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Le point sur le "Climategate"

Envoyé par Marcel Meyer 
21 décembre 2009, 10:38   Question aux savants
D'abord "s'avérer fausse" est un oxymore fâcheux, c'est du moins ce qu'on m'a toujours enseigné. Un fait s'avère, et la proposition qui le pose est vraie; le fait ne s'avère pas, et la proposition qui le pose comme certain ou acquis se révèle fausse.

Ensuite, Popper ou pas, j'aimerais, j'aimerais vraiment beaucoup qu'un esprit scientifique catégoriquement supérieur au mien, Marcel Meyer par exemple, nous dise s'il existe en sciences dites "dures" (logique, épistémologie, mathématiques etc.) un principe, une loi qui permette d'écarter ou d'invalider le caractère inéluctable d'une promotion d'échelle entre le niveau régional (ou localisé) de plusieurs perturbations (qui seront dans le cas qui nous occupe, d'ordre climatique) et une perturbation globale résultant de l'addition de ces perturbations de niveau inférieur dont la réalité est constatable par tous (désertification, aridité croissante, artificialisation, recul et "fonte" des écosystèmes etc.). J'ai posé cette question dans une réponse à Francmoineau au bas de cette arborescence qui n'a suscité aucune réponse, vraisemblablement à cause des litotes un peu épaisses de sa formulation qui ont émoussé son tranchant et étouffé sa pertinence. J'espère que la formulation du présent message sera de nature à réveiller chez nos savants leur vocation à nous éclairer. Merci.

Ma deuxième proposition est que si décidément aucun principe scientifique de cet ordre n'existe, l'on est fondé de poser l'inéluctabilité d'une modification mondiale ("globale") du climat au seul chef de ce saut d'échelle pour ainsi dire simple et linéaire, et ce dans l'absolu, à savoir sans prise en considération aucune des causes agissantes (et de leur dosage anthropogénique éventuel) dans l'apparition des perturbations localisées. Me fais-je bien comprendre ? L'inéluctabilité d'une évolution vers le stade de la globalité par coalescence des perturbations locales ou régionales est-elle invalidable selon un principe connu? Oui ou non. Re-merci.
21 décembre 2009, 19:43   Re : Le point sur le "Climategate"
» Toute la statistique accepte l'imprévisibilité du prochain coup, cela ne l'empêche pas d'être une science dure...

Certainement, mais il n'a jamais été question de mettre en doute la scientificité de tels modèles, mais d'interroger leur valeur prédictive comme critère de cette scientificité, positivement ou à la façon de Popper, négativement, comme falsifiabilité. Je ne faisais que réagir à cette assertion de Marcel Meyer : Une science, faute d'expérimentation, ici impossible, se reconnaît à sa capacité prédictive, qui me semblait ici inadaptée, parce qu'il ne peut y avoir ici de capacité prédictive fiable de par la nature même des systèmes considérés.
La prédiction peut se faire sur les grand nombres, comme si vous jouiez mille fois à pile ou face ; on vous donnera alors exactement les chances que vous avez de trouver le résultat dans telle ou telle fourchette...
21 décembre 2009, 20:19   Pile ou face
Effectivement, si vous jouez mille fois à pile ou face, bien cher Bernard, on peut calculer ce que vous dites.

En revanche, si, par exemple, vous avez eu 999 pile et 1 face, on ne peut que vous dire une chose : au 1001ème coup, vous avez autant de chance de tirer pile que face.
21 décembre 2009, 21:18   Re : Pile ou face
Voici une espèce de paradoxe mathématique que je n'ai jamais bien compris (je suis très ignorant de mathématique) :
-- à chaque coup (de pile ou face ou de roulette ou autre tirage à deux possibilités), la probabilité est de 50%, y compris au millième coup d'affilée, et quels que soient les résultats précédents
-- la probabilité pour qu'une série de mille résultats identiques soit tirée est infime, elle se calcule et le résultat est proche de zéro
21 décembre 2009, 21:40   Re : Le point sur le "Climategate"
Concrètement, cela ne revient-il pas à dire que pour ce qui concerne un modèle climatique, compte tenu de la sensibilité aux conditions initiales, il n'y a pas de valeur prédictive réelle, parce qu'on ne peut connaître la nature de ces conditions avant qu'elles n'adviennent, d'une part, et qu'on ne dispose probablement pas de la certitude que cette connaissance soit exhaustive et épuise toutes les données nécessaires pour effectuer les calculs ?
N'oublions quand même pas que l'on parle ici de modèles climatiques...
21 décembre 2009, 21:58   Variables indépendantes
Bien cher Marcel,

Je vais prendre un autre exemple : le tirage 1 2 3 4 5 6 complémentaire 7 est aussi probable que tous les autres tirages...

Pour un modèle d'évolution, il y a deux manières de mesurer sa performance : contre le hasard, ou contre les observations passées.

Pour rester dans le domaine climatique, ou plutôt celui de la prévision météorologique, si vous êtes dans une ville où il pleut, mettons, 100 jours par an, alors si le jour J vous faites une prévision par le hasard seul, vous aurez 100 / 365 d'avoir raison si vous prévoyez un jour pluvieux.

Si vous repérez qu'en été il pleut mettons 3 jours par mois et que vous vous fiez à cela, hé bien pour un jour d'été donné, si vous dites qu'il va pleuvoir, vous aurez 3 / 30 chances d'avoir raison.

Enfin, si vous avez repéré que, dans le passé, quand la tramontane se lève, il n'y a vraiment aucune chance pour qu'il pleuve et que vous disiez qu'il va pleuvoir, alors vous aurez une chance infime d'avoir raison.
Utilisateur anonyme
21 décembre 2009, 23:12   Re : Le point sur le "Climategate"
Citation
Je vais prendre un autre exemple : le tirage 1 2 3 4 5 6 complémentaire 7 est aussi probable que tous les autres tirages...
Oui mais, comme tous les autre tirages, elle a une probabilité quasi nulle de sortir. C'est là qu'est le paradoxe : chacun des tirages n'a pratiquement aucune chance de sortir au départ, et pourtant il en sort toujours un à l'arrivée.
21 décembre 2009, 23:24   Re : Variables indépendantes
Soit. Cependant, les climatologues du GIEC ont bel et bien fait une prévision, amplifiée de façon théâtrale par les vulgarisateurs bien-pensants du genre Al Gore ou Nicolas Hulot, prévision qui a amené nos dirigeants à prendre des décisions, indépendamment de l'échec de Copenhague, par exemple la taxe carbone en France. Or on sait aujourd'hui avec certitude plusieurs choses : les statistiques ont été manipulées (les données historiques doivent être corrigées et harmonisées, mais cela a été fait de façon très tendancieuse), de façon à gommer ou en tout cas sous-estimer l'optimum climatique médiéval et à exagérer très notablement le réchauffement récent (d'où la fameuse et aberrante courbe en "crosse de hockey"). Or, indépendamment même de la question de savoir si un réchauffement de l'ordre de celui que nous connaissons est vraiment catastrophique (il l'est en tout cas bien moins qu'un refroidissement du même ordre, comme on l'a connu durant le "petit âge glaciaire"), on s'aperçoit que depuis une petite dizaine d'années, il y a un retournement de tendance : les températures ont cessé d'augmenter, la banquise commence depuis peu à regagner du terrain. Ce renversement n'est pas acquis car il n'a pas encore la durée minimale requise pour être considéré comme un phénomène climatique. Cependant, s'il invalide la prédiction GIEC-Al Gore, il est cohérent avec deux observations : avec l'activité solaire qui a diminué depuis 2000 environ (alors que l'émission dans l'atmosphère de gaz carbonique a continué à augmenter), et avec la périodicité trentenaire des cycles courts, observables depuis au moins un siècle.

On peut donc risquer une autre prédiction que celle du GIEC, beaucoup plus modeste et pragmatique car fondée sur l'observation statistique historique plutôt que sur des modèles mathématiques informatisés :
1. Le retournement de tendance vers un refroidissement, amorcé depuis une petite dizaine d'années, va se poursuivre, probablement pendant encore deux décennies, nous ramenant à des températures assez proches de celles des alentours de 1970.
2. Assez proches, mais probablement légèrement supérieures car cet épisode d'un cycle trentenaire n'annule pas la tendance pluriséculaire de réchauffement, à l'œuvre depuis le début du XVIIIe siècle. Et l'on devrait à nouveau observer ensuite une montée des températures pendant plusieurs décennies culminant à des hauteurs un peu supérieures à celles atteintes vers l'an 2000.
3. L'épisode pluriséculaire de réchauffement devrait cependant lui-même prendre fin au cours du prochain siècle, et cela indépendamment de l'activité humaine pour céder la place à un épisode de plusieurs siècles de refroidissement.
4. Il n'y a aucune raison valable de penser qu'il n'y aura pas un jour une nouvelle glaciation. D'après la théorie des cycles de Milankovitch, un nouvel épisode glaciaire ne devrait pas tellement tarder (à l'échelle géologique, c'est-à-dire des dizaines de milliers d'années) à survenir :



On parie ?
22 décembre 2009, 03:16   Un ouvrage à lire, vite.
Le GIEC ne produit aucune « prédiction », seulement des scénarios, une fourchette de scénarios qui reposent non pas sur une « loi des séries » (comme si l’on jouait aux dés – « vous pariez ? ») -- mais sur l’intelligence des mécanismes de l’effet de serre impliquant le CO2 troposphérique, la vapeur d’eau (dont les quantités locales sont elles-mêmes fonction du réchauffement terrestre impulsé par le CO2), le méthane, etc. et l’interprétation des composantes du bilan radiatif terrestre. Dans un ouvrage qui vient de paraître (novembre 2009) et qui donc prend en compte l’état actuel des connaissances, ces mécanismes et leurs implications sont décrits par le menu.

Cet ouvrage s’intitule L’Humanité face au changement climatique. On le doit à Robert Dautray et Jacques Lestourne. M. Dautray est membre de l’Académie des sciences et de l’Académie des technologies ; il a été président des comités des programmes scientifiques et du Comité d’observation opérationnelle de la Terre du CNES et haut-commissaire à l’énergie atomique. Il est notamment l’auteur de Quelles énergies pour demains ?, nous apprend le quatrième de couverture.

Les tenants d’une primauté de la vapeur d’eau comme agent principal de l’effet de serre, ce en quoi ils n’ont pas tort, retiendront cependant que la part d’accroissement de d’effet de serre imputable à la présence de vapeur d’eau ne saurait être autre que localisée (principalement sur la zone intertropicale), vue l’instabilité d’état de ce gaz (condensation, précipitation, etc.) ; en effet la vapeur d’eau ne reste pas longtemps dans l’atmosphère après son évaporation, au plus quelques semaines, pour la plus grande partie en basse altitude, (inférieure à 4 km), se formant en gouttes autour des aérosols, en nuages, etc., tandis que le CO2, d’une demi-vie de cent ans, s’étale dans l’ensemble de la troposphère et produit un effet proprement « global ».

Au sujet de la place de la vapeur d’eau dans le phénomène effet de serre, on note dans l’ouvrage : « La vapeur d’eau présente dans l’air provient de l’évaporation des océans, des rivières, des zones humides causée par le rayonnement solaire et par la hausse de température due à l’effet de serre. L’effet de serre de cette vapeur d’eau est d’environ le double ou le triple de celui du CO2. Mais c’est le CO2 qui, en échauffant la surface de la terre a évaporé cette eau » (p.33). Par conséquent, la vapeur d’eau, à fort coefficient d’effet de serre, est elle-même un sous-produit du réchauffement induit par le CO2. Le CO2 « commande les conditions de l’effet de serre » : «Les conditions actuelles d’un effet de serre commandées par une concentration d’environ 250 ppmv de gaz carbonique dans l’atmosphère existent depuis 11500 ans. Cela nous a donné un climat stable. En particulier, ce climat a contribué à permettre le développement de l’agriculture du Croissant fertile (dont Sumer), en Chine, chez les Mayas et le long de l’Indus depuis environ 8 à 10 millénaires » (p.35)

L’accroissement de l’effet de serre est la cause du réchauffement des températures terrestres au sol de 1750 à 2005 ; et ce réchauffement n’est aucunement fonction des cycles des flux lumineux solaires (après ou avant absorption par l’ozone dans la haute atmosphère) non plus que des cycles d’insolation de la planète (partiellement fonction de paramètres orbitaux). Je cite l’ouvrage : « On peut juger de la grandeur relative de cet effet de serre. De 1750 à 2005, soit en 255 ans, l’effet de serre a augmenté d’une valeur estimée, suivant les procédés d’évaluation, à une moyenne d’environ 1,6 W/m2 suivant les laboratoires, les évaluations varient de 0,6 W/m2 et 2,4 W/m2), soit +0,7 °C en température. » (p.34)

Quant au rôle du CO2, j’ai trouvé le passage suivant, qui décrit l’intimité des mécanismes physico-chimiques complexes de l’effet de serre où intervient ce gaz, particulièrement intéressant :

« La Terre, chauffée par le flux lumineux qu’elle a absorbé, émet du flux lumineux à mesure qu’elle en reçoit. La température de la Terre chauffée par le flux lumineux qu’elle a reçu serait de 255 K (soit -18 °C). Le rayonnement émis par un corps « noir » de cette température est de 11 µm, soit le plein rayonnement infra-rouge dont l’énergie du photo est de 0,1 eV. La Terre émet donc des rayons e.m. infrarouges (IR)….(p.28)

…..Le gaz carbonique a trois types de vibrations différentes (dites «normales » car toute vibration de sa molécule peut être décomposée en une somme de ces trois vibrations). La première vibration de la molécule O-C-O est un « pliage simultané » des ailes –O autour de l’atome C, comme le battement des ailes d’un papillon. Son moment n’est pas nul. Donc la relation de conservation peut être respectée. Le gaz carbonique peut absorber les IR émis par la Terre (et par les autres atomes de l’atmosphère). La deuxième vibration est également non symétrique (O[flèche vers la gauche]C[flèche vers la gauche]O) : elle permet une absorption de photons. La troisième vibration (O[double flèche]C[double flèche]O) est symétrique et ne permet pas d’absorption de photon par ce processus.
Avec le même examen, on montre que la vapeur d’eau (H2O, soit H-O-H) est, pour toutes ses vibrations et rotations, susceptible d’absorber des photons d’IR. Il en est de même pour le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O), l’ozone (O3) de la troposphère, etc. En résumé, ce sont ces gaz très dilués (0,38%) pour le gaz carbonique, 1,7 millionième pour le méthane, etc., qui rendent la troposphère opacifiée aux IR. Soulignons que, pour que la disparition du spin de valeur 1 (en unité h/pi;) du photon soit compensée par une addition de 1 de la vibration de la molécule de gaz carbonique (ou bien des autres molécules citées), c’est la transition entre ces deux états de vibration de la molécule qui doit apporter la variation de moment dipolaire de cette molécule. La vibration de notre molécule de CO2 ne constitue pas un échauffement de l’atmosphère. Mais là intervient un nouveau phénomène : chaque molécule de CO2 est entourée en moyenne de 3000 molécules d’azote et d’oxygène en perpétuel mouvement, dont l’énergie cinétique moyenne est liée à la température du milieu. À 15 °C, cette énergie cinétique est environ de 1/40 eV. Notre molécule de CO2 subit quelques millions de chocs par seconde des molécules voisine d’azote. La très grande majorité de ces chocs sont comme ceux des boules de billard. La molécule de CO2 en vibration repart après le choc avec la même vibration et celle d’azote repart elle aussi avec sa vibration, les boules de billard ayant simplement échangé une partie de leurs énergies cinétiques, en respectant la loi de conservation des énergies avant et après le choc. Le choc est appelé élastique.

Cependant, environ une fois sur 100 000, le choc est d’une autre nature. La molécule de gaz carbonique perd son quanta d’énergie de vibration. L’énergie ainsi perdue est gagnée par l’énergie cinétique de la molécule d’azote (ou d’oxygène ou de vapeur d’eau). Ces molécules d’azote ou d’oxygène, etc. gagnent de choc en choc de l’énergie cinétique, c'est-à-dire que le milieu tout entier est chauffé. Le processus de chauffage va continuer dans toute la partie de l’atmosphère (altitude inférieure à 8 à 12 km) où il y a assez de densité massique, donc de collisions des molécules entre elles.

Ce que nous avons décrit pour les vibrations de la molécule de CO2 est vrai pour les vibrations de la molécule de vapeur d’eau (H-O-H), les vibrations de CH4, les vibrations de N2O, les vibrations des molécules compliquées dites CFC (chloro-fluoro-carbone) utilisées dans certains processus industriels et jadis dans les réfrigérateurs. Le milieu atmosphérique chaud va émettre des photons IR dont une partie sera renvoyée vers la surface de la Terre et la chauffera.
De plus, ces molécules en vibration vont se choquer entre elles et se repasser leurs vibrations de l’une à l’autre. Certaines de ces molécules en vibration vont revenir à leur état initial sans vibration en émettant un photon de rayonnement IR. Certains de ces IR iront vers la surface de la Terre et la réchaufferont encore plus. D’autres photons se dirigeront vers le haute de l’atmosphère et s’échapperont vers l’espace. Quand le flux de photons IR qui s’échappe vers le haut de l’atmosphère sera de même grandeur que celui qui avait chauffé la Terre, le système Terre/atmosphère sera en équilibre thermodynamique localement (c'est-à-dire dans les régions voisines de notre molécule de CO2 qui a interagi inélastiquement avec une molécule d’azote voisine). L’échauffement de l’atmosphère et de la surface de la Terre qu’il a fallu pour forcer le passage à travers cette atmosphère opacifiée par le CO2, la vapeur d’eau, le CH4, l’O3, le N2O, etc. est appelé l’effet de serre.
» (p.30-31).

Ce livre se parcourt comme un manuel, ainsi le deuxième chapitre se clôt sur l’encadré suivant : « Que le lecteur retienne essentiellement de ce chapitre : Sur Terre, l’effet de serre a toujours permis un ECHANGE D’ENERGIE CONTINUEL mais évolutif entre le champ RADIATIF issu du Soleil et la MATIERE de la « couche limite » de la Terre, ECHANGE auquel participe depuis longtemps le VIVANT, chacun à son TEMPO. Les hommes viennent d’y ajouter le court tempo de leurs considérables et croissantes activités. »

Je retiens pour ma part de tout cela que l'activité radiative terrestre entrant en "équilibre termodynamique" avec les flux lumineux solaires composent ensemble un système énergétique de type autonome (comme peut l'être l'auto-cuiseur qui cuit les aliments sans besoin que le feu soit continu ou prolongé) en relation non linéaire avec la source de chaleur extérieure; autrement dit les variations de l'activité solaire ne peuvent en aucun cas se répercuter immédiatement (cycles de 30 années nous dit Marcel Meyer) non plus que linéairement sur l'état du système.

Les auteurs ont inclus dans leur ouvrage un glossaire et un appareil de notes substantiel. Je ne peux que recommander chaudement, pardon vivement, l’achat de cet ouvrage, paru aux éditions Odile Jacob, prix de vente : 26 euros.
Utilisateur anonyme
22 décembre 2009, 12:51   Re : Le point sur le "Climategate"
Citation
« La vapeur d’eau présente dans l’air provient de l’évaporation des océans, des rivières, des zones humides causée par le rayonnement solaire et par la hausse de température due à l’effet de serre. L’effet de serre de cette vapeur d’eau est d’environ le double ou le triple de celui du CO2. Mais c’est le CO2 qui, en échauffant la surface de la terre a évaporé cette eau » (p.33). Par conséquent, la vapeur d’eau, à fort coefficient d’effet de serre, est elle-même un sous-produit du réchauffement induit par le CO2.
Il y a une contradiction à écrire que l'effet de serre dû à la vapeur d'eau est le double ou le triple de celui du CO2, et à soutenir dans le même temps que l'effet de serre dû au CO2 a plus d'effets que celui de la vapeur d'eau.

Citation
les variations de l'activité solaire ne peuvent en aucun cas se répercuter immédiatement (cycles de 30 années nous dit Marcel Meyer) non plus que linéairement sur l'état du système.
Cela n'implique pas l'absence de corrélations entre les variations de la quantité d'énergie solaire reçue par la Terre et la température moyenne globale. D'autre part, les variations de la quantité de CO2 se répercutent encore moins immédiatement et linéairement sur l'état du système que celles de l'activité solaire.
27 décembre 2009, 14:22   La manipulation des illuminés !
Voilà un article de plus qui ne plaira pas aux tenants de l'anthropo-réchauffisme. La manipulation des articles de Wikipedia pour corroborer la thése du réchauffement provoqué par l'homme est un scandale sans comparaison dans notre histoire récente !

Même si les médias traditionnels se gardent bien d'en parler en détail, on sait que l'idée d'un réchauffement climatique à la fois sans précédent et causé par l'homme est un mythe : la science ne permet pas de parvenir à des conclusions aussi absolues, et les courriels révélés au monde entier par un acte de piratage montrent bien à la fois les manipulations et les collusions de ce que l'on résume désormais sous le nom de Climategate (voir ici mon billet à ce sujet, et voir cet article pour un aperçu plus récent du phénomène). Ce scandale scientifique, médiatique et finalement politique - puisque nombre de décisions aujourd'hui sont prises en fonction de ce mythe - n'a pas fini de se dérouler et de nous poursuivre. Les intérêts en jeu sont d'ailleurs tels qu'il est aisé de comprendre pourquoi la déconstruction de ce phénomène est un pareil anathème.

L'une des objections les plus fortes au mythe n'a cependant pas été révélée ces dernières semaines : l'existence d'une période chaude au Moyen-Âge, suivie d'un petit âge glaciaire dont nous sortons, est connue depuis longtemps (on n'aurait sinon pas appelé « Groenland », pays vert, cette étendue de glace que l'on connaît aujourd'hui). Or cette période chaude a l'immense inconvénient d'apparemment contredire sans rémission le graphique dit de la canne de hockey sur lequel repose tout le mouvement du réchauffement climatique d'origine humaine. Dans une démarche scientifique, une telle contradiction n'a pas de conséquence drastique, parce que la compréhension des mécanismes responsables est incertaine et parce que les avancées se succèdent sans vérité absolue. Mais dans une démarche idéologique, et dans le cas présent carrément religieuse, cette période chaude est une menace, un blasphème, un déni qui risque de troubler les fidèles et qui ne peut simplement pas exister.

Les croisés du réchauffement climatique d'origine humaine s'escriment donc à minimiser le sens de la période médiévale chaude ou même à nier son occurrence (ce que fera le GIEC de l'ONU), et ont notamment utilisé l'encyclopédie en ligne Wikipedia - la source d'informations la plus utilisée au monde - pour propager leurs convictions. C'est ce que les courriels piratés ont révélé :

La suite La manipulation des illuminés
30 décembre 2009, 19:56   Re : Le point sur le "Climategate"
C'est juste pour faire remonter le sujet pour Francis qui n'ose pas le faire.
Oui, merci cher Eric, le sujet (que je suis) avait besoin d'un remontoir, ou d'un groom d'ascenseur (que je n'osais être): le réchauffement climatique est une sombre réalité. Les puits de "frigories" que sont les pôles terrestres, chargés depuis l'invention du Cosmos par le Bon Dieu de zeus (bas de casse) perdent de leur jus (par entropie anthropique) et ne peuvent plus absorber, enfouir, parce qu'ils perdent leurs glaces, surtout au Nord, mais à commencer par le nord, c'est à dire par nous, crénon de zeus!, la masse de chaleur tropicale, laquelle se déverse en continu sur le globe comme la chevelure de Proust coiffé la raie au milieu court vers les oreilles polaires et ontologiquement glacées qui encadrent le crâne en feu. Là, je sens qu'on me comprend. Ainsi le crâne terrestre, sainement bipolaire, peine, à cause de l'homme, à accomplir sa fonction de peigne à chaleur, s'engorge, se déssèche, souffre de surdité thermique. Voilà, en gros, mais pour plus de détails, je suis votre homme, Marcel, ma scolie technique à ce fil.
30 décembre 2009, 22:54   Re : Le point sur le "Climategate"


Francis veut prendre l'ascenseur, j'accède à sa demande.
14 février 2010, 17:12   Coup de théâtre
Ces dernières semaines, l’énorme édifice scientifico-politico-médiatique mondial bâti depuis une vingtaine d’années autour des thèses anthropo-réchauffistes a commencé à se lézarder très sérieusement. À la suite du « Climategate » et du fiasco de Copenhague, on a vu apparition au grand jour du travail opiniâtre mené des années durant, principalement sur internet, par des dizaines de passionnés compétents, tenaces et pleins d’énergie, parmi lesquels l’ingénieur et statisticien canadien Steve Mac Intyre, le météorologue américain Anthony Watts, l’Anglais Philip Stott, professor emeritus de biogéographie à l’Université de Londres. Les rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, IPCC en anglais) ont été épluchés et de nombreuses bourdes mises à jour (grossières erreurs sur la fonte des glaciers himalayens, sur les liens entre réchauffement et catastrophes naturelles, l’évolution de la forêt amazonienne ou encore les terres néerlandaises situées au-dessous du niveau de la mer) ; des ouvrages ont été publiés, par exemple sur l’affaire du fameux et discrédité « graphique en crosse de hockey ». Les grands médias anglo-saxons, d’abord silencieux, ont fini par ouvrir leurs colonnes et leurs micros aux dissidents après avoir été obligés de constater l’effondrement de la confiance du public dans les thèses officielles. Philip Stott, dans un émouvant article de son blog « johnsonien » a comparé ce rapide processus à la chute du mur de Berlin.

Ce processus vient d’aboutir à une interview au micro de la BBC de Phil Jones, le directeur de l’Unité de recherche climatologique de l'Université d’East Anglia, actuellement en réserve en attendant l’aboutissement d’une enquête, dont la correspondance électronique et les travaux ont été au centre du « climategate ». Voir ici la façon dont le Mail on line en rend compte.

Il s’agit d’un véritable coup de théâtre puisque le chef de file de l’armada des climatologues anthropo-réchauffistes admet :

  • Que des données essentielles ayant servi à l’établissement de la « courbe en crosse de hockey » ont disparu
  • Qu’il n'y a pas eu de réchauffement global significatif durant la dernière décennie
  • Qu’il est possible que les températures moyennes aient été plus élevées qu’aujourd’hui durant l’optimum médiéval
  • Qu’il n’est pas possible de dire que le débat sur les causes du récent réchauffement soit clos.


J’aime beaucoup la réaction digne et mesurée de Philip Stott.

Il nous reste à voir combien de temps nos médias mettront à comprendre que le vent a tourné. Et aussi comment le monde politique va se sortir du guêpier dans lequel il s’est fourré.
14 février 2010, 17:18   Re : Coup de théâtre
Je recommande aussi la lecture du commentaire éditorial du Mail.
Je comprends mal, de la part d'un commentateur sérieux, compétent et réputé pour son esprit critique comme vous l'êtes, cher Marcel, que l'on puisse citer le Mail on Sunday à l'appui d'arguments à prétention scientifique. Il ne s'agit pas de débattre de "thèses" du Giec (le Giec n'ayant aucune thèse à défendre mais des conclusions scientifiques à faire connaître aux décideurs et au public). Le Mail on Sunday est un tabloïd britannique sensiblement équivalent à ce qu'était France Dimanche chez nous (allez sur leur page d'accueil et vous comprendrez).

L'effet de serre autour du CO2, forcé par lui, existe-t-il ou est-il une vue de l'esprit ? Les 500 ppm de CO2 dans l'atmosphère ont-ils oui ou non été égalés depuis ces dernières 300 000 années ? Quelle est la diffusion planétaire sur un an de la vapeur d'eau et quelle est sa demi-vie comparée à celles du gaz carbonique ? Que pensez-vous des descriptions des faits scientifiques que nous livrent MM Dautray et Lestourne, que j'ai abondamment citées plus haut dans mon intervention du 22 décembre? Du baratin ? de l'intox contoctée par le grand Satan orweillien qui s'apprête à régenter nos vies et à aliéner nos libertés ? Je vous en prie, réveillez le scientifique en vous en même temps que l'observateur politique perspicace étrangement endormis sur ce dossier et discernez enfin où se trouvent les allatoyahs dans ce débat.

Je vous en prie, ne me dites pas que vous êtes prêts à souscrire aveuglément à ces thèses, qui pour le coup ne sont rien d'autre que cela, des auteurs de ce DVD ridicule après même la lettre de Bob Ward citée plus haut qui en expose la manoeuvre.
L'imposture climatique


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