Cher Jmarc,
je m'amusais juste en passant, et un peu maladroitement peut-être, de ce "vent pénal" renversant morceau par morceau la société française, société qui n'accepte plus ni le risque (verbal, idéologique) ni l'aléa, et qui voudrait se garantir contre tout, s'assurer contre toutes les formes de malheur (le malheur d'avoir à supporter le "mal pensant", par exemple). Aussi, si elle n'y parvient pas, il lui faut un coupable, et l'obsession judiciaire qui règne aux Etats-Unis n'est plus pour nous une mauvaise farce, une vaine menace, mais c'est "déjà chez nous" !
Par une dérive apparemment incoercible tout le monde finit par se poser en victime, ou, inversement, en accusateur, et j'avoue que la fameuse "quinzaine", si brillamment décrite par feu Muray, me manque un peu...