La même évolution (en moins radicale) s'était déjà opérée avec le Parti Communiste. Jusque dans les années 80, ils étaient plutôt hostiles à l'immigration, sans doute parce que les travailleurs immigrés venaient faire concurence aux ouvriers français, qui constituaient les électeurs du PCF. Aujourd'hui, la donne a changé : le PCF se fait le champion de la lutte en faveur de la régularisation des clandestins, du soutien aux Palestiniens, du métissage et de l'immigration tandis que de nombreux électeurs "de souche" qui votaient autrefois communiste ont rejoint le FN.
Le NPA, isolé et électoralement dans les choux, a sans doute compris que presque plus personne ne croyait au Grand Soir et tente de se recentrer sur un nouvel électorat tout aussi radical (mais dans un autre style) : les islamistes et les "indigènes" auto-proclamés rejetant l'intégration. Peut-être le NPA considère-t-il les "jeunes" des cités comme une sorte de nouveau lumpenproletariat...
Toujours est-il que cela montre une fois encore que la vie politique française se communautarise de plus en plus et que les représentants des partis politiques cherchent désormais à gagner des voix en fonction des différentes communautés et non plus selon des idées politiques.
Les gens issus de l'immigration votant quasi exclusivement à gauche, le PS a tout intérêt à s'attirer lui-aussi les faveurs des musulmans, c'est pourquoi on voit de plus en plus de dirigeants socialistes flirter avec les islamistes. (Voir comment l'UAM93 a fait élire Claude Bartolone :
ici.)