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Poem Animation Movie

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
03 octobre 2009, 10:56   Poem Animation Movie
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Autres ICI
Si Sylvia Plath voyait cela, je crois bien qu'elle se suiciderait une seconde fois...
Utilisateur anonyme
03 octobre 2009, 11:31   Re : Reward
Ce Jim Clark est un délinquant de la pire espèce !
"Now that I have attained, shall I say... a respectable age..." Sylvia devait se donner la mort en 1963 à l'âge de 30 ans. Il faut écouter cet entretien pour se donner une idée de la maturité et de la maîtrise de l'expression qu'une femme de lettres de moins de trente ans pouvait ainsi atteindre à cette époque.

Pour la diction anglaise, que l'on dirait œcuménique aujourd'hui (Sylvia est embarrassée quand on lui demande si elle se sent plus américaine qu'anglaise -- son père était d'origine autrichienne) qui touche véritablement à la perfection si la perfection existait dans ce domaine, pour l'irréprochabilité de la syntaxe, l'allant spontané d'une langue accomplie et vivante et, comme celle d'Aldous Huxley qui se pense dans le flux même de son expression, on écoutera cet entretien donné par cette voix féminine irrésistiblement séduisante.



I C I
Utilisateur anonyme
03 octobre 2009, 12:44   Re : Cours de diction anglaise du samedi matin
Son fils Nicholas Hughes s'est pendu en Alaska le 16 mars dernier à l'âge de 47 ans (peut être après avoir vu la petite facétie de Jim Clark).
Je l'ignorais. Savez-vous que Assia Wevill, la femme pour laquelle Ted Hugues quitta Sylvia, se donna la mort elle aussi, en 1969, en recourant aux mêmes moyens que Sylvia (la tête dans le four à gaz) et après avoir assassiné leur enfant ? Certains en conclurent que Ted Hugues était un homme mauvais.
Utilisateur anonyme
03 octobre 2009, 13:32   Re : Cours de diction anglaise du samedi matin
Certaines femmes sont d'un snob...

Je suppose qu'il est passé au tout électrique ensuite ?
03 octobre 2009, 14:03   Re : Poem Animation Movie
How callous of you!

Réécoutez le poème "Daddy" de Sylvia, que vous avez mis en ligne ici, forme de lettre ouverte à son père mort qu'elle traite de "bastard" et de nazi et face à la mémoire duquel elle tient à se dire "juive"; et revoyez la biographie d'Assia, juive qui échappa de justesse aux camps de la mort et maintenant revenez sur vos pas et interrogez vous: gaz... four...

L'holocauste des juifs (on ne disait pas "Shoa" en 1963) continua de faire des victimes longtemps après la fin de la guerre. Comme la bombe atomique sur Hiroshima (qu'évoque Sylvia dans cet entretien), la Shoa continuera de tuer par ses retombées radioactives, des vingts années après la fermeture des camps.
Utilisateur anonyme
03 octobre 2009, 14:48   Re : Poem Animation Movie
Ich, ich, ich, ich,
I could hardly speak.
I thought every German was you.
(...)
I was ten when they buried you.
At twenty I tried to die
And get back, back, back to you.
I thought even the bones would do.


Ce que vous nous dites là est très troublant, Francis, et très profond.
Utilisateur anonyme
03 octobre 2009, 14:57   Re : Poem Animation Movie
Un homme qui, lors d'une séance de travaux pratiques et pour prouver à ses étudiants que nos réactions «viscérales» sont en réalité acquises, dépèce, fait cuire, puis mange un rat, peut-il être vraiment mauvais ? Au fond, n'a-t-elle pas voulu mourir pour le retrouver ? Pour être l’Iseut de ce Tristan ?

Mais « ils m’ont sortie du sac et ont recollé mes morceaux ». Il est le vampire qui lui suçait le sang, l’amant qui l’a trahie en mourant, le SS au svastika et à l'uniforme noir : «Toutes les femmes aiment un fasciste». N'ayant pu mourir avec lui, elle le tue.

L’évocation des camps n’est guère qu’une manière d’amplifier par l’Histoire le petit théâtre privé de la cruauté sado-masochiste. Il reste que la maladie mentale ne l'a pas empêchée d'écrire un beau poème.
Merci, Francis, pour le lien que vous nous indiquez vers cette belle interview de Sylvia Plath.
Utilisateur anonyme
04 octobre 2009, 16:22   Re : Poem Animation Movie
Ces animations sont fantomatiques mais fameuses, Aggripa. Connaissez-vous l'application qui les produit ? Suffit-il de lui fournir une image et un texte lu ?
Est-ce qu'on pourrait avoir Robespierre à la convention ? Napoléon à Austerlitz ? l'après-midi d'un faune par son auteur ?
Utilisateur anonyme
04 octobre 2009, 17:23   Re : Poem Animation Movie
A y regarder de plus près, ces animations sont assez rudimentaires (et parfois le visage est vraiment horriblement déformé, cf celui de la pauvre Sylvia Plath) mais je trouve l'idée amusante et l'on peut, sans trop s'avancer, estimer que dans quelques temps, l'amélioration des Photoshop et autres logiciels de traitement de l'image nous donnera des résultats époustouflants (je constate déjà que l'appareil photo que l'on ma offert hier peut rajouter des sourires aux visages tristes (le mien), mais surtout, l'on peut accentuer encore les sourires des personnes déjà souriantes, ce qui permet, de proche en proche, de vous faire ressembler à l'Homme qui rit).

Je ne puis donc pas grand chose pour vous, mais si toutefois vous devez réaliser une petite animation ou faire un cadeau original, voici les coordonnées d'une firme qui pourra s'en charger : vous les trouverez (ainsi que sa présentation) à la fin de la petite animation en lien ci-dessous, mettant en scène un Barack Obama, bien comme on l'aime.

ICI
04 octobre 2009, 17:52   Jim Clark
N'était-ce pas ce monsieur qui, il y a longtemps, pilotait de véloces autos ?
Utilisateur anonyme
04 octobre 2009, 19:30   Re : Poem Animation Movie
Merci Aggripa. Ils sont quand même forts ces américains.
06 octobre 2009, 12:03   Re : Poem Animation Movie
Guillaume Audrige écrivait:
-------------------------------------------------------
> Merci Aggripa. Ils sont quand même forts ces
> américains.


Cher Guillaume Audrige,

J'ai hésité à envoyer ce qui suit. Je n'aime pas les larges tartines qu'il m'arrive d'envoyer. Tant pis.

J'ai d'abord pris votre message ci-dessus pour une fine plaisanterie, puis j'ai dû le reprendre à la lettre. Je crois comprendre que vous êtes plutôt amusé par ce procédé, et j'ai vu que vous n'étiez pas le seul. J'imagine que vous n'y voyez qu'un jeu technique de plus aussi me permettrez-vous je l'espère de faire entendre une voix très réprobatrice envers ces manipulations apparemment bénignes et peu dignes d'une analyse.

La publicité en est friande, mais je ne m'en tiendrai pas à ce soupçon déjà passablement consistant mais un peu facile. La télévision, particulièrement de service public, a emboîté le pas (voir l'émission "d'Art d'Arts", si j'ai bien lu son titre, et sa très horripilante Joconde) comme en tant d'autres domaines où l'on pouvait s'assimiler en assimilant. Il est remarquable que cette course aux gadgets et aux trucs (voir les titres "C dans l'air", "7 à voir" etc.) est le fait du secteur le plus culturel de ces chaînes, comme les innovations "ludiques" sont, à la radio, le fait de France Culture.

Je suis en pleine lecture d'ouvrages critiques consacrés aux théories et techniques qui dominent depuis trente ans dans l'enseignement (de la lecture en particulier). Vous me direz que ça n'a rien à voir, mais j'y trouve que tout est fait, en matière de textes, pour former de petits automates trieurs, manipulateurs, déconstructeurs, bricoleurs et j'en passe, au détriment du sens, du sens profond puisque déjà du sens manifeste. Gageons que nos instituteurs s'offriront des logiciels de "retouche vidéo" à Noël. Merveilleuses machines et si ludiques ! En d'autres termes, littéralement embrigadés par l'innovation technologique qu'ils devraient analyser, compenser et réfréner, les instructeurs-éducateurs forment des générations successives au new-age consommateur (je veux dire aussi et surtout formés à la consommation des œuvres comme du reste, et de là à leur manipulation) mais certes ni à l'intériorisation ni aux voies de la passion.

Les manipulations de l'image sont, après celles du son et pour les mêmes raisons, indéfendables en morale et en esthétique. On peut trouver, et c'est mon cas, déplaisante et même ignoble cette chirurgie post mortem, où l'utilitarisme et son frère l'opportunisme vont trouver leur ultime application, dans un irrespect du visage de l'autre proprement indéfendable (cet autre fût-il abject, pour prévenir une objection) mais qui, comme on l'imagine, fera le régal des malfaisants. On peut avant tout la trouver sans intérêt, sauf à titre de symptôme. Ensuite le raffinement de la technique nous en fera regretter les grossiers balbutiements, en poussant la laideur à mesure de l'acquis en vraisemblance (rien de plus ridicule, ou réfrigérant, que cette prétention à rivaliser avec la réalité, surtout dès qu'il s'agit du visage). Ce qui peut encore faire sourire ou suggérer l'étrangeté avec les procédés sommaires (débuts du cinéma par exemple) tient en grande partie à l'aveu du procédé ou du mécanisme, à quoi l'on accordera quelque poésie, tandis que la "retouche vidéo" n'est que l'application bien nommée d'une possibilité technique en passe d'atteindre sa limite (en confirmant que sa seule efficacité est anti-poétique). Que serait une "parfaite" fausse-vraie Joconde clignant de l'œil puis racontant n'importe quoi en remuant dans son cadre, voire en hologramme, sauf un triste exercice inutile, ou bien, en transposition contre tout un chacun, un sombre exercice de chantage ou de dénigrement ?

Si ces techniques investissent le champ de l'art c'est pour le détruire, ou bien qu'il est déjà détruit. Elles ne sont que progrès technique, dont la fin (et souvent le retournement) est au principe. L'art, qui ne connaît pas de progrès historique, n'en connaît de technique qu'à condition d'en rejeter l'absolutisme, lequel s'installe toujours au détriment de la poésie.

Mais surtout, après l'infini à la portée des caniches voici maintenant l'omnipotence: la technique nous incite à signer à notre corps demandant un pacte avec le Diable. Nous serons quelques milliards d'incapables omnipotents en sordidités diverses, et ce qu'il y a de pire nous aurons laissé en nous en amusant (à la maison et à l'école) cet héritage d'une tristesse infinie, infiniment retouchable en sourire. Je pense qu'il nous faut refuser cette compromission et si encore possible prévenir les infans que leur intelligence se fera avant tout (j'allais dire "aussi") contre ça.

En fait je crois que ce qui me fait le plus réagir, devant ce procédé et d'autres similaires, c'est cette infernale capacité conférée par la technique à des gestes et intentions médiocres, ce décalage entre la finesse des moyens (enfin, putative, et sujette à objections) et la médiocrité ou la bassesse des fins. Ceci n'est pas un jeu. Il n'y a pas de jeu vidéo. Il y a une lutte et il faut choisir son camp. Le monde moderne souffre avant tout, et spécialement en art, de ses possibilités. Pour moi la conservation du peu de monde humain qui reste tient à notre abstention (abstinence) de leur usage, et à l'enseignement que nous saurons en dispenser.

Pardon pour ce pensum qui ne vous est pas adressé en propre, mais je viens juste de revoir cette torture infligée au portrait de Sylvia Plath. Il faudrait instaurer l'habeas imago.

corrigé: "surtout dès qu'il s'agit du visage" à la place du trop vite écrit et très, très vilain "surtout en termes de visage".
06 octobre 2009, 12:05   Re : Déclamation animée
IPHARK écrivait:
-------------------------------------------------------
> [www.youtube.com]
> ads/24/fhGbA2_tz04

Merci !

Quelle belle immobilité !
Une amie, revenant la semaine dernière des États-Unis, me disait combien, dans l'avion, les voix anglaises (compagnie britannique) étaient reposantes à ses oreilles, comparées aux voix américaines...
Je souscris entièrement au "pensum" de M. (Mme ? Melle, peut-être même ?) mélophile.
06 octobre 2009, 15:26   Re : Poem Animation Movie
Francmoineau écrivait:
-------------------------------------------------------
> Je souscris entièrement au "pensum" de M. (Mme ?
> Melle, peut-être même ?) mélophile.

Cher Francmoineau,

C'est M.

J'aime bien le "peut-être, même".

Vous savez, quand on choisit un pseudo, et pour moi c'était la première fois, on se sent un peu idiot, ce que le résultat confirme souvent. J'étais à l'époque persuadé qu'il ne fallait pas de majuscule, et je n'avais pas pensé au genre. Le vôtre (de pseudo), si c'en est un, est plutôt réussi. Vraiment, "franc moineau" est plein de sens, et fait sourire (j'ai vu que le "moineau franc" désigne celui à gorge noire, mais l'antéposition ajoute quelque chose). C'était l'occasion de le dire.

Je viens de corriger une vilaine expression dans le pensum en question.
Merci à Mélophile. Cette chose de vidéo m'avait laissé muet.
Eh bien ! merci, cher mélophile.
Utilisateur anonyme
06 octobre 2009, 17:02   Sylvia Plath morte vivante avec MJ dansant le Moonwalk à Plieux
Je crois bien que les animations d'Emile Cohl ou de Max Linder, pourtant aussi rudimentaires de celles montrées supra, ne doivent pas davantage trouver grâce à certains yeux sévères… Pourtant tout cela n'est ni nouveau, ni condamnable en soi. Les techniques de manipulation de l'image permettent, depuis pas mal d’années déjà, de montrer au journal de 20H Ben Laden prenant le thé avec Carla Bruni ou trinquant avec Louis XVI, sans que la moindre trace de raccord ne soit visible.

La manipulation de l’image est une chose non seulement très sérieuse mais hautement stratégique et ne concerne pas l’Art au premier chef, me semble-t-il. On n’en finirait pas de faire la liste de ses enjeux (imagerie médicale, astrophysique, publicité, commerce, technique d’information et d’éducation…). Les militaires et les neurochirurgiens utilisent depuis plus de vingt ans des logiciels de traitement de l'image de même nature pour détruire missiles et tumeurs (à peu près comme on pulvérise un troll sur World of Warcraft).

Mieux, la manipulation de l’image et la manipulation de la réalité vont de pair (la première précédant simplement la seconde de quelques années). A l’instar des manipulations génétiques, les raisons de s’en exalter sont aussi nombreuses que celles de s’en désoler. Après avoir fait revivre à l'écran les dinosaures et les mammouths, nous les aurons après-demain vivants gambadant autour du Château de Plieux et avec, en prime, des milliers de clones de MJ dansant le MoonWalk (cher à E. Balladur). C’est horrible, je sais, mais que voulez-vous, on n’arrête pas le progrès, tout ce que l’on peut faire sera fait, le pire et le meilleur. Alors l’Art dans tout ça…

L’animation de Sylvie Plath est ratée, d'accord (il s'agit de toute évidence d'un travail de lycéen boutonneux), mais quid lorsqu'elle sera réussie ? Faudra-t-il invoquer des raisons morales ? Il faudrait alors interrompre dès à présent la production cinématographique et toutes les œuvres de fiction. Et, ne nous étonnons pas si, lors de notre prochaine visite chez le dentiste, celui-ci invoque des raisons morales pour ne pas utiliser les rayons X. Bah, si la Joconde clignant de l’œil vous cause un malaise, c’est sûrement que vous êtes Alain Finkielkraut, alors...
"tout ce que l’on peut faire sera fait, le pire et le meilleur".

Of course.

Un brin dans le sillage de ce fil, je suivais récemment un stage de formation de surveillant de nuit qualifié (comme c'est la crise, on m'a octroyé 175 heures de formation, à raison d'une semaine par mois, à la Grande Motte). J'ai donc eu l'occasion de côtoyer de nombreux "acteurs" du travail social, principalement du personnel technique, individus prêtant un peu moins le flanc au blabla. Ces gens venaient d'un peu partout et dévidaient leurs anecdotes de travail. Autant dire que de Menton à Charleville elles sont saisissantes de similitudes, en particulier sur l'observation des extraordinaires progrès des désordres mentaux observés de plus en plus souvent auprès du public accueilli dans divers centres, singulièrement les jeunes.
Le "border line" de 12 ou 13 ans prolifère un peu partout, dirait-on, et fait frissonner. Le "border line" de 12 ou 13 ans - qui va grandir, qui a déjà grandi, au point que les prisons sont désormais équipées d'une aile psychiatrique - est à l'évidence un dommage collatéral de la technique.

Celui qui n'est affecté en rien par l'invasion technique, c'est le "triso" et il a vraiment la côte auprès du personnel. Le "triso" est un amour et en plus il peut travailler (J'observe au passage qu'on semble lui en demander de plus en plus, au "triso" et apparenté, dans les ESAT (le travailleur handicapé intégré à un ESAT n’a pas le statut de salarié. Il ne peut donc être licencié.) mais il ne s'en sort pas trop mal et revendique peu. Il y a de l'idéal dans cet employé qui peut, d'ailleurs, se débrouiller de mieux en mieux en société, à se demander si le "triso" n'est pas une sorte d'humain accompli, seul véritablement capable de comprendre la "règle du jeu" en société technique (malheureusement, dans cette adhésion benoîte aux boutons "on-off", le "triso" a un terrible concurrent en la personne du bigot du licite et de l'illicite.)
Utilisateur anonyme
06 octobre 2009, 18:01   Re : Modèles adaptés et inadaptés
C'est aussi un dommage collatéral de l'antipsychiatrie et des coupes claires dans les budgets hospitaliers.

A propos d'handicap mental, un certain James Chalmers vient de courir le marathon du Minnesota : il est le premier marathonien atteint du syndrome du cri du chat.
Diriez-vous que la présence de ce James Chalmers est liée à l'antipsychiatrie ?

Il ne me semble pas que les "hyperactifs", les "caractériels", les "bi-polaires", ceux qui changent d'appellation tous les trois mois, aient un quelconque rapport avec "l'antipsychiatrie", à moins que vous n'estimiez que tous ces "gamins" devraient être internés un point c'est tout.
Utilisateur anonyme
06 octobre 2009, 18:31   Re : Border line
À mon avis, plus qu'avec la technique, l'attitude de ces "jeunes" est en rapport avec leurs parents et l'éducation qu'ils (n') ont (pas) reçue.
Utilisateur anonyme
06 octobre 2009, 19:17   Re : Border line
Des Otakus, voilà ce qu'ils faut en faire de ces chahuteurs. Foin des protestations de vieilles barbes Foucaldiennes, le chat hue, la caravane passe. Une table, une chaise, un Internet (bridé sur le forum du P.I.) et le tour et joué. Ils sont guéris en six mois.
Utilisateur anonyme
06 octobre 2009, 19:29   Re : Borda line
Agrippa, ça fait vraiment du bien de vous lire !
06 octobre 2009, 19:30   Re : Border line
Otakus ?
Qu'est-ce ?
06 octobre 2009, 19:34   Otaku de mon soleil
Ah oui, des otakus, c'est tout de même mieux que des internés.

"À mon avis, plus qu'avec la technique, l'attitude de ces "jeunes" est en rapport avec leurs parents et l'éducation qu'ils (n') ont (pas) reçue." Je crois qu'il y a une très grande différence entre ne pas recevoir d'éducation sans ou avec équipement technique.

N'importe, observez-vous, de votre côté, les progrès des désordres mentaux, c'est-à-dire de comportements qui ne relèvent plus seulement du "chahut" ou de la "mauvaise éducation" mais du trouble mental plus ou moins marqué ?
Utilisateur anonyme
06 octobre 2009, 21:11   Re : Otaku de mon soleil
Otaku : (terme japonnais) désigne une personne qui se replie sur elle-même et ne vit plus que pour une passion : poupée, culte d’une « idole » (une jeune chanteuse par exemple), ordinateur (nerd), jeu vidéo (hardcore gamer), etc.
De nouveaux mots, désignant les victimes du «cybermonde» se multiplient : geek, nolife, nerd, Otaku. Tous désignent des maladies sociales touchant les nouvelles générations adeptes des technologies de l’information et de la communication. Ainsi, cette société basée sur la communication et la connexion des esprits génère, paradoxalement, des troubles sociaux caractérisés par le repli sur soi et l’isolement.
Dans la société en réseau, l’homme a la possibilité de choisir ses contacts et ses informations. Tout devient personnalisable. En naviguant sur Internet, il choisit son propre parcours. Il est maître de ses découvertes, de ses rencontres et peut par conséquent, s’abstenir de toute confrontation. Dans ce contexte choisi, l’homme s’éloigne des individus aux valeurs et centres d’intérêt différents ce qui engendre une nouvelle forme d’individualisme.


Observez-vous des désordres mentaux dans la jeunesse ?

Oui, mais je serais plutôt enclin à penser qu'ils se rapportent à des déséquilibres déjà existants chez les parents (les éternels adolescents, Peter Pan et autres immatures).
Agrippa écrivait:
-------------------------------------------------------
> Je crois bien que les animations d'Emile Cohl ou
> de Max Linder, pourtant aussi rudimentaires de
> celles montrées supra, ne doivent pas davantage
> trouver grâce à certains yeux sévères… Pourtant
> tout cela n'est ni nouveau, ni condamnable en soi.
> Les techniques de manipulation de l'image
> permettent, depuis pas mal d’années déjà, de
> montrer au journal de 20H Ben Laden prenant le thé
> avec Carla Bruni ou trinquant avec Louis XVI, sans
> que la moindre trace de raccord ne soit visible.
>
> La manipulation de l’image est une chose non
> seulement très sérieuse mais hautement stratégique
> et ne concerne pas l’Art au premier chef, me
> semble-t-il. On n’en finirait pas de faire la
> liste de ses enjeux (imagerie médicale,
> astrophysique, publicité, commerce, technique
> d’information et d’éducation…). Les militaires et
> les neurochirurgiens utilisent depuis plus de
> vingt ans des logiciels de traitement de l'image
> de même nature pour détruire missiles et tumeurs
> (à peu près comme on pulvérise un troll sur World
> of Warcraft).
>
> Mieux, la manipulation de l’image et la
> manipulation de la réalité vont de pair (la
> première précédant simplement la seconde de
> quelques années). A l’instar des manipulations
> génétiques, les raisons de s’en exalter sont aussi
> nombreuses que celles de s’en désoler. Après avoir
> fait revivre à l'écran les dinosaures et les
> mammouths, nous les aurons après-demain vivants
> gambadant autour du Château de Plieux et avec, en
> prime, des milliers de clones de MJ dansant le
> MoonWalk (cher à E. Balladur). C’est horrible, je
> sais, mais que voulez-vous, on n’arrête pas le
> progrès, tout ce que l’on peut faire sera fait, le
> pire et le meilleur. Alors l’Art dans tout ça…
>
> L’animation de Sylvie Plath est ratée, d'accord
> (il s'agit de toute évidence d'un travail de
> lycéen boutonneux), mais quid lorsqu'elle sera
> réussie ? Faudra-t-il invoquer des raisons morales
> ? Il faudrait alors interrompre dès à présent la
> production cinématographique et toutes les œuvres
> de fiction. Et, ne nous étonnons pas si, lors de
> notre prochaine visite chez le dentiste, celui-ci
> invoque des raisons morales pour ne pas utiliser
> les rayons X. Bah, si la Joconde clignant de
> l’œil vous cause un malaise, c’est sûrement que
> vous êtes Alain Finkielkraut, alors...


Oui, le mot de malaise convient (mais je ne suis que moi... soit dit en m'estimant très flatté de votre hypothèse pour rire).

Vous n'imaginez pas à quel point ça me cause un malaise. De plus l'habitude ne m'en vient pas et ça me met en pétard à chaque fois. Justement, plus ce sera réussi, plus ce sera insupportable. Moralement bien sûr mais aussi esthétiquement. Je dois préciser ici que je ne suis pas spécialement admiratif de la Joconde, et que donc ce n'est pas le problème (j'ai pris cette séquence entre quelques unes). Où vous semblez supposer une possible victoire de la technique devant laquelle il faudrait rendre les armes, je vois l'achèvement de la perdition. Encore Baudelaire mâchant son chewing-gum et Sylvia Plath ouvrant une bouche si mécanique nous laissent-ils l'échappatoire de pester contre, mais à supposer que l'illusion soit un jour "parfaite" ( ? ) qu'y aura-t-on gagné sinon un malaise définitif, annihilant toute protestation, nous laissant prostrés, seuls, le monde enfui mais peuplé de simulacres inventifs ?

Un essayiste vient de parler de "mutation anthropologique" ou à peu près à propos du sordide spectacle à l'oeuvre en Italie, à quoi les gens se prêtent en toute ingénuité: il faut bien qu'ils aient été (se soient) changés pour parvenir à faire ce qu'ils se seraient interdit l'avant-veille ! À moins, comme il m'arrive de le formuler dans mes moments de dépit, que l'humanité ne soit parvenue toute prédisposée à ce terme, n'ayant que fait semblant de tout le reste ou ne l'ayant accompli que forcée par ses élites, et que ces dernières et leur principe une fois relégués la technique en son dernier registre (le spectaculaire autogéré) ne réalise enfin de compte que le véritable être de notre genre, lequel du fond des âges rêvait de cette excitation morbide de pauvres marmots sur leurs jouets multifonctionnels.

Que ne cantonne-on ces bidules à des histoires d'intestins malades ou de planètes folles ! L'argument de la science ne tient pas car le couteau de boucher n'est pas spécialement fait pour qu'on tue des gens avec, ce qu'on peut d'ailleurs faire aussi à coups de planche à repasser, avec un peu d'entêtement. Tel moyen ne devient pas licite et son usage loisible du fait qu'il existe (depuis quand ? ), et même si nos inventions modernes peuvent se prévaloir de précédents ou de modèles, on n'en peut encore pas déduire leur justification. La caricature demandait de l'individualité sinon du talent, sa méchanceté pouvait coûter cher et tout au moins son créateur avait conscience de l'atteinte opérée. Maintenant tout le techniquement possible est conçu comme permis, l'absolution s'obtient sans qu'on la demande, à priori, par la seule massivité de la pratique. Voici venir les pèlerins de l'absolution.

Je ne crois pas que Max Linder ou Émile Cohl aient jamais manipulé le visage d'un contemporain autre qu'un acteur et quand bien même, je ne suis pas en train de dire que c'est si nouveau que ça, je dis que c'est la réaction des gens qui est nouvelle (mutation anthropologique). De même je ne parviens toujours pas à me faire à cette maladie du portable et des bidules en général chez les jeunes. Comment ont-ils laissé le monde entrer ainsi dans leur monde pour leur voler leur ennui ? Si cette image de clones hypnotisés par leur loupiote (dans une proportion de plus de 90 % non ? à les voir…) ne vous glace pas le sang, moi j'en suis congelé, et je n'y vois vraiment rien de bon pour l'avenir. Profitons bien de notre tranquillité toute relative.

Je ne doute pas un instant que le pire et le meilleur seront faits. Je crois cependant que le meilleur est relatif, et le pire absolu. Le meilleur, admettons la recherche médicale, ou la recherche en général si vous voulez ( bon !), n'est que la prolongation de la science avec de nouveaux moyens. Le pire consiste en un changement des mentalités sans précédent. Des mères de famille se dépoilent à la télé italienne. Les lycéens mettent en ligne les images de leurs camarades et de leurs professeurs. Les logiciels qui ont d'abord favorisé et raffiné le pillage musical rendront plus aisées, par la retouche vidéo, la calomnie et la mise au ban. Il y a des jours où l'on ne se demande plus pourquoi nous risquons d'être remplacés. N'importe qui peut y prétendre.

Esthétiquement, qu'a-t-on gagné ? Depuis deux décennies j'entends partout vanter la renversante hyper-définition des images de synthèse, censée "s'améliorer" et s'améliorer encore, et que les jeux vidéos seront de plus en plus réalistes, et que le cinéma pourra se passer des acteurs… Mais à chaque fois que mes yeux y sont contraints je ne vois que froideur fantômale, défaut de présence, pauvreté de l'image, aseptisation, pacotille mal colorée. Pour moi, que ces techniques restent cantonnées à la science-fiction de bas étage, aux jeux-vidéos et autres pauvretés assimilées, je n'y vois qu'un inconvénient qui est aussi un regret: que l'art populaire soit englouti par cette machinerie aseptisante, que l'héroic fantasy y perde sa fantaisie. Chaque fois que la machine s'est emparée d'un art (et bien avant la machine, les unités de production massive) c'est qu'il était mort, où que ça n'allait pas tarder. De récentes discussions entre maquettistes en édition et publicité font apparaître que les plus avisés retournent au papier-ciseaux-crayons, ayant dû convenir que les palettes graphiques aseptisaient et stéréotypaient leur création. Quant aux dinosaures hologrammiques si nous les comparons en qualité d'évocation aux monstres de carton-pâte de "Simbad le Marin", paradoxalement ils ne font pas leur poids. Pour le néo-cinéphile à home-cinema vrombissant et calculette à pixels intégrée au cerveau, peut-être, mais croire qu'on fait rêver les enfants avec ça, c'est tout le contraire. Ou bien c'est que l'on a tant fait qu'il n'y en a plus, d'enfants, cueillis qu'ils sont dès le berceau par les écrans, formés à l'école aussi dans ce bain d'images tellement définies que plus un seul interstice n'y accepte un seul atome d'imagination. Nous leur donnons ainsi la drogue sous sa forme principielle, consistant à gaver le désir, à emplir l'oeil jusqu'à plus soif, aussi ne nous étonnons pas que les dealers les attendent à la sortie.

Bref, mon propos est bien moral. Ce n'est pas joli, comme on me le disait dans mon très jeune âge, de porter atteinte aux noms et aux visages. Et esthétique, car tout ça n'est pas non plus bien beau - réussi ou pas.

Pour tout vous dire, je crois que ce qui tue l'art ou simplement l'expression c'est justement cette course au réalisme (qui tue aussi bien le genre fantastique), et ce n'est pas d'aujourd'hui.
J'entends bien vos arguments, cher Mélophile, mais n'y allez-vous pas un peu fort ? Il me semble que ces animations relèvent d'abord du canular, tout comme le traitement que Duchamp fit jadis subir à la Joconde ou, dans l'autre sens, à un urinoir. Cela peut être divertissant, une ou deux minutes durant, ou mériter un simple haussement d'épaules (à propos des canulars de Duchamp, j'ai quant à moi toujours trouvé bien plus divertissants qu'eux-mêmes les interminables, solennelles et pompeuses exégèses qu'elles ont suscitées).

Concernant l'effet du perfectionnement, il est vrai que le King Kong de carton-pâte d'origine est bien plus poétique et touchant que ses avatars perfectionnés modernes. Cependant, le cinéma de science-fiction y a beaucoup gagné. C'est un genre mineur mais il produit une perle de temps à autre.
Il me semble que ces animations relèvent d'abord du canular, tout comme le traitement que Duchamp fit jadis subir à la Joconde

Ah mais je ne crois pas cela du tout, cher Marcel ! Il me semble, bien au contraire, que le "créateur" (M. Jim Clark ?) de ces manipulations plastico-littéraires est persuadé d'œuvrer pour rendre plus vivante encore la poésie ; il "dépoussière", comme on dit (et fait) trop ; il "rend accessible" au plus grand nombre ; il attire un néo-public inculte, hilare, veule, inattentif, qui ne consent à prêter l'oreille un instant que parce que son œil hypertrophié et quasi aveugle l'a traîné dans ces coulisses grand-guignolesques. Pas l'ombre d'une ironie dans ces tristes productions.
Marcel Meyer écrivait:
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> J'entends bien vos arguments, cher Mélophile, mais
> n'y allez-vous pas un peu fort ? Il me semble que
> ces animations relèvent d'abord du canular, tout
> comme le traitement que Duchamp fit jadis subir à
> la Joconde ou, dans l'autre sens, à un urinoir.
> Cela peut être divertissant, une ou deux minutes
> durant, ou mériter un simple haussement d'épaules
> (à propos des canulars de Duchamp, j'ai quant à
> moi toujours trouvé bien plus divertissants
> qu'eux-mêmes les interminables, solennelles et
> pompeuses exégèses qu'elles ont suscitées).
>
> Concernant l'effet du perfectionnement, il est
> vrai que le King Kong de carton-pâte d'origine est
> bien plus poétique et touchant que ses avatars
> perfectionnés modernes. Cependant, le cinéma de
> science-fiction y a beaucoup gagné. C'est un genre
> mineur mais il produit une perle de temps à autre.


Cher Marcel Meyer,

Je vous envie presque de parvenir à vous amuser des exégèses solennelles en question. Ça prend du temps. Je ne suis à vrai dire pas bien certain d'être concerné par l'œuvre de Duchamp lui-même, au delà de ce qu'elle nous a laissé comme postérité et qu'il faut bien prendre en considération. Apparemment ce genre de méchantes choses animées s'en revendique. Dans le cours des choses qu'on nomme histoire de l'art, pitreries et ( très ) sérieuses provocations se sont rejointes de longtemps en cette solennité nouvelle prétendument hors d'atteinte du ridicule (comme on dit d'une théorie qu'elle est "non-falsifiable"), malgré son Panthéon et ses Papes. Ce genre court son erre, comme on dit, et tant qu'il y a des cars scolaires à y trimballer...

Vous dites "divertissant", je conçois, mais comme en tout il y a des degrés, des nuances et des frontières: la moustache de la Joconde, pour les 7-13 ans, oui ; Ben Laden avec Steevy ou je ne sais quel assemblage sans raccord apparent ( ouf ! ), mouais ; trafiquer le portrait de Baudelaire, Sylvia Plath ou Dylan Thomas, non, il ne fallait pas, même pour s'amuser, puisque amusant ce ne peut pas être. S'en amuser relève de la réaction de défense devant l'horreur d'un crime ou d'une infirmité (lieu commun du comique, complicité latente).

Le sentiment qui me vient, sous la colère, est plutôt la compassion, pour l'être ainsi déterré, et pour le monde du sédimenté, le sédimenté du monde, ce qui fut et ne doit jamais plus être jamais touché, qui doit pouvoir se reposer, dormir dans son val. Pour l'hommage il faut être Courbet, ou Fauré, ou rien. La chose est encore plus douloureuse avec Sylvia Plath, que je ne connaissais pas, et dont le visage est empreint de tant de tension, de sombre bouillonnement, de fragilité têtue: admettons que ce néo-artiste ignorait sa dramatique biographie, comment a-t-il pu s'asseoir devant son Magasin-photo et lancer cette si merveilleuse "application" sur cette bouche-là ? Parce que la place de pornographe est déjà plus que prise dans son milieu de référence, et qu'il faut se trouver une gâche quelconque ? Rien ne l'a retenu d'"appliquer" ? C'est la société de l'application, alors...

Francmoineau a trouvé le mot juste: veule. Ça résume bien. Et je viens de jeter un œil à la collection de ces amusements sur Youtube. C'est ce qui me plaît bien dans mon époque, son côté abondance. Avec ces merveilleuses facilités qui nous sont offertes, pourquoi se priver ? Seuls des moralistes attardés peuvent rechigner. Je conseille le clip particulièrement ragoûtant où une enfant de neuf ans ouvre une bouche de mère maquerelle. Ah, et ils ont récidivé avec Sylvia Plath: cette fois-ci en animant aussi les yeux (au fait, l'intégrité d'une personne consiste en son idiosyncrasie, y compris donc en ses très personnels et uniques mouvements de la tête, des muscles du visage etc. ; cette simple considération disqualifie à priori toute justification "sérieuse" et toute prétention d'hommage).

Au fait, je n'ai rien contre les genres mineurs (quoique la SF ne m'attire pas spécialement), mais je trouve souvent plus de plaisir dans les "séries B", comme j'aime mieux que les productions à gros budget n'oublient pas le principe que les premières sont bien forcées d'appliquer: "less is more".
cette solennité nouvelle prétendument hors d'atteinte du ridicule (comme on dit d'une théorie qu'elle est "non-falsifiable")

Ce rapprochement me paraît parfait : merci, Monsieur.
08 octobre 2009, 12:31   Re : Poem Animation Movie
"Merci à Mélophile. Cette chose de vidéo m'avait laissé muet."

Oui, merci pour vos réflexions.


Le bateau ivre


Merci !

Quelle belle immobilité !
"

De rien.
J'aime beaucoup la voix de cet homme. Je trouve toutefois qu'il dit mal certaines strophes du Bateau ivre, c'est pourquoi je renvoyais, enfin je crois, au parfait Dormeur :




Le dormeur du val
08 octobre 2009, 15:32   Re : Poem Animation Movie
IPHARK écrivait:
(...)
> J'aime beaucoup la voix de cet homme. Je trouve
> toutefois qu'il dit mal certaines strophes du
> Bateau ivre, c'est pourquoi je renvoyais, enfin je
> crois, au parfait Dormeur :
>
> Le dormeur du val

Vous avez raison, sa lecture du Bateau ivre est irritante et je ne suis pas allé au bout. Il appuie un peu au hasard certains mots, rarement avec le sens et guère avec le rythme. J'avais bien aimé le Dormeur, et pas que pour Fauré. Il faut dire que dans ce cas le sens est plus égal, qu'il y a moins de complexité ou de mouvement, pour cause, et que l'hypnose de la voix presque étouffée fonctionne assez bien. Je le réécouterai, pour voir.

corrigé: italiques
08 octobre 2009, 18:01   Re : Poem Animation Movie
"... sa lecture du Bateau ivre est irritante et je ne suis pas allé au bout. Il appuie un peu au hasard certains mots, rarement avec le sens et guère avec le rythme. J'avais bien aimé le Dormeur, et pas que pour Fauré. Il faut dire que dans ce cas le sens est plus égal, qu'il y a moins de complexité ou de mouvement, pour cause, et que l'hypnose de la voix presque étouffée fonctionne assez bien. "

Absolument. Il a été fainéant pour ce gros morceau. Dommage car sa voix pourrait là aussi faire des merveilles.
08 octobre 2009, 19:15   Re : Poem Animation Movie
Cher mélophile, alimentez-nous sans crainte de vos larges tartines, elles me sont roboratives et je vous en remercie. La règle du jeu sur le Net nous pousse à une brièveté qui n’est pas toujours de la concision mais trop souvent de la légèreté. By the way, j’ai la chance d’être invité à Florence pour quelques jours dans trois semaines, sauriez vous me conseiller plus particulièrement deux ou trois visites ?
09 octobre 2009, 09:08   Re : Poem Animation Movie
Eric Veron écrivait:
-------------------------------------------------------
> Cher mélophile, alimentez-nous sans crainte de vos
> larges tartines, elles me sont roboratives et je
> vous en remercie. La règle du jeu sur le Net nous
> pousse à une brièveté qui n’est pas toujours de la
> concision mais trop souvent de la légèreté. By the
> way, j’ai la chance d’être invité à Florence pour
> quelques jours dans trois semaines, sauriez vous
> me conseiller plus particulièrement deux ou trois
> visites ?

Cher Eric Veron,

Vous ne pouviez pas plus mal tomber ! Malheureusement je ne saurais. Au sens strict: je suis très peu voyageur, par nature sans doute car on ne saurait invoquer d'autre raison. Si je vais, il faut que j'habite. J'ai vu Florence il y a très longtemps, lors d'une brève villégiature, comme une parenthèse. Ce n'est pas assez ! Il y a dans l'assemblée de bien meilleurs guides que moi, que j'invite à vous répondre, et dans les livres en particulier Suarès, Stendhal et Ruskin qui ne pèseront pas trop lourd dans votre bagage.

Ma disponibilité pour participer à ces discussions est aléatoire et mesurée, et j'ai tendance à fondre sur un sujet, à quoi s'ajoute un incurable penchant à ajouter des considérants.
09 octobre 2009, 09:31   Re : Poem Animation Movie
Merci, cher mélophile et que cette journée vous soit douce et paisible autant qu'il se peut.
09 octobre 2009, 11:24   Re : Poem Animation Movie
Eric Veron écrivait:
-------------------------------------------------------
> Merci, cher mélophile et que cette journée vous
> soit douce et paisible autant qu'il se peut.

Merci, et de même ! Il va quand même falloir que je cherche le sens de ces deux mots, doux et paisible, dans le dictionnaire.

Je voulais dire plus haut: le peu d'ailleurs que j'ai connu ce fut comme habitant. Je suis toujours un peu mal à l'aise en visiteur. Je manque d'habitude, donc d'expérience et d'aisance. Il m'arrive toutefois d'y songer, mais je remets. J'ai dû ainsi gâcher quelques possibles, et j'envie ceux qui savent voyager.

De ma crasse résignation casanière je vous envie donc, croyez moi, et vous souhaite le meilleur séjour.
09 octobre 2009, 11:47   La casa
Cher Mélophile,

Ne jetez pas la pierre aux casaniers : j'en suis. Le voyage conserve pour moi une lointaine filiation, à laquelle je suis sans doute trop sensible, avec l'exil contraint et ses misères.
09 octobre 2009, 14:40   Re : Poem Animation Movie
"Sur le tard du plus long jour de mai, quand les heures nocturnes sont bleues, brodées de vieil argent, entrer à vingt ans pour la première fois dans Florence, et se dire à chaque pas, avec un bond du coeur au devant de l'esprit: "Florence, je suis à Florence!" voilà de ces fêtes qu'on ne retrouve plus, et qu'on cherche à se rendre, toujours plus avidement, au cours de sa vie."
André Suarès, Voyage du Condottière.
09 octobre 2009, 22:54   Re : Poem Animation Movie
Que c'est beau ! Merci Florentin. Que c'est piquant ! Merci Francis. A vingt ans, je m'élevais contre la frénésie du voyage. Je n'ai quitté notre pays qu'à deux occasions. La première fois, quand les bons pères bretons qui avaient en charge notre éducation, nous transbordaient en Irlande pour visiter les cousins celtes. La seconde fois, ce fut pour l'Italie. Mes enfants traversent les océans pour un oui ou pour un non. Il ne voyagent pas, ils ont besoin ( ils mènent une vie de fou ) de sentir immédiatement et violemment l'ailleurs, ils ignorent le temps, l'espace, la transition, la variation. Pour moi, qui ne tiens guère à l'avion, s'il s'agit de « faire le tour de la prison », je me contenterais volontiers —si mes moyen financiers me le permettaient— d'un retour aux racines européennes.
09 octobre 2009, 23:08   Re : Poem Animation Movie
Si, comme pour moi, cher Eric, le chant des cornemuses vous donne des frissons, poussez jusqu'à Venise, chez nos cousins les Vénètes dont parle si bien Hugo Pratt.
Utilisateur anonyme
09 octobre 2009, 23:58   Re : Poem Animation Movie
Curieux ce syndrome de Stendhal, "les touristes provenant d'Amérique du Nord et d'Asie n'en sont pas touchés, il ne s'agit pas de leur culture". Et ceux de l'Afrique ?
10 octobre 2009, 00:11   Re : Poem Animation Movie
Pour moi, c'est plutôt la bombarde, cher Florentin. Venise est justement la deuxième escapade que j'ai faite. Quel monde ! Mais pourquoi les cornemuses ?
10 octobre 2009, 01:23   Re : Poem Animation Movie
Les binious, si vous préférez, musique irrésistible.
Définition du gentleman : c'est un monsieur qui sait jouer de la cornemuse, mais qui n'en joue pas.
11 octobre 2009, 00:36   Re : Poem Animation Movie
« Définition du gentleman : c'est un monsieur qui sait jouer de la cornemuse, mais qui n'en joue pas »
Mon regretté paternel nous a toujours éduqués dans la croyance qu'il maîtrisait parfaitement l'art lyrique mais ne chantait jamais qu'en son for intérieur.
11 octobre 2009, 00:48   Re : Poem Animation Movie
Cher Florentin, biniou et cornemuse sont proches mais non interchangeables. Le biniou, plus rustique, accompagne à merveille la bombarde pour le kan ha diskan. La cornemuse permet des mélodies plus amples.
11 octobre 2009, 13:27   Re : Poem Animation Movie
Je vois ce qui me reste à faire pour devenir un gentleman. Maintenant j'ai une autre définition qui n'a rien à voir mais qui me conviendrait: Le rugby est un sport de voyous joué par des gentlemen. A deux petites heures de Stade Toulousain-Sales, il y a de l'espoir.
Je signale à l'attention des amateurs qu'une émission de France Culture sera consacrée à Sylvia Plath samedi 31 octobre à 19 h :

CA RIME A QUOI
Sylvia Plath
par Sophie Nauleau
Avec : Valérie Rouzeau poétesse
Le grande poétesse de l'Amérique Sylvia Plath
À l'occasion de la parution de la traduction de Sylvia Plath, Ariel, traduit par Valérie Rouzeau, aux éditions Gallimard
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