Sur un précédent fil de discussion, je notais que si les grandes villes se vidaient bien au mois d'août, ce qui est un motif de satisfaction pour ceux qui y restent et n'ont pas l'instinct grégaire (cas sans doute de tous les in-nocents), toutes les couches de la population ne s'évaporaient cependant pas, hélas, dans les mêmes proportions : de sorte que le Grand Remplacement en cours est encore plus massivement visible, sensible, inexorable, en été que durant le reste de l'année.
Ce fait ne doit pas en cacher un autre, plus réjouissant, qui était d'ailleurs déjà perceptible avant le déclenchement du Grand Remplacement et qui est indépendant de celui-ci (autant que quoi que ce soit puisse en être indépendant) : Au mois
d'août on rencontre parfois à la Poste, dans les magasins, les librairies, etc, de jeunes saisonnières, étudiantes pour la plupart et d'origine bourgeoise, qui accomplissent leurs fonctions temporaires avec une politesse, une grâce, une élégance qu'on aurait cru d'un autre temps.
Tomber à la Poste sur une jeune femme souriante, apte au dialogue, non dénuée d'humour ou sur une caissière de supermarché qui remplit aimablement votre sac, avec un mot gentil, tandis que vous fouillez toutes vos poches pour y retrouver et la carte de fidélité et la carte de paiement, ne peut qu'arriver au mois d'août, tandis que les titulaires sont en vacances et que de jeunes personnes bien élevées, et Dieu merci inexpérimentées, les remplacent si heureusement.
On en déduira que s'il n'est pas douteux que "Vivre avilit", il l'est encore moins que le salariat avilit radicalement.
Et aussi que la bonne éducation, la bonne grâce, une certaine spontanéité heureuse, n'ont pas entièrement disparu, même si elles sont d'habitude indiscernables de la vulgarité ambiante.
Ce forum de discussion pourrait servir aussi de "conservatoire" de cette élégance physique, intellectuelle et morale, européenne et occidentale, quand elle se manifeste encore, de même que les photographies de Renaud Camus me semblent un conservatoire de la beauté du monde qui subsiste ici et là (et ce n'est pas un hasard si les monuments, sites ou paysages photographiés sont presque toujours dépourvus de tout être humain alentour).
