Le site du parti de l'In-nocence

Le port de la burqa bientôt interdit

Envoyé par Alexandre Benfredj 
30 avril 2010, 19:59   Soulagement
C'est Roseline Bachelot qui va être contente !
Utilisateur anonyme
30 avril 2010, 22:40   Re : Soulagement
L'avis de M. Bayrou :


S’exprimant à l’issue d’un entretien à Matignon avec François Fillon, qui consulte les différentes formations sur le projet de loi en cours d’élaboration, François Bayrou a déclaré qu’en France, “vivre ensemble c’est se regarder face à face” et que le voile intégral “heurte quelque chose de très profond“.

Mais “le risque que nous avons à prendre en compte c’est que la communauté musulmane toute entière ne se sente ciblée“, a-t-il poursuivi. (…)

Les musulmans français “ont déjà à vivre beaucoup de discriminations dans le travail, l’habitat. Dans les quartiers, les jeunes se sentent souvent discriminés“, a ajouté François Bayrou.

Le Parisien (extrait).
"Les musulmans français “ont déjà à vivre beaucoup de discriminations dans le travail, l’habitat. Dans les quartiers, les jeunes se sentent souvent discriminés“, a ajouté François Bayrou."

Je trouve que ce n'est pas assez, il y a aussi leur mauvais goût, la pollution de notre paysage, le mépris de notre esthétique. Je trouve leurs mosquées particulièrement laides et cela est très mauvais signe pour l'humanité.
» la Femme s'instaure de manière indiscriminée dans une non-image spécifique, savoir que sans ce modèle impossible pour elle qui est l'Homme, la Femme n'est qu'une tache noire, soit un rien, une totale indistinction au monde

Ce n'est pas le plein qui soit la meilleure approximation de l'absolu dont nous sommes capables, mais le rien. Tache noire, c'est à dire rectification du trompe-l'œil du décor, Porte vers l'Autre du monde, trou de serrure, quoi...
De quelle puissance symbolique ne lestez-vous pas cette burqa.
Utilisateur anonyme
02 mai 2010, 09:34   Re : Le port de la burqa bientôt interdit
Erreur
Utilisateur anonyme
02 mai 2010, 09:36   Re : Le port de la burqa bientôt interdit
"Tache noire, c'est à dire rectification du trompe-l'œil du décor, Porte vers l'Autre du monde, trou de serrure, quoi..."


La femme est un "cloaque" (Augustin).

Cher Alain, pouvez-vous me dire si oui ou non, dans la langue hébraïque, il existe un féminin pour les mots "justes", "pieux", et "saint" ? Je crois avoir lu qu'il n'en existe pas.
Je suis tombé ce matin sur l'émission protestante (France 2), où un responsable religieux exprimait sans ambiguïté son opinion résolue en faveur de l'immigration, qui « renouvelle le protestantisme français ». Suivait une séquence où des fidèles dansaient sur des airs swingués simplistes, en frappant des mains et en balançant les fesses, un peu comme dans les shows religieux américains. Goudimel est à des années-lumières... Y a-t-il une religion en France qui soit d'un avis différent à cet égard ? Je me pose la question.
Utilisateur anonyme
02 mai 2010, 16:47   Re : Le port de la burqa bientôt interdit
un responsable religieux exprimait sans ambiguïté son opinion résolue en faveur de l'immigration, qui « renouvelle le protestantisme français

Rien d'étonnant puisque, en fin de compte, la religion catholique (même si ici vous parlez des protestants) est le "système" le plus englobant (idéologiquement, géographiquement) qui ait vu le jour au sein de l'espèce humaine. Elle inclut la réflexion philosophique et l'action politique, le mystique isolé et l'homme du monde, la victime et son bourreau, l'"avec papiers" et le "sans-papiers", etc. à chacun elle transmet le même message, sans différenciation aucune. L'Islam, par comparaison, et bien qu'également universaliste, me paraît moins englobant.
Cher Kostas, entre le "cloaque" d'Augustin et le rien figuré par l'emburquée (je vous concède que c'est une interprétation un peu tirée par ces cheveux qu'on ne saurait voir), il y a l'écart inépuisable de l'indicible, l'apophatisme et la "négation des attributs" (Shlilat Téarim) de Maïmonide. Ce n'est pas rien (ou plutôt si).
Dans certains cercles orthodoxes juifs il est fait obligation aux femmes de raser leur cheveux après le mariage (elles portent donc une perruque, ce qui ne laisse pas d'être doublement troublant), et en règle générale de les cacher de la vue des hommes, mais hirsutes ou pas elle sont néanmoins parfaitement présentes, jamais purement et simplement niées comme telles, jamais sommées de réaliser cette tache aveugle qui nous occupe ici.

Bien entendu qu'il existe en hébreu un féminin pour ces trois mots : tsadik(a), shomér(et) mitsvot, ka(e)dosh(a).


« Une riche toison qui, vraiment, est la soeur
De cette énorme chevelure,
Souple et frisée, et qui t'égale en épaisseur,
Nuit sans étoiles, Nuit obscure! »
Utilisateur anonyme
02 mai 2010, 22:00   Re : Le port de la burqa bientôt interdit
Bien entendu qu'il existe en hébreu un féminin pour ces trois mots : tsadik(a), shomér(et) mitsvot, ka(e)dosh(a).

Merci Cher Alain, je savais que je pouvais compter sur vous... J'avais bien lu cela (qu'il n'y a pas de féminin pour ces 3 mots), que j'avais même souligné, dans un ouvrage de G. Leipoldt : Die frau in der antiken Welt und im Urchristentum, Leipzig, 1954.

Saviez-vous qu'au Moyen Age le Juif pieux se devait de prononcer trois bénédictions quotidiennes ? ... "Soit loué, Seigneur, pour ne pas m'avoir fait païen ! Soit loué pour ne pas m'avoir fait femme ! Soit loué pour ne pas m'avoir fait ignorant !" (Menahot 43 b).
Je crois que le juif pieux doit toujours prononcer ces trois bénédictions matutinales, rien depuis le Moyen Âge ne l'en dispense.
Vous savez, cher Kostas, il fut des esclaves fort savants, et l'énoncé généralement admis de l'une est : « Soit loué pour ne pas m'avoir fait esclave », plutôt qu'"ignorant".
Au reste, la femme doit elle aussi prononcer ces bénédictions, me semble-t-il : son altérité rejetée devient alors l'affirmation de "Sa volonté".
Utilisateur anonyme
03 mai 2010, 09:20   Re : Le port de la burqa bientôt interdit
Au reste, la femme doit elle aussi prononcer ces bénédictions, me semble-t-il : son altérité rejetée devient alors l'affirmation de "Sa volonté".

(Sont forts ces Juifs, y a pas à dire...)
« (Sont forts ces Juifs, y a pas à dire...) »

Je le trouve également !
Un témoignage publié dans le Figaro. Quelle tristesse !

[www.lefigaro.fr]


«J'ai enlevé mon voile au péril de ma vie»

Par Patrice De Méritens
06/05/2010 | Mise à jour : 16:55 Réactions (157)

Alors que le gouvernement prépare une loi d'interdiction du voile intégral, «Le Figaro Magazine» publie en exclusivité des extraits du livre Sous mon Niqab* : une terrible aventure qui s'est déroulée dans la France du XXIesiècle, à quelques centaines de mètres de chez vous...

«Zeina fait partie des jeunes filles musulmanes qui ont étudié et ont un travail, ce qui n'est pas si simple dans une famille traditionnelle où on lui dit : «A quoi cela te servira-t-il, inch Allah ! Tu trouveras un mari»... Elle rencontre un jeune homme dont elle tombe amoureuse. Il est croyant, mais sans ostentation. Ils se marient. Mais, peu à peu, alors qu'elle est enceinte de quelques semaines, le climat entre eux change...

J'ai été interloquée un jour où nous avons croisé une femme voilée, quand mon mari m'a vivement saisie par le bras, me l'a indiquée d'un geste du menton :
Macha'Allah ! Ce que Dieu veut ! Regarde- la, c'est certainement une bonne épouse. C'est une femme bien, qui ne veut pas se montrer.
Je ne savais pas comment réagir, je ne savais pas s'il plaisantait ou s'il était sérieux. Je n'ai donc pas réagi, nous avons poursuivi notre chemin. Je n'ai plus pensé à cet incident jusqu'au week-end suivant où, là, l'insistance de mon mari a frôlé le harcèlement. Chaque femme voilée que nous croisions entraînait son satisfecit.
Macha'Allah ! Ce que Dieu veut !

(...) Portais-je vraiment une tenue indécente, ce jour où il m'avait probablement guettée par la fenêtre et m'attendait sur le palier ? J'ai été surprise de le voir là. Surprise et heureuse. J'ai ri, je lui ai demandé pourquoi il m'attendait, j'ai escompté un baiser. Il m'a répondu par un violent coup de pied dans le tibia. Mon rire s'est arrêté : qu'est-ce que tu as ? Qu'est-ce qui se passe ?
Il m'a répondu par une gifle, m'a demandé si je comptais devenir exhibitionniste. Je suis restée interdite, je ne comprenais pas ce que j'avais fait de mal. Il ne m'a rien expliqué, m'a juste craché :
La prochaine fois que tu sors dans une telle tenue, sache que ce ne sera pas la peine de revenir.

«Ton Paradis est sous les pieds de ton époux»

Accepter de porter un voile court en croyant limiter les exigences, c'est en fait mettre le doigt dans l'engrenage. Les mois passent, Zeina va bientôt accoucher. Son mari exige qu'elle abandonne son travail et reste à la maison. Il lui dit qu'elle doit lui être soumise, qu'il la sauvera ainsi de l'Enfer : «Ton Paradis est sous les pieds de ton époux.» Après lui avoir imposé le jilbab en la rouant de coups, il lui offre un cadeau dans une boîte qu'elle répugne à ouvrir. Elle s'y résout enfin...
Le niqab et les différentes pièces que j'allais désormais superposer jusqu'à disparaître complètement aux yeux du monde, je les ai étalés sur le lit. Je savais exactement dans quel ordre procéder pour m'en vêtir, j'ai évité de réfléchir, il fallait que je me lance. J'ai enfilé d'épaisses chaussettes noires, un pantalon de jogging, noir lui aussi. Les «soeurs» rencontrées à la mosquée me l'avaient conseillé quand je m'étais affublée du jilbab. Je n'en voyais pas l'utilité puisque la robe traînait par terre, mais elles m'avaient expliqué qu'un pantalon me protégerait si un coup de vent malencontreux soulevait quelque peu ma robe, ou bien si je la soulevais moi-même pour monter des marches ou pour protéger l'ourlet de la pluie. Je serais ainsi rassurée : aucun homme ne pourrait entrevoir la forme de ma cheville revêtue de noir ou, pis encore, celle de mon mollet. J'avais suivi leur conseil : puisque je faisais une chose, autant la faire bien ; n'était-ce pas ce que l'on m'avait toujours répété ?

«Ce tissu (...) aussi raide qu'une cage»

J'ai enfilé ma nouvelle robe en regrettant celles que je portais sous le jilbab. Elle était tout aussi large, mais beaucoup plus raide, carrée, dénuée de toute fluidité, de toute souplesse. Et puis tellement noire... J'ai espéré que quelques lavages viendraient à bout de cette résistance, à bout de cette noirceur, mais les jours qui ont suivi m'ont vite détrompée : ce tissu était condamné à rester aussi raide qu'une cage, aussi noir que la mort. (...)

J'avais pensé que l'étape la plus difficile serait celle du port du niqab proprement dit, cette sorte de cape entièrement fermée, entièrement opaque, très ample, qui s'enfile par la tête et descend jusqu'aux chevilles, avec un trou pour la face et deux autres trous à hauteur des mains, des trous sagement munis d'élastiques afin justement d'y glisser les mains, mais sans que la forme de l'avant bras ni même celle du poignet se dévoilent aux regards quand on soulève le bras. J'ai enfilé mes gants noirs, je me suis saisie à deux mains du long rabat cousu à la cape, sur le sommet du crâne, et tombant à mi-poitrine, doté d'une très fine fente pour les yeux, je l'ai tiré, j'ai dissimulé mon visage.


Il me restait à poser le dernier accessoire : le carré de mousseline muni de deux rubans à nouer à l'arrière de la tête. Je l'ai plaqué sur mon front, les rubans filaient entre mes doigts gantés. Je m'y suis reprise à plusieurs fois, je m'énervais, je ne parvenais pas à serrer le noeud, je ne voyais plus rien dans la pénombre de la chambre, le carré est tombé par terre, je me suis accroupie, j'ai sangloté. J'étais aveuglée par mes larmes. Au bout de longues minutes, j'ai senti des mains qui frôlaient ma nuque. Mon mari venait de nouer le carré. Je me suis relevée, je l'ai machinalement remercié.

«[Mon] ombre noire me faisait peur»





Dans l'ascenseur, j'ai tourné le dos au miroir : l'ombre noire qui s'y reflétait me faisait peur, c'était une inconnue menaçante, une inconnue sans identité, ce n'était pas moi. J'ai préféré l'ignorer. Je ne me suis jamais regardée dans un miroir quand j'étais revêtue du niqab, je ne me suis jamais vue en fantôme. Dès que j'ai posé le pied dans la rue, j'ai été envahie par un sentiment d'étrangeté. Il me fallait m'habituer à mon champ de vision rétréci par le tissu opaque qui dégageait à peine mes yeux et dansait à chaque pas, frôlant mon nez puis s'en éloignant, à la semi-obscurité imposée par la mousseline, dans laquelle j'allais évoluer jusqu'à la fin de mes jours. Car il était évident que le niqab m'emprisonnerait jusqu'à ce que je rejoigne le Paradis, la question ne se posait même pas. A moins que ne vienne une autre idée à mon mari, mais que pouvait-il imaginer de plus terrible ?


Je n'osais pas avancer, je me sentais bizarre et je l'étais. Je rajustais ce voile qui glissait sur ma tête, m'aveuglait, glissait à nouveau quand ma démarche se faisait heurtée, quand elle cessait d'être lente et solennelle. Je craignais aussi de trébucher sur un obstacle que le niqab m'aurait dissimulé. Mais il me fallait avancer. Au bout d'une centaine de mètres, je me suis fait une raison : après tout, personne ne pouvait me reconnaître, je n'étais plus désormais qu'une ombre sans visage et sans nom. Pourtant, j'ai juste eu envie de baisser les yeux, de baisser la tête et de regarder le sol. Je n'ai plus jamais levé les yeux du trottoir, je n'ai plus jamais redressé la tête. Jusqu'au jour où j'ai arraché ce voile.

«A la porte de l'école, j'ai dû décliner mon identité»

J'ai été surprise par le premier salam aleykoum que m'a lancé un vieil homme en plaçant respectueusement sa main à la hauteur de son coeur. Je ne le connaissais pas, j'ai supposé qu'il faisait erreur, je ne lui ai pas répondu. A la caisse de la supérette, j'ai vu deux clientes s'écarter devant moi pour me céder le passage ; elles m'ont saluée avec déférence, l'une d'elles était pourtant une voisine que je côtoyais tous les jours, je me suis contentée de hocher la tête, je ne voulais pas qu'elle entende ma voix, je ne voulais pas qu'elle me reconnaisse. Pas encore, pas tout de suite. J'étais encore moi. Le lendemain, à la porte de l'école, j'ai dû décliner mon identité ; le niqab n'a pas posé le moindre problème, je n'étais d'ailleurs pas la seule maman fantôme du quartier, et j'ai eu droit au sourire amical de la directrice, puis de la maîtresse, qui n'ont fait aucune allusion à mon visage dissimulé.


(...) Je me suis habituée à répondre poliment aux salam aleykoum que m'adressaient les autres «soeurs» en niqab croisées dans la rue, et à échanger quelques paroles avec elles, même si je ne les connaissais pas : telle était la règle du jeu entre les Pures, les Parfaites. J'ai appris à les reconnaître quand elles étaient accompagnées de leurs enfants ou de leur époux, à ne pas chercher à deviner leur identité quand elles étaient seules, ce qui est peu fréquent.


«Les «soeurs» ne m'appelaient jamais par mon prénom»

Et j'ai très vite intégré les règles de ce jeu, qui sont des règles absolues, intransgressibles. Ainsi, les «soeurs» ne m'appelaient jamais par mon prénom, il me paraissait inimaginable d'appeler l'une d'elles par le sien : on ne prononce jamais le prénom d'une femme en niqab, un homme ou n'importe quelle personne étrangère pourrait l'entendre, or nul ne doit le connaître : il reste «entre nous». Je n'ai jamais su pourquoi, et je ne l'ai d'ailleurs jamais demandé tant cette règle semblait ferme, et surtout évidente pour toutes les autres femmes. Comme elles, j'ai appris à ne jamais élever la voix en public. Le jour où j'ai croisé une «soeur» dans un centre commercial, entourée de ses enfants qui chahutaient, j'ai observé son manège : elle ne les a pas grondés, elle ne les a pas rabroués, elle a calmement prié son mari de venir remettre un peu d'ordre, et elle s'est tenue en retrait, dans une attitude de totale neutralité, pendant qu'il distribuait les gifles. De même, j'ai appris qu'il m'était interdit d'éclater de rire, de blaguer, de m'exclamer, évidemment de lancer des mots vulgaires : seuls les mots «propres», prononcés doucement, m'étaient autorisés. Je devais aussi apprendre à être toujours à l'écoute des autres, de leurs problèmes, une attitude qui leur procurait du bien, mais qui me permettait surtout de gagner des hasanats, des bons points, dans la perspective de ma vie future au Paradis. Bref, je devais me montrer digne de mon niqab, et transmettre à tous notre «savoir-vivre», celui des parfaites musulmanes.

«Regarde ce spectre»


(...) La première fois que j'ai été insultée par un inconnu, dans la rue, je revenais seule de l'école où j'avais déposé mon enfant après le déjeuner. Je marchais tête baissée, comme j'en avais pris l'habitude, le mot a claqué dans mes oreilles : «Regarde ce spectre.» Je ne me suis pas retournée, mais j'ai immédiatement compris que «le spectre», c'était moi. J'ai eu mal, mais j'ai fait semblant de ne pas avoir entendu. Je n'ai pas réagi. De toute manière, je ne réagissais plus à rien. J'ai baissé encore plus la tête, mon menton s'est enfoncé dans le bas de mon cou, et j'ai continué ma route. Je l'ai entendu plusieurs fois, ce mot. «Le spectre.» Avec ses variantes : «le corbeau», et même «le corbeau de merde», «le fantôme», «Dracula». Je ne réagissais pas, j'avançais, c'est tout. Ces insultes ont cessé de me toucher. Peut-être que j'entrais dans mon nouveau rôle de Pure, celle qui se consacre à la prière et à sa famille. Peut-être que j'avais cessé d'être.


Avec les semaines puis les mois, je me suis habituée au niqab. A force de le revêtir, j'ai cessé d'éprouver l'impression d'enfermement qui m'étreignait les premiers jours, quand je me sentais étouffer à l'intérieur de ce sinistre costume. Quand est venu l'été, j'avais même cessé de ressentir la chaleur, mais il est vrai que mes sorties s'étaient alors considérablement réduites. Oui, je m'y étais habituée, il y avait même des jours où je m'y sentais bien, je m'amusais parfois de pouvoir observer tout le monde sans être reconnue par personne. Sous mon niqab, je pouvais grimacer, je pouvais bâiller ou même rêvasser pendant que l'on me parlait, je pouvais ne pas répondre : j'étais une Parfaite, j'étais un symbole, et nul n'aurait pu m'en vouloir si je ne rebondissais pas sur une conversation. Mon rôle de sage n'était-il pas d'écouter ? J'avais cessé d'exister, sinon dans la fierté qui se reflétait dans le regard de tous ceux qui me regardaient. Je n'étais plus moi, j'étais la représentation de leur islam.


J'étais terriblement seule sous la cloche de tissu qui me séparait du reste du monde. J'évoluais dans mon monde où régnait le néant. Je ne pouvais pas avoir une discussion normale avec quiconque dans mon entourage, puisqu'il était entendu que j'avais dépassé la normalité pour devenir un être supérieur. C'est du moins ce qu'ils croyaient. Ils ne savaient pas que, désormais, j'étais rien.»

*Sous mon niqab, de Zeina, avec Djénane Kareh Tager (Editions Plon).
J'ai lu ça ce matin et je me suis dit que c'était trop et qu'il fallait être sûr de l'authenticité de ce témoignage.
Utilisateur anonyme
09 mai 2010, 16:42   Re : Le port de la burqa bientôt interdit
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Vachement érotique...
Non, cher Florentin, je puis vous assurer que ce témoignage est authetique. J'en mettrai ma main aufeu. C'est exactement la stratégie dont ont été victimes nombre de femmes européennes elles-mêmes : on est d'abord on ne peut plus galant , comme ne le sont plus bien des hommes occidentaux, on se montre très large d'esprit et puis quand la confiance est installée, que le mariage est fait et l'épouse amenée au pays ou dans le belle-famille, l'étau commence à se resserrer : d'abord des réflexions qui ne semblent pas tirer à conséquences, puis qui se font plus nombreuse, plus hargneuses, plus pressantes, viennent enfin les sommations et bientôt les coups jusqu'à ce que l'épouse adopte les us et coutumes du mari : vie cloîtrée et niquab. Rappelez-vous le livre " Jamais sans ma fille ". J'ai une amie qui a connu ce sort dans les années 50 avec un Libanais musulman charmant et apparemment très occidentalisé. Elle n' a échappé à la séquestration qu'en réussissant à se sauver du foyer conjugal et en allant se réfugier au consulat d'où ell ea pu regagner la France.
On peut parier, alors, que ça va faire des vagues.
« On peut parier, alors, que ça va faire des vagues »

Cela m'étonnerait.
Des vagues de tissu.
Le négationnisme va se fendre d'un communiqué, c'est à ce moment-là qu'il faudra lui faire rendre gorge.
Harry Roselmack chez les fondamentalistes musulmans.Le reportage est un peu longuet, mais il y a plusieurs passages intéressants.

[videos.tf1.fr]
Le Conseil d'Etat comprend trois cent membres, on aimerait qu'ils avancent à visage découvert.

Le Figaro
Le journal Le Monde est contre l'interdiction de la burqa, mais sans le dire franchement, comme d'habitude.
Mais aujourd'hui, il pose quand même un véritable problème : les incidents qui ne vont pas manquer de se produire lors des interpellations des femmes en burqa. Il est même certain que des pièges vont être tendus dans les enclaves musulmanes, afin de provoquer des incidents ou même des émeutes.
La question fondamentale est de savoir si nous sommes prêts à faire appliquer cette loi coûte que coûte...

[www.lemonde.fr]

Voile intégral : l'inquiétude des policiers

Le projet de loi définissant l'interdiction du voile intégral en France a été présenté, mardi 19 mai, en conseil des ministres. Le texte devrait être examiné à l'Assemblée en juillet, pour un vote mi-septembre. S'il est adopté, les policiers seront amenés à le faire appliquer, comme l'a expliqué la ministre de la justice, Michèle Alliot-Marie, au Parisien. "Nous comptons sur les forces de l'ordre, le Conseil français du culte musulman (CFCM), les associations en lien avec les mairies pour sensibiliser ces femmes et leur expliquer que le port du voile contrevient aux principes républicains." Pour Yannick Danio, délégué national du syndicat Unité SGP-Police, "ça prête à sourire". Comme nombre de ses collègues, il se demande bien comment la loi pourrait être appliquée

Si verbaliser ne pose pas de problème particulier, comment faire cesser l'infraction ? "Il faudra demander à la femme voilée qu'elle enlève son voile, ce ne sera pas sans incident." Même constat pour Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat Alliance : "On se servira des policiers et des gendarmes comme de boucs émissaires." Aucun d'entre eux n'imagine, devant une mosquée, demander à une femme de retirer son voile intégral. "Que faudra-t-il faire avec les femmes des Emirats qui dorment au Ritz ?" ironise Yannick Danio. Frédéric Lagache insiste sur le fait que les policiers sont là pour appliquer la loi et se situent donc "hors du contexte du législateur". Dans l'exemple précédent, il tente de se rassurer : "La personne finira bien par s'éloigner de la mosquée."

"ÇA VA PRENDRE DES PROPORTIONS ÉNORMES"

Mais on demande "un mode d'emploi vis-à-vis du voile", insiste Yannick Danio. "Dans 90 % des cas, ça va partir au clash. On va avoir énormément de refus, qui vont dégénérer en insultes, donc en outrages. Donc un délit, suivi d'une garde à vue, avec les familles devant le commissariat. Ça va prendre des proportions énormes. Or, on a justement des consignes dans certaines zones où l'on nous dit de lever le pied pour éviter que ça pète", témoigne un policier sur Rue 89. "C'est ce qui se passe dans les banlieues avec les trafiquants de drogue, précise Frédéric Lagache. Provoquer le trouble public les aide à conserver leur territoire."

Selon lui, si la loi est votée, les femmes qui portent le voile intégral seront très propablement manipulées "par des associations ou des mouvement intégristes. Ils feront passer des messages pour créer l'incident et pour que des troubles soient volontairement provoqués". Inquiet à la fois de l'application éventuelle d'une telle loi, de ses conséquences et de la défense de leur collègues, Frédéric Lagache répond par un seul mot : le discernement. Pour protéger ces femmes mais aussi pour protéger les forces de l'ordre d'éventuels débordements.



Sylvie Chayette
Utilisateur anonyme
21 mai 2010, 08:50   Re : Le port de la burqa bientôt interdit
Refus de donner son identité : au gnouf tout de suite.

Refus d'enlever le voile : amende majorée prélevée par ATD sur le compte bancaire.

Les femmes d'émir resteront à Londres.
Utilisateur anonyme
21 mai 2010, 08:54   Re : Le port de la burqa bientôt interdit
(Message supprimé à la demande de son auteur)
A "Ce soir ou jamais", la passionaria des Indigènes de la République demandait qu'on s'intéresse plutôt aux violences conjugales qu'au niqab. Mais grâce au voile intégral, il devient justement possible au mari de frapper sa femme sans craindre que cela se voit puisque plus rien de son corps ne paraît plus dans la rue, en public.
Et si le voile intégral ne servait pas aussi à cacher les marques de violences faites aux femmes ? Voilà un aspect des choses que je n'ai jamais vu ou lu relevé alors que tous les témoignages de femmes racontant que leur mari les avait forcé à porter ce voile, racontaient toujours aussi qu'ils les avaient battues !
Voici une strophe du poète andalous Ibn Quzmàn, que René Nelli présentait comme le précurseur des troubadours:

"Sois fidèle ! Car celui qui t'aime est fidèle ! Renonce à sortir.
Voile ton visage. Reste cachée. Ecoute celui qui te dit du bien
de moi et ferme tes oreilles à qui me calomnie."

Stendhal nous l'avait bien dit, ce sont les Arabes qui nous ont appris l'amour.
22 mai 2010, 20:16   Choses tues
Au plan symbolique ce fichu voile est quand même singulièrement attrayant, que voulez-vous... Présence celée, soustraite au regard, ombre portée, fétichisation de la moindre parcelle de chair par l'affirmation constante de l'omniprésent et incontrôlable désir jamais assouvi.
Là contre l'Occident fait figure d'adolescent positiviste jouant à l'adulte rassasié et maître des choses, nourrissant l'illusion immature de la lumière faite, de la transparence des choses, de la régulation raisonnable, responsable et égalitariste des rapports et des comportement humains.
Il est du reste savoureux de constater que plus certains se défient des droits de l'homme, plus ils s'empressent pour interdire les voilages de toute sorte de promouvoir ceux de la femme...
Cachez vous donc, cher Alain Eytan, comme les touareg, quel délice dans ce cache-cache !... Et à l'heure de l'obésité disgracieuse quoi de mieux que la burqa, ou le boubou qui nous feront tou(te)s cadeau de pochette-surprise. Quant aux droits de l'homme ce qu'il y a lieu de critiquer c'est de les tenir pour une politique, et dans les droits de la femme c'est de les utiliser pour établir une hégémonie inverse. Mais, selon moi, la défense de ces droits est parfaitement juste.
Cher Alain, vous êtes un immense provocateur et un petit polisson. A moins que ce ne soit l'inverse.
Je ne pense pas qu'il s'agit d'une plaisanterie mais de l'expression d'une certaine fascination réellement éprouvée ...Et pourquoi non ?
Chère Ostinato, vous avez probablement raison, l'entière plaisanterie étant dénuée de toute espèce d'intérêt, il faut que cela tienne par un arrimage partiel de bonne foi.
Et puis, c'était dans la continuité de ce fil passé à l'as, où j'entretenais Éric de la possibilité de courir plusieurs lièvres à la fois...
L'image de la pochette-surprise est assez juste avec la réserve qu'en cas de contrefaçon on peut en gratter une autre...je n'ai pas dit tirer une autre...je n'oserais pas.
« Il y avait un prédicateur d’une grande éloquence. Hommes et femmes ne se lassaient pas de l’écouter. Un jour, un homme nommé Djouha, le visage voilé, se mêla aux femmes. Quelqu’un demanda au prédicateur : « La valeur des prières est-elle annulée si l’on omet de se raser le pubis ? » Le prédicateur répondit : « Si les poils sont trop longs, la prière en est souillée et mieux vaut les raser afin que vos prières soient pures. »
Une femme demanda alors : « Quelle est la longueur autorisée ? »
« Si les poils dépassent la longueur d’un grain d’orge, dit le prédicateur, alors il faut les raser. »
Alors, Djouha s’adressa à sa voisine et lui dit :
« O ma sœur ! Veux-tu avoir l’obligeance de poser la main sur mon pubis, afin de vérifier si mes poils ne sont pas trop longs et ne souillent pas ainsi mes prières. »
Quand la femme eut mis sa main sous sa robe, elle toucha son membre et poussa un grand cri :
« Mes paroles lui ont touché le cœur ! dit le prédicateur.
- Non pas ! s’exclama Djouha, son cœur n’a pas été touché ! Ce ne sont que ses mains. Qu’aurait-ce été si tu lui avais touché le cœur !
Les enfants crient pour obtenir des noix et des raisins. Mais, pour le cœur, les noix et les raisins sont sans valeur. Toute personne voilée est comme un enfant. Si la noblesse de la virilité résidait dans les testicules ou la barbe, alors il vaudrait mieux la chercher chez les boucs. Ils guident les moutons, mais c’est pour les conduire chez le boucher. Ils prennent grand soin de leur barbe en proclamant avec fierté : « C’est moi qui conduis les innocents ! »
Prends le chemin de la fidélité et ne t’occupe pas de tes poils ! »

Djalal Al-Din Rumi - Le Mesnevi (Contes soufis)
28 mai 2010, 19:13   Re : Soufisme et cache-sexe
Moi j'en ai assez de voir toutes ces musulmanes grandies dans un pays qui leur offrait sur un plateau la liberté et la dignité aller vêtues, même quand elles ne portent pas la burka ou le niquab, entortillées des pieds à la tête comme des momies, des poupées de chiffons ou des nonnes. C'est pourquoi, il ne faut pas mettre en avant pour interdire le voile intégrale cette notion de dignité de la femme puisque les intéressées sont les premières à n'en n'avoir cure. Laissons-les tomber. !nterdisons le voile intégral pour vêtement non conforme aux normes culturelles du pays comme on interdit dans certains lieux les bâtiments qui jurent avec le style et l'esprit de ces lieux et les défigurent. ou pour toute autre raison, mais ne soyons pas plus royaliste que le roi !
28 mai 2010, 19:36   Au plan non symbolique
Au plan symbolique ce fichu voile est quand même singulièrement attrayant, que voulez-vous... Présence celée, soustraite au regard, ombre portée, fétichisation de la moindre parcelle de chair par l'affirmation constante de l'omniprésent et incontrôlable désir jamais assouvi.
Là contre l'Occident fait figure d'adolescent positiviste jouant à l'adulte rassasié et maître des choses, nourrissant l'illusion immature de la lumière faite, de la transparence des choses, de la régulation raisonnable, responsable et égalitariste des rapports et des comportement humains.
Il est du reste savoureux de constater que plus certains se défient des droits de l'homme, plus ils s'empressent pour interdire les voilages de toute sorte de promouvoir ceux de la femme...


Sinon Alain, tout aussi attrayant et tout aussi présence-celée-soustraite-au-regard-et-ombre-portée, vous avez l'oreiller dans la gueule le ventre plaqué sur le matelas: vous prenez une blondasse chevelue comme un chien, et étendu de tout votre poids sur sa longue et frêle échine et son menu popotin pour une fois intimidé, vous lui infligez en lui crachotant des choses salaces à l'oreille "l'affirmation constante de l'omniprésent et incontrôlable désir jamais assouvi", comme ça, "là-contre" sans voilage indu, vous aurez tous les effets érotiques de la burqa sans la burqa. Vous ne serez peut-être pas tout à fait adulte, ni tout à fait rassasié, mais putain vous serez maître des choses, avant de faire la lumière. Comme quoi, la burqa, hein, on peut très bien s'en passer sans se priver de ses bénéfices.
Citation
Cassandre
Laissons-les tomber. !nterdisons le voile intégral pour vêtement non conforme aux normes culturelles du pays comme on interdit dans certains lieux les bâtiments qui jurent avec le style et l'esprit de ces lieux et les défigurent. ou pour toute autre raison, mais ne soyons pas plus royaliste que le roi !

Cassandre a tout à fait raison ; quelque soit notre position, il y aura toujours une cohorte de sociologues, d'écrivains et de juristes pour démontrer que nos arguments sont contradictoires ou qu'ils ne sont pas valables.
Pour étayer cet avis, je vous soumets ce texte paru dans le journal Le Monde.

Critique de la laïcité à la française, à la manière des "Lettres persanes", par Eric Fassin


Comment peut-on être français ? C'est un grand sujet de curiosité, pour un mahométan, que les moeurs et coutumes de ce pays. Ne crois pas cependant que j'en comprenne tous les ressorts : depuis que je suis arrivé à Paris, je n'ai eu que le temps de m'en étonner. Je songeai d'abord que la France était la fille aînée de l'Eglise, tant son roi aime à célébrer le manteau de clochers qui en recouvre les plaines et collines. Je me pris ensuite à penser que ce peuple répudiait toute religion, tant il s'inquiète des minarets qui pourraient un jour défigurer ses paysages laïques.


Un vieillard philosophe m'éclaira bientôt. "Notre loi interdit seulement de mêler l'Eglise à l'Etat, et l'Etat à l'Eglise." J'applaudis la sagesse de ce peuple. "Dans votre pays, les fêtes religieuses sont donc privées, et non publiques comme chez nous ?
- C'est selon. Nous respectons le calendrier chrétien, par tradition, mais notre Etat ignore les fêtes juives ou mahométanes, par laïcité."


Comme nous passions devant un édifice orné de croix, je l'interrogeai encore : "Cette école est pourtant chrétienne, et non laïque ?
- Les deux à la fois. Elle est tenue par des Pères, mais c'est l'Etat qui la finance. Notre roi a d'ailleurs proclamé la supériorité du prêtre sur le maître d'école. Prêter allégeance au pape est pour nous le signe d'une laïcité positive." Sache que, malgré l'usure du temps, ce monarque reste un grand magicien ; il exerce son empire sur l'esprit même de ses sujets. Il n'a qu'à leur persuader qu'un écu en vaut deux, et ils le croient.

Ma confusion était à son comble : "Qu'est-ce donc que votre laïcité ?" L'homme m'expliqua ce beau principe : "Nous sommes libres de moquer la religion : on peut rire de tout. Les caricatures de votre prophète publiées dans nos gazettes l'ont bien montré : nous nous montrons plus libres que vous.
- Vos lois ne connaissent donc pas le blasphème ?
- Des jeunes gens ont bien été condamnés pour avoir profané la grande église que vous voyez, en y mariant deux femmes ; c'est que leur parodie manquait de respect à notre sainte religion."

J'admirai pourtant la liberté du peuple français : "Pour vous, il n'est rien de sacré ? - Rien, sinon le drapeau et l'hymne du pays, le roi, ses ministres et ses préfets, soit la nation et l'Etat. Tout est permis, poursuivit le vieil homme, à condition de respecter les vérités historiques établies par le législateur. Aussi ne faut-il pas trop critiquer le passé de ce peuple ni son présent. Liberté n'est point licence."

"Pourtant, dis-je alors, vos femmes ont perdu toute retenue ; elles se présentent devant les hommes à visage découvert, et l'usage de se faire servir par des eunuques leur est inconnu." Mon philosophe soupira : "C'est une grande question, parmi les hommes, de savoir s'il est plus désirable d'ôter aux femmes la liberté que de la leur laisser. Pour notre part, nous ne goûtons rien tant que la liberté des femmes.
- Vos épouses et vos filles sont donc libres de ne point porter de voile ?
- C'est tout le contraire : notre liberté leur interdit de se voiler le visage.
- Comment, votre police pourra-t-elle pénétrer jusque dans le sérail ?
- N'ayez crainte. Ces femmes seront enfin libres de rester enfermées. Le voile partiel des filles était déjà interdit à l'école : c'est qu'il s'agit d'un signe religieux. Le voile intégral des femmes pourra désormais être interdit dans tous les lieux publics : c'est qu'il n'a rien de religieux." "Ainsi, dis-je, nos femmes sont libres de sortir si elles revêtent le voile ; les vôtres, pour sortir, sont libres de l'ôter." Tu vois que j'ai pris le goût de ce pays-ci, où l'on aime à soutenir des opinions extraordinaires et à réduire tout en paradoxe.

"Ne vous méprenez pas, répondit mon docte professeur, nul ne demandera aux nonnes de ce pays de se montrer en cheveux ! Nous nous inquiétons moins de nos femmes que des vôtres. L'une d'entre elles demanda naguère à devenir française, comme l'étaient déjà son époux et ses enfants. Dans leur sagesse, nos juges refusèrent : c'est qu'un voile la couvrait tout entière."

"Pour être libre dans la patrie de l'égalité des sexes, ne fallait-il pourtant pas qu'elle devînt l'égale en droit de son époux ?
- Détrompez-vous : l'égalité de droit n'entraîne pas l'égalité de fait. Les femmes sont libres d'égaler les hommes, mais seulement si elles le peuvent. Nous attachons trop de prix à nos principes pour nous embarrasser de la réalité. Il en va ainsi de l'inégale pauvreté entre les sexes : nous ne nous soucions guère d'y songer, même au moment de débattre des pensions accordées à nos aînés.

"En France, continuai-je, les femmes sont bien libres de se marier ?
- Oui, à condition d'épouser un homme.
- Les hommes sont libres d'en faire autant ?
- Oui, à condition d'épouser une femme.
- Ont-ils la liberté d'en épouser plusieurs ?
- Non pas ! Ce serait contrevenir à l'égalité entre les sexes, qui, depuis toujours, ou peu s'en faut, a tant de charme pour nous. Pour s'être vanté de multiplier les femmes, un homme qui avait acquis la qualité de français est aujourd'hui menacé d'en être privé.
- Vos maris n'ont-ils qu'une épouse, ou bien faut-il être français de naissance pour en compter plusieurs ?
- La polygamie est interdite à tous."

"A moins d'être également pratiqué par les deux époux, l'adultère est donc pareillement réprimé ?
- Vous n'y pensez pas ! Ce serait contrevenir à la liberté, qui, depuis toujours, ou presque, nous est si chère !
- Il en va donc pour vous de la polygamie comme du voile : vous tolérez ce qui se cache, il suffit de n'en point tirer gloire.
- Pour arborer plus d'une épouse, reconnut mon philosophe, il est vrai qu'il faut être un grand monarque, ou du moins un grand cuisinier.
- N'est-ce point confondre la vertu avec l'hypocrisie, lui dis-je, pour finir, et réserver l'honnêteté au privilège ?"

A mesure que je découvre ce peuple, il m'apparaît moins étranger. Je vois partout ici le mahométisme, quoique je n'y trouve point Mahomet. Il faut professer la liberté, l'égalité et la laïcité pour être français ; et il faut être français pour s'en dispenser impunément.
29 mai 2010, 10:07   Re : Au plan non symbolique
Cher Alain, je peux vous assurer que dans les pays musulmans, les femmes en voile intégral ou en " haïk ", version maghrébine traditionnelle dudit voile, n'ont, très vite, plus rien d'excitant.
Cela me semble assez logique, puisqu'elles n'ont plus à "paraître"...
30 mai 2010, 02:53   Pleine de grâce
Mais non votre blondasse chevelue comme un chien n'est pas attrayante du tout Francis, tu parles d'un sac à puces, si elle vient sonner à ma porte je vous empoigne incontinent la lissotriche par la criniasse et la met sous la douche.
Et vous la renvoie abrunie, énigmatique, ondoyante, voilée de la tête aux pieds.
30 mai 2010, 04:40   Re : Pleine de grâce
Je n'en voudrai pas, car l'abrunie est réservé à un autre, c'est officiel.
30 mai 2010, 05:00   Re : Pleine de grâce
Alors là chapeau Francis !
30 mai 2010, 08:18   Re : Pleine de grâce
Oui de temps en temps les fulgurances de Francis vous coupent le souffle !
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