Le site du parti de l'In-nocence

Au secours - Paul Yonnet

Envoyé par Gérard Rogemi 
07 octobre 2009, 09:49   Au secours - Paul Yonnet
Est-ce qu'un liseur aurait enregistré les 5 émissions de A VOIX NUE de la semaine dernière dont l'invité fut Paul Yonnet ?
J'avoue que ces émissions (qui m'ont complètement échappé, car je n'ai pas encore de familiarité avec la nouvelle grille de France Culture) m'intéressent vivement aussi.
07 octobre 2009, 11:20   Re : Au secours - Paul Yonnet
Non, mais j'ai lu des livres de lui. Il n'est pas du tout politiquement correct et a été le tout premier à dénoncer, il y a environ une vingtaine d'années, dans un livre, l'arnaque de "Sos racisme" et du "droit-de-l'hommisme" ce qui lui valut d'être traîné dans la boue par la presse bienpensante. Je suis étonnée de le retrouver aujourd'hui sur France Culture.
Ses livres sur le sport sont remarquables.
07 octobre 2009, 16:20   Re : Au secours - Paul Yonnet
Paul Yonnet a toujours porté un vif intérêt à la "culture" dite "populaire". Entendons-nous sur ces termes : aux divertissements, loisirs, goûts des milieux populaires français, ceux qui constituaient naguère l'essentiel du "peuple" français : artisans, petits employés, petits patrons, commerçants, ouvriers, paysans - ou ce qu'un autre sociologue a nommé les "gens de peu", ces loisirs étant l'accordéon, le bal musette, l'apéro, la convivialité, le camping, la chasse, le sport, les animaux, etc. C'est de ce lieu "privilégié qu'il a observé dans les années 1980 le lent abaissement de cette "classe" et de la "culture" (dans le sens de divertissements, façons d'être, sociabilité) qu'elle a sinon inventée, du moins assumée, son déclassement, le mépris que les bobos et les élites de gauche lui ont voué, etc. D'où son livre admirable "Voyage au coeur" (ou centre ?) du malaise français" - publié par Gallimard en 1989 ou 1990 (Pierre Nora ayant toujours soutenu Yonnet) - dans lequel, entre autres objets, il analyse avec rigueur et minutie l'incident bénin ou imaginaire qui est à l'origine de Sos-racisme : une vieille dame pauvre constate dans le métro que son porte-monnaie vient de lui être volé et elle regarde avec insistance (comme si elle les accusait ?) les trois jeunes gens - dont Harlem Désir et un ressortissant du Cap Vert - qui se trouvaient à côté d'elle. Voilà le fait qui a déclenché l'affaire. Désir a téléphoné à son pote Dray ou à un pote de Dray, qui a téléphoné à Bianco, conseiller de Mitterrand, qui a donné son feu vert à l'exploitation politique de l'incident. Paul Yonnet montre que Sos-racisme, fondé à cet occasion, a été le chiffon rouge agité par les potes de Mitterrand pour a) cacher le gigantesque échec de la gauche, b) détourner sur des périls imaginaires (le fascisme, le racisme, etc.) la colère du peuple français floué par Mitterrand pour qui il avait voté en 81; c) mobiliser la jeunesse dans des combats douteux contre les monstres Le Pen et autres, sortis de la naphtaline ou inventés pour l'occasion. Ce livre a fait de Paul Yonnet l'autre figure du démon.

Cela dit, cette sociologie-là ne se distingue en rien du bon journalisme. Et même si on objecte qu'elle est préférable à la sociologie ordinaire, celle de Bourdieu, Dubet, Touraine, Mucchielli, etc., rien ne justifie - sinon un pur rapport de force en sa faveur - qu'elle soit enseignée à l'université.
07 octobre 2009, 18:52   Re : Au secours - Paul Yonnet
Ils sont ici :

à voix nue

lundi 28 septembre 2009 paul yonnet 1
Le voyage intérieur ou le génie de l'enfance
[www.mediafire.com]

mardi 29 septembre 2009 paul yonnet 2
Toute sociologie est une autobiographie
[www.mediafire.com]

mercredi 30 septembre 2009 paul yonnet 3
Le systéme des sports
[www.mediafire.com]

jeudi 1er octobre 2009 paul yonnet 4
Le vertige et la mort
[www.mediafire.com]

vendredi 2009 10 02 paul yonnet 5
Le roman national, du malaise francais au tombeau de Céline
[www.mediafire.com]
07 octobre 2009, 18:57   Université
Bien cher JGL,


Je ne comprend pas bien le sens du passage :


Cela dit, cette sociologie-là ne se distingue en rien du bon journalisme. Et même si on objecte qu'elle est préférable à la sociologie ordinaire, celle de Bourdieu, Dubet, Touraine, Mucchielli, etc., rien ne justifie - sinon un pur rapport de force en sa faveur - qu'elle soit enseignée à l'université.

Voulez-vous dire qu'aucune sociologie ne doit être enseignée à l'université ? si la sociologie à la Bourdieu voit la sociologie à la Yonnet lui être préférable, pourquoi enseigner la première et non la seconde ?
07 octobre 2009, 19:06   Moravia
Bien cher JGL,

Vous évoquez "le mépris que les bobos et les élites de gauche ont voué (à cette classe)", et vous avez raison.

Cela étant, le Parti et moi-même, qui ne lui appartiens pas, ne valons pas mieux.

Exemple concret : un mode d'art (j'utilise ce mot à dessein) qui plait à cette classe est celui du chanteur de variété du style Quand j'étais chanteur (voir liens aisés par google).

Le style Quand j'étais chanteur ne me semble pas être la tasse de thé du Parti.


De même, le Parti et moi-même poursuivons des France mythiques (la mienne est quelque part vers 1925, celle du Parti oscille entre 1788 et 2009, suivant les thèmes). Or, cette France des gens de peu, nous la ridiculisons.

Nous rêvons de Jérémie et de Louis-Auguste, des blazers et de l'équitation, nous n'aimons ni les Jeremy ni les Brandon, ni les joggings ni le Tour de France. Ce n'est pas très compliqué : négligeant cette France-là, nous aurons ce que nous méritons, les Mehdi et les Hassan, les burqas et les quads, nous payerons le prix du mépris.
07 octobre 2009, 19:34   Re : Moravia
"Or, cette France des gens de peu, nous la ridiculisons. "

Pas moi.

Par contre, ces gens de peu, sous l'influence délétère des médias et du show-biz, sont en train de s'avilir au point que je ne reconnais plus ceux que j'ai aimés.
07 octobre 2009, 19:44   Re : Moravia
Votre message est émouvant, cher jmarc ; on y sent comme un remords tardif, vieilli en fût de chêne. Permettez-moi néanmoins d'aller un peu à l'encontre de ce que vous paraissez affirmer : il me semble qu'une partie non négligeable du parti (il fallait la faire, celle-là...) ne rejette ni ne ridiculise en rien la France des gens de peu, comme vous dites. J'ai ainsi souvenir d'une Cassandre, dont les avis ne sont pas à proprement parler minoritaires en ces lieux, n'est-ce pas, défendant avec force et panache le "populo"... Il est vrai que les Jeremy et autres Brandon n'en font plus guère partie. Ou alors, c'est que les mots de peuple et de populaire, comme celui de France, ont eux aussi changé de sens.
07 octobre 2009, 19:45   Le prix du mépris
En deux jours, j'ai fait livrer, hier un système de climatisation, aujourd'hui un système multimédia. Les livreurs me tendent les factures, les premiers, ceux de la climatisation, dont un jeune "Kevin" (c'était son nom) dégingandé, emprunté, fou-fou, se "plantant" dans l'installation et encaissant avec résignation les remontrances peu amènes de son collègue qui semble le superviser, Kevin, qui est en formation, donc, au parler monosyllabique mais pourtant gentil, griffonne quatre mots sur la facture après que je lui ai remis le chèque au moment de leur départ: total des coups payé.

Aujourd'hui, deux gars d'humeur bougonne, peu causants, ayant déballé "le matos" et l'ayant installé, me jetant quelques instructions elliptiques sur son fonctionnement, me font "signer là" après avoir soldé mon compte, puis l'un se penche et rédige une phrase, me tend le papier et je lis livré installé sans coup.

Je songe au mépris souverain avec lequel ces gens ont dû être traités par ceux que l'Etat rémunère pour leur enseigner l'écrire et le parler. Le désastre, le vrai, tient tout entier en cela; il se traduit par une gêne, un mal-être qui ferait presque souhaiter que l'on abolisse une bonne fois pour toute le langage, la parole, le verbe qui ne servent strictement à plus rien. Cet état de fait est bien le fruit d'un mépris, d'un mépris qui est si total qu'il en est comme dénué d'objet - et dont on ne se souvient plus de l'origine véritable, si même il eut une origine humaine.
07 octobre 2009, 19:47   Re : Moravia
Ah, voyez cette belle coïncidence de messages qui se croisent et se bousculent... Merci, Cassandre, de cette confirmation de mon intervention... antérieure à elle !
07 octobre 2009, 20:07   Tricks
Bien chère Cassandre, effectivement, j'ai pensé à vous en écrivant cela, et j'ai failli dire "sauf Cassandre". Reconnaissez cependant qu'à force de dire aux gens "vous êtes des cons", il ne faut pas s'étonner qu'ils le deviennent.
07 octobre 2009, 20:10   Aplenty
Bien cher Francis,


Je vois que vous nagez dans le luxe. Seriez-vous l'heureux traducteur de l'Oeuvre en japonais ?
Utilisateur anonyme
07 octobre 2009, 21:11   Re : Le prix du mépris
Francis Marche écrivait:
-------------------------------------------------------
Je songe au mépris souverain avec lequel ces gens ont dû être traités par ceux que l'Etat rémunère pour leur enseigner l'écrire et le parler. Le désastre, le vrai, tient tout entier en cela;


cher Francis,

Permettez-moi tout d'abord de saluer l'ensemble des participants de ce forum, puisqu'il s'y agit de mon premier message.
J'exerce le métier dont vous parlez, et si je ne serai pas le dernier à critiquer les problèmes réels et parfois graves de l'Education Nationale, je vois d'un mauvais oeil (ou lis d'un oeil mauvais) que vous les attribuiez au mépris des professeurs.
Certes on trouve de tout dans cette armée mexicaine, et beaucoup de révolutionnaires ou anarchistes des passages cloutés, mais je ne suis pas certain que le mépris des élèves y soit prépondérant.
Mais peut-être vous ai-je mal compris ?
07 octobre 2009, 21:28   Re : Le prix du mépris
Non, vous ne m'avez pas mal compris: jeune (à l'âge de Kevin) je ne fus jamais un monstre de l'orthographe, et pas davantage à l'université. Or il se trouve que ceux qui me firent le plus honte de ce défaut (lorsque par exemple, griffonnant distrait un "j'ai oublié la clée" ou "j'ai ommis de vous prévenir"), ceux qui pointèrent ce travers de la manière la plus impitoyable furent souvent des ouvriers, des petits employés, narquois, terriblement condescendants, amicalement scandalisés de remarquer que le jeune boutonneux que j'étais, "faisait des fautes d'orthographe". Quand j'avais l'âge de Kevin, au milieu des années 70, il se trouva donc que des ouvriers, des aide-charpentiers, des gens en bleu de travail, aient une orthographe plus sûre que la mienne.

Que s'est-il passé depuis ? Qui est responsable ? Qui doit avoir honte aujourd'hui ?
07 octobre 2009, 23:21   Re : Le prix du mépris
Ceux qui doivent avoir honte ne sont pas pour moi les professeurs mais les idéologues grisés par leurs trouvailles, les pédagogues enchantés, les propagateurs du "schéma narratif", du locuteur et de l'écrivant, les Nimbus de la méthode globale qui ont lu de travers des rapports scientifiques sur l'acquisition du langage, des rêveurs têtus aux idées d'autant mieux brouillées par le babil de toutes les "sciences sociales", ces indépassables pourvoyeuses de blabla.
07 octobre 2009, 23:32   Re : Le prix du mépris
Ah oui, bien sûr Orimont, tout ce beau monde. Il n'empêche, dans les deux cas que j'ai cités, chez des personnes qui ne se sont vraisemblablement jamais rencontrées, se trouve une signature.

Cette signature est celle de plusieurs "instituteurs" ou "institutrices", ou "professeurs des écoles", ou "pédagogères", je ne sais comme on dit, qui ont laissé partir au moins quatre Kevin dans la vie en leur laissant croire, par mépris, par négligence sadique, en leur adressant dans le dos un sourire monalisesque, en s'en lavant les mains, en se rengorgeant de la bonne blague, que les coûts de main-d'oeuvre sont en quelque sorte des coups de main-d'oeuvre et que les coups du sort sont un peu des coûts du sort... Ces hommes et ces femmes, dont les prédécesseurs étaient tout autre, sont responsables de ce chaos, de cette perte totale de repères, comme on dit, car pour le coup c'en est bien une, de "perte de repères", et la honte leur revient.
Utilisateur anonyme
07 octobre 2009, 23:35   Re : Au secours - Paul Yonnet
Vous me devancez, cher Orimont, car j'allais dire qu'il y a parmi les professeurs des fonctionnaires qui appliquent des consignes venues de plus haut qu'eux. Ce n'est pas leur responsabilité si le volume horaire d'enseignement de la langue française a baissé ou si la dictée est un exercice qui n'est plus recommandé.
J'accepte volontiers la responsabilité des professeurs, toutefois elle me semble loin d'être totale. Mais sans doute le corporatisme m'égare, puisque je n'enseigne pas la langue française mais anglaise.
Et nous avons glissé ! Quand bien même cette responsabilité serait réelle, cela ne témoignerait toujours pas d'un authentique "mépris" des professeurs à l'endroit de leur élèves.
07 octobre 2009, 23:56   Re : Le prix du mépris
(...) "les prédécesseurs étaient tout autre. "

Sans doute mais s'ils étaient tout autre, c'est parce qu'ils pouvaient fonder leur pratique sur un grand respect des autorités. Les professeurs pour enseigner ont besoin d'autorités, dans absolument tous les sens du terme. Les condamner, c'est tout comme condamner les soldats de 14 montant aux assauts les plus inutiles.
08 octobre 2009, 08:14   Re : Au secours - Paul Yonnet
Cher Jean-Marc
La sociologie est entrée à l'université il y a un peu plus d'un siècle. De nombreux philosophes y étaient justement hostiles, arguant que l'objet de cette "science", à savoir la "société", était sans doute imaginaire, non pas au sens où elle n'existe pas, mais au sens où elle n'a d'existence que dans l'esprit de ceux qui l'étudient et en font ainsi leur fonds de commerce. La France, la République, les institutions, les communes, etc. ont une existence avérée; la société, à part la Société générale ou la société de chasse de tel ou tel village, est une réalité aventurée - purement intellectuelle sans doute. Il n'est pas étonnant, dans ces conditions, que la fin des humanités et le lent abaissement de la culture soient concomitants du triomphe de la sociologie.
Le fait divers, que mentionne JGL, à l'origine de la création de SOS-racisme, la vieille dame dans le métro, est une pure invention de la mafia (les fameux parrains) Dray, Désir. Il s'agit d'un mythe fondateur forgé de toutes pièces à fin d'édification des masses. La réunion où fut inventé cette fable a été racontée quelques années plus tard par un des protagonistes déçus, Serge Malik, dans Histoire secrète de SOS-Racisme , paru aux éditions Albin Michel en 1990. Ce pseudo combat contre le racisme et le fascisme, qui balayait la France à l'époque, n'était même pas fondé sur un fait divers REEL.
08 octobre 2009, 11:13   Ens imaginarium
La société, ça n'existe pas ! ...
(A fredonner comme ce refrain que doivent affectionner les "petites gens".)
08 octobre 2009, 15:34   Re : Au secours - Paul Yonnet
Que nommez-vous sociologie ? Tocqueville, n'est-ce pas de la sociologie ? Et certains essais de Renaud Camus n'en relèvent-ils pas également ?

Pas de sarcasme s'il-vous plait. Je pose la question innocemment. Peut-être est-il admis depuis belle lurette que De la démocratie ne relève pas de la sociologie, pourtant j'ai toujours entendu dire le contraire.
08 octobre 2009, 16:43   Re : Au secours - Paul Yonnet
Il me semble (à vérifier) que De la démocratie a été publié antérieurement à la formation du mot sociologie chez Auguste Comte. Donc on ne peut pas faire de Tocqueville un sociologue : il n'étudie pas une "société", mais un "pays" (l'Amérique) et il s'interroge sur les conditions mêmes de la démocratie (égalité des conditions). Ce qui est certain, c'est que Tocqueville savait qu'il ne faisait pas de la sociologie, parce qu'il en ignorait et le mot et la chose, et que ce sont les sociologues qui, plus tard, en ont fait, sans qu'il l'ait voulu, un de leurs grands ancêtres ou l'ont accaparé sans scrupule. De la démocratie est une relation de voyage - comme Tristes Tropiques ou comme tant d'autres grandes oeuvres.
Renaud Camus fait dans son oeuvre de nombreuses remarques sur les "classes", les façons de faire ou de dire, sur le langage comme révélateur de la classe ou de la non-classe à laquelle on appartient, mais, à ma connaissance du moins, il n'a pas de théorie de la société et il n'a jamais inclus ses remarques d'écrivain dans un ensemble organisé et systématique pour en faire un objet d'enseignement. De ce point de vue, son entreprise n'est pas très différente de celle des "grands" moralistes - dont les oeuvres ne font pas partie du corpus sociologique.
Ce qui est certain, c'est que Tocqueville savait qu'il ne faisait pas de la sociologie, parce qu'il en ignorait et le mot et la chose

Curieux paradoxe !
08 octobre 2009, 17:55   Re : Au secours - Paul Yonnet
C'est que je ne vais pas très loin dans le terme de sociologie, et le prends plutôt dans le sens très simple, et personnel, de travaux de l'esprit - souvent des essais - traitant plus ou moins intelligemment des phénomènes de sociétés (Le suicide de Durkheim, par exemple), et non dans celui de "Science du développement et de la constitution des sociétés humaines."

En somme, au sens premier, le terme Anthropologie ne serait-il le plus adéquat ? Il y aurait simplement la bonne et la mauvaise, dans laquelle vous rangez les sociologues dont vous parlez.
08 octobre 2009, 20:41   Re : Au secours - Paul Yonnet
S'il existe bien des phénomènes émergeant au plan d'une communauté d'individus définie comme "société", de façon que ces phénomènes soient propres à ce niveau de réalité là et non réductibles trivialement à la somme des comportements individuels, alors la sociologie entendue comme discipline décrivant ces phénomènes a bien un objet d'étude ne relevant pas de la pure imagination, et lui dénier toute pertinence revient à escamoter une partie du réel.
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