Le site du parti de l'In-nocence

Vous avez dit Jamel ?

Envoyé par Christian Combaz 
02 février 2011, 19:37   Vous avez dit Jamel ?
Un léger sentiment de gêne
Il s'agit de presque rien. On peut même prétendre qu'il faut être grincheux pour relever des anomalies dans l'entretien qu'a livré l'humoriste Jamel au journal télévisé. En affectant d'exiger de la présentatrice météo qu 'elle annonce du beau temps, le Scapin d'outre-Méditerranée a parodié une menace de représailles façon Cité des 4000 : "On sait où tu habites!". Puis, au moment de quitter le plateau, il est revenu pour passer une dédicace (sic) à un copain détenu à la Santé, en ces termes: '-Tiens bon Marco!".
Il n'est pas certain que la France entière se soit sentie solidaire de Marco. En revanche une chose est sûre: ceux qui auront éprouvé un léger sentiment de gêne, ce soir-là, se félicitent que personne ne sache où ils habitent.
02 février 2011, 19:58   Re : Vous avez dit Jamel ?
Appeler ça un humoriste est vraiment généreux !
02 février 2011, 20:19   Re : Vous avez dit Jamel ?
Ce Jamel coagule en lui toute ce que la postmodernité télévisée a de plus repoussant. Il est le pur produit d'une chaine de tv Canal + qui l'a fait alors qu'il n'a pas l'ombre du moindre talent.

Ne vivant pas en France je vous pose la question: qui fait-il rire ?
02 février 2011, 20:30   Re : Vous avez dit Jamel ?
D'où vient cette citation ?
02 février 2011, 21:18   Re : Vous avez dit Jamel ?
Je réponds bien volontiers à cette question, elle est extraite du site de son auteur, qui profite hardiment du référencement du parti de l'innocence pour hausser la fréquentation de [christiancombaz.com], en livrant au passage quelques sujets de réflexion comme l'y a invité Renaud lui-même il y a peu.
Utilisateur anonyme
02 février 2011, 21:24   Re : Vous avez dit Jamel ?
Citation
Rogemi
Ne vivant pas en France je vous pose la question: qui fait-il rire ?

Bien que vivant en France, j'aurais du mal à répondre à cette question.
02 février 2011, 21:48   Re : Vous avez dit Jamel ?
Christian,

Il me semble que ma question a dû vous paraitre "rude". J'ai longtemps usé du "Bien cher" et autres formes de politesse, jusqu'à ce que cela fût tourné en ridicule.
02 février 2011, 22:08   Re : Vous avez dit Jamel ?
Allez en paix vous êtes pardonné.
03 février 2011, 07:44   Re : Vous avez dit Jamel ?
Voux ne comprenez rien : selon Le Monde Jamel est camusien.
Et puis les premières lignes de ce panégyrique, consacrées aux pauvres jeunes terrorisés par la police, sont délectables.
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Jamel Debbouze passe du rire à la réflexion
| 29.01.11 | 14h06 •
Moins drôle, plus grave Jamel. Moins tchatcheur, moins bête de scène. Davantage dans un exercice de sincérité que dans un registre très écrit destiné à faire gondoler une salle bondée. Jamel Debbouze est aujourd'hui âgé de 34 ans. L'âge d'homme, l'âge de la conjugalité heureuse avec la journaliste Mélissa Theuriau qui, dit-il, lui a enlevé tous ses complexes.

Avant, il courait, mimant ce manège absurde auquel sont réduits ces gosses de banlieue - forcément coupables. De quoi ? De rien. Parce qu'il en est ainsi dans les cités. Courir sans raison, par peur, irraisonnée ou non, des flics. Cette fuite, métaphore d'un désir éperdu de sortir de l'impasse, de l'immobilité d'un présent sans avenir, l'humoriste la mettait jadis en scène, en longues enjambées, genoux fléchis. Sa récente paternité, si elle l'a rendu heureux, lui a aussi flanqué la trouille. Pour lui-même.

"Le nouveau truc dans la vie, c'est la peur, confiait-il à la fin de son nouveau spectacle, Tout sur Jamel, le 18 janvier, à la Maison des arts de Créteil (Val-de-Marne). Quand je traverse la rue, je mets quarante-cinq minutes." Etonnant de voir Jamel Debbouze devenu une superstar et l'une des personnalités préférées des Français, à quelques jours de sa première au Casino de Paris - son grand retour sur scène après six ans d'absence -, peu à l'aise, séchant parfois sur une repartie. Plus discursif que ludion au parcours et talent atypiques, cette trépidation corporelle qu'on lui connaissait, la distorsion du langage, le débit à jet continu, l'inspiration jaillissante.

Le stand-up qui consiste à bannir les sketches à personnages, à faire mine de converser avec le public, à parler de soi et réagir à l'actualité, atteint forcément ses limites dès lors qu'on se refuse à commenter la politique. "Sur Nicolas Sarkozy, mon stylo s'est sauvé. Tout a été dit." Les copains ? Ils sont devenus célèbres. La vie privée ? La rencontre au final harmonieuse de deux familles qu'opposaient à l'origine de mutuels préjugés et une différence de classe sociale, raconte-t-il.

Mariage mixte donc et signe supplémentaire, si besoin était, que l'intégration progresse. Ce que ne cesse de marteler en plateau, dans les journaux et aujourd'hui sur scène Jamel Debbouze, exemple et porte-parole des réussites de l'immigration. Lui-même a contribué à réparer des injustices, à combler des angles morts.

Par le film Indigènes (2006) et la création, avec son complice et son coauteur de toujours Kader Aoun avec lequel il est aujourd'hui définitivement brouillé, de la troupe black-blanc-beur du Jamel Comedy Club. Celle-ci tourna pendant trois ans et donna, dit-il, des "couleurs au PAF". Elle fut dissoute pour cause de dissensions internes. "On est toujours le raciste de quelqu'un", conclut-il en 2011.

Il y a chez Jamel Debbouze quelque chose de camusien, au-delà de l'humanisme, de la conviction profonde d'une conciliation des cultures, de l'engagement politique et citoyen. Il partage avec l'écrivain l'amour de la mère - la sienne, femme de ménage comme Catherine Camus, éleva six enfants -, une enfance où la "religion, c'était le foot" et la dette dont il s'acquitte aujourd'hui - comme naguère le boursier Camus envers son instituteur Louis Germain - vis-à-vis de ce professeur qui, en 6e, lui fit découvrir l'improvisation théâtrale. "C'est la première fois que quelqu'un voulait me revoir (...). J'en ai pris pour perpette."

Sinon, que dit-il de plus sur lui dans Tout sur Jamel, qu'ajoute-t-il à 100 % Debbouze (2004), où il avait travaillé les sillons biographiques de son enfance à Trappes (Yvelines), son quartier, la ZEP, tous ces thèmes du dénuement, de la relégation et de la double culture repris par les comiques de la génération suivante auxquels il a ouvert grand la voie ?

Quelques anecdotes. La peur de ses élèves éprouvée par l'enseignant d'histoire-géo a remplacé le mépris dont les collègues accablent le prof de techno qui voit autre chose en ses ouailles que de malhabiles dépositaires de la culture académique. Ce qu'il avait passé sous silence, comme le récit traumatique de sa circoncision subie à l'âge de 10 ans avec un couteau de boucher alors qu'on l'avait ce jour-là, au Maroc, vêtu comme un petit prince, acclamé par des youyous sans l'avertir de rien. A entendre cet épisode quasi sacrificiel, une vive émotion passe dans la salle, redoublant celle de Jamel. Il n'en sera pas, ajoute-il, de même pour son fils, Léon.

Sans guère d'introduction ni de chute, le spectacle que livre Jamel s'inscrit dans ce cheminement réflexif qui mène du fils au père. Comment les identités évoluent, comment il faut conquérir sa liberté en s'affranchissant des étiquettes et des embrigadements. Notamment la religion, qui devrait rester dans la sphère privée, "prend trop de place", "parce que la politique ne fait pas son travail".


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03 février 2011, 08:34   Re : Vous avez dit Jamel ?
Une petite touche sur l'EN à rajouter à cette France aux nouvelles idoles...


"Le professeur d'allemand était un psychopathe


Evadé en novembre dernier d'une unité psychiatre en Irlande, l'enseignant en allemand, un jeune homme de 26 ans, bien sous tous rapports, recruté début janvier pour une vacation dans un collège et un lycée de Digne, avait été interné pour avoir poignardé un homme. Il disait appartenir au MI5, le contre-espionnage britannique."
03 février 2011, 08:54   Re : Vous avez dit Jamel ?
N'empêche : il me semble que si on lit l'article entre les lignes , il semblerait que le spectacle de Debbouze ne soit pas jugé très enthousiasmant..
03 février 2011, 08:58   Re : Vous avez dit Jamel ?
Citation
l'une des personnalités préférées des Français

Mensonge éhonté ...
03 février 2011, 10:50   Re : Vous avez dit Jamel ?
Il y a tout de même aussi ceci (qui concerne encore davantage Claire Chazal que Jamel Debbouze) :


03 février 2011, 11:31   Re : Vous avez dit Jamel ?
Cassandre,

Cet article m'étonne, et le sieur Debbouze (dont je me suis toujours refusé à voir les spectacles) est présenté sous un jour qui est peut être antipathique au Monde, mais guère à moi.

Un homme qui a son renom (on en pense ce qu'on veut, mais on ne peut nier qu'il soit connu) et qui appelle son fils Léon, ce qui n'est pas très salafiste, mérite qu'on s'interroge sur lui, surtout quand il parle en ces termes "On est toujours le raciste de quelqu'un".
03 février 2011, 11:44   Re : Vous avez dit Jamel ?
Je n'ai pas dit , cher Jean- Marc qu'il était antipathique au Monde, j'ai simplement dit que le "Monde" n'avait pas eu l'air si on lit l'article attentivement, très emballé par le spectacle.

De toutes façons , le succès de JD venait de sa "bouille" de gamin rigolote et de son bafouillage précipité de faux naïf des cités , mais en vieillissant il perd sa bouille de gamin et du coup son bafouillage de faux naïf ne ne fait plus rire.
07 février 2011, 15:29   Re : Vous avez dit Jamel ?
Sur le site Ring, article amusant consacré à l'entretien accordé à l'Express par Jamel Debbouze :

Ainsi parlait ZaraDebbouztra
07 février 2011, 23:11   Re : Vous avez dit Jamel ?
Cassandre a raison, JayDee avait une tête de ouistiti éberlué, ce qui en soi est déjà drôle ; que celui-ci soit en plus malicieux, et puisse même faire montre d'intelligence, il y a de quoi vous achever.
Qu'il ait prénommé son fils "Léon", effrontément, comme ça, rien que pour vous (nous) embêter dans vos remâchées certitudes, alors là...
07 février 2011, 23:19   Re : Vous avez dit Jamel ?
Souvenez-vous ces cours de récréation d'autrefois et ces garnements qui chantaient à tue-tête :
"Napoléon est mort à Sainte-Hélène,
Son fils Léon lui a crevé l'bidon..."
07 février 2011, 23:34   Re : Vous avez dit Jamel ?
Florentin,

Vous êtes amateur de rugby, et je rappelle à vos oreilles ce chant (qui pourrait être un hymne de l'In-nocence) :

O Léon, Léon, Léon, Roi de Bayonne, Roi de Bayonne !
O Léon, Léon, Léon, Roi de Bayonne et des Couillons !
07 février 2011, 23:51   Re : Vous avez dit Jamel ?
Merci, cher Jean-Marc, je l'avais oubliée celle-là.
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