ans, président d'une des deux seules associations actives dans la cité.

De manière incompréhensible, la ville est passée au travers des opérations de rénovation urbaine. Une tour, la plus dégradée, devait être détruite, deux autres devaient être raccourcies et rénovées. Sauf que, pour d'obscures raisons administratives, Cavaillon ne figure pas sur la liste finale des sites retenus. "Dans l'attente de la rénovation urbaine, notre politique a été de différer les travaux pour ne pas investir dans un immeuble qu'on allait démolir", se justifie le directeur de Mistral Habitat, Lucien Stanzione, en disant comprendre la colère des habitants, mais en accusant la mairie de ne pas avoir su mener les négociations avec l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). Laquelle mairie accuse l'office HLM d'avoir arrêté les opérations d'entretien et de réhabilitation.

La cité se retrouve ainsi au milieu d'un conflit politique entre la municipalité de droite et l'office HLM départemental tenu par la gauche. "Dès que tu demandes quelque chose au bailleur, ils te disent que c'est la mairie. Dès que tu demandes à la mairie, ils te disent d'aller voir les HLM", se désole Ahmed El Asri qui attend toujours, par exemple, que le bailleur social installe des portes d'entrée dans le local où il souhaiterait mettre en place du soutien scolaire.

S'ajoute la problématique de l'emploi, très sensible dans un quartier où un actif sur deux ne travaille pas. Des jeunes ont agressé les agents de l'office HLM, extérieurs à la cité, en les accusant d'occuper des emplois qui auraient dû, d'après eux, leur revenir. Beaucoup critiquent également les promesses d'embauche non tenues, selon eux, par le maire durant sa campagne électorale.

Les problèmes de sécurité ont tendu les rapports entre le quartier, où vivent essentiellement des familles d'origine maghrébine, et le reste de la ville. Dans une commune où le Front national a obtenu jusqu'à 30 % des voix en 2002, et encore 20 % en 2007, la question de "l'intégration" revient régulièrement. Les jeunes se plaignent d'être victimes de discriminations à l'entrée de boîtes de nuit ou pour installer leurs commerces en centre-ville.

Le maire, lui, évoque la "concentration de population étrangère" et "une seconde génération avec des difficultés d'intégration avérées", parmi les facteurs de tension. "Les gens en ont marre. Nous ne sommes pas dans une zone de non-droit", s'agace Jean-Claude Bouchet en visant les incivilités des jeunes des quartiers. Même si les faits restent isolés, il perçoit des risques de dérives plus graves. "Des employés municipaux ont reçu des déchets lancés d'une tour. On leur a crié : "Putain de Français, continuez à nettoyer notre merde !"", raconte l'élu. Sur un des murs de la cité, une main anonyme a écrit le traditionnel : "Nique la BAC". Mais a ajouté "On tire o ponpe", dans une orthographe hésitante, pour menacer de tirer au fusil à pompe sur les policiers.

Luc Bronner
Article paru dans l'édition du 16.09.09
18 septembre 2009, 12:37   Re : "Nous transformons la France"
J'espère que le vitrail de Maurice Denis pourra être restauré. A ce propos, je crois depuis longtemps que la grande faiblesse des musulmans est leur manque de goût. A part le fait de voiler les petits boudins, tout est laid dans l'univers musulman. J'irai même jusqu'à dire qu'à la longue, l'arc outrepassé, leitmotiv de l'art islamique, fait penser à un utérus rassurant qui dénonce l'immaturité de ses adeptes.
Utilisateur anonyme
18 septembre 2009, 12:39   Re : "Nous transformons la France"
« Tout est laid dans l'univers musulman. »

Quand-même ! Il ne faut pas exagérer, à quoi cela sert-il ?
18 septembre 2009, 13:05   Re : "Nous transformons la France"
Vraiment pas d'accord. L'architecture, l'art du mariage de la pierre, de l'eau et de la végétation, la musique, la poésie des quelques grands siècles de la civilisation islamique sont tout à fait magnifiques. Il est vrai cependant que depuis des siècles, l'Islam ne produit plus guère que des pastiches de tout cela, et bien souvent de très mauvais goût, comme on le voit dans les émirats.
Utilisateur anonyme
18 septembre 2009, 13:05   La vieille histoire du NOYAU DUR.
Merci à Petit-Détour pour ce témoignage (on s'y croirait...).
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La police comme la mairie évoquent un noyau dur d'une petite dizaine de jeunes adultes, rejoints, ponctuellement, par des adolescents.

Commencez pas d'en avoir marre, vous aussi, avec cette veille histoire de " noyau dur" ? - En clair il ne se passe rien, enfin je veux dire rien d'bien méchant, seulement quelques "noyaux durs" ici et là...
18 septembre 2009, 13:11   Re : "Nous transformons la France"
Précision, quand je parle de l'univers des musulmans, je ne parle pas du mausolée de Tamerlan à Samarkande ni de la mosquée de Damas mais de l'environnement quotidien.
Utilisateur anonyme
18 septembre 2009, 13:15   Re : "Nous transformons la France"
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Rogemi écrivait:
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> Avez-vous la moindre idée du degré de dépravation
> du monde musulman ?

Oh que oui! j'ai vécu de nombreuses années dans 3 pays musulmans diffétents, sur des continents différents. Je connais, et de l'intérieur. Loin de moi l'idée de défendre le modèle civilisationnel islamique, bien au contraire - je suis catholique, comment le pourrais-je?

Je dis juste que les maux les plus dramatiques qui frappent nos sociétés, et tout particulièrement la France (j'ai commencé une liste plus haut), ne les touchent pas ou alors, peu. Ils ont d'autres chats à fouetter, mais penser que la festivisation du monde va toucher toutes les civilisations est une funeste erreur. C'est une hérésie issue du monde chrétien, et de lui seul.

> Bien sûr cela n'excuse en aucun cas l'éffondrement
> des valeurs occidentales cad chrétiennes que la
> modernité tardive a entrainé mais il serait
> insensé de croire que les autres continents ne
> sont pas touchés.

Je pense qu'ils ne le sont pas ou peu, en tous cas sur les tares qui nous touchent le plus. Les familles n'implosent pas, le relativisme moral ne règne pas (c'est un certain immoralisme qui y règne, ce qui est bien différent), la haine de soi et de sa patrie non plus; on y est bien plus réaliste que pacifiste, on y respecte encore un peu les anciens, peu de suicides, peu de névrosés, de déprimés, d'analysés. La vie est moins compliquée, elle tient encore sur la base de mythes religieux qui offrent un matelas protecteur extrêmement puissant. Cela a évidemment de grands inconvénients, mais pas ceux qui sont en train de nous balayer.
18 septembre 2009, 13:52   Re : "Nous transformons la France"
elisseievna écrivait:
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> L'Occident n'a rien de nihiliste, rares sont les
> purs et cyniques libertins, rares sont les purs et
> cyniques affairistes,
>
> la masse hésite, se pose plein de questions,
> tente d'aimer, elle est sans doute trop paresseuse
> encore, mais ce sont d'abord ses vertus qui
> servent à la paralyser.

Je suis assez d'accord, ça n'est pas "la masse" qui est en cause mais le fait qu'elle est soumise depuis plusieurs décennies à un régime de pensée, puissant, qui anesthésie son bon sens et ruine son sens moral. A chaque génération le mal est plus profond.

> Ne faites donc pas le jeu des musulmans en
> diffamant les européens historiques, en niant leur
> valeur,
> ne soyez de ces recruteurs de l'islam qui serinent
> que seule la conversion à l'islam permettrait
> d'avoir des valeurs et un idéal !!!

Je fais l'inverse: je désamorce la bombe en reconnaissant d'emblée ce que les critiques des islamistes ont de vrai - nous sommes gouvernés par la décadence, nous vivons démoralisés. Ce ne sont pas des critiques nouvelles, ce sont les critiques que la droite historique depuis de Maistre, que tous les réactionnaires ont toujours adressées envers les forces du progrès. Je pense que ces critiques sont justes, je pense que le "progressisme athée" est une immense hérésie qui nous dézingue depuis longtemps et dont nous n'arrivons pas à sortir. L'islam est une autre hérésie dans laquelle il serait encore pire de se vautrer, mais c'est aussi un incroyable révélateur de ce qui nous arrive. En quelque sorte, être gauchiste c'est devenir musulman, être progressiste c'est faire tapis rouge à l'islam. Cela défie la raison, c'est paradoxal mais c'est pourtant vrai.

> Bien que je sois très en colère contre la lacheté
> ou la veulerie qui mène tant d'occidentaux à ne
> rien faire, il me parait évident, que la
> conduite quotidienne d'une grande part des
> européens traduit des principes moraux bien plus
> élevés que ce qui régit les sociétés prises sous
> l'influence de l'islam.

Je suis là encore assez d'accord, pris à titre individuel. A titre collectif nous n'avons plus aucun principe moral, il n'est donc même pas question de comparer. "Eux" en ont, même s'ils sont erronés.
Orimont Bolacre écrivait:
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> Je ne suis pas certain de comprendre cette
> proposition. Voulez-vous dire que "la vérité sans
> l'espérance" est du côté de l'Occident et "le
> retour du mythe" du côté de l'Islam ?

Oui c'est exactement ce que je veux dire. Nous en savons mille fois plus sur la nature humaine, dans sa vérité crue. Nous ne croyons plus en aucun mythe, être chrétien c'est abattre tous les mythes. Savoir tout ceci sans la grâce de la foi, et vous sombrez. "Ils" n'ont pas ce problème.
18 septembre 2009, 14:30   Re : "Nous transformons la France"
Lecteur de Girard, elcano ?
18 septembre 2009, 14:37   Re : "Nous transformons la France"
oh que oui, bien vu ;-)
18 septembre 2009, 14:38   Re : "Nous transformons la France"
Je ne suis pas d'accord, malheureusement, aujourd'hui la masse est également en cause.





Il ne faudrait pas, au nom d'un bon patriotisme, d'un amour heureux, d'un orgueil bien placé, ou d'une haine rassembleuse, devenir ami du désastre à son tour : cela ne servirait pas la cause. La lucidité, à l'image de celle qui traverse l'œuvre de Renaud Camus, doit être complète.
Je ne dis pas cela pour la plupart des habitués de ce forum mais pour les gens de ma génération dont des textes qu'on peut lire ça et là semblent parfois emprunts d'une nostalgie folle, où l'on viendrait à regretter tout jusqu'au le Club Dorothée. Je me dis que leur désarroi doit être immense, mais qu'ils se souviennent que ce qui fut beau ici a été détruit par nos aïeux incapables de séparer le bon grain de l'ivraie.

Voyez ce qu'on fit de Liège en Belgique :

[users.belgacom.net]

Remarque : il me semble qu'à propos de cette discussion le texte de Francis Marche, qui est sur ce site, disait beaucoup.
18 septembre 2009, 14:47   Re : "Nous transformons la France"
Voici, si vous ne l'aviez pas lu, le texte, cher elcano :

[www.in-nocence.org]


Zut ! impossible de lier directement.
Voici le titre : "Défaut de spiritualité – Spiritualité par défaut"
Utilisateur anonyme
18 septembre 2009, 15:10   Re : "Nous transformons la France"
18 septembre 2009, 15:29   Re : "Nous transformons la France"
Soyons bien clairs : il existe une spiritualité islamique mais elle n'arrive pas à la cheville de la spiritualité chrétienne, en raison de son ortientation biaisée. Il existe un code moral islamique, mais il est truffé d'erreurs majeures.

Cependant il est faux de croire que le prétendu "matérialisme" occidental engloutira l'islam; d'abord l'Occident n'est même plus matérialiste mais ouvertement nihiliste - c'est-à-dire que l'accumulation de richesse et de capital n'est même plus un absolu, un but en soi. Ensuite l'islam a recontré et est déjà en train de digérer cet ancien matérialisme occidental, et ne passera pas par la phase nihilisme. L'idôlatrie du Coran et d'Allah joue comme un antidote à la névrose et à la dépression nées du monde moderne.

La raison en est théologique: l'Occident connaît le péché originel depuis la Révélation; avant il avait la foi pour le surmonter mais aujourd'hui il n'a plus que des médicaments. L'islam, mythe purificateur, nie le péché originel et vise à instaurer une théologie des purs, un Pakistan mondial. C'est un recyclage du paradis terrestre communiste, mais autrement plus coriace et venant de loin.
Brillant et convaicant.
18 septembre 2009, 17:23   Re : "Nous transformons la France"
Cher El Cano, les musulmans sont nationalistes, ça oui. Ils ont le culte de la force et du chef, ça oui. Ils maintiennent une famille solide au prix de la domestication, y compri sexuelle, de la femme, ça oui. En guise de spiritualité, ils se contentent de rites de corps de gardes, ça oui . Or comment appelle-t-on, nationalisme, plus culte de la force et du chef, plus mépris de la femme, plus rituel de corps de gades ? DU FASCISME.Ils vont gagner, non par leur morale, mais parce qu'ils sont fascistes, plus forts en nombre, surtout en nombre de jeunes, en cynisme et en pétrodollars dont ils ne savent que faire puisqu'ils ne les emploient ni dans la science, la recherche, les arts, l'éducation, et qu'ils les utilisent au bénéfice du prosélytisme islamique. Ils seront les plus forts parce que face à eux nous avons une culture du doute, de l'examen de conscience et une morale des droits de l'homme, issue du christianisme, qui nous désarment .
18 septembre 2009, 17:51   Re : "Nous transformons la France"
@ Cassandre : ce que vous dîtes est rigoureusement exact, sauf sur un point - l'islam ne va pas gagner, mais perdre. Pour toutes ces raisons. Nous prendrons une reculade monumentale, les dégâts sont déjà immenses, des pans entiers de l'Occident seront engloutis mais une fois qu'un résidu occidental (géographiquement déterminé ou pas, peu importe), avec sa culture du doute, de l'introspection, du sacrifice de soi, de l'héroïsme noble et de la créativité, le tout augmenté de la foi chrétienne qui aide à tenir bon - une fois qu'un résidu déterminé sera constitué alors les carottes islamique seront cuites.

Le ou les événements qui permettront la solidification d'un tel résidu, lequel est déjà en germe, sont d'ordre tellement irrationnels que nous ne pouvons pas les imaginer. On touche du doigt ce que nos ancêtres appellaient Providence.
18 septembre 2009, 17:58   Re : "Nous transformons la France"
Dieu et les dieux vous entendent...
"Nous ne croyons plus en aucun mythe, être chrétien c'est abattre tous les mythes."

Pardonnez-moi, mais je ne comprends pas bien cette phrase. Si nous ne croyons plus en aucun mythe, n'est-ce pas à dire qu'ils sont abattus et que, donc, nous sommes chrétiens ?

"Savoir tout ceci sans la grâce de la foi, et vous sombrez." poursuivez-vous et je réclame encore de vous un peu de patience pour des objections qui ne sont peut-être l'effet que de mon ignorance thélologique : s'il faut attendre ou espérer la grâce de la foi, que faire si elle ne nous touche pas ? Se mettre dans la peau du charbonnier ?

Beaucoup plus généralement, j'ai du mal à envisager l'inquiétude et l'angoisse de quiconque se reconnaît chrétien (et même, tout simplement, croyant). Il me semble que je ne craindrais rien si je l'étais puisque mon Seigneur ne saurait qu'être vainqueur in fine.

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Cara Sandra,

Je crois qu'il en va du fascisme musulman par rapport au fascisme occidental comme de la spiritualité musulmane par rapport à la spiritualité chrétienne.

Du reste, tous les fascismes ont été déconfits.
Elcano, vous m'avez en partie répondu, pendant que je vous écrivais.
Utilisateur anonyme
18 septembre 2009, 18:09   Providence
M. Elcano, je me permets d'applaudir à votre intervention !
Orimont Bolacre écrivait:
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> Si nous ne croyons plus en aucun mythe,
> n'est-ce pas à dire qu'ils sont abattus et que,
> donc, nous sommes chrétiens ?

D'un côté nous le sommes bien plus que nous le pensons, avec notre humanisme athée, nos droits de l'homme, notre esprit avant la loi, notre remise en cause permanente, notre laïcité même biaisée, notre façon de désamorcer les conflits. Mais nous n'avons pas la foi - enfin en France en tous cas, et dans la majeure partie de l'Europe. Ce qui intellectuellement parlant signifie que nous ne savons plus pourquoi nous sommes libéraux, tolérants, inventifs, curieux de tout, capables de tout tourner en dérisions, capables de relativiser. Nous ne savons plus que nous sommes comme cela, provoquant l'ire de toutes les autres civilisations par notre unique différence, parce que nous avons reçu et intégré au plus profond de nous l'idée que Dieu s'était fait homme et que nous avons été capbales de le tuer, et qu'il a été capable de nous le pardonner. Sans cette pierre angulaire, la façon d'être dont nous sommes les héritiers ne peut pas, à mon avis, se perpétrer longtemps. C'est trop déprimant, c'est trop difficile de ne pas répondre aux baffes dans la gueule des barbares, de ne pas réellement les passer au kärcher. Il faudrait les convertir, nous le savons très bien, mais nous n'en avons plus la force. Alors nous deviendrons nous aussi barbares, d'une façon ou d'une autre.

Nous ne sommes donc plus chrétiens, et nous plongeons forcément vers les mythes les plus divers - car ainsi est faite la nature humaine. L'islam nous tend mécaniquement les bras. Nous sommes au moment où nous sommes encore assez lucides pour nous voir sombrer, et cela seuls de grands écrivains peuvent nous en faire prendre pleinement conscience. Renaud Camus dans certains de ses textes le touche du doigt, il titille cette idée horrible que ce que nous voyons encore, la génération suivante ne le verra presque plus et celle encore d'après plus du tout.

Une seule solution: la sécession, l'apartheid, le refus de cohabiter. Il nous faudra y recourir, par la force entre autres.

> "Savoir tout ceci sans la grâce de la foi, et vous
> sombrez." poursuivez-vous et je réclame encore de
> vous un peu de patience pour des objections qui ne
> sont peut-être l'effet que de mon ignorance
> thélologique : s'il faut attendre ou espérer la
> grâce de la foi, que faire si elle ne nous touche
> pas ? Se mettre dans la peau du charbonnier ?

Je m'aperçois que je suis peut-être trop péremptoire dans les convictions que j'exprime; je n'ai pas de réponse à votre question, qui est excellente. Tout ce que je puis dire est que Dieu se recherche, comme l'a dit Benoit XVI; il faut essayer, toujours.

> Beaucoup plus généralement, j'ai du mal à
> envisager l'inquiétude et l'angoisse de quiconque
> se reconnaît chrétien (et même, tout simplement,
> croyant). Il me semble que je ne craindrais rien
> si je l'étais puisque mon Seigneur ne saurait
> qu'être vainqueur in fine.

C'est tout simplement parce que la majorité des chrétiens ne sont pas des saints, moi le premier. J'ai beau croire en Dieu, je ne cesse de m'inquiéter pour l'avenir de mes enfants, j'ai des armes chez moi au cas où des racailles viendraient nous rendre visite et je suis sur mes gardes lorsque je croise des hordes de sauvage, prêt à me défendre...
Cher Elcano,

On voit que vous avez lu intensivement René Girard.

Oui sans le christianisme pas de recherche scientifique, pas de technologie, pas de fin des sacrifices, pas de fin de la superstition, etc... Impossible de contruire un avion si on croit aux djinns.

Comme le disait Charles de Foucault en parlant des musulmans: " leur état habituel de péché mortel les rend esclaves de l'erreur et du mensonge, en sorte qu'ils croient très difficilement ce qui est vrai, très facilement ce qui est faux".
» Oui sans le christianisme pas de recherche scientifique, pas de technologie, pas de fin des sacrifices, pas de fin de la superstition, etc... Impossible de construire un avion si on croit aux djinns.

Ça alors !
Utilisateur anonyme
18 septembre 2009, 18:43   Re : "Nous transformons la France"
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Oui, cher Bernard, on en apprend tous les jours. Mais n'attendez pas de moi que je me lance dans une explication détaillée. Prière de s'en remettre à l'oeuvre de René Girard.
Non, ami Rogemi, ce n'est pas le lieu, et je ne pourrais pas suivre. Je me disais seulement que ce mythe-là (sans le christianisme pas de recherche scientifique, etc.) en valait bien un autre !
Citation
mais pas au point de nier la civilisation occidentale en toutes ses origines, à commencer par son "commencement" grec, sans lequel point de "christianisme" !!!

Absolument !
Mais il fallait bien qu'un jour nous ne soyons pas d'accord. Mais, cher Didier, l'enseignement des philosophes grecs a été repris par l'Eglise au moyen-age, qui était alors la seule instance en mesure de reprendre le système aristotélicien, en particulier par Saint Thomas d'Aquin qui se base presque entièrement sur la philosophie d'Aristote et la prolonge.

Les musulmans ont connu les auteurs grecs mais ils n'ont rien su en tirer.
" leur état habituel de péché mortel les [les musulmans] rend esclaves de l'erreur et du mensonge, en sorte qu'ils croient très difficilement ce qui est vrai, très facilement ce qui est faux"

Voilà une pensée dont j'aimerais bien qu'elle soit approfondie et précisée ! Cette attrait incroyablement répandu parmi les musulmans pour le mensonge, disons, pour être gentil, ce goût pour les histoires embellies est pour moi très mystérieux. Jusque-là je le mettais en rapport avec une forme un peu naïve de rivalité masculine doublée de grande superstition.
Utilisateur anonyme
18 septembre 2009, 19:05   Re : "Nous transformons la France"
(Message supprimé à la demande de son auteur)
18 septembre 2009, 19:07   Re : "Nous transformons la France"
Didier Bourjon écrivait:
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> C’est pourquoi l’alternative n’est pas celle d’un
> quelconque retour au sacré barbare,...

Pourquoi pas? si le Christ et la Bible sortaient réellement du champ de connaissance concret de l'humanité, alors qu'est-ce qui empêcherait par exemple la chasse effrenée au bouc-émissaire lorsque tout le monde réalisera qu'elle fonctionne, càd qu'elle apporte la "paix sociale", qu'elle soude les gens??

En outre il existe déjà/toujours d'immenses pans de l'humanité qui ignorent cette révélation et vivent sous des mythes barbares. Leur imposer démocratie et droits de l'homme ne les convertit pas, ne leur fait pas toucher du doigt cette révélation mais vise à leur en imposer les conséquences. Cela ne peut que foirer totalement.

Un exemple vécu: j'étais souvent en Libye lorsqu'étaient prisonnières ces pauvres infirmières bulgares - et le médecin palestinien. De lui d'ailleurs, jamais là-bas il n'était question, il n'existait pas. J'ai beaucoup discuté avec mes interlocuteurs locaux de cette affaire - ça allait du cadre dirigeant au chauffeur de taxi, en passant par le gérant d'hotel et l'ingénieur. J'étais sidéré par 2 choses:

1/ l'unanimité totale dans laquelle TOUS les tenaient pour coupables d'avoir cherché à innoculer le sida à des enfants libyens (elles étaient fréquemment qualifiées de "sorcières occidentales voulant éliminer des enfants musulmans"),

mais surtout

2/ de la fierté et de la joie que ces gens, au demeurant souvent fort sympathiques et charitables, se faisaient de mettre à mort ces femmes. Elles incarnaient le Mal, s'ils avaient pu ces êtres en apparrence pacifique les auraient étripées sous mes yeux, là.

Au début je mettais le point 1/ sur la propagande de la dictature mais le point 2/ m'a fait revoir ma position: ces gens sont des barbares, ils vivent de façon mythique, ne connaissent pas la nature humaine et sont prêts à croire toutes les sornettes pourvu qu'ils aient l'impression de purifier leur pays des purs, leur pakistan. Au passage et pour ceux qui en doutaient, la Libye m'est apparue comme le pays le plus islamisé et de loin, de tous les pays maghrébins Egypte comprise.

Du procès, de la confrontation, de la présomption d'innocence ces gens n'avaient que faire. Seules comptaient l'unanimité de tous contre elles et la joie par avance de la purification qui en résulterait.

Encore plus surprenant: j'étais en Libye juste après leur libération rocambolesque. Et là, chose incroyable: ces mêmes gens étaient comme sortis d'un mauvais rêve. Ils n'étaient pas déçus, ne se sentaient pas coupables d'avoir tenu ces femmes pour diaboliques pendant des années; ils n'en parlaient plus, c'était évacué, fini, terminé.

Incroyable.
18 septembre 2009, 19:16   Re : "Nous transformons la France"
Didier Bourjon écrivait:
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> Qui a été "repris" ? Le commencement grec dans la
> théologie chrétienne, ou l’inverse ? Qui a
> (in)formé « l’autre » ?

Il y a eu fusion des deux, bien entendu. Cependant gardons présent à l'esprit que, depuis en gros les débuts de la Renaissance jusqu'au triomphe du rationalisme, le grand projet des "lumières" occidentales fut d'extirper la couche "obscurantiste" chrétienne de cette fusion gréco-chrétienne pour revenir à la matrice originelle qui devait soi-disant être la source de notre civilisation.

Quel en fut le résultat? un déchaînement de violence, une raison devenue folle et pour finir une civilisation en phase terminale dopée à un nihilisme morbide dont elle semble incapable de s'extraire. Certes cette déchristianisation n'a pas non plus empêché un boom scientifique jamais vu (l'a favorisé, diront les anti-chrétiens), ce qui infirme donc ce que disait Rogemi plus haut.

Il me semble qu'il est urgent d'abandonner cette voie, sans toutefois non plus sombrer dans les excès qui ont suivi Vatican II et qui visaient à purifier le christianisme sémite de sa fusion avec la grèce. C'est exactement cette position que soutient Benoit XVI et je pense que là se situe l'unique porte de salut de notre civilisation. La voie est toute tracée, et l'on en voit déjà des fruits.
Citation
Qui a été "repris" ? Le commencement grec dans la théologie chrétienne, ou l’inverse ? Qui a (in)formé « l’autre » ?

Je me sens très peu compétent pour répondre de manière circonstanciée à votre question mais la venue du christianisme correspondait bien évidemment à une évolution historique et la philosophie grecque étant antérieur à la révélation il est évident que le processus historique était arrivé à maturation pour permettre l'arrivée du christianisme. En lisant Platon ou même des écrivains latins comme Cicéron ou même Marc-Aurèle on voit bien que l'apparition de la religion chrétienne était imminente.
Impossible de contruire un avion si on croit aux djinns.

Hélas vous êtes en plein leurre cher Rogemi. La croyance aux djinns, aux nixes, aux kamis ou aux kappas (Japon) n'ont pas empêché l'aviation allemande (pour les deux premiers) d'anéantir les armées françaises en 40 ni l'aviation japonaise pour les deux derniers de conquérir la totalité du Pacifique ouest un an plus tard en prenant Singapour, Hong Kong ou Manille jusque là tenus par des armées invincibles où l'on priait Jésus.

Gardez-vous des certitudes mentales bâties sur des clichés; qu'il s'agisse d'éolienne, d'aviation, de sonde spatiale ou d'accélérateurs de particule: le calcul intégral n'est pas particulièrement monothéiste. Il existe des voies de concentration et de libération mentale qui empruntent à la spiritualité pour se forger dans les sciences appliquées une dimension nouvelle où s'exercer, ça oui. Mais le monothéïsme ne peut en aucun cas être considéré comme l'unique terrain spirituel à s'y prêter.
Citation
Voilà une pensée dont j'aimerais bien qu'elle soit approfondie et précisée !

Allez lire cher Marcel sur Google-Books Les correspondances lyonnaises de Charles de Foucault à la page 47 d'où j'ai extrait ce passage.
Citation
Hélas vous êtes en plein leurre cher Rogemi.

Ah bon je suis en plein leurre mais vous rigolez cher Francis sans l'occident chrétien jamais les japonais n'auraient construit quoique ce soit, ni avions, ni marine de guerre, rien absolument rien ... Ils seraient restés dans leur ile sans avancer d'un millimétre.
Il s'agit d'une illusion qui relève du panglossisme: partout où la religion chrétienne s'est implantée et a fait souche on considère à postériori que la situation était mûre en voulant voir dans sa réussite une issue inexorable dans un contexte qui s'y offrait. L'implantation du christianisme au Japon au tournant des 16ème et 17ème siècle bénéficiait de conditions tout aussi manifestement "favorables" que celles qu'avait pu trouver, par exemple, Pizzare au Pérou (guerre civile larvée, essor de la philosophie et même des sciences appliquée, curiosité intellectuelle pour les arts et les techniques, recherche locale d'alliances commerciales et politiques extérieures, etc.). Or cette implantation échoua.

C'est que le bilan des causes et des facteurs, à postériori, est toujours confortablement jugé favorable au vainqueur, quelle que soit la situation; c'est en ce sens qu'il faudrait parler de panglossisme. Les conditions préexistantes n'expliquent souvent ni l'échec ni la réussite. Cette manière d'interpréter tout à la lumière des "conditions historiques", toujours naturellement "mûres" pour accueillir le gagnant est selon moi l'héritage d'un vice d'esprit marxiste. La chance, le culot et le bluff (Castro à Cuba), la providence, le hasard, ou des causes très lointaines dans le passé ou très indirectes, sont aussi des déterminants.

En vérité, des luttes d'issue incertaine, et forces effusions de sang ont toujours précédé l'implantation chrétienne et rien, jamais, n'était joué d'avance. Et l'échec est advenu lui aussi, parfois, quand il n'aurait pas dû, comme par accident, pour n'en n'être pas moins irréparable, entraînant des développements historiques irréversibles.
Utilisateur anonyme
18 septembre 2009, 19:48   Re : "Nous transformons la France"
(Message supprimé à la demande de son auteur)
18 septembre 2009, 19:56   Re : "Nous transformons la France"
Il me semble, outre l'apologie du christianisme, qu'une des immenses forces de René Girard est de détruire presque scientifiquement les illusions de l'humanisme athée. Le cardinal René de Lubac l'avait fait intellectuellement, mais la démonstration de Girard a inifiniment plus de portée me semble-t-il.

En donnant une place aussi centrale à la violence fondatrice et au phénomène culturel et social du bouc-émissaire, Girard éclaire d'un jour nouveau la fascination humaine pour la violence. Cette fascination que notre monde déchristianisé et post-moderne refuse de comprendre, comme si c'était trop sale ou trop contagieux! on refuse de comprendre que des êtres humains puissent se sentir soudés, fiers, puissants et aller de l'avant parce qu'ils ont torturé ensemble un pauvre type dans une cave. Ca nous semble irréel, on pousse des cris, on décide un huis clos et l'on détourne le regard.

En réalité il s'agit de la chose la plus banale; la mise à mort collective CA MARCHE. Ca a déjà réussi, et contrairement à ce que vous semblez penser Mr Bourjon cela peut fonctionner à nouveau à l'avenir, en France même, à une vaste échelle. Il ne faut le nier, il faut ré-apprendre à se servir de l'antidote à un telle contagion.

Un des forces de Girard est de nous montrer cela par un chemin jamais emprunté, un chemin qui dérange immensément les gens. C'est le début d'un retour d'une pensée apocalyptique, d'une pensée qui est donc réaliste, d'une pense authentiquement chrétienne. C'est essentiel.
Je ne rigole pas. Les premiers savants à mettre le pied sur cet archipel n'étaient ni chrétiens ni occidentaux; ils venaient de Chine ou de la péninsule coréenne, étaient bouddhistes et leurs connaissances en médecine, en métallurgie, en agronomie, etc. étaient souvent supérieures à celles de leurs contemporains en Occident.

L'Occident a explosé au plan intellectuel pour devenir un foyer de création dans tous les domaines de la connaissance et rayonner dans le monde à ce titre, mais assez tard dans l'histoire. Cette explosion toucha le Japon et contribua à faire advenir la nation industrielle moderne que l'on connaît, mais c'est que le pays a participé à la propagation des savoirs et des savoir-faire au même titre que d'autres nations "mineures" en Occident, où les nations n'ont pas non plus toujours avancé d'un même pas dans le progrès scientifique et industriel.
18 septembre 2009, 19:59   Re : "Nous transformons la France"
J'ajouterais que l'islam est un anti-antidote à ce que je viens de décrire. Celui qui le démontrera brillament n'est pas encore venu, mais il viendra. L'islam n'a jamais protégé des tribalismes, du clanisme, du besoin de fusion matriciel, du besoin de pureté, de la détestation du doute, du culte du plus fort, du fatalisme. Au contraire.
Utilisateur anonyme
18 septembre 2009, 20:13   Re : "Nous transformons la France"
El Cano, hors le christianisme point de salut et que du nihilisme, mais des gens pourtant croyants au fond d'eux avoir été sauvés par jésus ?

Là je ne vous suis pas. D'abord un détail pourquoi vouloir plaquer sa mythologie sur l'esprit ou l'inconscient des autres : c'est insupportable.

Surtout : vous opposez christinianisme et hors du christianisme, une pente glissante vers une forme de pré-barbarie athée nihiliste, avec un vague souvenir du christianisme qui ne ferait que nous paralyser, vous dites que nous n'avons pas de principe moral commun.
Je ne suis pas d'accord, car je crois au contraire que derriere l'apparence d'une variété de conception entre les croyants et les athés, il y a aucun contraire une profonde unité, meme si sa définition peut être difficile ( j'ai mon idée ...),
une profonde unité dont seule sort la tentation du ressentiment qui, elle, conduit aux révolutions sanglantes et à l'alliance vert-rouge.
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