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Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?

Envoyé par Francis Marche 
Il semble bien que oui, Europe-Ecologie est décidément le Parti VERT:

Cécile Duflot (Europe Ecologie-Les Verts) a estimé aujourd'hui que les propos de Marine Le Pen qualifiant "d'occupation" les prières de rue de musulmans étaient "désespérants de médiocrité", jugeant que la fille de Jean-Marie

Le Pen n'était "pas plus +light+ que son père".

La candidate à la présidence du FN a dénoncé hier soir à Lyon "les prières de rue" de musulmans en évoquant la Seconde guerre mondiale et en qualifiant ces prières "d'occupation", sans "blindés" ni "soldats", mais d'"occupation tout de même".

"C'est désespérant de médiocrité et comme d'habitude très inquiétant", a dit Cécile Duflot, interrogée par l'AFP, en estimant que la fille de Jean-Marie Le Pen n'était "évidemment pas plus +light+ que son père".

Marine Le Pen "attise les peurs et les haines" et "utilise des ressorts racistes", "on est dans l'irrationnel haineux et la crainte de l'invasion", a poursuivi la secrétaire nationale d'EELV, estimant qu'il existe "un vrai risque de fracture au sein de la population" avec ce genre de discours.

Pour Mme Duflot, "il faut que chacun ait la liberté de vivre sa religion". "Il doit y avoir des lieux de culte musulmans comme il y a des lieux de culte catholiques, juifs ou bouddhistes", a-t-elle insisté.

(meanwhile in another development): le Parti VERT va se donner pour patron et arbitre le pédagogologue de renom, Mérieu. Islam et méthode globable vont enfin s'unir. L'islamisation, lessiveuse des esprits, avait besoin d'un technicien de la chose à sa tête, il semble qu'elle l'ait trouvé:

Le pédagogue a été élu sans surprise à la tête du conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts samedi.

Oublié le dernier psychodrame de cette semaine. La famille écolo, qui tient ce week-end à Paris son premier conseil fédéral, un mois après la création d'Europe Écologie-Les Verts à Lyon, affiche à nouveau le visage de l'unité. A la quasi-unanimité des quelque 150 cadres présents, le pédagogue Philippe Meirieu, vice- président de la région Rhône-Alpes, a été élu président du «parlement» du parti écolo.

Unique candidat à ce poste, son nom avait commencé à circuler il a quelques jours seulement, après que l'eurodéputé Jean-Paul Besset avait annoncé lundi avec fracas qu'il renonçait à briguer la présidence de cette instance. Ce dernier dénoncait des guerres de clans.
I C I
Francis, ceci rejoint avec votre panache habituel ce que je viens de dire sur les Khmers verts en réponse à Didier à propos de l'affaire des Sénégalais de Nice.

Nous allons tous nous retrouver en Camargue.
Utilisateur anonyme
11 décembre 2010, 17:48   Re : Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Comment cela ? je trouve l'attitude des verts totalement critiquable. Je suis convaincu de la chose suivante : une large part des problèmes rencontrés avec les populations immigrées tient au discours que les verts et assimilés chantent à tout instant.

Tout comme Francis, je pense qu'il y a là une vraie cinquième colonne.
Utilisateur anonyme
11 décembre 2010, 18:08   Re : Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il me semble tout de même que bien des élus UMP tiennent un discours différent...
Utilisateur anonyme
11 décembre 2010, 18:11   Re : Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Pour M. Copé, je vous l'accorde. Pour les élus de mon département, ce n'est pas le cas.
Utilisateur anonyme
11 décembre 2010, 18:14   Re : Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Francis Marche
Islam et méthode globale vont enfin s'unir.

J'aime beaucoup.
Utilisateur anonyme
11 décembre 2010, 18:16   Re : Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
N'oubliez pas Éric Yapah'asséd'musulmanchémoi Raoulleteuh.
Utilisateur anonyme
11 décembre 2010, 18:17   Re : Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Je vous parlais des élus du Tarn et de ceux des bords de la Méditerranée, au discours desquels je ne pense pas que vous trouviez grand-chose à reprocher.
Utilisateur anonyme
11 décembre 2010, 18:29   Re : Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Je pensais à Lionnel Luca, Thierry Mariani, Dominique Tian, et mon député Bernard Carayon, et le maire de Castres Pascal Bugis.
Utilisateur anonyme
11 décembre 2010, 18:36   Re : Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Hum... votez plutôt pour eux au second tour...

En tout cas, lisez ce qu'ils écrivent, écoutez ce qu'ils disent. Je connais aussi M. Mach, député de Perpignan.

Il a quitté l'école à treize ans mais il a des idées fort sensées. D'autre part, il sait aussi éloigner les fâcheux (il fut champion de boxe amateur).
Utilisateur anonyme
11 décembre 2010, 19:21   Re : Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il y a décidément une véritable convergence d'idées (que l'on peut qualifier de mouvement "islamo-gauchiste", et qui a bien été analysé par Pierre-André Taguieff) entre l'extrême gauche, les Verts et l'islamisme. Cela se comprend assez aisément pour l'extrême gauche : au nom de l'antisionisme (qui ne se gêne pas pour dériver doucement vers l'antisémitisme) pro-palestinien (la "lutte" pro-palestinienne constitue un prototype basique du progressisme dévoyé, qui analyse tout selon le schéma "dominant/dominé"), de l'anti-impérialisme (qui se transforme vite en anti-américanisme), du tiers mondisme et de la défense des intérêts du nouveau prolétariat de susbtitution (dans les banlieues), les gauchistes n'hésitent pas à se rapprocher des islamistes, qui sont bien contents de pouvoir faire des alliances de circonstance pour faire progresser la cause de l'islam (il suffit de voir l'affaire de la candidate voilée du NPA, qui a finit par tourner en eau de boudin).

Mais j'avoue que j'ai plus de mal à comprendre le lien idéologique entre les Verts et l'islam, car les Verts sont tout de même censés être moins radicaux que l'extrême gauche. Cela n'empêche pourtant pas le mouvement écologiste d'être le pourvoyeur de pro-islamistes voire d'antisémites, comme par exemple Ginette Hess-Skandrani, un des membres fondateurs du Parti des Verts, qui a finit par se tourner vers l'extrême droite "anti-impérialiste", pro-islam et négationniste aux côtés de Dieudonné, Serge Thion, Kémi Séba et autres tristes sires...

Pour ce qui est des propos tenus par Cécile Duflot au sujet de ceux de Marine Le Pen, ils sont aussi pitoyables (et dans la continuité) que ceux qu'elle avait proférés il n'y a pas si longtemps, en déclarant qu'on lui avait déconseillé, dhimitude suprême, de dire que son plat préféré était le confit de porc...
C'est pure spéculation de ma part mais quelque chose me dit que le gauchiste de base, le Vert de base atterrants, qui font des yeux doux, des ronds de jambe et des appels du pied en réponse à celui du muezzin plient dans le sens d'un certain atavisme ouest-européen, celui qui incline le rebelle institutionnel à vouloir s'unir avec tout ce qui a prétention à l'universalité, qui menace l'ordre en place et qui n'a pas de Pape. Cette chose à la fois informe et totalitaire, aujourd'hui, s'appelle l'Oumma, dans les temps anciens, Protestantisme, plus récemment, Communisme. L'universalité sans pape, voilà qui a toujours séduit nos révolutionnaires, nos gauchistes.
"(...) celui qui incline le rebelle institutionnel à vouloir s'unir avec tout ce qui a prétention à l'universalité, qui menace l'ordre en place et qui n'a pas de Pape. Cette chose à la fois informe et totalitaire, aujourd'hui, s'appelle l'Oumma, dans les temps anciens, Protestantisme, plus récemment, Communisme. L'universalité sans pape, voilà qui a toujours séduit nos révolutionnaires, nos gauchistes."

Oui-da.
Voyez-vous Orimont, le gauchisme Français, celui du XXeme siècle que nous continuons de subir -- et en mettant de côté les maoïstes français historiques qui sont tous sortis du gauchisme dès le début des années 1980 -- est d'essence anti-autoritaire: soit le trotskisme, qui est un anti-stalinisme, et l'anarchisme, apparemment toujours vivace. Tel est le logiciel, comme je crois qu'il faut dire aujourd'hui, du gauchisme français qui inclut les Verts. Or l'Oumma leur plaît parce qu'elle s'accorde à ce logiciel anti-autoritaire: elle est radicale, unie (l'union, c'est le Graal du gauchiste, qu'il cherche sans jamais l'atteindre) et elle est sans pape, sans Staline, sans Mao, ni De Gaulle, sans grands hommes historiques que nos pères ou grands-pères auraient pu connaître, qu'ils auraient pu vénérer; pas d'îcone chez les islamistes, pas de représentation du père, bref, le père est soit idéel, soit déjà mort, il est non figurable; il est interdit de représenter la figure de Mahommet. L'absence du père (de sa figure, de son portrait) dans l'Islam ravit nos gauchistes et leur narcissisme conquérant auprès des femelles. Marcel Meyer nous parlait du gauchisme matriarcal il y a quelque temps, mais c'est que ce gauchisme-là, qui redoute toute image paternelle ou papale, fait naturellement son lit dans l'Oumma. Voilà, en gros, l'approche lacanienne que je suggère de ce mariage comique entre nos Rouges et nos Islamistes.

(Les islamistes révèrent le frère, la fratrie, qui se superpose aux camarades des Communistes d'autrefois. Comme eux, ils méprisent le père et ont prise (enviée par nos gauchos) sur la mère et les soeurs. Le père dans la famille islamique y est vaincu, effacé dans la masse des oncles et des frères, il n'est plus l'homme à abattre, souvent, il est homme abattu, ce qui ravit et fascine nos anti-autoritaires occidentaux, et je crois, plus particulièrement Français, pays où l'anarchisme n'a jamais voulu mourir).
Il est d'ailleurs remarquable que le pouvoir se transmette, en Arabie, de frère en frère et non de père en fils.
Ne pas oublier non plus que l'Islam est la seule puissance archaïque qui fasse pièce au modernisme pollueur.
Retour aux sources, à l'Arabie pétrée, aux tribus du désert, aux peaux de chèvre, au lait de chamelle, à l'oasis et au thé Nana brûlant, à ces façons si sèches, noueuses et économes... Mais c'est une extase écologique permanente !
L'Islam, c'est la rébellion des frères pour l'assujettissement des pères, des mères et des soeurs. La clé est celle-là. Or cette clé est toute prête à ouvrir les serrures béantes et demandeuses du gauchisme. Qu'est-ce que le gauchisme ? Et bien justement cela même! Un Olivier Besancenot ne se connaît que deux têtes de pipe dont il se veut la némésis: Nicolas Sarkozy parce qu'il est figure suprême de la nation, et qu'il occupe donc, qu'on le veuille ou non, provisoirement, le siège du pouvoir suprême, du pouvoir papal national; l'autre étant Benoit XVI. Si vous laissez parler Olivier Besancenot plus de cinq minutes, le voilà qui vous attaque Benoit XVI, c'est plus fort que lui. C'est très amusant. Besancenot est un aspirant frère musulman: il lui faut encore, coûte que coûte, abattre le père. Rien d'étonnant, dès lors que ce gauchiste -- le gauchisme, maladie infantile disait Lénine -- présente une candidate voilée aux élections. L'Oumma, fraternité sans père, est l'avenir du gauchisme français.

Rien d'étonnant non plus, en France, de trouver cette phénoménale proportion de protestants dans le trotkysme (Jospin pour commencer): tous des gens à problématique freudienne de meurtre archi-problématique du père/pape désastreusement transcrite dans l'action politique.
Le cas de Lionel Jospin est lui aussi intéressant. Qui croyez-vous que L. Jospin vénère ? Son père ? Pas du tout: son frère, chef de l'organisation trotskyste OCI. C'est ainsi chez les trotskystes: le père fondateur de leur mouvement, de leur chapelle, quelle qu'elle soit, est très rarement nommé (ils cachent son nom sous des pseudos), et surtout jamais montré, comme Mahommet chez les musulmans; seuls sont mis en avant les frères. Oumma, trotskysme et franc-maçonnerie sont sur ce plan parfaitement alignés: ils représentent la conspiration des frères visant la conquête de la horde par laquelle le père doit être abattu, vaincu et privé de toute figure et force totémiques. Dans le cas de l'Oumma (et semble-t-il bientôt de nos gauchistes) cette offuscation du père et de sa parole, à laquelle doit être substituée la novlangue codée et doxique des frères conspirateurs, doit s'accompagner de la réalisation du rêve suprême des jeunes frères: la mise en sujétion des mères et des soeurs.
Utilisateur anonyme
12 décembre 2010, 16:45   Re : Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?
Cher Francis, votre géniale analyse de la conspiration des frères éclaire bien des choses. Merci beaucoup.
Citation
Francis Marche
Rien d'étonnant non plus, en France, de trouver cette phénoménale proportion de protestants dans le trotkysme (Jospin pour commencer): tous des gens à problématique freudienne de meurtre archi-problématique du père/pape désastreusement transcrite dans l'action politique.

J'ai beaucoup de mal à vous suivre sur ce point. Il me semble, au contraire, que le protestantisme favorise l'émancipation de l'individu à l'égard du collectif (c'est, je pense, le cas du christianisme, mais cela est sans doute encore plus vrai pour le protestantisme que pour le catholicisme) et le libéralisme, ce qui est l'exact opposé du communisme. Vous remarquerez d'ailleurs que les pays dont la culture a été fortement marquée par le protestantisme (à commencer par les Etats-Unis) ne sont pas vraiment les plus favorables au communisme, loin de là.
Certes. Vous n'avez pas tort. Disons que c'est le protestanto-gauchisme qui m'intéressait ici. Comment expliquer son tropisme pour l'Oumma ? Sur ce point précis, je ne retire rien.
Les développements de Francis Marche sur l'absence de père comme trait constitutif de l'islam et du gauchisme me semblent extrêmement féconds et pertinents. Pour aller dans leur sens, je rappellerais simplement que les musulmans, au contraire des juifs et des chrétiens, ne considèrent pas Allah comme un Père : cette idée est radicalement absente de l'islam, et est une des choses qui font horreur aux musulmans lorsqu'ils se penchent sur la conception judéo-chrétienne de Dieu. Le Dieu des musulmans est une figure si éloignée qu'elle reste inconnaissable au croyant même après la mort (le paradis que prêche l'islam n'a rien à voir avec la vision béatifique dont parle l'Eglise), et aucun rapport d'amour filial ne peut être entretenu avec lui : seule la soumission est possible et exigée.
Citation
Félix
J'ai beaucoup de mal à vous suivre sur ce point. Il me semble, au contraire, que le protestantisme favorise l'émancipation de l'individu à l'égard du collectif

C'est là un lieu commun, me semble-t-il. Regardez ce que furent les fruits du luthéranisme et de sa conception de l'obéissance absolue au chef temporel, même mauvais, car celui-ci étant voulu par Dieu. C'est Luther lui-même qui en pleine révolte des paysans écrivit un texte pour légitimer le pouvoir des princes allemands qui le protégeaient et inciter le peuple à se soumettre à eux. Cette conception du rapport de l'homme au pouvoir a favorisé un état d'esprit bien particulier dans l'Allemagne devenue majoritairement réformée : voyez ce qu'il en fut en Prusse, puis plus tard dans la société allemande. L'obéissance jusqu'à l'absurde des officiers de la Wehrmacht durant la Seconde Guerre trouve, entre autre, ses racines dans une éthique de la soumission que Luther a fondée.
Le caractère inconnaissable de cette figure, la dé-totémisation de la figure du père donc, ouvre la porte à la permissivité chez les frères bien sûr, celle du crime, de la violence, notamment, mais aussi (à cause de l'absence de pardon paternel), elle ouvre à la rigueur du châtiment qu'appliquent au fautif les frères trahis. La "société des frères ayant conquis le pouvoir" fait froid dans le dos; sa pleine réalisation est celle des Talibans, horde rigoriste.

Le caractère tout à la fois déchaîné et rigoriste de la horde talibane, ce paradoxe apparent donc, peut me semble-t-il s'expliquer par cette dé-totémisation du père : le père spirituel y est désincarné -- à la différence du christianisme, religion où le Père s'incarna -- donc, finalement, absent, comme est absent celui des jeunes délinquants de banlieue issus de familles monoparentales... Les gauchistes vouent une admiration secrète aux Talibans afghans et à leurs déchaînements. Rigueur et violence sont pour eux de la révolution; la fusion paradoxale de l'implacable rigueur qui ne connaît aucun pardon et de la violence la plus désordonnée en est le signe, la caractéristique qui ne trompe pas et qui séduit jusqu'au vertige: cette fusion, ils l'interprètent à juste titre comme le signe que le père est mort.
Dieu n'est pas moins inconnaissable dans le judaïsme, où l'apophatisme et la doctrine de la "négation des attributs" n'est pas qu'un incident de parcours ésotérique, mais constitue bien l'un des piliers de l'édifice de la foi, chez une figure aussi considérable que Maïmonide par exemple.
Là aussi, et peut-être surtout, il y a rejet total, viscéral, de toute figuration et de l'idolâtrie, qui est même l'acte fondateur et inaugural du monothéisme juif dans l'affirmation de l'Unicité absolue.
Or plus Dieu est distant et absent, plus la Loi devient présente et exigeante, représentant le tout de la transcendance qui soit accessible. Sur ce point je ne vois guère de différences notables ente le judaïsme et l'islam...
Oui, oui, oui Alain, sur un plan théologique, vous avez cent fois raison d'enfoncer ce clou et de faire barrière à une dérive. Ce serait trop simple. Merci.

Jusqu'où va, selon vous, la fascination de nos gauchistes pour l'Islam, comment l'interprétez-vous?

La ligue, la fronde, la coalition des frères contre le père, la fraternité violente des frères pour imposer leurs désirs, et pour obtenir la dissociation entre puissance paternelle et caïda, n'est-ce pas tout de même une réalité chez les musulmans ? Et n'est-ce pas un trait qui l'éloigne du judaïsme ? Et ce trait particulier de l'Islam n'est-il pas celui qui séduit les camarades à la recherche d'un épilogue au communisme ?
Oui, et ma remarque n'allait pas à l'encontre de ce vous avez si pertinemment décrit, cher Francis ; simplement, il semble que dans le judaïsme cette désincarnation de Dieu et la distance d'avec les hommes se soit manifestée autrement, d'une façon, si j'ose dire, plus intellectuelle et signifiante. La force de la Loi a tenu lieu pour une communauté déracinée de ciment et de sens, pratiquement de sens directionnel, comme indice anagogique et de transcendance, tourné donc vers l'extérieur et l'intemporel, bien que ceux-ci soient d'emblée déclarés intrinsèquement hors d'atteinte.
Si je puis me permettre une comparaison qui n'engage que moi, dans les deux cas le bâton était à portée de main, mais dans un cas on s'en est servi comme d'une perche tendant vers le ciel, tout en s'y agrippant comme à des agrès, et dans l'autre l'usage en fut probablement celui d'un emblème d'autorité irrévocable ici-bas, conçu pour battre.
Il y a un prosélytisme islamique; il n'y a pas de prosélytisme judaïque. L'oumma est dissociée de la race, comme l'était le communisme; c'est beaucoup moins le cas de la communauté du judaïsme, qui ne déborde pas du peuple juif. C'est sa prétention à l'universalité sans maître incarné qui crée en l'oumma cette puissante attraction sur les gauchistes, toujours et encore occupés à chasser le père, ou tout totem, tout icône supérieurs qui réduiraient les frères à des inférieurs, qui les réduiraient à des rôles d'aspirant, à des jeux de patience dans la conquête de l'universel. Le papisme existe, le Pape, représentant en chair et en os de Dieu sur terre existe, pour inhiber l'ambition des frères, des confréries, qui dans un régime d'universalité comme l'est le catholicisme présenteraient le même danger de subversion totalitaire que dans l'Islam.

Ce qui a peut-être -- c'est une considération que je vous soumets -- immunisé le judaïsme d'un fonctionnement du type horde rigoriste, violente et politiquement agressive (le talibanisme), le judaïsme le doit moins à un moule théologique particulier comme vous l'avez si justement fait remarquer qu'à sa politique raciale d'exclusion, qui, par bonheur, l'a protégé de l'universel mondain prosélyte et totalitaire, robespierriste et talibanesque.

Il n'avait pas besoin d'un pape donc, qui eût bloqué en lui un devenir horde-phratrie puisque, à la différence du catholicisme, il était dépourvu de vocation universaliste.

L'islam sans père ni pape et allumé d'universalité brûle comme une véritable torche incendiaire; lui seul peut réaliser la Révolution totale, l'instauration du régime des frères que Hitler ne sut imposer sur le monde (le nazisme ayant été racialement borné dans ses ambitions) et que les Bolchévik auraient pu instauré si l'inéluctable avènement d'un nouveau pape (Staline) n'était, du point de vue de nos gauchistes trotskystes, venu faire capoter le projet. Avec l'Oumma, aucun risque que ça capote pareil, aucun risque de survenue d'un pape islamique, seulement d'un super-frère façon Oussama Ben Laden. Voilà ce qui plaît à Olivier Besancenot: la révolution islamique n'engendrera jamais un autre Staline, l’ontologie, la théologie de l'Islam ne le permettent pas.
Nous avons donc:


Catholicisme chrétien : non-racialiste ; universaliste ; générateur de papes (Dieu incarné/Présence du père)

Protestantisme chrétien (luthérianisme) : non-racialiste ; universaliste ; non-générateur de papes

Judaïsme : racialiste ; non universaliste ; non générateur de pape (Absence du Dieu incarné)

Islam (Oumma): non-racialiste, universaliste ; non-générateur de papes (Absence du Dieu incarné)

Communisme : non-racialiste, universaliste ; mais générateur de papes (soit les « pères de la révolution », de Castro à Kim IL Sung en passant par Staline et Mao, à cause de ses racines occidentales judéo-chrétienne ?)

Nazisme : racialiste, non universaliste ; non générateur de pape (Absence de Dieu incarné et de figure d'un père transcendant [celui qui serait déjà là] sur les deux plans : celui qu'instaure l’athéisme d’une part, celui, social et historique de la disparition ou de la défaite des pères dans les tranchées de 14 – la dé-fête des pères); le nazisme sans père ne se connaît que des chefs dont l'ascension est contemporaine du mouvement; des chefs qui ne sont pas des héritiers.

Les deux systèmes (mis en italique) porteurs de la possibilité d’une révolution qui instaure durablement un régime de frères en rebellion, à savoir ceux qui ne disposent en eux ni du verrou racialiste, ni du verrou pape/père incarné sont ceux de l’islam et du protestantisme (auquel il faudrait ajouter la franc-maçonnerie, ce dernier que je n’ai pas pris la peine de noter, étant un ordre et non un mouvement politique). On le voit, les affiliés au système communiste déçus et frustrés par le communisme (système du type n-r, u, g-p) ont tout intérêt à s'allier à un système du type n-r, u, n-g-p, soit l'Islam; ce qui explique, par exemple, qu'un Daniel Vaillant, ancien troskyste et ami intime de Lionel Jospin, ne fasse rien, contre les prières publiques de la rue Myhrra alors qu'il est maire du XVIIIe.
Comme je l'ai déjà écrit ici je crois, c'est la suffisance des juifs (peuple élu et jaloux de ses prérogatives) qui fut pour partie le garant de leur in-nocence, en cela je ne peux qu'être d'accord avec vous... Ajoutez à cela les circonstances historiques, capitales, du déracinement et de l'exil : une communauté ayant eu à subir si longtemps les lois terrestres des autres ne peut considérer la sienne propre comme se situant au même plan.


» L'islam sans père ni pape et allumé d'universalité brûle comme une véritable torche incendiaire

C'est une image presque trop belle...

D'accord pour votre typologie, mais tout de même, pour le nazisme, vous semblez ne compter pour rien la figure du Führer : un meneur de cette envergure, qui accomplit ce qui doit être de droit naturel, ne peut que connaître le chemin déjà tout tracé, inscrit dans l'ordre des choses.
Pour en revenir au commencement du débat, il y a quand même, entre l'islam et les idéologies d'extrême-gauche ou écologistes, des contradictions insurmontables face auxquelles ces partis devront bien prendre un jour position (sur le "mariage gay" par exemple).
Je doute fort par ailleurs que l'affiche dont il a été question sur un autre fil ait une quelconque efficacité politique. Elle ne donnera guère de voix, dans les "cités", aux écolos, et risque d'éloigner d'eux de nombreux sympathisants.
Qu'il y ait chez les dirigeants et idéologues d'extrême-gauche des intérêts "objectifs" à collaborer avec l'islamisme, j'en suis convaincu. Que cette stratégie soit appréciée de leurs militants et sympathisants est beaucoup moins sûr, du moins si j'en crois ce que j'entends autour de moi...
Ah, Francis, on se croirait presque revenu au bon vieux temps de la caractérologie... Vous êtes le René Le Senne du XXIe siècle !
Il y a paraît-il en France quarante-et-un maires élus sous l'étiquette "Les Verts", ce qui est très peu, soit dit en passant, pour un parti aux ambitions nationales. Je connais bien le cas de l'un d'eux, maire de l'Ile-Saint-Denis, qui en est à son deuxième mandat. À la tête d'une liste dite "citoyenne" (en gros, la gauche petit-bobo) cet ancien maoïste a en 2001 ravi le pouvoir municipal aux communistes qui, à ce moment-là alliés à un parti socialiste croupion, le détenaient depuis un demi-siècle. On ne peut pas dire, pour le moment en tout cas, qu'il ait fait preuve de beaucoup de complaisance à l'égard de l'islam en tant que religion mais on sent la chose pointer son vilain museau petit à petit ; surtout, il s'est engagé de plus en plus nettement et fermement aux côtés des immigrés, en faveur du remplacisme et du multiculturalisme, allant jusqu'au "parrainage" officiel de "sans-papiers". La limite la plus claire à cet engagement s'est révélée lors d'une tentative d'implantation, par des Chinois, d'un atelier de couture. Dans la plus parfaire indifférence de la municipalité, cet atelier, qui apportait de l'activité et du travail, a été littéralement expulsé en quelques mois à coup de vols et d'agressions permanentes par la racaille nord-africaine qui clamait le plus ouvertement du monde son racisme : "on ne veut pas d'Asiatiques chez nous"... Lors des élections municipales de 2008, les trois listes en présence ont rivalisé dans la veulerie courtisane remplaciste : c'est à qui compterait le plus d'immigrés africains et surtout nord-africains sur sa liste, y compris un jeune ou ex-jeune connu pour ses activités de jeune sur la liste de droite (M. Soumaré n'est pas un cas exceptionnel), à qui promettrait le plus à ces gens. À ce jeu-là, la municipalité sortante avait une longueur d'avance.
13 décembre 2010, 09:59   Look who is talking
« Il y a paraît-il en France quarante-et-un maires élus sous l'étiquette "Les Verts", ce qui est très peu, soit dit en passant, pour un parti aux ambitions nationales. »
"Petit-Bobo", voici un joli terme, promis à un bel avenir...
Oui ! "Petit-Bobo" ! Très bien, ça...
Utilisateur anonyme
13 décembre 2010, 11:02   Re : Enfin Europe Ecologie est-elle oui ou non la cinquième colonne ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Francis Marche
à la différence du christianisme, religion où le Père s'incarna

Hérésie !

Plaisanterie mise à part, dans le christianisme, c'est bel et bien le Fils qui s'incarne et non le Père, et il le fait afin d'être sur terre un imitateur c'est à dire une image du Père pour tous les hommes ("celui qui m'a vu a vu le Père") et leur permettre de vraiment nouer une relation filiale avec Dieu, tant par l'Esprit que par la Chair. Mais là je déborde sur certains aspects du mystère de l'Incarnation et de l'Eucharistie...
Oui et non, William.

Il s'agit tout simplement de l'Incarnation de Dieu, c'est donc un acte commun aux trois personnes divines, comme le dit Augustin :

« Le fait que Marie ait conçu et mis au monde est l’œuvre de la Trinité, étant donné que les œuvres de la Trinité sont inséparables ».
Citation
Jean-Marc
Oui et non, William.

Il s'agit tout simplement de l'Incarnation de Dieu, c'est donc un acte commun aux trois personnes divines, comme le dit Augustin :

« Le fait que Marie ait conçu et mis au monde est l’œuvre de la Trinité, étant donné que les œuvres de la Trinité sont inséparables ».

Oui et non Jean-Marc.

Oui pour l'action commune des Trois Personnes, le Père installant le Fils dans le sein de Marie par le biais de L'Esprit Saint, mais non pour l'incarnation du Père, puisque si Dieu s'incarne, c'est dans la Personne du Fils, lui-même devenant pleinement homme tout en demeurant pleinement Dieu.

Mais comme c'est un Mystère, il est normal que l'on puisse approfondir sans cesse les tenants et les aboutissants de cette manifestation de la Grâce...
Cher Francis, je serais tentée d'être d'accord avec votre si brillante analyse : Il est vrai que dans les émeutes et autres "intifadas" qui ont secoué nos banlieues, par exemple, les pères apparaissent comme remarquablement absents .

Toutefois il y a aussi cette tradition très forte du "Mahdi" dans lequel ont été reconnus certains chefs musulmans, et qui n'est pas une figure de "frère". De même la tradition des "cheiks" et autres "walis" qui transmettent à leurs disciple la "baraka" dans les confréries maraboutiques qui prennent de plus en plus d'importance dans toute une partie de l'Afrique du nord et de l'ouest. .
13 décembre 2010, 11:43   Re : Look who is talking
Quarante-et-un : pfff, nous les aurons dépassés en un tournemain !
13 décembre 2010, 11:46   Re : Look who is talking
« promis à un bel avenir »

Oh, vous savez, quand je vois le flop qu'a fait mon cacocrates, pourtant plus percutant et utile à mon avis...
Marcel, "Petit-bobo" se comprend tout de suite et par tous, et constitue un jeu de mot plaisant.

Le terme "Cacocrate" suppose, pour être compris, d'avoir fait des études littéraires.

Combien savent que "Cacochyme" à un rapport avec l'humeur, surtout mauvaise ?
En effet, j'avançais à la serpe et à la machette en écrivant "le père s'incarna", vous précisez justement que c'est le Fils qui s'incarna, relais du Père.

L'essentiel demeure: père/pape et bornes de la race sont les deux verrous qui ont servi à stopper la propagation de la horde des frères, à faire échouer cette propagation, qui a recours au prosélytisme et à l'épée, ce sont ces deux coupe-feu qui ont stoppé l'incendie. Dans l'Islam, ces deux verrous sont absents. Nos gauchistes et nos Ver(t)s ont flairé cette absence, cette opportunité historique.
Oui, plus généralement c'est le rejet de l'autorité.
Oui, la figure du Fürher est ambivalente, disons qu'il se révèle dans son ascension, il se dégage de la horde des frères pour la mener, il est fils de la horde davantage qu'il n'en est le pasteur, et il la conduit parce que la vision de la horde le traverse, il est à la horde consubstantiel comme le Fils l'est au Père dans l'église catholique.

Cette grille typologique (ébauchée un peu rapidement) devrait être corrigée à la ligne du nazisme: celui-ci, racialiste, avait prétention à la domination universelle, il faut donc décrire ce régime comme racialiste, universaliste et non-générateur de pape soit r, u, n-gp; dans cette partition, la ligne du nazisme apparaît en contrepoint avec le codage r, n-u, n-gp du judaïsme. Ces deux régimes se distinguent bien, comme d'ailleurs vous le soulignez, par leur opposition u/n-u, et probablement uniquement par celle-là, ce qui a eu pour effet de radicaliser leur antagonisme dans l'histoire, le premier "reprochant" à l'autre cet irritant défaut d'être tout lui sans être lui. La Shoa devrait alors être interprétée non pas comme un holocauste mais comme une guerre dans la guerre de laquelle les Juifs sortirent victorieux en fondant en 1948 leur Etat d'Israël qui est un Etat r, n-u, n-gp cependant que le régime adverse d'Hitler était liquidé dans la défaite. La Shoa fut une guerre gagnée par les juifs. Et d'ailleurs certains de ses survivants ne s'y trompent pas qui viennent célébrer leur victoire à Auschwitz comme cette famille israëlienne conduite par un vieil homme venant danser devant les fours et les chambres à gaz auxquels il survécut adolescent. Auschwitz n'est pas un camp mais un champ de bataille. C'est ainsi, par exemple, qu'il faut interpréter le fait que dans certaines familles qui furent décimées dans ces camps, on collectionne des mémorabilia nazis comme autant de trophées de guerre.

Un autre éclairage intéressant que révèle cette typologie est que l'opposition romaine aux hérétiques dans toute l'histoire de l'Occident chrétien peut être interprétée comme une opposition entre un régime n-r, u, gp, soit celui de la papauté, et un régime n-r, u, n-gp, soit non seulement le protestantisme mais aussi toutes les confréries et les ordres/hordes phratriques dont les Templiers et les Parfaits cathares, ces derniers apparaissant, je crois non sans pertinence, sur la même ligne n-r, u, n-gp que les Talibans. On comprend mieux alors ce rôle de stopper qui fut celui de la papauté à l'essor des confréries et des ordres horizontaux universalistes robespierristes et talibanesques. On comprend mieux, du coup, si vous voulez, les guerres de Vendée sous la Révolution que l'on devraient ainsi bien continuer de considérer comme des conflits, des guerres proprement dites, comme devrait désormais l'être la Shoa, et non, à rebours de la réalité, être interprétées, ainsi que le voudraient certains historiens modernes, comme des "holocaustes".

S'agissant des guerres de Vendées, le conflit s'articula dans l'opposition des Royalistes, soit n-r, u, gp, et les Révolutionnaires robespierristes, soit n-r, u, n-gp; autrement dit, et je vous invite à bien noter ce fait, cette opposition qui se transcrivit sur le terrain par des massacres de très grandes intensités et d'une cruauté systématique que certains n'hésitent pas à comparer à celle d'un holocauste, fut le fait, comme dans l'opposition Hitler (r, u, n-gp) et Juifs (r, n-u, n-gp) d'un seul trait de la combinatoire, soit ici gp/n-gp, comme nous avions eu u/n-u dans l'opposition dite Shoa du XXe siècle entre les juifs et Hitler.

L'implication anthropologique de ceci est claire: plus grande la similitude de deux régimes, soit lorsqu'un seul trait sur les trois de la combinatoire les oppose, plus violente et plus meurtrière leur opposition. Cette conclusion rejoint celles de Girard sur la rivalité mimétique, me semble-t-il.
"(...) plus grande la similitude de deux régimes, soit lorsqu'un seul trait sur les trois de la combinatoire les oppose, plus violente et plus meurtrière leur opposition (...)

Dans cette optique, la guerre serait une affaire de cousinage.
Gabriel Cohn-Bendit, le frère de Daniel, le chef de file d'Europe Écologie-Les Verts, fait également partie de la première sélection du cru 2011 du Prix «Press club, humour et politique».
C'est sa phrase «Les Verts sont capables du meilleur comme du pire ; mais c'est dans le pire qu'ils sont les meilleurs» qui a relevé l'attention du jury, présidé par le journaliste Jean Miot.
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