La formulation de ce qu'exprime Ganesha peut paraître par certains aspects exagérée mais force est de reconnaître qu'il met le doigt sur quelque chose d'intéressant.
Analysons un peu plus le tour de passe-passe sémantique produit par la novlangue de l'antiracisme. Le terme de
"diversité", est toujours employé de façon impropre : il s'agit d'un terme qui qualifie la nature d'un ensemble d'éléments et non certains éléments de cet ensemble, or il est toujours employé dans cette dernière acception incorrecte lorsqu'on parle de
"personne issue de la diversité" pour désigner exclusivement les personnes d'origine non-européenne. Puisque la population est diversifiée, chaque individu est membre de la diversité, et pas seulement ceux appartenant aux minorités. L'usage actuel du terme est aussi ridicule que si on qualifiait les femmes de
"membres de la mixité".
On voit bien, comme le montrait Orwell, que l'idéologie passe par la perversion du langage...
On notera également que le discours antiraciste et métissolâtre que l'on entend à peut près partout n'envisage absolument pas que les différents groupes qu'il considère soient soumis aux mêmes obligations tacitement évoquées. Au peuple d'"origine", on tend de plus en plus à nier l'existence : d'abord par les mots (ceux qui parlent de "diversité" pour qualifier les minorités n'ont pas d'équivalent pour les non-membres de cette "diversité", et les termes de "Blancs" "Gaulois", etc. ont tendance à être considérés comme étant politiquement incorrects), par des assertions ("il n'y a pas de peuple français, il n'y a qu'une France du métissage" (Besson), etc.), par une déconstruction de tout ce qui pourrait constituer un semblant d'héritage enraciné ("Nous sommes tous des enfants d'immigrés." (slogan antiraciste bien connu)). Quand aux nouveaux venus, ils sont constament valorisés : ("L'immigration est la chance de la France" (Bernard Stasi), etc.). On vente jusqu'à plus soif les identités "multiples", "plurielles", comme si le simple fait d'être "multiple" était supérieur. On dit que les gens issus de l'immigration sont la "France d'aujourd'hui", "la jeunesse d'aujourd'hui", (et Dieu sait si la langue du progressisme, qui abhorre tout ce qui est "ancien", donne de la valeur à tout ce qui est perçu comme nouveau, indépendamment de son caractère bénéfique ou non).
Les membres de la "diversité" sont encouragés à se regrouper en différents groupes (CRAN, CFCM, etc.) et à revendiquer les différences tandis que ce même droit est expressément interdit aux "souchiens", car cela serait vu comme du racisme, du lepénisme ou de l'exclusion.
Alors que la politique assimilationnisme de la France glorifiait le passé national, l'amour de la France et préconisait la culture française pour que les immigrés s'en imprègnent et puissent ainsi devenir des Français ne se distinguant pas des autres, l'idéologie antiraciste, au contraire, considère que toute référence à la nation ou un passé commun est forcément excluant et discriminatoire pour les immigrés (voir le débat sur l'identité nationnale, forcément vu comme "nauséabond"). Il ne s'agit plus que les immigrés s'intègrent à la France, mais que la France intègre leurs cultures. Pour ce faire, il faut donc dépouiller la France et les Français de tout leur caractère français et ce, en utilisant la novlangue comme décrite ci-dessus (sans oublier de présenter tout cela comme étant "inéluctable", "souhaitable", "tourné vers l'avenir", etc.) afin de décourager le peuple et de déconstruire l'identité française. Purgée ainsi de tout caractère culturel un peu trop français, la France n'est plus qu'un réceptacle pour les autres cultures, une auberge espagnole ou chacun apporte son plat et le mange dans son coin. On passé ainsi d'un modèle assimilassioniste à un modèle multicultulariste et commnautariste. Les résultats seront dévastateurs : perte de tout sentiment d'identité nationale et donc perte de cohérence de la nation, recul de la culture française, impossibilité pour les immigrés de s'insérer correctement, troubles intercommunautaires, apparitions de revendications identitaires, etc. Les pays du Nord de l'Europe (Angleterre, Pays-Bas, Suède, Danemark) ont institué légalement le communautarisme (contrairement à la France qui reste, de ce point de vue-là, officiellement sur une politique d'intégration bien que les discours tendent vers le multiculturalisme comme je l'ai montré précédemment) et on commence déjà à voir les désastreux résultats...