Merci Johannus Marcus pour ce lien très alléchant, j'aimerais beaucoup aller à ce genre de représentation, et les extraits m'ont mis l'eau à la bouche. Comme vous dites, Didier Sandre a une "autorité naturelle", et j'avoue que
pour les livres audio, et non pour les spectacles, j'ai une préférence pour les lectures très sobres. Des lectures que l'on peut écouter plusieurs fois, où l'on peut revenir en arrière à sa guise, jusqu'à posséder le texte par l'ouïe - ce qui revient peut-être dans l'esprit à la même chose, mais qui donne lieu à des sensations très différentes de la lecture.
J'ai eu moi aussi de tristes expériences, notamment avec Denis Lavant et
Les Fleurs du Mal, mais ces livres audio et les balladeurs ont tout de même changé bien des choses dans mon quotidien. Je sais ce qu'ont d'agaçant toutes ces personnes qui portent des microphones dès qu'elles mettent un pied en dehors de leur demeure... Et pourtant je suis de ceux-là. Ecouter plusieurs dizaines de fois le même poème, ou la même conférence (ah, Gabriel Marcel sur l'inquiétude !) m'a permis de méditer, si je peux faire usage d'un mot aussi solennel, de méditer les textes. Quel plaisir de sortir vers les onze heures du soir pluvieux, pour marcher dans la vieille ville sous un parapluie,
Le Nez dans les oreilles, Jean, lu par Nayrolles !