Oui Petit-Détour se réveille. Merci, Marcel Meyer, vous êtes trop bon.
Je pense qu'il s'agit du fils de Jacques Valier, lequel était, aux côtés de l'immense Ernest Mandel (bonjour Aline) et Pierre Salama, un des critiques en chef de l'économie politique à la Quatrième Internationale.
Cher Pascal Ottavi, j'ai lu le petit livre, très mal écrit, de Virginie Linhart et ne partage pas votre indulgence. Cette enquête est d'une mièvrerie pathétique. Le ton est pleurnichard ("ah que c'était difficile d'ête enfant de 68tards"). Je partais pourtant d'un a priori favorable car j'avais de la considération pour l'oeuvre de Linhart, malgré ses engagements maoïstes, notamment pour
L'établi, beau livre qui relate son établissement à Citroën en 1969, et
Le Sucre et la faim, méditation sur la misère des campagnes du nord du Brésil. Et puis je me demandais ce qu'il était devenu car, contrairement à beaucoup d'anciens chefs maos, on ne le voyait pas chez
les médiatiques étaler ses reniements.
Pour tout vous dire, le seul point qui m'a amusé est relatif à l'éducation très stricte, sur le plan scolaire, prodiguée par les militants de l'époque à leurs enfants. Rien à voir avec
Libres enfants de Summerhill : Premier de la classe ou rien ; travail scolaire pendant les vacances d'été (Linhart imposait des séances quotidiennes de dictée à la pauvre Virginie puisée dans les livres de Flaubert ou Maupassant); meillleurs lycées. Bref on était à des années-lumière du pédagogisme des IUFM. Rien de contradictoire d'ailleurs avec les idéaux des militants de l'époque, qui vouaient un culte à la grande littérature et à l'écrit en général Ceux qui parlent de nihilisme pour qualifier "68" n'ont rien compris. Ou alors il s'agit du nihilisme au sens russe du terme,
narodnik, lequel n'a rien à voir bien évidemment avec l'acception sarkozyste.