J'ajoute que dans les villes qui furent longtemps administrées par le PCF, et le sont encore parfois,
il existe encore un peuple français hexagonal, bien visible dans les rues et espaces publics, composé
de toutes les classes d'âge et toutes les classes sociales (je n'emploie donc pas peuple au sens de
classe populaire). Il a pu m'arriver de m'installer à une terrasse de café dans la rue principale de Dieppe
et d'y faire in petto quelques statistiques ethniques, activité forcément clandestine mais tout aussi
instructive que de regarder les jolies filles. Sur 100 passants il s'est trouvé que la totalité paraissait
d'origine européenne. Ce jour-là, je suis rentré tout ragaillardi à mon hôtel. En me disant que je reviendrai(s).
Il faut que ce soit une ville un peu isolée, septentrionale, loin des noeuds ferroviaires, sans université,
à la population bobo aussi réduite que possible, avec une industrie encore active, une forte composante
populaire et une bourgeoisie enracinée, et une longue administration municipale communiste.
Il est vrai que ce que je dis là ne se vérifie pas dans la banlieue rouge tenue par le PCF, mais là, c'était
mission impossible.