Le site du parti de l'In-nocence

Insécurité généralisée

Envoyé par Jean-Marc du Masnau 
Un cran de plus est franchi... ils ne respectent rien...


[www.ouest-france.fr]
J'adore l'avocat.
Ah oui, l'avocat, il est bien, l'avocat.

Dès ma première année d'exercice j'ai milité à Nantes avec Jean Danet, dans des associations de défense des étrangers, dans le collectif "Solidarité Egalité Liberté", pour le compte du Syndicat des Avocats de France.
(...)
Au titre de ces activités syndicales j'ai été amené à représenter mon syndicat dans plusieurs manifestations, institutionnelles ou militantes pour y faire des interventions sur les questions d'actualité et les critiques sur les politiques publiques en matière d'immigration et répression pénale. Je continue aussi à participer à des formations en tant que formateur dans ces domaines.

J'exerce essentiellement à ce jour dans ces domaines, le droit pénal, qu'il s'agisse du droit pénal classique (Tribunal de Police, Tribunal Correctionnel, Cour d'assises ordinaires ou spéciales) ou du droit pénal des affaires, et le droit des étrangers, et tout les droits dérivés, droit de la nationalité, droit du divorce international, droit des visas, droit des mariages mixtes (annulation, opposition, refus de transcription).

Depuis 20 ans l'expérience acquise permet de continuer à vouloir assigner au droit sa place: outil de protection des plus fragiles, et à faire du recours au Juge, un moyen de modifier les rapports de force parfois brutaux et injustes, dans le sens de la protection des droits fondamentaux, des libertés publiques, et du rééquilibrage vers l'équité.




[www.boezec-caron-avocats.fr]
28 avril 2010, 11:17   Précision
Sur la photographie, l'avocat est à droite.
Questions : la djellabah est-elle une prescription de l'islam ? Pourquoi ce monsieur s'habille-t-il de cette manière, fort peu européenne ? Par respect d'une règle religieuse, par rejet de nos manières vestimentaires et de nos us et coutumes (et préférences des us et coutumes de son pays d'origine) ?
28 avril 2010, 11:28   Re : Précision
Oui, mais sur la photographie uniquement !
28 avril 2010, 13:54   C'est mon choix
"Pourquoi ce monsieur s'habille-t-il de cette manière, fort peu européenne ?"

Mais c'est pourtant simple, Virgil, C'EST SON CHOIX, voilà, son choix, on fait ce qu'on veut, quoi. Oh ! Le délicieux piège !
Répondre : "C'EST SON CHOIX" à la question "pourquoi ce monsieur porte-t-il ce qui voilà dix ans passait pour un déguisement ?", c'est ne pas répondre. Je sais que la société dissoute tolère tout et refuse toute imposition de forme, surtout de forme traditionnelle (plus précisément de forme ou norme européenne traditionnelle, car elle s'accommode fort bien, et encourage même à l'occasion, les formes traditionnelles venues d'ailleurs), mais j'aimerais savoir comme ce monsieur justifierait ce choix. Si je décidais de m'habiller tous les jours en cavalier cosaque, avec bottes et chapeau, pour rejouer Tarass Boulba, on me demanderait les raisons de mon accoutrement.
Ce qui m'étonne, ce qu'on eût cessé de s'étonner de ces marques de défiance et de rejet de notre civilisation et de nos traditions - rejet de multiples manières, puisque les libertaires moquaient les costumes de la campagne, les branchés moquent les costumes trop proprets, certains immigrés opposent la tenue supposée du bled à celle du village où ils ont élu domicile.
Personne ne s'étonne que les Chinois, les Vietnamiens, les Turcs, la plupart des gens originaires d'Afrique noire se distinguent si peu par leur vêtement... Pour un peu, on leur en ferait le reproche - à la manière d'une dénonciation de la haine de soi.
"(...) j'aimerais savoir comme ce monsieur justifierait ce choix."

Il n'a pas à le faire, "mon-choix" est indiscutable, avoir le choix sans justification, c'est l'ambition perpétuellement serinée depuis l'ouverture des premières grandes surfaces. Contester le "choix" de quelqu'un, c'est lui contester d'"être lui-même", de tous les abus le plus intolérable.
A propos de la djellabah, je me souviens que le port de cet habit traditionnel était interdit dans les lycées marocains.
Voici l'avis d'Yvan Rioufol sur cette affaire.

Ce que révèle l'affaire d'Hebbadj-le-Nantais

Par Ivan Rioufol le 28 avril 2010 9h20 | Lien permanent | Commentaires (69)

Etant moi-même né à Nantes et y ayant habité plus de trente ans, j'avoue ne rien reconnaître de familier chez mon compatriote et pays, Lies Hebbadj. "Je ne passerais pas mes vacances avec lui", a répêté deux fois Julien Dray, mardi matin sur Europe 1, avant de défendre néanmoins la prudence du PS sur cette affaire de polygamie comme sur la burqa. Pour ma part, je me sens même totalement étranger à ce Français, installé dans la cité des Ducs de Bretagne et du Muscadet avec ses femmes voilées (ses "maîtresses", assure-t-il) et vivant selon les règles sexistes et violentes de la charia. Hebbadj a beau avoir une carte d'identité nationale, il n'est pas intégré et ne cherche d'évidence pas à l'être. Il est l'illustration extrême de la fracture identitaire souvent décrite ici mais que les politiques et les médias ont du mal à admettre. Oui, il existe en France une contre-société islamisée qui, bien qu'elle soit encore très minoritaire, défie dès à présent la République et ses lois.

Je rappelle que si cette affaire locale a pris une envergure nationale, c'est parce que l'épouse de Hebbadj, verbalisée pour avoir conduit avec un niqab, a choisi vendredi de tenir une conférence de presse pour dénoncer la contravention: un activisme qui s'est retourné contre la plaignante et son mari. Les médias ont alors décrit la vie de cet homme, boucher de profession et habitant une coquette habitation jouxtant celles de ses autres femmes, avec qui il serait lié par des mariages religieux mais non civils. Une pratique courante, que j'évoquais dans La fracture identitaire (Fayard, 2007, page 120): " De plus en plus de jeunes musulmans, désireux de réfuter les lois d'une République de kouffar (non-musulmans) s'affranchissent du mariage civil pour lui préférer l'illégalité du seul mariage religieux". Nombre d'imams se prêtent à cette pratique interdite, la loi subordonnant le mariage religieux au préalable du mariage civil.

Le politiquement correct, qui continue de réciter: "C''est l'accès à la nationalité, l'emploi et le logement qui intègrent", voit-il dans cet exemple les limites de sa litanie? Hebbadj-le-Nantais gagne sa vie (y compris grâce aux allocations familiales de ses femmes) et habite un endroit décrit comme agréable, ce qui ne l'empêche pas de refuser le "vivre-ensemble", en affichant ostensiblement son désir de se démarquer du pays qui l'a accueilli. Il se comporte avec l'arrogance et le mépris d'un nouveau colonisateur, soucieux de préserver son isolat. Son cas, caricatural, n'est pas celui de la majorité des musulmans, évidemment. Mais ce devrait être à eux de se désolidariser de ces islamistes qui attisent les ruptures. Or, je n'entends que des plaintes qui estiment que le gouvernement cherche, à travers cette affaire, à "stigmatiser " l'islam. Je trouve que la courageuse Fadela Amara, qui se bat contre la burqa, la polygamie et le détournement des lois, est bien seule dans son juste combat de musulmane républicaine.
Utilisateur anonyme
28 avril 2010, 16:15   Re : Insécurité généralisée
Nous sommes coincés : ne pas reconnaître l'aspiration à la différence ("La burqa, c'est mon choix !), c'est la condamner à s'exacerber dans des manifestations convulsives et pathologiques - la reconnaître, c'est briser le pacte républicain. Toute la question est de savoir comment la différence peut-être reconnue et dans quel cadre elle doit l'être.
Utilisateur anonyme
28 avril 2010, 16:32   Re : Insécurité généralisée
Citation
Kostas Mavrakis.
Nous sommes coincés : ne pas reconnaître l'aspiration à la différence ("La burqa, c'est mon choix !), c'est la condamner à s'exacerber dans des manifestations convulsives et pathologiques - la reconnaître, c'est briser le pacte républicain. Toute la question est de savoir comment la différence peut-être reconnue et dans quel cadre elle doit l'être.

Non. Ce genre de différence ne doit pas être reconnu mais proscrit de manière générale et absolue.

Pour une fois, le gouvernement a raison de l'envisager, même s'il s'y prend assez maladroitement.

Personne ne revendique de revenir sur l'interdiction de porter ou d'exhiber en public l'uniforme, l'insigne ou l'emblème nazis ou d'une organisation déclarée criminelle. C'est interdit, et tant pis pour ceux qui auraient envie de les porter parce que "c'est leur choix" (sauf pour les besoins d'un film, d'un spectacle ou d'une exposition comportant une évocation historique nous dit l'article R.645-1 du CP).

Adoptons le même raisonnement. Il suffit de tirer les conclusions de l'existence d'un ennemi objectif, puisque nous lui faisons la guerre en ce moment même. Voici le portrait d'un valeureux Français mort il y a quelques jours en combattant l'islam radical :



Caporal Robert Hutnik, 23 ans, 2e REP, mort en mission le 8 avril dernier au sud-Tagab.

Cette mort porte à 41 le nombre de soldats français tués en Afghanistan.
Utilisateur anonyme
28 avril 2010, 16:43   Re : Insécurité généralisée
Non. Ce genre de différence ne doit pas être reconnu mais proscrit de manière générale et absolue.

Sérieusement, croyez-vous que l'on puisse verbaliser une femme portant la burqa au beau milieu d'une "cité sensible" ? Combien de cars de CRS pour encadrer et protéger le policier ?
Utilisateur anonyme
28 avril 2010, 16:55   Re : Insécurité généralisée
C'est bien sûr possible et cela ne supposera pas d'envoyer le 2ème REP en banlieue. La violation de la norme n'invalide pas la norme, sauf si elle est générale, quotidienne et de conséquence bénigne. Tel n'est pas le cas ici. Nous ne sommes pas à Londres et les burqas ne sont pas encore devenues banales. Il y en a très peu et elles sont bien visibles. Les Français sont très majoritairement favorables à l’interdiction générale et absolue (la pression sociale sera forte, point très important pour l'application d’une norme nouvelle). Enfin, compte tenu de ses déclarations, le gouvernement sera contraint de veiller à une application stricte. L'application sera donc aussi effective que l'interdiction de fumer le narguilé dans les lieux publics clos.
Monsieur Hortefeux se défend très bien, je trouve.
A mon avis, dans cette affaire, c'est plutôt Le Monde qui devrait essayer de se défendre.
Texte admirable de M. Brice Hortefeux. Sa dernière phrase est à méditer par tout honnête homme : "Je préfère déplaire au Monde que d'empêcher, par mon silence, la manifestation de la vérité, quelle qu'elle soit."
Cette dernière phrase m'a aussi frappé.
Je me demande si elle n'est pas le signe d'un changement. Jospin disait qu'on pouvait gouverner contre "Le Monde" (à une époque où il était en meilleure santé, au moins symbolique, certes). Voilà Hortefeux qui lui vole dans les plumes et annonce qu'il s'assoit sur la bénédiction mondaine. J'y vois une saine et prometteuse innovation.
Citation
virgil
J'y vois une saine et prometteuse innovation.

Je prévois la prochaine fin du Monde.
Utilisateur anonyme
28 avril 2010, 19:45   Re : Insécurité généralisée
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Je remercie Agrippa de m'avoir permis de me recueillir quelques instants devant le portrait de ce jeune, beau et valeureux soldat français. Paix à son âme. Gratitude à lui-même et condoléances à ses proches.
28 avril 2010, 20:28   Re : Insécurité généralisée
Très beau texte. digne du PI.
Une très belle lettre de son officier fut envoyée à la presse : Valeurs actuelles et quelques journaux régionaux la publièrent. Il y explique le travail de ce légionnaire et rend hommage à ses vertus. La lettre est éclairante sur l'action de notre armée en Afghanistan.
On trouve le texte ici [secretdefense.blogs.liberation.fr]
Utilisateur anonyme
28 avril 2010, 20:49   Re : Insécurité généralisée
Cette dernière phrase m'a aussi frappé

Pardonnez-moi Cher Virgil mais moi j'attends surtout d'être "frappé" par des actes !
Je faisais allusion, cher Didier, à la situation financière du Monde. Celle de Ouest-France est bien plus solide.
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