Le site du parti de l'In-nocence

Le point sur le "Climategate"

Envoyé par Marcel Meyer 
Utilisateur anonyme
14 décembre 2009, 20:57   Re : Comment démasquer l'ignorance d'une militante de greenpeace
Lorsque ce monsieur parle de tendance au refroidissement climatique en se basant sur la baisse de température moyenne globale observée depuis une dizaine d'années, il se place sur le même terrain a-scientifique que ses adversaires, pour mieux les combattre avec ses propres armes fallacieuses. Cela ne signifie pas pour autant qu'il accorde plus de valeur à la théorie du refroidissement climatique, puisque, comme vous le montrez, son argument-clef est qu'on ne peut rien dire d'une tendance si récente. C'est donc une forme d'ironie particulièrement habile et savoureuse.
Je ne vois du reste pas de sophisme dans ce qu'avance Lord Monckton dans cette vidéo-ci, à supposer qu'il y en ait dans l'argumentation des dénégateurs de l'anthropo-réchauffisme en général : étant établi qu'il y a un réchauffement depuis quelque trois cents ans, Monkcton se fonde sur des rapports de l'ONU selon lesquels l'effet d'une éventuelle influence humaine sur celui-ci ne pourrait se faire ressentir que lors des vingt dernières années (à vérifier bien sûr).
Étant donné d'autre part que la température depuis quinze ans n'a pratiquement pas varié, et a même très légèrement baissé durant les neuf dernières années, on ne voit vraiment pas, en acceptant ces prémisses, ce qui pourrait accréditer la thèse d'une responsabilité humaine sur le réchauffement, à moins que celle-ci ne fût rétroactive.
Pour le reste, le bon Lord ne fait que mentionner ce qu'il considère être des faits, savoir l'état globalement inchangé des glaciers depuis trente ans, tel qu'établi par l'Université de l'Illinois, ce qui ne peut donner lieu à aucun paralogisme... Demander à une fervente convaincue pourquoi elle fait acte de foi plutôt que de s'enquérir des faits, s'agissant de questions relevant de la science, ce n'est tout de même pas faire preuve de spéciosité.
14 décembre 2009, 22:23   Panache blanc
Bien cher Bernard,

Je crains que la vapeur d'eau ne soit invisible...
Elle est parfaitement visible lorsqu'il y a une première condensation.
Je ne vois du reste pas de sophisme dans ce qu'avance Lord Monckton dans cette vidéo-ci, à supposer qu'il y en ait dans l'argumentation des dénégateurs de l'anthropo-réchauffisme en général : étant établi qu'il y a un réchauffement depuis quelque trois cents ans, Monkcton se fonde sur des rapports de l'ONU selon lesquels l'effet d'une éventuelle influence humaine sur celui-ci ne pourrait se faire ressentir que lors des vingt dernières années (à vérifier bien sûr). Étant donné d'autre part que la température depuis quinze ans n'a pratiquement pas varié, et a même très légèrement baissé durant les neuf dernières années, on ne voit vraiment pas, en acceptant ces prémisses, ce qui pourrait accréditer la thèse d'une responsabilité humaine sur le réchauffement, à moins que celle-ci ne fût rétroactive. Pour le reste, le bon Lord ne fait que mentionner ce qu'il considère être des faits, savoir l'état globalement inchangé des glaciers depuis trente ans, tel qu'établi par l'Université de l'Illinois, ce qui ne peut donner lieu à aucun paralogisme... Demander à une fervente convaincue pourquoi elle fait acte de foi plutôt que de s'enquérir des faits, s'agissant de questions relevant de la science, ce n'est tout de même pas faire preuve de spéciosité.

D’abord, il n’est pas établi qu’il y ait un réchauffement depuis quelque trois cents ans ; les courbes postées ici il y a quelques jours par Marcel Meyer montrent un décollage significatif des températures depuis une centaine d’années seulement. Je ne vois pas dans quels rapports « de l’ONU » l’effet d’une éventuelle influence humaine sur le climat pourrait se faire ressentir que sur les seules vingt dernières années. Quant à la principale responsabilité humaine dans le réchauffement, elle est le fait d’émissions de gaz à effet de serre, dont le CO2 (mettez au soleil deux cloches de verre, l’une remplie de CO2, l’autre sans CO2, ou contenant une proportion de CO2 de 250 ppm seulement et comparez les températures à 1 heure, 3 heures et 6 heures, les conclusions sont sans appel). La teneur en CO2 dans l’atmosphère terrestre atteint déjà des niveaux inégalés depuis le néolithique et égalés qu’à des époques très lointaines où la biosphère était autre qu’elle n’est aujourd’hui et où l’espèce humaine n’existait pas.

Monckton, qui n’est pas « un bon lord » (good lord !) raconte des salades sur les glaciers : les glaces continentales fondent à vue d’œil (Groenland, glaciers continentaux), des photos en attestent. Les dynamiques glaciaires sont complexes, on s’en serait douté : retenez cependant que lorsque les glaces continentales fondent elles produisent une eau glaciaire très proche de 0°C qui se déverse dans les eaux côtières et le milieu benthique et tend à temporairement freiner la fonte des banquises (phénomène observé sur le pourtour antarctique) ce qui fait dire à Monckton que le bilan glaciaire est stable. En vérité il ne l’est pas : il n’y a pas transfert neutre de matière glaciaire (de « froid ») du milieu continental au milieu marin avec conservation du froid; les glaces marines sont appelées à se briser, à dériver et à fondre du fait de l’instabilité de nature de ce milieu-ci par comparaison à celui-là. Voilà le parallogisme que vous ne voyez pas chez Monctkton, car Monckton est plus finaud que vous.

Vous écrivez : « Demander à une fervente convaincue pourquoi elle fait acte de foi plutôt que de s'enquérir des faits, s'agissant de questions relevant de la science, ce n'est tout de même pas faire preuve de spéciosité. » Je dirais que c’est là que loge l’ultime spéciosité, que je n’hésiterais pas à qualifier de grossièreté, car il n’y a bien évidemment aucun acte de foi dans la confiance que l’on peut et que l’on doit accorder aux conclusions de travaux scientifiques menés par d’autres que soi ; vous êtes philosophe et n’ignorez pas que la philosophie en Occident, dès les premières décennies du XVIIIe siècle, s’est découplée des mathématiques lorsque celles-ci atteignirent dans leur évolution un degré de complexité et d’élaboration que les philosophes ne pouvaient plus faire leur. Les philosophes occidentaux n’en ont pas moins continué de pratiquer la pensée, en s’appuyant, lorsque nécessaire, sur des conclusions empruntés à des travaux scientifiques menés par des tiers et dont la matière leur était devenue désormais impénétrable ; leur reprochez-vous d’avoir commis ainsi « des actes de foi » ? La modélisation du climat et les travaux probabilistes (faisant appel notamment aux fractales pour déterminer les tendances) auxquels elle donne lieu ont recours à des outils mathématiques parmi les plus sophistiqués et lourds à manier qui soient. Je suis comme cette jeune femme : incapable de manier ces outils (et je doute que my lord Stiff-Upperlip en soit davantage capable), et je dois donc leur faire confiance, ce qui veut dire faire confiance à une communauté de savants très critiques les uns envers les autres, pratiquant la relecture croisée de leurs publication suivant des procédures éditoriales établies, etc.

Un mot sur les fractales, tout de même : une tendance se dégage quand elle reproduit à son échelle des séries qui la préfigurent et la composent. Autrement dit, une tendance se constitue par voisinage interne: pour que celle-ci soit reconnue telle, elle doit comporter des micro-tendances qui lui sont homothétiques et qui voisinent dans un ordre et dans des formes qui dégagent et donnent corps à la tendance :

1 – c’est le cas de la courbe du réchauffement climatique depuis 120 ans environ ;
2 – ce n’est pas le cas des courbes de température sur 10 000 ans (déduites par carottage glaciaire) qui du point de vue du paragraphe ci-dessus, peuvent être considérées comme stables, ou neutre de tendance ;
3 – l’essor des températures, qui s’affirme comme tendance depuis 120 ans environ présente donc une anomalie dans son voisinage;
4 – cette anomalie est superposable dans sa durée à l’accroissement des ppm de dioxyde de carbone et d’autres GES d’origine anthropogénique dans l’atmosphère ;

Voilà les faits.
J'ai dû n'être pas clair : un sophisme est une faute de raisonnement, une erreur logique, une inférence incorrecte commise sciemment pour tromper, effectuée à partir de prémisses tenues pour vraies ; c'est en tout cas en ce sens que j'utilise ce terme.
Or, dans cette vidéo, je prétends que Monckton ne commet aucun sophisme ; il raisonne correctement à partir de données qu'il considère être des faits vérifiables. Ces "faits" concernent les effets de l'influence humaine sur le réchauffement (censés ne pouvoir être ressentis que dans les vingt dernières années, selon certains calculs de l'ONU qu'il mentionne), et les mesures de la température et de l'état des glaciers dans les dernières décennies (à propos de quoi il ne commet aucun paralogisme non plus, puisqu'il n'y a pas raisonnement, il se contente de citer les travaux de cette Université de l'Illinois).
Si ces faits n'en sont pas, et qu'il les fait fallacieusement passer pour tels, alors ce n'est pas un sophiste, mais tout simplement un menteur.

De ce que vous dites dites concernant la spéciosité du Lord, il ressort qu'ajouter foi aux publications d'une officine militante quelconque, et se fier aux travaux de mesure effectués, ou à tout le moins publiés, par des organismes réputés compétents en la matière et scientifiques, cela revient au même : Monckton demande à la jeune femme pourquoi elle ne puise ses informations que dans les publications de Greenpeace (l'officine, donc), plutôt que d'aller les chercher directement dans les universités et instituts de climatologie ; cette question, en soi et dans le contexte, n'a rien de spécieux, et je ne vois pas pourquoi il est besoin de faire état des fractales et autres théories du chaos pour arguer du contraire.

Sinon, je n'y tiens pas plus que ça, au Lord, hein...
Il y a sophisme, ou terrain propice au raisonnement spécieux quand l'information, les données de base, le substrat factuel, appelez ça comme vous voulez, est sélectivement exploité après avoir été tamisé, décontextualisé et déshistoricisé pour inférer des conclusions hâtives et fausses (c'est mon interprétation large, non académique, du sophisme): Monckton infère devant cette jeune femme et pour le plaisir des "climato-sceptiques" un bilan glaciaire neutre au regard de l'apparent maintien de la collerette des glaces océaniques en Antarctique (pas de temps de re-visionner la vidéo mais c'est bien cela n'est-ce pas ?); or il omet soigneusement de mentionner qu'en contrepartie de ce maintien, on assiste à une débâcle des glaces continentales; cette débâcle qu'il choisit d'ignorer et de passer sous silence devant les caméras, d'une part contribue paradoxalement au maintien de cette collerette ou même à son extension provisoire (voir mon intervention précédente à laquelle la dernière des vôtres fait réponse) et révèle d'autre part que le bilan glaciaire global (glaces continentales plus glaces océaniques) est, à terme (à très court terme), négatif, et donc que l'on doit s'attendre à une montée du niveau des mers. Premier sophisme.

Deuxième sophisme, commenté dans mon interprétation précédente de l'interprétation de tendance dans la lecture des courbes: pardon d'être technique, mais a) une tendance climatique ne peut s'avérer sur trente ans (donc pas de "refroidissement récent"); b) l'évolution du climat à l'échelle des temps géologiques ne nous concerne pas, nous, race humaine évoluant dans une biosphère moderne, et à cette égard, la répartie de la jeune femme en début d'interview est bien excellente, comme le reconnaît le Lord; c) la tendance à la hausse sur deux siècles est avérée, elle ne constitue nullement (cf. ma considération sur les fractales) une modulation dans une courbe de tendance stable sur mille ans et enfin (voir a) supra, elle n'est supplantée par aucune tendance contraire récente.
Par ailleurs, cher Alain, je dois vous le dire avec regret: la deuxième partie de votre message sur "l'officine" en question me déçoit; je n'y vois aucun apport au débat: la jeune femme fait confiance à ceux qui ont eu le temps matériel de lire les rapports du GIEC, et c'est à cela que servent les réseaux d'échanges et ce sur quoi ils s'édifient: la confiance et le contrat de délégation intellectuelle. Personne, aujourd'hui, ne peut tout lire, tout étudier, comme aux temps de Pascal ou de Fermat. La complexité du monde et des dossiers nous contraint à faire confiance à des réseaux de savoir qui mâchent et regurgitent pour nous la matière du savoir. Cette députation relève, désormais, en quelque sorte, du contrat social lui-même, et il se peut même qu'elle en soit une des voies de re-fondation.
Je crois que Jean-Marc ne sort jamais quand il gèle, ou qu'il s'abstient alors de respirer...
J'ai accrédité l'idée qu'il n'y avait pas de réchauffement depuis trois cents ans ? N'importe quoi ! J'ai expliqué et réexpliqué ce que tout le monde, dans les milieux ayant un minimum de culture historique, géographique, naturaliste, géologique ou encore biogéographique, sait depuis une bonne quarantaine d'années : on connaît très bien l'existence de cycles climatiques pluriséculaires. Les trois derniers sont :
 —  du Ve siècle au VIIIe siècle : refroidissement
 —  du IXe siècle au XIIIe siècle : réchauffement (c'est l'optimum médiéval, dont tout laisse à penser qu'il offrait des températures supérieures à celles d'aujourd'hui et dont les bidouilleurs du CRU se sont efforcés de nier l'existence avec leur fameuse et absurde courbe en "crosse de hockey")
 —  du XIVe siècle au XVIIe siècle : refroidissement (c'est le fameux "petit âge glaciaire")
 —  du XVIIIe siècle à nos jours : réchauffement (grâce auquel ont lieu la révolution agricole puis industrielle).

Ce qui paraît à peu près impossible à faire comprendre et qui est pourtant très courant dans de très nombreuses évolutions, qu'elles soient naturelles ou historiques, c'est que ces cycles se superposent à d'autres, à plus longs et à plus courts termes, de périodicité plus longues et plus courtes, qui peuvent ponctuellement s'additionner ou se contrarier. Ainsi, les cycles pluridécennaux : nous sortons d'un cycle trentenaire de réchauffement qui s'additionnait au cycle pluricentenaire de réchauffement pour, très probablement, entrer dans un cycle trentenaire (en gros) de baisse qui va contrarier, masquer le cycle de réchauffement de trois cents ans dans lequel nous sommes encore (peut-être pas pour très longtemps du reste).
15 décembre 2009, 12:29   Vapeur et condensation
Bien chers amis, ou bien le site de l'In-nocence est un lieu où l'on veille à la clarté du langage, ou pas.

S'il y a condensation, c'est qu'il n'y a plus vapeur mais gouttes d'eau, c'est un des plus grands pièges scientifiques ! j'en ai quelques autres comme cela...

Ce n'est en rien anecdotique : l'air humide (c'est à dire l'air pratique, pas l'air théorique)contient de la vapeur d'eau, en ce moment même à Paris où je me trouve. Elle est invisible en règle générale. Vous avez à ce propos la notion de point de rosée, qui explique le mystérieux phénomène qui voit votre pare-brise s'embuer quand vous vous installez dans votre véhicule.
15 décembre 2009, 13:06   Re : Vapeur et condensation
Oui, bien sûr, vous avez raison en théorie. L'usage courant, qui est d'appeler vapeur, un mot qui vient du latin vapor « vapeur d'eau, fumée », l'eau contenue dans l'atmosphère sous forme de minuscules gouttelettes en suspension formant buée, panaches blancs et nuages n'est pas conforme à la rigueur scientifique qui réserve ce terme à l'état proprement gazeux. Cependant, cet usage courant a précédé l'arrivée du concept scientifique et persiste après cette arrivée. Il ne me semble pas qu'il y ait lieu de s'en offusquer. Si les scientifiques avaient voulu éviter cela, ils auraient dû forger un mot nouveau, autre que "vapeur" pour l'état gazeux de l'eau.
15 décembre 2009, 13:28   Vapeur
Bien cher Marcel, vous avez vous aussi raison, il y a un usage dans le sens que vous dites, mais comme le sujet du débat portait sur les questions de climat, j'ai insisté.

Prenez par ailleurs les citations de Littré : "vapeur" y apparaît souvent comme un fluide transparent.

[littre.reverso.net]

Je ne suis en fait pas très sûr que vapeur ait été largement utilisé avant justement l'invention des machines à vapeur : on voyait soit des fumées, soit de la buée, soit du brouillard, il est dommage de perdre cette richesse. Le concept scientifique de condensation est ancien.
Utilisateur anonyme
15 décembre 2009, 14:25   Re : Vapeur
"sous forme de minuscules gouttelettes en suspension formant buée, panaches blancs et nuages"

Oui, c'est d'ailleurs pouquoi rien ne vaut une cocotte vapeur Henri IV pour réussir une bonne poule au pot (Ralliez-vous à ma vapeur !).
Et tous ces cycles superposes et entremeles sont tous des cycles solaires n est-ce pas ? Et les possibilites d une modification passagere (300 ans, c est passager) du climat de la planete par des agents telluriques ou atmospheriques (effet de serre) n existent absolument nulle part ailleurs que dans mon imagination feconde et inculte pas vrai ? L'eruption du Krakatoa en 1883 qui modifia le climat mondial pendant pres de dix ans, c etait encore un coup des cycles solaires en superposition je suppose. Ah votre culture scientifique, historique et patin couffin, comme je vous l'envie Marcel!
Utilisateur anonyme
15 décembre 2009, 17:59   Re : Comment démasquer l'ignorance d'une militante de greenpeace
L'éruption du Krakatoa ? Mieux vaudrait prendre un exemple qui ait aboutit à un réchauffement du climat qu'à un refroidissement. Naturellement, vous aurez plus de mal à en trouver.
Utilisateur anonyme
15 décembre 2009, 18:23   Re : Comment démasquer l'ignorance d'une militante de greenpeace
Ha, là au moins je comprends.
Le Krakatoa, phenomene d origine tellurique et non solaire, a emis dans l atmosphere et la stratosphere des particules et des gaz qui on modifie tres passagerement (moins de dix ans) le climat de la planete. Voila qui devrait vous convaincre au moins que des emissions gazeuses et particulaires ont eu un effet perturbateur sur le climat. Si j ai pu vous convaincre, ainsi que vos amis sceptiques, de ce fait, je n'aurai pas totalement perdu mon temps. Ensuite se pose le probleme des gaz produits, de leur dosage et du dosage de leur melange avec les particules, et de l'interaction de ces differentes composantes des emissions. C'est ici qu'entrent en jeu des calculs et analyses quantitatives d'une redoutable complexite et haute technicite. Je ne suis pas en mesure de vous les exposer. Mais je crois raisonnable de poser a priori que certains types de gaz, dits a effet de serre, non necessairement presents dans les emissions du Krakatoa, peuvent, en principe, provoquer un effet perturbateur de bilan thermique inverse a ceux composant les emissions du Krakatoa.
Utilisateur anonyme
15 décembre 2009, 18:42   Re : Comment démasquer l'ignorance d'une militante de greenpeace
Citation
Voila qui devrait vous convaincre au moins que des emissions gazeuses et particulaires ont eu un effet perturbateur sur le climat.
Ce n'est pas nouveau pour moi. Ce qui devrait retenir votre attention, en revanche, est le fait que, malgré les tonnes de gaz à effet de serre – dont le fameux CO2 – émis par l'éruption du Krakatoa, le climat s'est refroidi et non réchauffé. Les particules solides ont filtré le rayonnement solaire et ensemencé des nuages. Le CO2 émis par cette éruption, lui, n'a eu aucun effet notable.
Il écrit que les gaz et particules émis par l'explosion du Krakatoa ont abouti à dix ans de modification de climat ; on lui répond : oui, de refroidissement (alors qu'on nous bassine avec l'affirmation que le CO2 émis par l'homme est responsable du réchauffement). Il reste inébranlable, il a trouvé, après les quolibets héliotropiques, un nouveau hochet. Il discute de cela exactement de la même façon qu'il le faisait naguère du 11 septembre.

A ce propos, je rappelle que les "climato-sceptiques" ne nient pas que le gaz carbonique accentue le réchauffement mais ils pensent que c'est celui-ci qui crée l'augmentation de celui-là qui, en retour, l'amplifie. Par ailleurs, Courtillot est l'un des promoteurs de la théorie selon laquelle une immense série d'éruptions volcaniques serait à l'origine d'un long hiver planétaire ayant provoqué l'extinction des dinosaures.
Je ne conteste aucunement l'hypothese et l'analyse que vous avancez sur les causes d'un refroidissement a l'issue du Krakatoa, mais je n'y souscris pas davantage: seuls une recherche approfondie et des calculs pousses pourraient demontrer que les particules qui ont ensemence la haute atmosphere, et semble-t-il aussi la stratosphere, ont par leurs natures et quantite suffi a contrecarrer l'effet de serre du CO2. Je ne sais si ces recherches ont ete faites.
Quand vous conjuguez vos interventions en "il ceci", "il cela" j'ai toujours l'impression que vous allez conclure en appelant votre auditoire a un lynchage en regle sous les youlous des femmes et les brandissements de batons des hommes furieux, ou une course-poursuite dans le desert suivie d'un egorgement rituel. C'est desagreable.
Mais non, mais non, vous ne risquez absolument rien, on vous adore : vous ne serez pas, en tout cas pas ici, le martyr de la cause anthropo-réchauffiste.
Oui, bon, bref, sans jouer sur les mots, ces « tours de réfrigération », que l'on voit souvent dans les reportages des écologistes, ne sont pas du tout polluantes, il n'en sort que de l'eau.


Voici ce qu'avance Monckton à propos du bilan glaciaire : The university of Illinois takes the arctic and antarctic sea-ice extent and plots a global sea-ice extent wich shows almost no change in thirty years...
Affirmation en effet assez expéditive et qui ne prend pas vraiment en compte la complexité du phénomène...
À supposer que ce soit vrai, voici votre explication : lorsque les glaces continentales fondent elles produisent une eau glaciaire très proche de 0°C qui se déverse dans les eaux côtières et le milieu benthique et tend à temporairement freiner la fonte des banquises (phénomène observé sur le pourtour antarctique) ce qui fait dire à Monckton que le bilan glaciaire est stable.
Bien, y a-t-il un moyen d'en avoir le cœur net finalement ?

Encore un mot à propos de l'officine : je suis d'accord avec vous que nous sommes bien contraints de nous fier à ce qu'il est convenu de considérer comme le savoir, et que nous n'allons pas nous-mêmes nous livrer à des expériences en double-aveugle, interpréter des clichés satellitaires ou reformuler les équations de Lorentz. Évidemment. Simplement il y a une différence considérable entre prendre connaissance des relevés de certaines données, et se livrer soi-même aux calculs permettant de les produire. Ce que demande Monckton ici, c'est pourquoi on se contente des informations fournies par une organisation telle que Greenpeace, plutôt que d'aller vérifier certaines données publiées directement par les organismes dont c'est le travail. Il ne s'agit pas de produire l'information, mais de la relever déjà constituée à la source, et non relayée par des filtres qu'on peut soupçonner d'être sélectifs.
Une dictature molle certes mais elle régne quand même à la conférence de Copenhague. Le clip est en anglais mais trés facile à comprendre. Ah le ONE WORLD si cher à Francis ...

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Cher Rogemi, mais puisqu'on vous dit que c'est pour votre bien !
Ah Rogemi, de grâce! cessez de me faire siffler aux oreilles ce "One World" en lettres majuscules quand tout ce que les adversaires d'une modélisation anthropogénique de l'évolution du climat terrestre ont à opposer à ses défenseurs n'est qu'un culte héliotropique qui envisage la Terre comme unité globable et indifférenciée sous le rayonnement solaire !
C'est étudié pour, Global Warming oblige.
16 décembre 2009, 23:45   Palinodies
J'étais déjà d'avis, et presque de conviction, que durant la dernière décennie la température était stable et avait même légèrement baissé, et voilà qu'il appert que ce devrait être la plus chaude depuis cent cinquante ans : chaud devant.
Faudrait savoir.
Utilisateur anonyme
17 décembre 2009, 08:34   Re : Palinodies


Le XXe siècle présente à la fois les températures moyennes les plus élevées depuis 150 ans et les taux d’augmentation les plus forts. Il existe toutefois une irrégularité du réchauffement : au palier qui avait marqué les quatre dernières décennies du XIXe siècle a succédé une hausse très sensible entre 1900 et 1940, suivie d’un nouveau palier jusqu’en 1975. Depuis, l’accroissement a repris, avec la décennie 1990 étant, dans l’hémisphère nord, la plus chaude du dernier millénaire

La température moyenne de la Terre peut fluctuer largement aux échelles de temps de quelques années (variations de l'activité solaire, circulation océanique et événements de type El Nino ou La Nina dans l'océan Pacifique, éruptions volcaniques…). Ainsi, l’éruption du Tambora en Indonésie en 1815 (dix fois plus terrible que celle du Krakatoa), a entraîné des températures froides durant la décennie 1810-1819, qui figure comme la plus froide des 500 dernières années.

Pour en revenir aux critiques adressées au GIEC, deux sont à souligner : avoir construit les scénarios sur la base des PNB des divers pays, convertis selon les taux de change du marché et avoir utilisé des projections basses très optimistes quant au développement économique des PED. Le reproche principal restant que le GIEC poursuit des buts fondés sur des objectifs politiques plutôt que sur un contenu scientifique.

Pour mémoire : Résumé du GIEC à l’intention des décideurs.
Voici les arguments de cette votation que je soumets aux membres et sympathisants du parti de l’In-nocence et aux intervenants et lecteurs de son forum public: suite aux récents débats animés de l’arborescence ou du groupe d’arborescences du présent forum relatifs au changement climatique, aux négociations de Copenhague et à ce qu’il est convenu d’appeler le « climategate », j’ai dressé l’éventail, que je crois exhaustif, des positions politiques et scientifiques possibles sur la question du réchauffement climatique, de ses causes, de ses effets et des attitudes et actions qu’il requiert ou ne requiert pas. Chacune de ces positions, exposées en termes concis ci-dessous et qui sont au nombre de huit (8), est indiquée par une lettre de l’alphabet.

Ma position se situe en A. ; lui est antéposée la position H. défendue, crois-je comprendre, par Rogemi et Contumax. Entre ces deux positions s’étale un nuancier aux gradations logiques (dont la structure serait représentable en quadrats) de positions combinant des énoncés antagoniques.

Sont invités à participer à cette grande votation démocratique tous les In-nocents, leurs amis visiteurs, réguliers ou occasionnels, voire anciens visiteurs, leurs épouses, conjoints, leurs enfants majeurs, à charge ou émancipés, leurs chats, leurs chevaux et leur chien préféré, et jusqu’au responsable et modérateur du site s’il me fait l’honneur d’en soutenir l’initiative; que chacun dépose dans ce fil un très bref message en inscrivant la lettre qui désigne au plus près sa position sur le sujet, ou, à défaut, et par exception, une combinaison de deux lettres consécutives (p. ex. A-B ; E-F) ; chaque lettre inscrite, y compris celles entrant dans ce type de combinaison, sera comptabilisée et la lettre ayant recueilli le plus grand nombre de suffrages à l’issue du dépouillement définira, axiologiquement, la vérité provisoire (que certains n’hésiteraient pas à appeler pravda) que la communauté scientifique mondiale, aujourd’hui divisée, n’a su rendre définitive. Je demande solennellement à chacun de voter en son âme et conscience, en s’abstenant de faire de cette votation un amusement, l’énoncé de la vérité étant chose sérieuse (point préalable que j’engage ceux qui entendent faire voter leur chien, chat ou chevaux à bien faire sentir aux intéressés).

Je propose un dépouillement du scrutin le jour de Noël, pour que la vérité sur cette affaire soit connue, décrétée et rendue publique le soir même comme cadeau offert à chacun en général et à l’humanité en particulier.


A. Le réchauffement existe ; l’effet de serre anthropogénique existe ; le réchauffement admet pour cause directe et vraisemblablement exclusive l’effet de serre anthropogénique ; la situation impose une action politique et industrielle coordonnée au plan international en vue d’inverser la dynamique climatique en cours par des réductions d’émissions de GES.

B. Le réchauffement existe ; l’effet de serre anthropogénique existe ; le réchauffement n’est cependant que partiellement causé par l’effet de serre anthropogénique ; la situation n’en requiert pas moins une action politique et industrielle coordonnée visant la réduction des émissions de GES en vue d’infléchir la dynamique climatique en cours et accessoirement réduire les émissions polluantes.

C. Le réchauffement existe sans que l’on puisse lui attribuer des causes certaines ou une cause principale; l’effet de serre anthropogénique existe mais la part du réchauffement qui lui est imputable est vraisemblablement faible ou négligeable ; la situation n’en requiert pas moins une action politique et industrielle coordonnée en vue d’une réduction des émissions de GES et émissions polluantes, et susceptible d’éviter un plus ample forçage du climat par l’accentuation de l’effet de serre anthropogénique.

D. Le réchauffement existe sans que l’on puisse lui attribuer des causes certaines ou une cause principale; l’effet de serre anthropogénique existe mais la part du réchauffement qui lui est imputable est assurément faible ou négligeable ; la situation n’appelle aucune action politique et industrielle particulière au regard de son caractère temporaire, ordinaire ou foncièrement impondérable.

E. Le réchauffement existe ; l’effet de serre anthropogénique n’existe pas ; le réchauffement est très vraisemblablement causé par les caprices et humeurs cyclothymiques du soleil ou la nature cyclique ou paracyclique complexe de son activité; la situation requiert néanmoins une action politique et industrielle coordonnée en vue d’une réduction des émissions polluantes ou susceptibles d’accentuer tout effet de serre naturel.

F. Le réchauffement existe ; l’effet de serre anthropogénique n’existe pas ; le réchauffement est assurément causé par la nature cyclique ou paracyclique complexe de l’activité solaire; la situation n’appelle aucune action autre que la prière, ou la résignation cynique à la fatalité cosmique et, accessoirement, la construction de digues, le creusement de chenaux et la production de vaccins anti-paludiques.

G. Le réchauffement n’existe pas ; le point de savoir si l’effet de serre anthropogénique existe est aussi déterminant pour l’avenir de l’humanité que celui de savoir quelles sont les personnes que Michel Denizot a invité ce soir pour son grand journal sur Canal Plus, ou qui a mérité cette année le Gérard du film français le plus nase.

H. Le réchauffement n’existe pas ; l’effet de serre anthropogénique est le fruit d’un bovarysme climatique, d’un dysfonctionnement cognitif de type hystérique ou constitutif d’une fiction élaborée par un complot du ONE WORLD destiné à abrutir les masses par le recours à des méthodes et moyens éprouvés de longue date dans les modes opératoires de diverses sectes, et à prélever des taxes sur les populations trompées; il peut aussi être le produit d’une combinaison de ces trois facteurs et éléments ; la situation porte à rire et à s’intéresser à autre chose (débrider sa mobylette si l’on est jeune et en pleine santé ; choisir un désherbant chimique d’efficacité radicale pour son jardin si l’on est retraité ou une crème anti-ride au placenta de maman phoque avortée au croc de boucher ou de souris vivisectée si l’on est femme qui aime se sentir belle, etc.).

Je propose que le dépouillement s'effectue sous la haute autorité morale et intellectuelle de MM. Marcel Meyer et Alain Eytan. La publication des résultats provisoires en cours de votation est admise.
C. H.

Explication de vote :

C : sans changement

H :
- Il existe bien un dysfonctionnement cognitif chez les ayatollah du réchauffisme anthropogénique (nombreux exemples à France Culture et France Inter, ou à la télévision).
- De puissants intérêts politiques et économiques ont intérêt à nous culpabiliser avec leur beau film à la Arthus-Bertrand (le coup de l'ours qui ne peut plus sauter sur la glace ou de la petite fille qui s'est endormie le jour du déluge...).
- C'est une belle occasion de créer une fiscalité verte et autres taxes Sarko-Chiracienne pour les pauvres bobos-couillons que nous sommes.
Il est à mon sens tout à fait significatif que Francis Marche propose une "votation", un référendum sur ce sujet : il rejoint en cela un des principaux arguments des anthropo-réchauffistes qui disent que le débat est clos car il y a une unanimité ou une quasi-unanimité parmi les scientifiques en général et les climatologues en particulier (c'est très largement exagéré mais passons). Imagine-t-on organiser un référendum sur la relativité ou sur les lois de la thermodynamique ?

Par ailleurs, et en admettant que l'on remplace cette notion de référendum par un sondage sur l'état de l'opinion, je me sens exactement comme presque toujours face à un sondage : je ne me reconnais pas dans les cases et m'obliger à me ranger dans l'une d'elles reviendrait à déformer, caricaturer, trahir ma pensée. Exemple : le réchauffement existe-t-il ? Oui mais : il est modéré, tout à fait de l'ordre de grandeurs des variations historiques, et il faut distinguer les cycles : à l'échelle des siècles, il dure depuis trois cents ans, à l'échelle décennies, il s'achève (en attendant, probablement, de reprendre). Autre exemple : faut-il faire quelque chose ? Bien sûr, et comment, mais pas contre le réchauffement, contre la pollution, toutes les pollutions, contre l'explosion démographique et contre l'extension indéfinie des agglomérations.
Citation
Autre exemple : faut-il faire quelque chose ? Bien sûr, et comment, mais pas contre le réchauffement, contre la pollution, toutes les pollutions, contre l'explosion démographique et contre l'extension indéfinie des agglomérations.

True !

L'homme est incapable d'influer sur l'évolution du climat. Par contre 1000 mesures peuvent être prises au niveau local pour faire baisser les pollutions, juguler l'anarchie urbaine, faire des économies d'énergie, préserver le paysage, etc...
17 décembre 2009, 17:21   Re : Le point sur le "Climategate"
Désolé, cher Francis, j'étais bien disposé à participer avec sérieux à votre votation mais, comme Marcel, je ne trouve aucune case où me caser. Toutes vos positions commencent soit par « Le réchauffement existe » soit par « Le réchauffement n’existe pas ». Deux affirmations pour moi trop péremptoires et qui me forcent à prendre part dans un débat où la seule certitude que je puisse me faire par mes propres moyens est que les spécialistes sont partagés. Pourquoi ne pas avoir formulé une option qui propose quelque chose comme « L'état actuel des connaissances ne nous permet pas de conclure à la réalité ou à l'absence de réchauffement climatique » ?
Bon alors je vous mets en D, M'sieur Meyer, puisque vous ne parlez pas du soleil dans ces cycles.

A Eric Veron et Marcel Meyer, je ferais observer que le nuancier est suffisamment complet pour que chacun puisse y retrouver sa pensée; il comporte tous les paramètres du débat disséqués en affirmations/négations ou dichotomies: réchauffement, caractère anthropogénique ou naturel du phénomène; effet de serre (existant ou non) et si oui naturel forcé ou au contraire entièrement artificiel; nécessité/inutilité d'agir; intervention de cycles solaires ou cycles indéterminés, etc.
Imagine-t-on organiser un référendum sur la relativité ou sur les lois de la thermodynamique ?

Rien à ajouter pour ma part.
Hélas non Francmoineau, cette question est plus particulière, plus originale et plus brûlante que celle de la loi de la relativité ou celle de la thermodynamique puisque d'une part la science est, à son sujet, indécise, et d'autre part parce que cette science, et cette indécision, ont des ramifications politiques absolument formidables aujourd'hui, cette semaine.
17 décembre 2009, 22:13   Chacun son trend
C'est à dire que nous sommes instamment priés, en la matière, de trancher selon nos inclinations idéologiques respectives.
17 décembre 2009, 22:28   Re : Le point sur le "Climategate"
« [...] de trancher selon nos inclinations idéologiques respectives »

Comme si souvent ! Sur tant de sujets ! Mais en habillant le tout d'arguments bien raisonnables, bien scientifiques, bien intellectualisés.
Oh ! Je ne doute pas une seconde que cette question pousse ses palpes très avant dans toutes sortes de domaines pratiques et diaboliquement immédiats, cher Francis ! Cependant, votations et referendum n'ont jamais, que je sache, servi à définir quelque vérité que ce soit (fût-ce axiologiquement, comme vous le précisez étrangement), mais seulement, petitement, humblement, un accord commun sur une direction à suivre...
Mais j'ai tellement l'impression d'enfoncer une porte béante en disant cela que j'en demeure légèrement interdit.
Quand la science laisse un vide, alors même qu'une prise de position, puis une action s'imposent, le choix politique devient absolument souverain (en ce sens, je me plais à le dire "axiologique") mais attendez! ce à quoi je vous engage engage aussi la science qui dans son indécision se dit prête à se plier à l'action politique des hommes. Voyez-vous, en tant que scientifique, et toujours parce que l'homme et l'humanité sont comme je le disais parties au système climatique et environnemental, je pense que l'heure est venue de faire d'une prise de conscience politique et d'une action qui la prolonge, axiome scientifique.

Si, comme j'ai essayé de le dire, nous somme partie au système du réel par le biais d'une modification anthropique du climat, alors nos prises de positions les plus idéologiques et politiques et intéressées qui soient deviennent parties au physique de la nature. Il est factuel que l'humanité, l'humanité politique, par son industrie, son action sur la matière, peut influer sur la physique de la planète, son climat et l'évolution de son climat (nous rejetons, tels des volcans, des sous-produits de combustion de matières telluriques et à ce titre, et dans ce choix, devenons partie au système géophysique), dès lors toute idéologie, toute pravda (y compris bien entendu celle qui doit ressortir demain de Copenhague) vaut science de la terre, du climat.

Je sais que cette notion est très difficile à accepter, pourtant, il faut y songer: malgré nous et notre modestie, nous sommes des façonneurs du réel, de l'ambiant et de l'évolution de l'ambiant terrestre: des créatures capables de visiter la lune et de sonder le cosmos, n'en déplaise à Rogemi, sont capables, en bien ou en mal, pour le meilleur et pour le pire, de rediriger l'évolution du climat terrestre.
Au fond, toutes ces questions pourraient se ramener à une seule, d'ordre ontologique: ne sommes-nous pas, l'espèce humaine, au regard de notre action, des éléments ou agents du monde géophysique ? Nous asséchons des mers (mer d'Aral, lac Tchad, etc.), barrons et détournons le cours de fleuves, faisons reculer et redistribuons les écosystèmes et la biodiversité par l'extension continue de notre habitat, freinons ou accélérons l'érosion éolienne et hydrique par nos constructions et aménagements, contribuons ça et là à la désertification par le déboisement, avons fait doubler la teneur de dioxyde de carbone atmosphérique et celle de l'ozone troposphérique par notre exploitation et consommation effreinées d'énergies fossiles. Nous avons déchiré la couche d'ozone protectrice du rayonnement solaire. Nous amendons la composition chimique des sols. En quoi le résultat net de ces perturbations sur le milieu nous différencie-t-il des volcans au plan qualitatif ? Parmi les perturbations que nos actions sur le milieu sont susceptibles d'entraîner, faut-il écarter l'éventualité d'une modification, par exemple, des paramètres du Gulf Stream, lequel est, de source scientifique sûre, un élément déterminant d'une partie significative du climat mondial ? Quelles assurances scientifiques nous permettent d'écarter cette éventualité ?
Entièrement d'accord sur ce dernier point, Francis... mais ce n'est plus le même questionnement, là ; vous déviez le cours de vos propres questions. Pour en revenir au "vote sur la vérité", je crois que ce que vous proposez se rapproche plus du principe de précaution, par exemple.
Utilisateur anonyme
18 décembre 2009, 19:47   Re : Le point sur le "Climategate"
Quel animateur de talent vous faîtes Francis!

Pour vous faire plaisir, je vote F. Vous trouverez


ici la raison de ce vote.
Utilisateur anonyme
18 décembre 2009, 21:23   Re : Le point sur le "Climategate"
Citation
En quoi le résultat net de ces perturbations sur le milieu nous différencie-t-il des volcans au plan qualitatif ?

Rien, mais c'est le plan quantitatif qui importe ici. Quelle est la part anthropogénique dans l'augmentation de CO2 atmosphérique ? Quelle en est la part naturelle ? Elle est certainement faible compte tenu des autres grandeurs et facteurs en jeu, mais on n'en sait rien. Concernant la part naturelle, je rappelle, à toutes fins utiles, que le plus gros producteur de CO2 est le volcanisme et que le plus gros réservoir de CO2 est l'océan, et que le CO2 se dissout dans l'eau d'autant moins que la température de l'eau est élevée, de sorte que l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique est naturellement une conséquence &ndash; et non une cause &ndash; d'un réchauffement climatique.
Utilisateur anonyme
18 décembre 2009, 23:16   Re : Le point sur le "Climategate"
Très intéressante vidéo, merci.
Rien, mais c'est le plan quantitatif qui importe ici.

Je vois ici un noeud épistémologique: dans une situation instable, savoir un état qui a cessé d'être quiescent et qui donc s'ouvre à un éventail de directions d'évolution possibles, le bilan quantitatif net et la comparaison ponctuelle qu’il peut permettre entre émissions industrielles et émissions du volcanisme (les volcans produisent plus de particules ou plus ou moins de CO2 que l'activité industrielle, etc.) est lui-même instable, et ne saurait être autre que transitoire, voire, à tout prendre, secondaire -- la méthode structuraliste de Lévi-Strauss dans la Pensée sauvage montre bien que seul l'axe qualitatif des relations totémiques importe et que les interdits qu'elles induisent (leur lecture quantitative donc) sont absolument réversibles et non pertinents; le fait scientifique est essentiellement d'ordre qualitatif ; un trait est remarquable nullement par les relevés quantitatifs qu’il permet d’opérer mais bien par sa valeur constitutive d’un système ou d’un état ; et ce trait est pondérable, mais il pèse quantitativement dans les seules description et analyse qualitatives du système.

La perturbation actuelle du climat est préoccupante et appelle une action pour deux raisons: elle a pour cause probable l'introduction d'un nouvel agent géo-physique (que j'ai tenté de nommer "sphère géo-anthropique" en écho à la noosphère de Teilhard); elle conduit cet agent conscient (la géo-anthroposphère est une entité consciente) à continuer d'agir sur l'environnement terrestre comme elle l'a toujours fait mais cette fois en guidant son action sur des objectifs environnementaux qu'elle définit et borne (+2 degré en un siècle) en fonction de la conscience nouvelle d'une part de son existence, d'autre part des perturbations qu'elle induit. Bref, cette sphère est un volcan conscient et donc auto-régulable.

En réponse à Francmoineau sur la notion de "principe de précaution": disons qu'il s'agit dans mon raisonnement d'un principe déductif simple et linéaire: quelle loi scientifique, mais aussi quelles données scientifiques, sont susceptibles d'invalider, de manière opératoire et non seulement théorique, l’hypothèse, que je fais mienne, selon laquelle les modifications locales et régionales du climat –- établissement de zones arides autour des mers intérieures asséchées, apparition de « déserts de sel » en Asie centrale, sécheresses prolongées au Sahel et en Australie dont le bush est régulièrement carbonisé, étalement urbain incontrôlé dans le monde développé, ou par ailleurs, établissement de ceintures vertes dans certaines régions --, peuvent, et même doivent, par la multiplication de leur nombre, entraîner par simple extension et promotion d’échelle, une modification du climat terrestre global ?
A voté! Merci cher Alexis.

Concernant cette vidéo: comme je le disais en tête de ce fil ("défaut d'interdisciplinarité"), nous y voyons s'exprimer deux types de scientifiques: ceux qui, évacuant la dimension humaine du réchauffement mondial en niant la valeur causale de cette dimension, en profitent pour s'aveugler sur les conséquences réelles ("l'impact") et réellement dramatiques du réchauffement que l'humanité subit; ils nous répètent que "le climat a toujours changé" dans l'histoire géologique en faisant totale abstraction de la présence humaine actuelle sur cette planète et émettent leur opposition à la prétendue doxa scientifique en totale déconnexion des autres disciplines ; et ceux qui, comme cet intervenant de l'université de Winnipeg, ont partie liée avec les intérêts pétroliers et s'en font les porte-paroles occultes. On remarquera, et ça n'est certes pas un hasard, que les géologues sont sur-représentés chez ces "hérétiques".

Le petit passage sur "le complot de l'Occident pour tuer le rêve de développement africain" est évidemment irréprochable au plan scientifique, et ne saurait en aucun cas être interprété comme "propagande".
Cher Alexis,

Je profite de votre passage dans ce débat pour vous dire combien je regrette votre absence du Forum. Puisse l'occasion vous être ici fournie de vous lire plus souvent.

Concernant cette vidéo: jugeant dommage que vous nous la recommandiez sans plus de commentaire, je crois utile de vous mettre en lien cette étude produite il y a un an par un scientifique de l'université catholique de Louvain. Je vous engage vivement à télécharger cette étude intitulée Le réchauffement climatique: étude critique du scepticisme (format pdf), à vous rendre en page 25 et à découvrir comment cette vidéo a été conçue et élaborée pour manipuler les consciences; comment elle est remplie de contre-vérités scientifiques que je vous invite à découvrir; je vous invite également à y découvrir par qui et à quelles fins probable ce film a été produit, et enfin à diffuser cette étude autour de vous comme vous l'avez fait de cette vidéo.
Vous ne trouvez pas curieux, tout de même, que notre bon Vincent ne cesse de référer à ce Fred Singer ? Lire ceci, et ne pas se priver de visiter les dossiers "Fred Singer".
Extrait de l'Etude de l'université Catholique de Louvain:


Sur ce même site, Carl Wunsch met à disposition une lettre écrite par Bob Ward, ancien chef de communication de la Royal Society et désormais directeur de Global Science Networks. Cette lettre, signée par
37 scientifiques dont John Houghton (*) et à destination du réalisateur Martin Durkin, vise à interdire la commercialisation du film en DVD :

From: Bob Ward
Sent: 24 April 2007 10:36
To: 'mdurkin@wagtv.com'
Subject: The Great Global Warming Swindle
This letter is sent on behalf of 37 signatories.
To: Martin Durkin, Managing Director, Wag TV
24 April 2007
Dear Mr Durkin,
We are writing to object to plans by Wag TV to distribute DVD versions
of the programme 'The Great Global Warming Swindle', which was produced by your company.

En approfondissant la recherche, l’on peut constater que Bob Ward a échangé de nombreux courriers avec Martin Durkin et les a publiés sur [www.climateofdenial.net]. On peut ainsi lire que le lendemain de ce
premier courrier du 24 avril 2007, Bob Ward précise les erreurs du documentaire qu’il souhaite voir corrigées :

From: Bob Ward
Sent: 25 April 2007 13:48
To: Martin Durkin
The signatories of the letter simply seek for Martin to correct the major
misrepresentations contained in his programme before it is distributed on DVD.

Seven of these major misrepresentations in summary are:
1) It misrepresented a graph of global average temperature published in 1995 and failed to acknowledge the most up-to-date analysis that shows none of the largescale surface temperature reconstructions indicate medieval temperatures were as warm as in the last few decades.
2) It failed to mention the effect of aerosols in causing a slight cooling the
average temperature in the northern hemisphere between 1940 and 1976.
3) It wrongly claimed that climate models are inconsistent with the data for
trends in global average temperature in the lower atmosphere.
4) It wrongly claimed that volcanoes produce far more carbon dioxide than human activities, even though the published scientific literature shows that this is completely untrue.
5) It wrongly claimed that a paper by Caillon and co-authors suggests that the recent rise in carbon dioxide concentrations must have followed the recent rise in global average temperature, when the authors' paper states the opposite.
6) It wrongly presented Carl Wunsch's views to be that he believes carbon dioxide emissions from humans cannot be responsible for the recent rise in global average temperature, when in fact he is on record as stating that he thinks the opposite.
7) It wrongly claimed that solar activity explains the recent rise in temperature, when the up-to-date published scientific literature suggests that it doesn't.

Perhaps Martin could go through each of these misrepresentations and justify his apparent refusal to correct them?

Co-président du groupe de travail I du GIEC de 1988 à 2002 et directeur général du service national britannique de météorologie de 1983 à 1991.
Allez, c'est un peu long, mais ça devrait faire contrepoids aux vidéos de Courtillot, à celle du Lord Monkton ou à la charmante iconographie dont nous a gratifié Contumax en sus de l'intox abondamment reprise ici par les esprits fins amateurs de videos "sceptiques" en forme de "docu-fiction" (qui mériterait d'être appelé "faux docul"). Cela répond aussi aux diatribes cinglantes sur les cycles climatiques naturels assénées par certains à ceux qui, à leur yeux, manquent de culture scientifique. Ca provient du site Climate of denial et traite de la video "The Great Global Warming Swindle" qui a charmé Agrippa:


Five major misrepresentations of the scientific evidence in the DVD version of 'The Great Global Warming Swindle'
‘The Great Global Warming Swindle’: Five major misrepresentations of the scientific evidence and researchers’ interpretations in the DVD version

September 2007

Bob Ward

The DVD version of ‘The Great Global Warming Swindle’ has been available for purchase since late July 2007. The front of the presentation case describes it as a “documentary”, which is defined by the Oxford English Dictionary as “a film or television or radio programme giving a factual account of something, using film, photographs, and sound recordings of real events”. However, the DVD contains at least five major misrepresentations of the scientific evidence and researchers’ views on climate change. This document presents details of the five misrepresentations.

Misrepresentation 1: Global average temperature today is not as high as it was during other times in recent history, such as the Medieval Warm Period, indicating that the recent warming trend is a natural phenomenon.

The DVD version of the programme presents a graph that is labelled “Temp – 1000 Years”, which is attributed to the “IPCC” [Intergovernmental Panel on Climate Change]. This graph purports to show global average temperature between 900 AD and “now”, with the highest values recorded between about 1100 and 1300 (labelled as “Medieval Warm Period”). The label “now” on the far right side gives the impression that the graph shows temperature up to the present day.

As Martin Durkin, the programme’s producer, admitted in an exchange of e-mail messages in April (the text of which are accessible at www.climateofdenial.net), the graph appearing in the DVD version of the programme is based on a figure that was originally published by Hubert Lamb in 1966, and which was subsequently reproduced in a 1975 report by the United States National Research Council (NRC), and in the First Assessment Report of the IPCC in 1990.

It is obvious that a schematic diagram that was originally published in 1966 cannot possibly show global average temperature over the last 40 years, and so the label “now” appearing on the graph in the DVD version of the programme is a false and inaccurate modification.

The figure produced by Lamb also pre-dates all of the research on the global temperature record that has taken place since 1966. It has been superseded by a number of more up-to-date temperature reconstructions for the last millennium, which were reviewed in a report published last year by the NRC for the United States Congress, in response to the so-called ‘hockey stick’ controversy. The report concluded that “none of the large-scale surface temperature reconstructions show medieval temperatures as warm as the last few decades of the 20th century”. It acknowledged that parts of the Earth may have been warmer at points over the past 1000 years, but that these regional trends were not global in extent. The report also included a reproduction of Lamb’s 1966 figure as it appears in the IPCC First Assessment Report, and noted that “[t]he pronounced warming trend that began around 1975 was not indicated in the graphic”.

The NRC report also pointed out: “Surface temperature reconstructions for periods prior to the industrial era are only one of multiple lines of evidence supporting the conclusion that climatic warming is occurring in response to human activities, and they are not the primary evidence”.

In summary, the DVD version misrepresents an out-of-date figure, published originally in 1966, to make it appear as if it records global average temperature up to the present day. The claim made in the DVD version of the programme that the recent warming of the Earth is a natural trend that has been seen before in the last 1000 years is not supported by the scientific evidence.

Misrepresentation 2: Global average temperature decreased between about 1945 and 1975, and increased more before 1945 than in the past few decades, indicating that the steady rise in atmospheric concentrations of greenhouse gases cannot be responsible for the warming.

The DVD version of the programme presents a graph with the title “Temp – 140 years”, attributed to the “IPCC”. The graph covers the period between 1860 and 2000. It shows approximately constant temperature between 1860 and 1910, a rise up to about 1945, then a very slight decrease to about 1975, and a final rise up to 2000. The narrative highlights the rise between 1910 and 1945 and claims that this represents the largest rise in global average temperature over the last 150 years. It also highlights the slight decrease between 1945 and 1975 and notes that this occurred during the period after the World War II when emissions of greenhouse gases increased markedly.

This appears to be a graph reproduced from the IPCC Third Assessment Report, published in 2001. An updated version of this graph was published early in 2007 in the IPCC Fourth Assessment Report, with the temperature record extended up to 2006. As this latter report indicated, the global temperature for the period 2001-2005 was 0.76+/-0.19&#1771;C higher than for 1850-1899, and the temperature increase between 1910s and the 1940s was 0.35&#1771;C compared with a rise of 0.55&#1771;C between the 1970s and the present. Hence the claim made in the DVD version of the programme that most of the warming over the last 150 years occurred between 1910 and 1945 is factually incorrect.

In addition, the IPCC Fourth Assessment Report also concluded that “[h]uman activities have also caused increased concentrations of fine reflective particles, or ‘aerosols’, in the atmosphere, particularly during the 1950s and 1960s”. These aerosols included sulphates that are produced from sulphurous impurities in oil, gas and coal. As a result, “[d]uring the 1950s and 1960s, average global temperatures leveled off, as increases in aerosols from fossil fuels and other sources cooled the planet”, and the “rapid warming observed since the 1970s has occurred in a period when the increase in greenhouse gases has dominated over all other factors”.

However, the DVD version of the programme does not make any mention of the impact of atmospheric aerosols on the record of global average temperature. The producer of the programme, Martin Durkin has attempted to justify this by suggesting that if aerosols caused the cooling between 1945 and 1975, then global average temperatures should be lower today, because he believes that atmospheric concentrations of aerosols should be even higher today than they were during that period. But the IPCC Fourth Assessment Report pointed out that “[g]lobal sulphur emissions (and thus sulphate aerosol forcing) appear to have decreased after 1980”.

In summary, the DVD version of the programme misrepresents the record of global average temperature by stating that most of the warming during the last 150 years occurred before 1945, rather than after 1970. It also misrepresented the current state of scientific knowledge by failing to mention that the cooling effects of aerosol need to be taken into account when considering the period of slight cooling between 1945 and 1975.

Misrepresentation 3: Models of anthropogenic climate change are inconsistent with the data because the surface is warming at a faster rate than the troposphere, indicating the increasing greenhouse gas concentrations cannot be responsible for the rise in temperature.

The DVD version of the programme stated that all models of the increase in global average temperature due to a rise in the concentration of atmospheric greenhouse gases indicate that the troposphere should warm faster than the surface, but the data shows that the surface is warming more quickly. This is untrue. In 2006, the US Climate Change Science Programme (USCCSP) published a review of the scientific evidence on temperature trends in the lower atmosphere. It pointed out that for global averages, the recorded temperatures show greater warming trends in the troposphere compared with the surface. However, since 1979, most data sets show a slightly greater warming at the surface. The report indicated that for temperatures since 1979, “the range of recent model simulations is almost evenly divided among those that show a greater global-average warming trend at the surface and others that show a greater warming trend aloft”. It concluded that “[g]iven the range of model results and the overlap between them and the available observations, there is no conflict between observed changes and the results of climate models”. One of the lead authors on this report was John Christy, who was portrayed in the programme as supporting the notion that the models are not consistent with data.

The USCCSP report acknowledged that on decadal and longer time scales, model simulations for the tropics show that the troposphere should warm more quickly, but the data records a faster increase in surface temperatures. It suggested that “non-climatic influences remaining in some or all of the observed tropospheric data sets lead to biased long-term trends”.

This finding was reinforced by the IPCC Fourth Assessment Report, based on a review of the worldwide scientific literature, which concluded:

“For global observations since the late 1950s, the most recent versions of all available data sets show that the troposphere has warmed at a slightly greater rate than the surface, while the stratosphere has cooled markedly since 1979. This is in accord with physical expectations and most model results, which demonstrate the role of increasing greenhouse gases in tropospheric warming and stratospheric cooling; ozone depletion also contributes substantially to stratospheric cooling.”

In summary, the DVD version of the programme wrongly claims that the records of surface and tropospheric temperature are inconsistent with each other and with models for anthropogenic climate change. It also failed to explain the likely cause of discrepancies relating to the tropics.

Misrepresentation 4: Ice cores show that during earlier periods in the Earth’s history, rises in carbon dioxide followed increases in temperature, and therefore the current rise in greenhouse gas concentrations cannot have caused the recent increase in global average temperature.

The DVD version of the programme presents a graph with the title “Temp and CO2”, attributed to “Caillon et al”, for period from about 237,500 to 240,500 years ago. It shows two lines, one for CO2 and the other for temperature, and highlighted a gap between peaks in both curves of 800 years. This graph appears to be based on a paper by Nicolas Caillon and co-authors which was published in the journal ‘Science’ in March 2003. The axis labelled as “Temp.” on the programme’s graph actually uses a scale for isotopic argon composition, rather than temperature, like the corresponding graph in the paper.

The paper by Caillon and co-authors examined the timing of changes in atmospheric carbon dioxide and temperatures during the Termination III deglaciation event about 240,000 years ago. The main finding of the paper was that “[t]he sequence of events during Termination III suggests that the CO2 increase lagged Antarctic deglacial warming by 800+/-200 years and preceded the Northern Hemisphere deglaciation”. Although the narrative for the DVD version of the programme correctly reported the 800-year lag, it wrongly suggested that this meant the rise in carbon dioxide concentration had no impact on global average temperature.

In fact, the paper by Caillon and his co-authors concluded that a fluctuation in the Earth’s orbit (and hence its distance from the Sun) initiated the increase in surface temperatures in Antarctica, and was followed by a gradual warming of the oceans, which released substantial volumes of carbon dioxide that was dissolved in the sea water. The paper also indicated that the carbon dioxide released by the oceans added to the warming of the atmosphere, and contributed to the deglaciation of the Northern Hemisphere. It stated that the sequence of events during the Termination III deglaciation is “still in full agreement with the idea that CO2 plays, through its greenhouse effect, a key role in amplifying the initial orbital forcing”.

The DVD version of the programme ignored descriptions of the role that carbon dioxide has played in changes in temperature during glacial and interglacial cycles that have been published in scientific journals, such as the paper by Claude Lorius and co-authors which appeared in ‘Science’ in 1990. It explained that the fluctuations in the Earth’s orbit are “relatively weak when considered on an annual globally averaged basis”, and must have been amplified by changes in atmospheric concentrations of carbon dioxide and methane to have resulted in the global patterns of warming and cooling that are contained in the geological record.

In summary, the DVD version of the programme misrepresents the conclusions of the paper by Caillon and his co-authors by suggesting that the 800-year lag proves that rising carbon dioxide levels did not contribute to the increase in temperatures during deglaciation. It misrepresents the state of current scientific knowledge by failing to acknowledge research findings that rising carbon dioxide concentrations amplified the warming during deglaciations that were initiated by fluctuations in the Earth’s orbit.

Misrepresentation 5: The variation in global average temperature since industrialisation is due to solar activity instead of the rise in atmospheric concentrations of carbon dioxide and other greenhouse gases.

The DVD version of the programme presents a graph with the title “Temp & Solar Activity: 120 Years”, and attributed to “Friis-Christensen and Svensmark”. The scale extends between 1860 and 2000 and shows a line for “Temp.” between 1860 and about 1982, and for “Solar” between 1860 and about 1975. There appears to be a reasonably good correspondence between the two lines for the period between 1860 and 1975.

This graph appears to be based on a figure from a paper by Eigil Friis-Christensen and Henrik Svensmark, which published in the journal ‘Advances in Space Research’ in 1997. The figure in the paper showed “11-year average values of the Northern Hemisphere Land temperature (T) and the length of the solar cycle (L)” (with solar cycle length plotted on an inverse scale). The paper indicated that the figure was based on data reported in a paper published by Friis-Christensen and Knud Lassen in the journal ‘Science’ in 1991, and stated that “a comparison with the Northern Hemisphere land temperature during the last 130 years did show a remarkably good correlation with the smoothed curve of the varying solar cycle length indicating that this parameter was possibly a better indicator [than smoothed sunspot number] of a solar cycle activity variations that could affect the Earth’s climate”.

However, the DVD version of the programme failed to mention any of the subsequent studies that report measurements of solar activity since 1975. For instance, Paul Damon and Alexei Peristykh published a paper in the journal ‘Climatic Change’ in 2005 which showed sunspot cycle length (on an inverse scale) against the temperature of the Northern Hemisphere between about 1700 and 2000. The paper shows that the filtered values of sunspot cycle length have decreased only slightly since 1976 and are still longer than in 1950, while Northern Hemisphere temperature has increased sharply since about 1970. The authors calculated that known solar periodicities accounts for 18 per cent of 20th century warming to 1997. They concluded that “[a]lthough our model demonstrates that solar forcing is not a dominant cause of 20th century Northern Hemisphere warming, it demonstrates that it could produce a very significant forcing of pre-industrial climate”.

Furthermore, the programme failed to point out that the length of a sunspot cycle has not been demonstrated to provide a good indication of the Sun’s energy output. A recent review of the scientific literature by Peter Foukal and co-authors, published in the journal ‘Nature’ in 2006, drew attention to the fact that the proper measure of the Sun’s total contribution to the temperature on Earth is “the wavelength-integrated radiation flux illuminating the Earth at its average distance from the Sun, called the total solar irradiance (TSI)”. The authors stressed that observations of sunspot cycle length “lack a demonstrated connection to TSI variation”.

Precise measurements of TSI have been possible through satellite-borne radiometry since the 1970s, and as the paper by Foukal and his co-authors makes clear, “the variations [in TSI] measured from spacecraft since 1978 are too small to have contributed appreciably to accelerated global warming over the past 30 years”.

In addition, the programme failed to point out that, as the reviews of the scientific literature by the IPCC have shown, the variation in global average temperature since the Industrial Revolution can only be reproduced by models that take into account all natural and man-made factors. A paper by Gerald Meehl and co-authors in the ‘Journal of Climate’ in 2004, for instance, confirmed previous studies that showed the rise in global average temperature between the early 1900s and 1940s was “caused mostly by solar and volcanic forcing”, while the increase in temperature since the late 1960s was caused “mostly by the increase of greenhouse gases (partially offset by aerosol cooling)”.

The DVD version of the programme also ignored a paper by Mike Lockwood and Claus Fröhlich, which was published in June 2007 in ‘Proceedings of the Royal Society A’. The authors were prompted by the broadcast of the programme on Channel Four in March 2007 to review the evidence for solar activity driving the recent rise in global average temperature. They found, after examining all of the available evidence, that there are some “detection-attribution studies using global climate models that suggest there was a detectable influence of solar variability in the first half of the twentieth century and that the solar radiative forcing variations were amplified by some mechanism that is, as yet, unknown”. However, they also concluded that “the observed rise in global mean temperatures seen after 1985 cannot be ascribed to solar variability, whichever of the mechanisms is invoked and no matter how much the solar variation is amplified”.

In summary, the DVD version of the programme clearly misrepresents the current state of scientific knowledge by suggesting that solar activity explains the rise in global average temperature since industrialisation, and particularly in the past few decades.

References

Caillon, N., Severinghaus, J.P., Jouzel, J., Barnola, J.-M., Kang, J. and Lipenkov, V.Y. 2003. Timing of atmospheric CO2 and Antarctic temperature changes across Termination III. Science, volume 299, p.1728-1731.

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Damon, P.E. and Peristykh, A.N. 2005. Solar forcing of global temperature since AD 1400. Climatic Change, volume 68, p.101-111.

Foukal, P., Frohlich, C., Spruit, H. And Wigley, T.M.L. 2006. Variations in solar luminosity and their effect on the Earth’s climate. Nature, volume 443, p.161-166.

Friis-Christensen, E. and Lassen, K. 1991. Length of the solar cycle: an indicator of solar activity closely associated with climate. Science, volume 254, p.698-700.

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Houghton, J.T., Jenkins, G.J. and Ephraums, J.J. (Eds) 1990. Scientific Assessment of Climate Change – Report of Working Group I. Intergovernmental Panel on Climate Change. Cambridge University Press, UK. 365p.

Houghton, J.T., Ding, Y., Griggs, D.J., Noguer, M., van der Linden, P.J. and Xiaosu, D. (Eds) 2001. Climate Change 2001: The Scientific Basis. Contribution of Working Group I to the Third Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC). Cambridge University Press, UK. 944p.

Lamb, H.H. 1966. The changing climate. Selected papers by H. H. Lamb. Methuen, UK, 236p.

Lockwood, M. and Fröhlich, C. 2007. Recent oppositely directed trends in solar climate forcings and the global mean surface air temperature. Proceedings of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences, volume 463, p.2447-2460.

Lorius, C., Jouzel, J., Raynaud, D., Hansen, J. and Le Treut, H. 1990. The ice-core record: climate sensitivity and future greenhouse warming. Science, volume 347, p.139-145.

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Meehl, G.A., Washington, W.M., Ammann, C.M., Arblaster, J.M., Wigley, T.M.L. and Tebaldi, C. 2004. Combinations of natural and anthropogenic forcings in twentieth-century climate. Journal of Climate, volume 17, p.3721-3727.

Solomon, S., Qin, D., Manning, M., Chen, Z., Marquis, M., Averyt, K.B., Tignor, M. and Mille, H.L. (Eds) 2007. Climate Change 2007: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change. Cambridge University Press, UK. 996p.

Svensmark, H. and Friis-Christensen, E. 1997. Variation of cosmic ray flux and global cloud coverage – a missing link in solar-climate relationships. Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics, volume 59, number 11, p. 1225-1232.

United States Committee for the Global Atmospheric Research Program 1975. Understanding Climate Change: A Program for Action. National Research Council, National Academies Press, Washington DC, USA.

Wigley, T.M., Ramaswamy, V., Christy, J.R., Lanzante, J.R., Mears, C.A., Santer, B.D. and Folland, C.K. 2006. Temperature Trends in the Lower Atmosphere: Steps for Understanding and Reconciling Differences. Executive Summary. US Climate Change Science Program, Synthesis and Assessment Product 1.1, 14p
Quelqu'un pourrait-il nous donner la date de la conférence de Courtillot, dont Marcel nous a donné le lien (que j'ai rappelé moi-même) ?
Vous la trouverez sur ce site, dans le chapitre "conférences". Je vous conseille celle de Strasbourg, plus complète que celle de Nantes.

Je suis frappé, un peu intrigué mais aussi admiratif devant le fait que Courtillot a l'élégance de se refuser à utiliser les révélations obtenues dans le cadre de climategate.
C'était donc lors des journées scientifiques de l'université de Nantes, le 7 juin 2009. Merci, Marcel.
"Le CO2 est le principal gaz à effet de serre"

C'est absolument faux. Le principal gaz à effet de serre est la vapeur d'eau, et de très loin.


Hubert Reeves,


DANS CETTE VIDEO, défend une position diamétralement opposée à la vôtre, comme on pouvait le craindre.

Mais enfin, qu’est-ce qu’un Hubert Reeves, me direz-vous, comparé à ces Newton modernes que sont Claude Allègre, Vincent Courtillot ou ce Thierry Meyssan du climat qu'est lord Monckton, capables de vous faire croire que les pigeons tètent le lait tranquille de leur mère jusqu’à la puberté.
Hubert Reeves ne dit à aucun moment dans cette vidéo que le gaz carbonique est le principal gaz à effet de serre ; et pour cause, il ne parle que du gaz carbonique ! Si l'on n'est pas au courant, on pourrait alors croire que celui-ci est le seul responsable de l'effet de serre. Vous ne trouverez évidemment personne parmi les scientifiques pour contester le fait que l'effet de serre est dû principalement, et de loin, à l'eau.

Vous n'avez pas, parmi vos connaissances, quelqu'un de compétent à qui vous pourriez poser la question ? Cessez donc de vous ridiculiser, l'information est disponible partout sur Internet ou n'importe quelle encyclopédie voyez "vapeur d'eau et effet de serre". Je dois dire que vous commencez à m'échauffer les oreilles, votre attitude est grotesque.
19 décembre 2009, 20:24   Ôtez-vous de notre soleil
Après la fameuse définition de Diogène du Tonneau, selon laquelle l'homme est un poulet déplumé, voici celle de l'ère géo-anthropique : l'homme est un volcan conscient et auto-régulable. Le poulet aura donc trouvé son mode de cuisson.
19 décembre 2009, 20:30   Effet de serre
Bien chers amis, heureusement qu'il y a un effet de serre : sinon, nous vivrions dans les glaces.

Notez à ce propos la faculté d'adaptation des contre-colonisateurs, qui s'en vont l'été vêtus comme moniteurs de ski, la tête soigneusement couverte, qui d'une casquette, qui d'une capuche.

En fait, quand on parle d'effet de serre, on parle de l'augmentation de celui-ci.
Utilisateur anonyme
19 décembre 2009, 21:16   Re : Le point sur le "Climategate"
The paper by Caillon and co-authors examined the timing of changes in atmospheric carbon dioxide and temperatures during the Termination III deglaciation event about 240,000 years ago. The main finding of the paper was that “[t]he sequence of events during Termination III suggests that the CO2 increase lagged Antarctic deglacial warming by 800+/-200 years and preceded the Northern Hemisphere deglaciation”. Although the narrative for the DVD version of the programme correctly reported the 800-year lag, it wrongly suggested that this meant the rise in carbon dioxide concentration had no impact on global average temperature. In fact, the paper by Caillon and his co-authors concluded that a fluctuation in the Earth’s orbit (and hence its distance from the Sun) initiated the increase in surface temperatures in Antarctica, and was followed by a gradual warming of the oceans, which released substantial volumes of carbon dioxide that was dissolved in the sea water. The paper also indicated that the carbon dioxide released by the oceans added to the warming of the atmosphere, and contributed to the deglaciation of the Northern Hemisphere. It stated that the sequence of events during the Termination III deglaciation is “still in full agreement with the idea that CO2 plays, through its greenhouse effect, a key role in amplifying the initial orbital forcing”.

L'auteur reconnaît que l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique suit - et non précède - de 800 ans l'augmentation de température.
Il reconnaît donc implicitement que le CO2 ne peut pas être la cause première du réchauffement climatique, pas plus qu'il ne peut être, devant les variations de l'apport en énergie solaire, le moteur du climat. Voilà qui est piquant.
19 décembre 2009, 21:22   Re : Le point sur le "Climategate"
Cher Alain, vous avez écrit une fameuse ligne qui me met le sourire au lèvres.
19 décembre 2009, 21:51   Re : Le point sur le "Climategate"
Merci cher Éric. J'espère qu'on n'y verra pas malice, ou alors nous sommes cuits !
19 décembre 2009, 21:57   Re : Le point sur le "Climategate"
"the carbon dioxide released by the oceans added to the warming of the atmosphere, and contributed to the deglaciation of the Northern Hemisphere"

Une science, faute d'expérimentation, ici impossible, se reconnaît à sa capacité prédictive. Au nom de ce qui est écrit ci-dessus, les tenants de la thèse officielle, prédisent la disparition proche de la banquise arctique en été. Al Gore a encore déclaré ces jours-ci à Copenhague, qu'elle disparaîtrait sans doute en été dans cinq ans (il y a deux ans, il disait dans trois ans). Voici la courbe, tracée à partir des chiffres de la NASA :



On voit parfaitement bien le retournement de tendance depuis trois ou quatre ans. Prenons rendez-vous avec la banquise dans cinq ans, nous verrons.
Je vous en prie, M. Phix, veuillez ne pas pousser le bouchon trop loin, au risque que l'on vous reproche, cette fois avec raison, une dissonance cognitive grave: s'il est vrai qu'il y eu un effet retard de 800 ans entre le réchauffement par accident orbital et les dégagements de CO2 dans l'atmosphère, il n'en demeure pas moins factuel que "l'article indique que le dioxyde de carbone libéré par les océans a ajouté au réchauffement de l'atmosphère et a contribué à la déglaciation de l'hémisphère Nord. Cet article affirme que l'enchaînement des événements au cours de la période de déglaciation "Termination III" s'accorde pleinement avec l'idée que le CO2, de par son effet de serre, jour un rôle essentiel ("a key role") dans l'amplification du forçage initial du climat par l'accident orbital".

Soit en anglais: The paper also indicated that the carbon dioxide released by the oceans added to the warming of the atmosphere, and contributed to the deglaciation of the Northern Hemisphere. It stated that the sequence of events during the Termination III deglaciation is “still in full agreement with the idea that CO2 plays, through its greenhouse effect, a key role in amplifying the initial orbital forcing”.
Je suis consterné par cette manière de présenter une courbe assortie d'un commentaire qui la contredit en "flying to the face of facts". Enfin, Marcel Meyer, suis-je affecté de dissonance cognitive ou vois-je véritablement ce qui est et que tout le monde ici peut voir: les années 2008, 2009, 2010 sont-elles oui ou non celles où la courbe descend le plus bas sur votre graphe ?

Votre optimisme me rappelle celui de certains comptables qui dans leur rapport annuel vous déclarent le sourire aux lèvres et la mine presque satisfaite que : "au cours du dernier exercice, on a pu constater que nos pertes progressaient moins fortement que lors des exercices précédents ce qui indique indiscutablement un renversement de tendance pour l'exercice à venir" !
Je ne comprends pas ce qu'il y a de "piquant": que l'auteur consente à reconnaître que la chaleur provient du soleil et que le gaz carbonique opère un forçage thermique par effet de serre ?

Vous semblez vous rengorger du fait que les scientifiques "réchauffistes" concèdent que le soleil est source de chaleur, comme s'ils vous l'avaient jamais contesté.

Ce débat devient complètement maboul.
Pouvez-vous nous citer cette ligne ou nous dire où la trouver, cher Eric ? Merci. Je suis grand amateur des interventions d'Alain Eytan.
19 décembre 2009, 23:39   Re : Effet de serre
Heureux de vous voir me rejoindre, bien cher Jean-Marc, sur "le cholestérol qui n'est qu'un excès de cholestérol" (voir plus haut).
19 décembre 2009, 23:52   "nous verrons"
C'est toute une philosophie politique qui tient dans ces deux mots "wait and see", à savoir poursuivons l'expérience sur l'objet Terre, et surtout n'agissons pas. Ceux qui affirment, comme Hubert Reeves, que nous menons une expérience physique sans précaution et sans égard envers ses conséquences éventuelles sur lesquelles nous ne sommes susceptibles d'aucune maîtrise, ont raison. Toute l'irresponsabilité du monde actuel loge dans ce "nous verrons".

Vu à la télé, ce soir, ce crétin d'Onfray, qui se félicite dans son fauteuil que les "bobos-écolos aient pris une claque" à Copenhague. Onfray et le président soudanais... même combat ce soir. Voilà nos climato-sceptiques qui peuvent se féliciter: ils sont en bonne compagnie. Ils ont gagné; l'expérience de liquéfaction de la planète, d'une entropie accélérée et d'une dégradation générale des conditions de vie sans climatiseur va se poursuivre sans que personne ne puisse y toucher.

Il m'a suffit de voir la bouille épanouie d'Onfray ce soir pour saisir ce qui se passe aujourd'hui et comprendre que les manipulateurs, les désinformateurs, les satisfaits de l'existant, ont remporté la partie.
20 décembre 2009, 09:53   Re : Le point sur le "Climategate"
Neuvième intervention au dessus de la vôtre sur le même fil, cher Francis.

Ôtez-vous de notre soleil
Envoyé par: Alain Eytan ()
Date: 19 décembre 2009, 20:24

Après la fameuse définition de Diogène du Tonneau, selon laquelle l'homme est un poulet déplumé, voici celle de l'ère géo-anthropique : l'homme est un volcan conscient et auto-régulable. Le poulet aura donc trouvé son mode de cuisson.
Très drôle cher Eric.

Les climato-sceptiques savourent leur victoire. C’est naturel. Leur groupe se compose aujourd’hui de deux grands sous-groupes qui ont en commun de rejeter l’idée d’une gouvernance mondiale : les anarchistes, mais aussi des ultra-souverainistes philosophiquement et farouchement opposés à l’idée d’une gouvernance mondiale, et les capitalistes libéraux laissez-fairistes non moins farouches à l'égard de cette gouvernnce, ayant partie liée avec les grands intérêts pétroliers dont ils se défendent d’être les agents et relations publiques tout en travaillant indirectement à servir ce secteur de l’industrie ; tel est le cas des « géologues universitaires » qui peuplent ce sous-groupe.

Ces gens ont gagné: il n'y aura pas d'Organisation mondiale de l'environnement.

Mon dernier mot avant de quitter cette discussion est que la soumission à la gouvernance mondiale régie par des principes politiques et philosophiques que ces catégories de faiseurs d’opinion ne veulent pas partager devra dans quelques années (20, 30 ou un peu moins) être remplacée par la soumission à un autre type de gouvernance mondiale qui, elle, sera d’ordre privée (au lieu d’être le fait d’Etats souverains et des peuples qu’ils représentent comme le voulait le processus de Copenhague), et de nature technologique et autoritaire. Cette gouvernance tiendra toute entre les mains de groupes industriels dont certains, opposés au processus de Copenhague, tel Exxon Mobil, se préparent déjà à être chefs de file. Cette gouvernance impérieuse aura pour argument souverain la vieille nécessité urgente des hommes imprévoyants: elle vous dira WE HAVE NO CHOICE ! TINA ! (There Is No Alternative), il faut installer NOW ! des écrans réfléchisseurs du rayonnement solaire dans la troposphère pour corriger le forçage radiatif entraîné par l’élévation du CO2 ; il faut NOW ! ensemencer à coups de milliards la même troposphère d’aérosols de sulfate pour tamiser le rayonnement solaire. Et voilà : le tour sera joué : vous n’avez pas voulu d’une gouvernance mondiale librement consentie en 2009, MM Rogemi, Veron, Phix, Meyer, et bien vous aurez une gouvernance mondiale privée et imposée par une poignée de groupes industriels dont vos descendants seront les sujets reconnaissants. La vie, l’air que respireront, la lumière solaire artificialisée dans laquelle baigneront vos petits-enfants et arrières-petits enfants, ils les devront au généreux bon vouloir d’Exxon Mobil ou de Shell à développer ces technologies palliatives et artificiantes. Cela crée des emplois vous diront les responsables !

Ne croyez surtout pas que je délire : ces projets d’écrans solaires planétaires existent, ils existent dans les cartons à dessins et les serveurs d’ordinateurs de certains groupes industriels, des hommes y travaillent, qui se frottent les mains des résultats de la conférence de Copenhague ; et se tiennent les côtes en pensant au lot d’idiots utiles « climato-sceptiques » et leurs suiveurs qui leur ont passé la main en se croyant fins, et, oserais-je dire, éclairés.

Bon Noël à tous.
20 décembre 2009, 12:43   Re : Le point sur le "Climategate"
Je ne crois pas que vous délirez, cher Francis, vous faites du Francis Marche. Comme on vous le disait récemment, on vous adore ici. Et ne croyez pas que je ricane, ce serait bien mal venu de ma part à votre propos. Nous vous lisons toujours avec plaisir et intérêt et, dites-moi, que peut-il advenir de meilleur à quelqu’un qui écrit ? Ceci étant posé, laissez-nous la liberté de ne pas vous suivre, d’une part parce que nous n’avons pas le même point de vue ni le même raisonnement et d’autre part parce que vous faites les données et les réponses et avez une fâcheuse tendance à enfermer vos contradicteurs dans des alternatives où ils ne se retrouvent pas pour vous en tirer avec le dernier mot comme en atteste votre précédent message. Je vous souhaite, cher Francis, ainsi qu'aux êtres qui vous sont chers, un Noël qui parlerait de paix
Utilisateur anonyme
20 décembre 2009, 12:52   Re : Le point sur le "Climategate"
Francis Marche écrivait:
-------------------------------------------------------
> Je vous en prie, M. Phix, veuillez ne pas pousser
> le bouchon trop loin, au risque que l'on vous
> reproche, cette fois avec raison, une dissonance
> cognitive grave: s'il est vrai qu'il y eu un effet
> retard de 800 ans entre le réchauffement par
> accident orbital et les dégagements de CO2 dans
> l'atmosphère, il n'en demeure pas moins factuel
> que "l'article indique que le dioxyde de carbone
> libéré par les océans a ajouté au réchauffement de
> l'atmosphère et a contribué à la déglaciation de
> l'hémisphère Nord. Cet article affirme que
> l'enchaînement des événements au cours de la
> période de déglaciation "Termination III"
> s'accorde pleinement avec l'idée que le CO2, de
> par son effet de serre, jour un rôle essentiel ("a
> key role") dans l'amplification du forçage initial
> du climat par l'accident orbital".

Je n'ai jamais contesté le fait que le CO2 soit un gaz à effet de serre !
Je conteste le dogme selon lequel il constitue le moteur du climat, c'est-à-dire son facteur prépondérant, celui qui préside à son évolution.
Le ridicule ne me gêne pas outre mesure. En tout cas, je ne le crains pas au point d’écrire des contre-vérités, des contournements de vérité ou des inepties par souci de l’éviter, comme vous-même le faites ici : la part d’effet de serre imputable à l’eau atmosphérique est indispensable à la vie sur terre, donc hors sujet.

Cela étant je respecte votre savoir scientifique et déplore que vous n'en fassiez pas meilleur usage.
20 décembre 2009, 13:16   Re : Ôtez-vous de notre soleil
Là, je dois admettre que vous m'épatez chez Alain: vos aphorismes pataphysiques sont bien supérieurs aux miens. Je prie seulement pour qu'ils n'ai pas d'autre ambition que celle de nous divertir.
20 décembre 2009, 22:55   Re : Ôtez-vous de notre soleil
Mais bien entendu, cher Francis, on s'amuse un peu...

Et dans un registre pas si différent, je me suis heurté à une sorte de paradoxe avec ces modèles climatiques : par définition ils sont imprévisibles, parce que ressortissant aux systèmes chaotiques. On est ainsi amené à se poser la question de la valeur prédictive d'un modèle dont il est d'autre part convenu qu'il est imprévisible, ne pouvant être reconstitué (si jamais) qu'après coup.
Cela revient à dire que même s'il y a réchauffement, le modèle qui supposément doit en rendre compte ne pourra de ce fait être corroboré, non plus que le contraire l'infirmera.
Cela est probablement exagéré, car je suppose que la valeur prédictive de ces modèles vaut mieux qu'une conjecture de pur hasard (je le suppose mais en fait n'en sais rien), mais je me demande si on ne peut voir là une des causes de la grande indécision scientifique dont vous parliez, et qu'en l'occurence la valeur prédictive de la Théorie, qu'évoquait Marcel Meyer, ne peut constituer ici un critère de scientificité.
20 décembre 2009, 23:27   Etrange débat
Pour ma part, une chose me surprend : le sujet de ce débat est extrêmement technique, et pourtant tout le monde a une opinion... il suffit de parcourir la toile et de voir le nombre de commentaires que le moindre article appelle...

En ce qui concerne ce forum, je pense que ce fil est le plus ample jamais rencontré.

De mon point de vue, la façon dont les travaux du GIEC ont été présentés (ou, plutôt, la façon dont ils ont été instrumentalisés) y est pour beaucoup.

Entendons-nous : je crois effectivement en un dérèglement climatique dans lequel le facteur humain tient la plus large place. Cela étant, l'exploitation honteuse par Greenpeace et assimilés de travaux prospectifs et donc incertains, la traduction d'hypothèses scientifiques en messages simplistes ou alarmistes du style "si on ne fait rien dans les trois mois, tout est foutu" ou bien "dénoncez les membres de votre famille s'ils prennent trop longtemps des douches trop chaudes" ont nui gravement à la crédibilité du message auprès d'une forte partie de la population.

Je note d'ailleurs que les climato-sceptiques ont tenu des raisonnements "à la Greenpeace", et que finalement, ces raisonnements-là marchent fort bien.

Je suis stupéfait que M. Onfray ait pu dire ce que Francis nous rapporte : on ne juge pas une politique au fait qu'elle plaise ou non à celui-ci ou à celui-là. Si M. Onfray a des lumières sur le sujet, qu'il nous les expose.
20 décembre 2009, 23:30   Re : Ôtez-vous de notre soleil
"la valeur prédictive de la Théorie (...) ne peut constituer ici un critère de scientificité"

Si vous voulez dire par là que des prédictions s'avérant fausses (comme celles sur les températures d'aujourd'hui que le GIEC avait faites il y a quelques années) n'invalident pas le modèle, alors on se trouve tout à fait dans le cas de figure de non-scientificité popperienne par impossibilité de réfutation.
20 décembre 2009, 23:50   Re : Etrange débat
Cher Jean-Marc, c'est normal, plus il y a d'espace, plus on a envie de se dégourdir les jambes.
D'autre part, qui peut vraiment résister à l'irrésistible plaisir d'émettre de graves avis de spécialistes sur les questions les plus diverses ?...
21 décembre 2009, 00:03   Re : Ôtez-vous de notre soleil
» alors on se trouve tout à fait dans le cas de figure de non-scientificité popperienne par impossibilité de réfutation.

En effet, mais ça me semble être tout le problème d'un modèle climatique : quelle peut bien être la valeur prédictive d'un théorie décrivant un système dont l'évolution est au départ posée comme imprévisible ?
21 décembre 2009, 07:00   Re : Ôtez-vous de notre soleil
Citation
quelle peut bien être la valeur prédictive d'un théorie décrivant un système dont l'évolution est au départ posée comme imprévisible ?

Touché, l'avion a pris feu et devrait s'écraser ! A moins que ...
21 décembre 2009, 07:03   Re : Ôtez-vous de notre soleil
Mais enfin, qu'y a-t-il d'extraordinaire à cela ? Toute la statistique accepte l'imprévisibilité du prochain coup, cela ne l'empêche pas d'être une science dure...
Bernard avait un extincteur !
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