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Communiqué n° 1188 : Sur la condamnation du chroniqueur Éric Zemmour

Communiqué n° 1188, vendredi 18 février 2011
Sur la condamnation du chroniqueur Éric Zemmour

Le parti de l'In-nocence prend acte avec une grande tristesse de la condamnation à deux mille euros d'amende avec sursis du journaliste Éric Zemmour, coupable d'avoir énoncé en public quelques vérités parfaitement reconnues et subies par la quasi-totalité de nos concitoyens. Cette condamnation est une nouvelle preuve que, selon l'antiracisme dogmatique qui contrôle dans notre pays tous les pouvoirs et qui a forgé la loi à sa convenance, le Grand Remplacement de notre peuple, c'est-à-dire l'événement le plus cataclysmique de l'histoire de France, devra être mené à terme en silence, sans que personne soit autorisé à élever la voix pour commenter ou seulement paraître remarquer ce qui survient, le changement de culture, le changement de civilisation, le changement d'identité d'une nation.
Schut!!
J'en profite pour dire qu'au vu des événements actuels dans les pays du Moyen-orients, la France reste le seul pays Arabe a ne pas être en guerre.
C'est combien une blague comme celle-là?
(adresser la facture à Coluche car elle est de lui, il y a trente ans)
Ah ! Mais vous voulez rire ! Ça n'est pas suffisant ! Il convient maintenant de "tirer les conséquences" !

[patricklozes.blogs.nouvelobs.com]
Citation

Par jugement rendu ce vendredi 18 février, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Éric Zemmour coupable d’incitation à la discrimination raciale pour ses propos tenus en mars dernier sur les chaînes France Ô et Canal +. Le journaliste avait déclaré que les employeurs avaient « le droit » de demander aux agences d’intérim de ne pas leur envoyer de candidats issus de l’immigration (l’Hebdo sur France Ô) et par ailleurs il avait justifié le contrôle au faciès en affirmant que « la majorité des trafiquants sont noirs ou arabes, c’est un fait » (Salut les terriens sur Canal +). S’il a retenu l’incitation à la discrimination le tribunal a en revanche rejeté, pour ces seconds propos, l’accusation de diffamation à caractère racial, estimant que l’accusé n’avait pas visé l’ensemble d’un groupe donné.

C'est exactement l'analyse que j'avais faite sur un autre fil. Le délit d'incitation à la haine raciale était bien constitué avec l'affirmation de Zemmour sur ce prétendu "droit" de ne pas engager pour le seul motif de la "race". Quoiqu'en pense le PI, ces propos sont choquants. Surtout en France qui a largement pratiqué ce genre de discrimination à l'égard des Juifs.

Aujourd'hui, un monsieur d'origine arabe m'a couru après parce que j'avais perdu un billet de 5 €, pour me le rendre. Et on aurait le droit de ne pas l'engager parce qu'il est d'origine arabe ? Non. cela je ne peux l'admettre.
Cher Côme,

les propos de Eric Zemmour ne sont pas choquants, il faut appeler un chat un chat.

Faut-il faire la liste des faits divers pour se rendre compte que les agresseurs, violeurs, tueurs ne s'appelle pas majoritairement Pierre, Paul ou Jacques ?
Citation
Yannick Guillard
Cher Côme,

les propos de Eric Zemmour ne sont pas choquants, il faut appeler un chat un chat.

Faut-il faire la liste des faits divers pour se rendre compte que les agresseurs, violeurs, tueurs ne s'appelle pas majoritairement Pierre, Paul ou Jacques ?

Je propose que Yannick Guillard soit condamné pour propos discriminatoires… En effet il a dit qu'un chat était un chat. C'est une honte. Les chats sont des français comme les autres… sauf les chats persans… oh zut ça m'a échappé. Je propose qu'on me dénonce à la Halde!
Cher Côme,

une liste qui vaut bien des discours, les faits sont têtus : ici

La carte google des faits divers de janvier 2010.
C'est exactement l'analyse que j'avais faite sur un autre fil. Le délit d'incitation à la haine raciale était bien constitué avec l'affirmation de Zemmour sur ce prétendu "droit" de ne pas engager pour le seul motif de la "race"

Cher Côme, il me semble que ce n'est pas le chef d'incitation à la haine, mais celui d'incitation à la discrimination qui a été retenu. C'est le même article 24 de la loi du 29 juillet 1881, ce n'est pas la même notion. Ceci vaut pour les deux propos de Zemmour, celui sur le droit de ne pas embaucher et celui sur le contrôle des trafiquants. En clair, le tribunal reproche à Zemmour d'encourager, dans un cas, un patron qui n'embaucherait pas les noirs ou les arabes, dans l'autre cas, un flic qui ne pourrait pas voir un noir ou un arabe sans vouloir contrôler ses papiers.

En revanche, la diffamation en raison de l'origine (article 32) n'a pas été retenue. On peut donc continuer à dire que la plupart des trafiquants sont noirs ou arabes et que c'est un fait.

Je trouve d'ailleurs les comptes rendus dans la presse particulièrement tendancieux et mal écrits. Les dépêches d'agences que tout le monde recopie annoncent que le journaliste a été condamné "pour ses propos sur les noirs et les arabes", ce qui permet de comprendre que la simple mention de la surdélinquance des allochtones tombe désormais sous le coup de la loi.
Citation
Côme

C'est exactement l'analyse que j'avais faite sur un autre fil. Le délit d'incitation à la haine raciale était bien constitué avec l'affirmation de Zemmour sur ce prétendu "droit" de ne pas engager pour le seul motif de la "race". Quoiqu'en pense le PI, ces propos sont choquants. Surtout en France qui a largement pratiqué ce genre de discrimination à l'égard des Juifs.

Aujourd'hui, un monsieur d'origine arabe m'a couru après parce que j'avais perdu un billet de 5 €, pour me le rendre. Et on aurait le droit de ne pas l'engager parce qu'il est d'origine arabe ? Non. cela je ne peux l'admettre.

Diverses réflexions:

* on peut avoir des idées farfelues sur la meilleure façon de faire tourner une entreprise. Ce n'est pas comme: fournir un service, louer un appartement, accepter à l'école un individu.

* si l'on croit à la libre entreprise, on se dit qu'a priori, les entreprises qui ont des critères de recrutement absurdes (graphologie? rorschach? belles blondes?) vont être ipso facto non concurrentielles, et péricliter. (Voir cet article: «Si [un employeur] considère que les blancs sont des fouteurs de merde et qu'il ne faut pas les embaucher, cela devrait être son droit de ne pas les prendre. Si il se trompe, il se prive de salariés de talent qui pourront aller travailler chez un concurrent.»)

* comment faire tourner une boucherie halal si on ne peut discriminer à l'embauche? une entreprise familiale? un couple de salariés à domicile? un bar de copains? (voir ceci «Quand on choisit un ami ou un mari, on fait de la discrimination. Que ce choix soit critiquable ne justifie pas la coercition et la menace. Dans une société libre, chacun doit être libre de s’associer avec qui il veut, et un propriétaire doit être libre d’inviter qui il veut chez lui.»)

* et que penser d'une communauté dont l'image est, globalement, si catastrophique, qu'il semble implicitement devenir règle que chacun de ses membres attende d'un employeur potentiel, d'être traité comme l'exception de son groupe? Ne devrait-elle pas commencer son autocritique?

J'oserai carrément... si c'est authentique...

«Si une communauté n’est pas acceptée, c’est qu’elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de racisme à son égard, c’est parce qu’elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras.» (De Gaulle, mon père, Philipe De Gaulle)
Citation
Côme
Quoiqu'en pense le PI, ces propos sont choquants.

Cher Côme, je ne voudrais pas vous faire dire ce que vous n'avez pas dit et suis tout prêt à croire que votre formulation a été plus rapide que votre pensée. Néanmoins je me permets de relever une facilité dans laquelle nous donnons parfois et qui présente pour moi un aspect totalitaire. Vous semblez présenter les deux plateaux de la balance, dans le premier vous mettez ce que vous comprenez être la position du PI ( Quoiqu'en pense le PI ) . Bien, en ce cas, la logique autant que l'honnêteté voudraient que vous mettiez dans l'autre plateau votre position personnelle ( pour moi, ces propos sont choquants ). Au lieu de quoi vous y déposez le poids de la vérité (ces propos sont choquants ) . Il me semble que ce genre de glissement nuit à la politesse et et à préservation de la sérénité.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Le CRAN signifie Conseil Représentatif des Assocations Noires.

Je me demande si l'on pourrait faire un CRAB ?
En écho à Didier Bourjon : N'est-ce pas cette façon de procéder qui mérite seule la qualification de "discrimination positive"
Vous avez raison, cher Chatterton, c'est bien de discrimination qu'il a été question. Et vous avez également raison de dire qu'il n'est en rien illégal, si l'on suit ce jugement, d'affirmer que la plupart des trafiquants sont noirs ou arabes.

Et vous avez également raison, cher Eric Veron, j'ai usé d'un procédé rhétorique pour donner plus de poids à ce qui n'est, en effet, que mon opinion.

En revanche, cher Yannick Guillard, je crains que nous ne nous soyons pas compris. Le refus d'engager quelqu'un sur le seul critère de la race ou de l'origine me choque et c'est pour ce motif que M. Zemmour a été condamné. Dire, comme vous le faites, que les noirs et les arabes commettent plus de crimes et de délits que les Français de souche, c'est sans doute vrai et c'est en tout cas mon sentiment. Et chacun a le droit de le dire et chacun a le droit ne pas vouloir engager des délinquants. Ce qui distingue les deux propos, c'est que, dans le second cas, le critère retenu n'est plus celui de la "race", mais de la délinquance qui est, lui, un critère de distinction parfaitement légitime. La notion de critère douteux a été, je crois, définie pour la première fois par la Cour suprême des Etats-Unis. La "race" et le sexe figurent parmi les critères douteux les plus connus. La règle est simple : ces critères ne justifient pas de différence de traitement juridique, sauf cas très particuliers (par exemple la grossesse chez la femme). Utiliser le critère de la race ou du sexe pour discriminer, c'est ce que l'on appelle du racisme ou du sexisme.
Citation

Ce n'est "pas négociable".

Et bien, quand M. Camus sera président, il faudra abroger ces lois qui interdisent la discrimination .Ainsi, on pourra de nouveau parler des sales youpins, de ces salopards de gris, de ces bons-à-rien de Polonais, de tous ces métèques et de ces dégénérés de nègres. Ah cela nous rappellera le bon temps !
» Je trouve d'ailleurs les comptes rendus dans la presse particulièrement tendancieux et mal écrits. Les dépêches d'agences que tout le monde recopie annoncent que le journaliste a été condamné "pour ses propos sur les noirs et les arabes", ce qui permet de comprendre que la simple mention de la surdélinquance des allochtones tombe désormais sous le coup de la loi.

En effet, ce n'est que la seconde phrase qui a été retenue contre Zemmour, portant sur le droit "à la discrimnation à l'embauche"... Mais de ce fait, n'y a-t-il pas également quelque imprécision dans le communiqué, puisque Zemmour n'a justement pas été reconnu "coupable d'avoir énoncé en public quelques vérités parfaitement reconnues et subies par la quasi-totalité de nos concitoyens", l'expression d'un avis sur le droit des employeurs ne relevant pas de l'énonciation de quelque fait que ce soit ?
(Cher Éric, c'est votre faute, la petite bête qui fait des siennes...)
Je cite : "à deux mille euros d'amende avec sursis" AVEC SURSIS ???? Comme on dit au Mexique maintenant : on n'en a Cassez à Florence pour moins que ça (et qui médit, chie). Je sens que Madoff va bientôt demander son extradition en France, ce pays merveilleux qui devient vraiment, mais vraiment n'importe quoi. Je rigole encore, mais bon...
Citation
Côme
Aujourd'hui, un monsieur d'origine arabe m'a couru après parce que j'avais perdu un billet de 5 €, pour me le rendre. Et on aurait le droit de ne pas l'engager parce qu'il est d'origine arabe ? Non. cela je ne peux l'admettre.

Etes-vous sûr de ne pas avoir perdu plutôt un billet de cent euros ?
Citation
Côme
Citation

Ce n'est "pas négociable".

Et bien, quand M. Camus sera président, il faudra abroger ces lois qui interdisent la discrimination .Ainsi, on pourra de nouveau parler des sales youpins, de ces salopards de gris, de ces bons-à-rien de Polonais, de tous ces métèques et de ces dégénérés de nègres. Ah cela nous rappellera le bon temps !

Qui vous dit qu'il est interdit d'en parler ?

Le racisme n'est pas interdit, la haine raciale non plus, c'est seulement son apologie qui l'est.
Et on poursuivra en justice les gens qui écrivent « c'est bien de discrimination dont il a été question », vous pensez ?
Citation
Côme
Citation

Ce n'est "pas négociable".

Et bien, quand M. Camus sera président, il faudra abroger ces lois qui interdisent la discrimination.

Oui, il faut abroger les lois mémorielles.

Au train où vont les choses, les professeurs de musique devront tous passer devant le commissaire politique de la bien-pensance ; rendez-vous compte : une blanche vaut deux noires !
Renaud : désormais, au pays des corbeaux, on poursuit tout, même son ombre...
Pour une fois, je ne partage pas votre avis, cher Agrippa. Mes propos relèvent de la diffamation publique raciale ou religieuse et de la provocation publique à la discrimination et à la haine raciale. Je précise, cher Eric Veron, qu'ils ne représentent pas mon opinion, mais qu'ils ont pour but de démontrer que l'on doit sans doute conserver un minimum de règles pénales pour éviter certains dérapages.


Citation

Et on poursuivra en justice les gens qui écrivent « c'est bien de discrimination dont il a été question », vous pensez ?
C'est que cela dépendra de vous, M. le Président. Je propose une peine incompressible de 60 ans pour un crime aussi inadmissible. Il faudra aussi veiller à construire de très grandes prisons et à faire apprendre par coeur le Répertoire des délicatesses dans toutes les écoles de France.
18 février 2011, 23:00   Nostalgie du dérapage
Les "dérapages"... Enfants, combien de pneus de bicyclette ou de mobylette avons-nous usés à des concours de "dérapages" sur gravillons ou terre battue, à qui ferait s'élever le plus de poussière ? Une fois encore, l'abus de ce mot installe dans le débat une ambiance de cour de récréation. Zébulon a "dérapé" mais Bibiche sait éviter les "dérapages".
Moi, c'est l'abus de Bibiche qui m'insupporte. C'est tellement déplacé.
Les propos que vous citiez, Cher Côme, relèvent de l'injure publique et non de la diffamation (à moins que vous ne traitiez un blanc de nègre, là on pourrait peut-être plaider la diffamation à condition d'avoir une certaine appétance pour l'aventure). En tout cas il faudrait bien abroger les lois antiracistes, mémorielles et anti-discriminationistes car ce sont des lois liberticides avant tout. La preuve en est que ce sont les petits juges-à-la-mords-moi-le-quelque-chose qui décident à présent de ce que l'on peut dire et de ce que l'on ne peut pas dire. Un préfet est condamné parce qu'il dit à l'aéroport On se croirait en Afrique.

Tout cela est fait pour notre bien, le Législateur, grande nourrice, veut nous éviter la guerre civile. Disons-lui une bonne fois pour toutes : Vous n'êtes pas notre nounou !
Et Bibiche filmera le dérapage sur son mobile smartruc dernier cri et le publiera ravie, sur son ouioutube, son délitmotion ou sur son fessebouc avec pour unique "texte" de billet : "kikoo lol C ricou zemmour tro bo ki D rap o solex ptdr 2min je vou montre mé fesse o rouge a laivre MDR" On avance, on avance.
Citation

En tout cas il faudrait bien abroger les lois antiracistes, mémorielles et anti-discriminationistes car ce sont des lois liberticides avant tout..

Oui, je partage votre avis, tout en estimant que certaines déclarations devront continuer à relever du pénal, comme l'incitation à la haine ou à la violence fondée sur un critère raciste, ethnique ou religieux, etc. (pour ma part j'y ajouterais volontiers le critère de l'orientation sexuelle...). Il conviendra toutefois que le législateur définisse strictement ces infractions pour éviter, comme vous le dites, que les petits juges fassent les petits juges !
Ah zut ! Et moi qui avais discrètement corrigé avant de lire la suite...
Citation
Côme
. Le refus d'engager quelqu'un sur le seul critère de la race ou de l'origine me choque et c'est pour ce motif que M. Zemmour a été condamné.
La règle est simple : ces critères ne justifient pas de différence de traitement juridique, sauf cas très particuliers (par exemple la grossesse chez la femme). Utiliser le critère de la race ou du sexe pour discriminer, c'est ce que l'on appelle du racisme ou du sexisme.

Incontestablement, cela se tient...
Si je veux ouvrir un restaurant japonais, un sauna finlandais ou une boulangerie française, je dois pouvoir sélectionner le personnel en fonction de sa race sans tomber sous le coup de la loi, car il pourrait bien se trouver dans ma clientèle des gens de qualité amoureux de Cratyle.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Oui, c'est vrai aussi... Mais dans ces conditions, les caractères ethniques font pour ainsi dire partie des aptitudes professionnelles requises, c'est quand même un cas relativement particulier...
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Votre phrase tombe sous le coup de la loi, Cher Alain. dans les boulangeries Paul, il ne semble pas que cette aptitude soit requise (mais cet établissement ne s'adresse pas aux gens de qualité).
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il faut distinguer trois choses très différentes, même si les frontières entre elles sont parfois difficiles à établir.

D'un côté il y a les embauches ou les traitements d'autrui dans lesquels est moteur l'empathie : une personne privée embauche quelqu'un pour s'occuper de sa vieille mère mais aussi, mettons, pour représenter auprès de ses clients l'entreprise qu'il possède ou pour travailler avec lui toute la journée comme compagnon ou apprenti. Dans cette configuration, il n'y a pas de doute, l'embaucheur doit être libre de son choix et n'a pas de comptes à rendre, n'a pas à se justifier, à exposer ses critères, quels qu'ils soient : c'est son affaire.

D'autre part il y a les embauches (ou choix de personnes à d'autres fins) par des organismes publics ou semi-publics, du reste souvent faites par concours ou examens. Les règles de non-discrimination sur des critères raciaux, sexuels, religieux,etc. sont ici justifiées, ce qui ne veut pas dire qu'il soit normal que l'on puisse condamner quelqu'un qui se déclarerait contre (on va bientôt pénaliser l'apologie de la peine de mort).

Enfin, l'embauche (ou choix de personnes à d'autres fins) pour des fonctions impliquant des caractéristiques ethniques, religieuses ou sexuelles est à mettre à part. Mais même la Halde a compris que l'on ne pouvait pas embaucher n'importe qui pour faire mannequin, boucher casher ou jouer un noir dans un film.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Didier Bourjon
J'embauche qui je veux, et je suis très sélectif selon les critères qui m'appartiennent, je n'en ai jamais fait mystère, parmi lesquels les questions d'éducation, de culture, de langue, de valeurs, de communauté d'histoire et de destin, d'appartenance en un mot, jouent un rôle fondamental. Je reconnais ce droit à quiconque exerce des responsabilités professionnelles et entend conduire sa vie comme il l'entend, choisir ses relations à sa seule guise, inviter qui il veut chez lui ou dans sa vie, en un mot : exercer sa liberté la plus élémentaire. Ce n'est "pas négociable".

Je demeure étonné qu'aujourd'hui une telle position, aussi clairement affirmée, sonne à la fois comme un rappel au sens commun et comme une provocation.
J'ai quand même du mal à comprendre comment on peut concilier la légalisation de la discrimination dite "positive" à savoir négative par rapport aux "de souches" et l'interdiction de la discrimination négative par rapport à la "diversité" .
Amplification des actions de la Tcheka/Sos racisme... Une seule solution pour régler le problème : ouvrir des camps pour mal-pensants...


[www.leprogres.fr]
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Je reconnais ce droit à quiconque exerce des responsabilités professionnelles et entend conduire sa vie comme il l'entend, choisir ses relations à sa seule guise, inviter qui il veut chez lui ou dans sa vie, en un mot : exercer sa liberté la plus élémentaire. Ce n'est "pas négociable".

Non, en effet, ce n'est en aucun cas négociable.

Cette discussion est complétement farfelue puisque des employeurs refusent journellement un emploi à des milliers de francais dits de souche (européenne) parce que leur tête (faciès) ou leur physique ne leur revient pas.

Eh cher Come ne trouvez vous pas scandaleux que l'on refuse un poste de secrétaire à une femme qui ne serait pas jolie ou pas assez jolie aux yeux du chef du personnel ?
Eh bien voilà, cet article du Progrès auquel renvoie Ostinato est l'exemple parfait de l'interprétation médiatique du jugement et de l'utilisation de ce jugement à fin d'avertissement à la population. Je copie/colle la fin de l'article (le souligné l'est par moi).

Le polémiste Éric Zemmour avait déclaré au cours d’une émission de télévision : « Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait ».

« La liberté d’expression, défend SOS racisme, ne permet pas de tout dire ». Le tribunal correctionnel de Paris est allé dans ce sens.

Sélim Batikhy


Le journaliste feint de croire (s'alignant sur son association de maîtres chanteurs, le SOS racisme local) que Zemmour a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris parce qu'il a fait le constat de la surdélinquance des allochtones. Et le journaliste n'écrit son papier que pour avertir : "Attention, c'est très sérieux, le juge est très sévère ; d'ailleurs il y a déjà une victime collatérale, puisque le comité de soutien de Zemmour fait à son tour l'objet d'une plainte, pour avoir répété les propos de Zemmour sur la surdélinquance des susdits."

On est ici dans le mensonge éhonté, et l'objectif est clairement l'intimidation.
Voici ce qu'en pense Christian Vanneste :

Zemmour : la loi du silence

La condamnation (avec sursis !) d’Eric Zemmour illustre la dérive judiciaire de la liberté d’expression dans notre pays qui interdit à présent à un journaliste de parler. Dans le même temps certains rappeurs qui insultent la France et les Français [cf l’ouvrage de Saïd Bouamama intitulé « Nique la France »] et appellent au meurtre des forces de l’ordre ne sont pas condamnés au nom de “la création culturelle”. Cherchez l’erreur.

Cette dérive judiciaire qui précède la dérive totalitaire impose désormais la révision des lois qui la permettent.

Collectif pour la Liberté d’expression et Collectif de la droite Populaire : Lionnel LUCA, Christian VANNESTE, Elie ABOUD, Yves ALBARELLO, Brigitte BAREGES, Patrick BEAUDOUIN, Gabriel BIANCHERI, Claude BODIN, Jean-Claude BOUCHET, Loïc BOUVARD, Valérie BOYER, Françoise BRANGET, Patrice CALMEJANE, Bernard CARAYON, Bernard DEBRE, Jean-Pierre DECOOL, Nicolas DHUICQ, Eric DIARD, Michel DIEFENBACHER, Jacques DOMERGUE, Paul DURIEU, Jean-Michel FERRAND, Marie-Louise FORT, Sauveur GANDOLFI SCHEIT, Jean-Paul GARRAUD, Jean-Pierre GEORGES, Franck GILARD, Georges GINESTA, Arlette GROSSKOST, Christophe GUILLOTEAU, Françoise HOSTALIER, Jacqueline IRLES, Maryse JOISSAINS-MASINI, Patrick LABAUNE, Jean Marc LEFRANC, Marc LE FUR, Daniel MACH, Richard MALLIE Christine MARIN, Philippe MEUNIER, Jean-Claude MIGNON, Pierre MOREL A L’HUISSIER, Georges MOTHRON, Alain MOYNE BRESSAND, Jacques MYARD, Jean-Marc NESME, Eric RAOULT, Jean ROATTA, Jean-Marc ROUBAUD, Jean-Pierre SCHOSTECK, Daniel SPAGNOU, Michel TERROT, Dominique TIAN, Jean TIBERI, François VANNSON, Patrice VERCHERE, Philippe VITEL, Michel VOISIN.
Citation

Si je veux ouvrir un restaurant japonais, un sauna finlandais ou une boulangerie française, je dois pouvoir sélectionner le personnel en fonction de sa race sans tomber sous le coup de la loi, car il pourrait bien se trouver dans ma clientèle des gens de qualité amoureux de Cratyle.

Non, je ne crois pas. Vous allez rechercher des spécialistes de la cuisine japonaise, du sauna finlandais et de la boulangerie française. S'il se trouve que lesdits soient japonais, finlandais et français, c'est parfait. Le critère est la compétence non la race.
Citation

On est ici dans le mensonge éhonté, et l'objectif est clairement l'intimidation

Rassurez-moi, cher Chatterton, vous n'êtes pas intimidé ? J'espère que vous avez fait un commentaire sous cette niaiserie !
Citation

Eh cher Come ne trouvez vous pas scandaleux que l'on refuse un poste de secrétaire à une femme qui ne serait pas jolie ou pas assez jolie aux yeux du chef du personnel ?

"Dans nos ténèbres, il n'y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté"
(Feuillets d'Hypnos)
René Char.
Deux excellents billets trouvés sur le blog de John Goetelen. Je ne connais pas ce blogueur, mais il tape en plein dans le mille. La source i c i

Zemmour condamné. Au tour de Bouteldja et Lauvergeon
18 février 2011

La nouvelle vient de tomber: Eric Zemmour est condamné pour provocation à la haine ou à la discrimination raciale. La condamnation est symbolique: 2‘000 euros d’amende et 1‘000 euros pour chaque partie civile.

Ainsi la langue de bois a gagné. Momentanément, car on espère que M. Zemmour fera appel contre cette décision curieuse. Je n’ai toujours pas vu la discrimination dans le constat qu’il a exprimé et qu’un certain nombre de personnes ont confirmé, dont l’ancien ministre de l’Intérieur de gauche Jean-Pierre Chevènement.

Mais sur la base de cette décision, il est urgent qu’un tribunal passe à la moulinette mesdames Houria Bouteldja et Anne Lauvergeon. Houria Bouteldja avait tenu ces propos d’une extrême violence et ouvertement menaçants contre l’intégrité des français d’origine autre qu’arabe ou africaine : «Celui qui n’aura rien à se reprocher devra quand même assumer toute son histoire depuis 1830. N’importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres. Parce que, lorsqu’il n’y a plus de politique, il n’y a plus de détail, il n’y a plus que la haine. Et qui paiera pour tous ? Ce sera n’importe lequel, n’importe laquelle d’entre vous. C’est pour cela que c’est grave et que c’est dangereux ; si vous voulez sauver vos peaux, c’est maintenant.»

Le racisme et la provocation à la haine raciale atteint ici un extrême que seuls les nazis s’étaient permis en Europe. A la télévision elle jouait sur les mots "français de souche" pour en fabriquer un adjectif qui n'existe pas: "souchien" - ou, phonétiquement: sous-chien, soit la pire insulte venant d'une arabe.

Quand à Anne Lauvergeon, PDG d’Areva, elle déclarait il y a un an environ : «A compétences égales, et bien. désolée, on choisira la femme ou on choisira la personne venant d’autre chose que le mâle blanc, pour être clair».»

Dans les deux cas le délit est avéré, transparent. Elles doivent donc être condamnées rapidement.

A moins qu’en France on soit traité différemment, et mieux, si l’on est PDG femme ou femme arabe que si l’on est femme ou homme d’origine européenne. En l’état, la liberté d’expression et l’égalité devant la justice sont ouvertement biaisées. Si j'ai bien compris, en France une arabe d'origine peut injurier un européen d'origine du seul fait de cette origine! Et une femme peut discriminer les hommes blancs du seul fait de leur couleur de peau et de leur genre. Deux poids deux mesures. La condamnation de M. Zemmour est donc du pipeau. En l'état c'est lui qui est discriminé.

Bouteldja et Lauvergeon, c’est du Le Pen puissance 10. Quand à SOS-Racisme, c'est la république des copains et la partialité nauséabonde.

Condamnation de Zemmour : la gauche sur un volcan
19 février 2011

L’affaire Zemmour est l’arbre qui cache la forêt. Sa condamnation est en réalité la condamnation de décennies de passivité, de politique de l’autruche, de démission de la classe politique à l’égard de ceux qui sont venus travailler en France en traversant la Mediterrannée. L’abandon du terrain de l’immigration à un parti que l’on regardait de haut a mis la France politique en état d'auto-censure avancée. La peur de la parole aboutit aujourd’hui à créer un «délit de parole» selon l’avocat de SOS-Racisme.

Voltaire, au secours, ils sont devenus fous !

La discrimination, positive ou non?

La gauche, très présente dans cette organisation, se félicite de la condamnation du journaliste. A écouter Me Klugman (vidéo en fin de billet) l’autosatisfaction bat son plein. Mais la gauche française est assise sur un volcan. Ce volcan c’est le Front National, qui capitalise, selon un dernier sondage Ifop, 20% d’intentions de vote pour la présidentielle de 2012. Le FN pourrait faire très mal à la droite en terme de voix. Mais il en fait beaucoup plus à la gauche sur le plan des idées.

Car cette progression consacre l’échec de valeurs, à l’origine humanistes, mais peu à peu vidées de leur sens quand elles n’ont pas été carrément inversées. La gauche qui a participé à la création de la démocratie il y a longtemps, qui a prôné le libéralisme, est devenue l’adversaire de la libre parole. Elle n’argumente plus: elle fait condamner. Elle fait constater sa propre vacuité par un tribunal. Putain de gauche, qu’est-elle devenue?

A une époque où la discrimination positive est revendiquée, où l’homme blanc est dénigré non seulement par Anne Lauvergeon comme je le rappelais hier mais par tout ce que la gauche «clic-clac-kodak» compte de grands prêtres; où le colonialisme et les guerres sont universellement attribuées à ce mâle blanc - passant sous silence l’impérialisme arabe, turc, mongol, entre autres; une époque où une Houria Bouteldja peut cracher sur les blancs, où des rappeurs appellent à niquer la France, et tout cela impunément voire avec la bienveillante complicité de cette gauche prête à s’autoflageller jusqu’au sang, la condamnation de Zemmour est presque amusante et anecdotique.

Au fait, c’est quoi la discrimination positive? C’est un racisme inversé. C’est reconnaître que les critères raciaux ou ethniques ont du sens alors que par ailleurs on les nie:

«La discrimination positive correspond à l’ensemble des mesures destinées à permettre le rattrapage de certaines inégalités en favorisant un groupe ethnique ou racial par rapport aux autres, quitte à transgresser de façon plus ou moins temporaire le premier article de la déclaration des droits de l'Homme: « Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ». (Wikipedia)

Publier les chiffres

Si cette pratique pouvait dans l'idée contribuer à réduire le sentiment d’exclusion de certaines communautés, elle contient en filigrane le fait qu’un descendant d’immigré n’aura pas eu à s’intégrer volontairement, à faire la preuve de sa valeur et de ses compétences, à signer un contrat moral avec les valeurs du pays. Ce qui est somme toute plutôt dévalorisant. De plus, se greffant sur un fond de décolonisation et de culpabilisation du pays qui accueille, sans accompagnement réel à l’immigration, le résultat demeure suspect. On refuse le dumping salarial que la main d’oeuvre nord-africaine (ou est-européenne) provoque, mais en même temps on pratique un dumping culturel.

La confusion est donc courante et entretenue. Là-dessus, Eric Zemmour met les pieds dans le plat. Il dit ce qu’il faudrait cacher. On le lui reproche, on le condamne en tordant son intention qui n’était pas de justifier mais de constater. Mais alors, que l’on publie les chiffres de l’origine des délinquants. S’il a faux, nous le saurons enfin. Ne pas le faire c’est continuer la politique de l’autruche, c’est empêcher toute analyse sociologique de la situation et empêcher d’y trouver des réponses. Moins on en parle, plus le problème continue. La bien-pensence de la gauche SOS-Racisme n’y change rien.

Le constat - et non la justification - fait par M. Zemmour n’est à ce jour pas démenti. Il faut donc croire que c’est vrai! En plus cette condamnation fait à ce constat une publicité incroyable! Aujourd’hui, tout le monde est légitimé à penser qu’il a raison, et tout le monde le pense. La gauche, d’habitude silencieuse, s’est tiré une balle dans le pied en offrant une telle tribune à l’origine ethnique des délinquants!

Adieu, liberté

Sur l’autre phrase de M. Zemmour, soit le droit de refuser d’engager un noir ou un arabe, il s’agit d’un droit moral et non légal. Comme il y a le même droit moral de refuser d’engager un européen de souche, un homme, une femme. La pub pour les produits cosmétiques à l'attention des africaines utiles des femmes noires, pas des blanches. Personne ne s'en offusque. Zemmour défend la liberté contre une société qui s’enferme dans les interdits et les obligations, contre la culpabilisation à l’égard de ces communautés-là précisément. La morale répressive véhiculée tant par le féminisme que par les tenants d’un multiculturalisme imposé, c’est la gauche.

Que cette gauche s’occupe encore un peu des plus démunis, qu’elle soit vaguement du côté des opprimés, qu’elle propose de réguler le système, ne suffit plus à cacher son vide intellectuel. Elle n’a plus d’idées enthousiasmante, plus de projet porteur, plus d’argumentation convaincante: il ne reste que de l’interdit et du recours aux tribunaux.

La différence, revendiquée à une époque comme une valeur positive, est aujourd’hui honnie. Tous semblables, pas de mention d’origine. Cela veut aussi dire: pas de passé, pas de racines. Déculturation. Les fascistes de tous bords n'ont pas fait mieux. Supprimer toute mention d'origine c'est supprimer toute référence à une histoire personnelle. C'est un meurtre culturel.

En parlant de délinquance de la parole, l’avocat de SOS-Racisme contribue à l’instauration d’un fascisme rampant. La gauche d’aujourd’hui participe à la mise en place d’une société de type 1984: totalitaire et silencieuse.

Une seule réponse à cela: reprendre la liberté de parole, de ton, d’idée, d’analyse. Faire sauter le couvercle, changer les lignes, revendiquer sa différence. Refuser par principe l’indifférenciation. En finir avec ce monde convenu et frileux qui vit sur ses peurs et veut mettre en place un peuple de fourmis. Réinventer une société colorée, vivante, causeuse. Libre !
19 février 2011, 20:07   Quand dire c'est faire
Citation
Marcel Meyer
Il faut distinguer trois choses très différentes, même si les frontières entre elles sont parfois difficiles à établir.

D'un côté il y a les embauches ou les traitements d'autrui dans lesquels est moteur l'empathie : une personne privée embauche quelqu'un pour s'occuper de sa vieille mère mais aussi, mettons, pour représenter auprès de ses clients l'entreprise qu'il possède ou pour travailler avec lui toute la journée comme compagnon ou apprenti. Dans cette configuration, il n'y a pas de doute, l'embaucheur doit être libre de son choix et n'a pas de comptes à rendre, n'a pas à se justifier, à exposer ses critères, quels qu'ils soient : c'est son affaire.

D'autre part il y a les embauches (ou choix de personnes à d'autres fins) par des organismes publics ou semi-publics, du reste souvent faites par concours ou examens. Les règles de non-discrimination sur des critères raciaux, sexuels, religieux,etc. sont ici justifiées, ce qui ne veut pas dire qu'il soit normal que l'on puisse condamner quelqu'un qui se déclarerait contre (on va bientôt pénaliser l'apologie de la peine de mort).

Enfin, l'embauche (ou choix de personnes à d'autres fins) pour des fonctions impliquant des caractéristiques ethniques, religieuses ou sexuelles est à mettre à part. Mais même la Halde a compris que l'on ne pouvait pas embaucher n'importe qui pour faire mannequin, boucher casher ou jouer un noir dans un film.

Entièrement d'accord avec Marcel, à ceci près que pour la Halde, il peut subsister un doute.

(D'un point de vue formel, je ne puis m'empêcher de penser que la justification de la discrimination par des motivations d'incompatibilité strictement culturelle, toute légitime qu'elle soit d'autre part, est une sorte de défausse forcément un peu ambiguë (insatisfaisante pour l'esprit, pas au nom de Grands Principes moralisateurs (qu'on ne peut au reste se permettre de bazarder purement et simplement non plus)), si cela revient en fait à pratiquer cette discrimination selon des critères raciaux, quand et si le type culturel est si univoquement exprimé par la provenance raciale.
Le distinguo entre race et culture est en l'occurrence si subtil, qu'on ne peut manquer de glisser sur la pente dont chacun de ces termes constitue l'une des extrémités.
(Cela dit, la politique doit par la force des choses procéder à des accommodements auxquels la stricte raison rechigne.))
Citation
Côme
Citation

Si je veux ouvrir un restaurant japonais, un sauna finlandais ou une boulangerie française, je dois pouvoir sélectionner le personnel en fonction de sa race sans tomber sous le coup de la loi, car il pourrait bien se trouver dans ma clientèle des gens de qualité amoureux de Cratyle.

Non, je ne crois pas. Vous allez rechercher des spécialistes de la cuisine japonaise, du sauna finlandais et de la boulangerie française. S'il se trouve que lesdits soient japonais, finlandais et français, c'est parfait. Le critère est la compétence non la race.

Non. Le restaurateur ne se contente pas de proposer seulement de la nouriturre : il vous offre son pays, sa civilisation, sa culture. Prenons un exemple, au Japon ou en Russie, il n'y a aucun Noir (ou presque). Il serait parfaitement absurde d'embaucher dans un restaurant japonais ou russe de Paris des serveurs ou des cuisiniers Ghanéens. Cela n'aurait aucun sens. Cela me paraît possible en revanche dans un Mac Do.

Au delà de cette question, je crois que l'une des clés pour rétablir la liberté d'expression dans ce pays est d'ôter aux associations de défense (les SOS racisme, CRAN et autres LDH) le droit d'ester en Justice. Ce serait une mesure d'autant plus salutaire que les militants (très peu nombreux d'ailleurs) de ces associations sont en général de parfaits crétins, en général d'extrême gauche, qui sont très facilement manipulables.
En toile de fond de cette pièce de la "discrimination à l'embauche", il faudrait peut-être apercevoir le décor en ruine du monde du travail. Souvent, tout se passe comme si ne pas obtenir un empoi, dans n'importe quel domaine d'activité, était équivalent à ne pas être servi dans une boulangerie quand on vient acheter sa baguette. Tout le monde a été servi, pourquoi pas moi, mon fric pue ou quoi ? Dans l'esprit de certains "jeunes", il y a une confusion diffuse entre le fait de trouver un travail et le fait d'obtenir le bénéfice d'une charge, comme sous l'Ancien régime. Le sentiment d'être "discriminé" n'est souvent qu'une perte totale du sens des réalités.
Il faut en effet ôter à ces polices politiques le droit de représenter en justice des personnes qu'elles estiment victimes de discriminations (souvent davantage que ces personnes ne l'estiment elles-mêmes du reste, car là est leur gagne-pain et leur gagne-pouvoir), et aussi cesser de leur verser des subventions publiques, sans lesquelles elles disparaîtraient sans doute.

D'accord aussi avec Orimont.
Citation

Mais sur la base de cette décision, il est urgent qu’un tribunal passe à la moulinette mesdames Houria Bouteldja et Anne Lauvergeon.

Oui, certainement, si l'on admet que ces lois anti-discrimination sont légitimes. Mais alors, il ne faut pas se plaindre lorsqu'elle s'appliquent...

Et, dans cette logique, pour que les propos haineux cités par Rogemi soient poursuivis, il aurait sans doute suffi qu'une plainte pénale soit déposée. Mais, précisément, personne n'a déposé plainte pénale, peut-être parce qu'il est difficile de contester ces lois anti-discrimination et de demander simultanément leur application quand les Français de souche sont pris à partie.Cruel dilemme !
Détrompez-vous :

- Houria Bouteldja est en attente de son procès suite à une plainte déposée le 10 mai 2010 par l’AGRIF devant le tribunal de Toulouse, pour « injure raciale » suite à son emploi du terme « souchiens ». Par décision en date du 18/01/2011, le Procureur de la République de Toulouse a retenu que le fait de qualifier de « souchiens » les Blancs et les Français de souche constituait bien « une expression outrageante, un terme de mépris ou une invective injuriant les Blancs représentés par l’AGRIF en raison de leur appartenance à une race.» Attendons le jugement.

- Anne Lauvergeon a été aussi poursuivie par l'association de catholiques traditionnalistes, Agrif, pour « provocation à la discrimination. » Celle-ci a été déboutée en octobre dernier par le tribunal correctionnel de Paris. Motifs : « Si de telles prises de position, aussi brutalement exprimées, peuvent susciter la controverse, elles relèvent cependant incontestablement d'un débat public d'intérêt général largement entretenu depuis plusieurs années dans les secteurs d'opinion les plus divers.» Mme Lauvergeon n'a eu aucune « volonté de stigmatiser un groupe de personnes », ni « l'intention de susciter à leur égard un sentiment d'hostilité ou de rejet ».
« - Anne Lauvergeon a été aussi poursuivie par l'association de catholiques traditionnalistes, Agrif, pour « provocation à la discrimination. » et a été déboutée en octobre dernier par le tribunal correctionnel de Paris. »

On croirait lire Le Monde...
J'ai corrigé : Celle-ci a été déboutée en octobre dernier...
Merci de ces indications fort précieuses... sur le fond, cher Agrippa. Vous être le spécialiste du droit français, ce qui n'est pas mon cas. N'est-il pas intéressant que le procureur ait retenu que les blancs appartiennent à une race ?
Je dois corriger ma première intervention sur ce fil. Il y aurait en réalité deux jugements distincts et, dans l'un d'eux, il semble bien, en effet, que M. Zemmour ait été condamné pour avoir dit que la plupart des trafiquant étaient noirs ou arabes. Dès lors, je ne peux que me rallier pleinement au communiqué du PI. Cette condamnation pour avoir dit une évidence est un pur scandale !

Article trouvé sur le site de Marianne :

Citation

Eric Zemmour a été condamné par le Tribunal Correctionnel de Paris suite à ses propos prononcés sur Canal+ et France Ô en mars dernier. Le chroniqueur, en vacances, était absent. Les propos visés concernaient, d’une part, ceux de la fameuse émission « Salut les Terriens » présentée par Ardisson où Zemmour avait dit que « Mais pourquoi, on est contrôlé 17 fois ? (…) Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes... C’est un fait ». Ce procès concernait aussi des propos ayant fait moins de bruit et tenus sur France Ô, répondant « C’est leur droit » à un intervenant qui dénonçait les employeurs demandant aux agences d’intérim de ne pas leur envoyer des personnes noires ou d’origine maghrébine.

Mais la qualification de ces délits est un peu technique. Le Tribunal a, en cela, prononcé deux jugements distincts pour le même procès. Le premier concerne les plaintes de SOS Racisme, de la Licra et du Mrap, le deuxième celle de l’UEJF et l’association « J’accuse ». En effet, les plaignants n’ont pas retenu les mêmes qualifications pénales pour les mêmes phrases incriminées. Sos Racisme et autres ont retenu l’accusation de « diffamation publique en raison de l’origine et de la race » pour les propos tenus sur Canal+, l’UEJF a attaqué pour les mêmes motifs mais a retenu en plus le délit de « provocation à la discrimination ». Ces deux délits sont punissables d’un an de prison et de 45 000€ d’amende. Mais l’Uejf n’a en revanche pas poursuivi Zemmour pour ses propos tenus sur France Ô.

Ces différences de qualifications valent à Eric Zemmour d’être relaxé sur un point seulement. Le Tribunal n’a en effet pas retenu l’accusation de « diffamation en raison de l’origine ou de la race » portée par l’ensemble des parties civiles pour les propos tenus sur Canal+. Ce délit implique qu’on impute à tort un fait à un groupe au nom de son appartenance ethnique. Dans son délibéré, la présidente Anne-Marie Sauteraud a déclaré au contraire que ces propos « n’imputent aucun fait » à « l'ensemble » d'un groupe mais seulement à « une petite partie » de celui-ci. C’était l’argumentation de la défense lors du procès en janvier. Le Tribunal, dans son jugement dont Marianne2 a pu consulter une « copie de travail », reconnaît cependant le « caractère abrupt et sans nuance du propos qui a pu choquer de nombreuses personnes et même meurtrir par sa brutalité ».

Sur les mêmes propos, le Tribunal a en revanche reconnu Eric Zemmour coupable de « provocation à la discrimination » selon l’accusation de l’UEJF. Dans son délibéré, la présidente a estimé que le chroniqueur, par ses propos, « justifie une pratique discriminatoire illégale » les contrôles au faciès par une sureprésentation des « noirs et arabes » parmi « les trafiquants ». Dans son réquisitoire, la procureure Anne de Fontette avait à l’inverse demandé une condamnation pour diffamation mais pas pour « provocation à la discrimination ». Pour ces faits, Zemmour a été condamné à une amende de 1000 euros avec sursis, à verser un euro symbolique de dommages et intérêts à l’UEJF et « J’accuse », conformément à leurs demandes, ainsi que 750 euros au titre des frais de justice. En outre, un communiqué rappelant la condamnation de Zemmour devra être publié, à ses frais, dans la presse.

Pour les propos tenus sur France Ô, Zemmour a été déclaré coupable de «provocation à la discrimination». Dans son jugement, le Tribunal a estimé que ses propos sur les discriminations à l’embauche présentent « comme légitime un propos qui ne l’est pas ». Il a été condamné pour cela à une autre amende de 1000 euros, toujours avec sursis. Il devra en outre verser 1000 euros de dommages et intérêts à chaque association (Sos Racisme, Mrap, Licra). Les associations ont obtenu moins que leurs demandes. Sos Racisme avait réclamé au départ 2500 euros, la Licra et le Mrap, 10 000 euros. Zemmour devra aussi leur payer 2000 euros au titre des frais de justice. Un communiqué devra également être lu à l’antenne de France Ô.
J'attends de lire la ou les décisions rendues.
20 février 2011, 17:00   Il y a cinquante ans
«Celui qui n’aura rien à se reprocher devra quand même assumer toute son histoire depuis 1830. N’importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres. Parce que, lorsqu’il n’y a plus de politique, il n’y a plus de détail, il n’y a plus que la haine. Et qui paiera pour tous ? Ce sera n’importe lequel, n’importe laquelle d’entre vous. C’est pour cela que c’est grave et que c’est dangereux ; si vous voulez sauver vos peaux, c’est maintenant.»

On trouve un écho, si j'ose dire, à ce genre de déclarations, il y a cinquante ans de cela, quand Simone de Beauvoir consacre plusieurs pages à Fanon et raconte cette anecdote :

"Cependant Fanon n'oubliait pas que Sartre était français, et il lui reprochait de ne pas sufisamment l'expier : "Nous avons des droits sur vous. Comment pouvez-vous continuer à vivre normalement, à écrire ?" Il réclamait de lui tantôt qu'il inventât une action efficace, tantôt qu'il choisît le martyre. Il vivait dans un autre monde que nous : il imaginait que Sartre aurait bouleversé l'opinion en déclarant qu'il reconçait à écrire jusqu'à la fin de la guerre. Ou alors, qu'il se fasse mettre en prison : il provoquerait un scandale national. Nous ne parvenions pas à le détromper. Il nous donnait en exemple Yveton qui, au moment de mourir, avait déclaré : "Je suis Algérien." Sartre, lui, se disait entièrement solidaire des Algériens, mais Français." (La force des choses)
A propos de Fanon, j'apprends que notre ami Hessel s'est vu décerner ce dimanche par Eva Joly, excusez du peu, le Prix Frantz Fanon récompensant l'action d'un « anticolonialiste exemplaire », à l'occasion d'un « salon anticolonial » organisé à Paris.
20 février 2011, 18:41   Re : Il y a cinquante ans
Je trouve que Fanon avait raison. Quand on prend fait et cause contre les siens comme l'a fait Sartre au point de les mettre en danger de mort par l'exhortation péremptoire adressée aux Africains de tuer chacun son Européen, à une époque où il en fallait beaucoup moins que ça, particulièrement en Algérie, pour que l'Européen soit massacré de de la pire façon, on ne se grandit pas à rester tranquillement à jouir de son petit confort de célibataire sans enfants à Paris. La mort sanglante souhaitée aveuglément pour ses congénères, sans procès ni avocat, entre petits "noirs, jolies femmes, et causettes philosophico-politiques au café de flore", a quelque chose de repoussant. Le moins serait de rejoindre ceux dont on soutient aussi inconditionnellement la lutte. Or, même s'il ne vivait pas dans le luxe, Sartre était un jouisseur, (je n'emploie le mot dans un sens péjoratif) : il aimait trop les femmes et la vie parisienne germanopratine pour faire autre chose que des discours ou des harangues. Camus s'était déjà indigné de ces gens qui se contentaient de mettre leur fauteuil dans le sens de l'histoire.
"ces gens qui se contentaient de mettre leur fauteuil dans le sens de l'histoire. "
Jolie formule.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
l'exhortation péremptoire adressée aux Africains de tuer chacun son Européen

Dieu merci vous venez avec ce billet de nous apporter une brise d'air frais et de nous débarrasser de l'air vicié que répandait sur ce forum un fil voisin.
Tout cela est fort peu clair, et on raisonne sur des coupures d'extraits, si je puis dire.

Un des liseurs aurait-il le texte exact de ces jugements ?
Ah , cette maudite justice ! Il est dit qu'on ne lui passera rien !
Zemmour condamné, certes , mais Zemmour relaxé aussi !
De même qu' un train peut en cacher un autre , une petite condamnation peut cacher une grosse relaxe .
Qui aurait dit , il y a seulement un an, qu' un journaliste serait relaxé par le T.G.I. de Paris après avoir déclaré dans une émission de télévision que " la plupart des traficants sont noirs et arabes " ?
Ne pas vouloir voir dans cette phrase une diffamation à caractère racial , c' est assez osé ....
Ce sont ces propos là qui ont fait scandale , et en relaxant Zemmour, le tribunal a , me semble-t-il , pris certaines distances avec la bien-pensance instituée . C' est suffisamment rare pour que cela soit noté .
Quant à l' autre condamnation , je ne sais pas si Zemmour en relèvera appel . De toute façon , je ne crois pas que l' intéressé, qui est quand même humaniste et intelligent , se fasse l' ardent défenseur de la discrimination à l' embauche .
Ceux qui ne veulent pas de "discrimination à l'embauche" ont un objectif, parfaitement cohérent avec la prétention au passe-droit transfrontalier du "sans-papier": celui qui a resquillé à l'entrée du pays, qui a enjambé les frontières et les files d'attente aux services des visas des établissements consulaires pour accéder au territoire qu'il convoite d'occuper, lorsqu'il est arrivé à destination, entend bien ne pas s'arrêter là et prétend, ayant fait l'économie de ces formalités, faire mêmement l'économie du noviciat social que tout primo-arrivant dans une communauté nationale doit traverser. Les bonnes places en entreprise et dans la fonction publique, si elles sont normalement accessibles par l'escalier social -- attention, un escalier n'est pas un ascenseur, il faut en gravir les degrés un à un -- n'ont pas à attendre pour leur être octroyées qu'ils aient acquis les codes sociaux, comportementaux et culturels du pays où ils imposent leur présence; cette obligation d'apprentissage, c'est, dans leur système, leur perception du monde et leur façon d'être au monde, une insupportable forme de discrimination, un crime de lèse-colon, désormais passible des tribunaux.

S'ajoute à cela l'idée qu'il faut, en quelque sorte, leur accorder un trophée pour leur exploit. Tout resquilleur transfrontière, à l'issue d'un si athlétique exploit, mérite bien une petite récompense, un surcroît de considération à l'embauche, non ?
Cher Francis, je vais encore vous envoyer des fleurs. Ce que vous dites là, je le savais, c'est très clair et assez simple mais décrit par vous, donné à voir par vous, cela prend un relief et une tonicité qui valent signature. Merci.
Aucun chef d'entreprise ne peut se permettre d'être raciste. Le racisme pur, celui qui vise la race des personnes, est antagonique aux intérêts capitalistes. Cet antagonisme, le capitalisme le comprit suffisamment tôt dans l'histoire pour, justement, affranchir les esclaves Noirs. L'industriel qui recruterait "au faciès" serait, dans le jeu capitaliste, un éléphant dans un magasin de porcelaine, qui devrait liquider ses affaires en peu de temps, à moins de les renflouer de ses deniers, ce qui signifierait un abandon de l'objectif capitaliste d'accumulation du profit. Le choix de ne pas recruter des Noirs ou des Arabes, ou des Turcs ou des Kurdes ne s'explique évidemment pas par des affinités raciales du recruteur mais par l'exercice de son discernement lequel s'applique -- et ce point devrait intéresser les sociologues encartés si les sociologues encartés étaient des gens honnêtes, des scientifiques véritables -- à l'encontre des primo-arrivants dans une société possédant des codes comportementaux, langagiers, une gestuelle, bref une culture (y compris une culture d'entreprise) à laquelle ceux-ci n'ont pas encore eu le temps de se frotter, donc, à son contact, de se polir. Cette dynamique d'exclusion jusqu'au polissage que j'ai appelé noviciat social a ainsi joué, en son temps, contre les intérêts de primo-arrivants sans différence raciale avec les Français historiques: les Polonais, et même les Italiens, que l'on appelait parfois "les Ritals", pour les aguerrir, les tester. Les Chinois appellent les Européens: gweilo, soit "diable étranger", selon la traduction consacrée. Or il faut bien comprendre que cette appellation n'offusque personne et qu'en outre, ne s'y trouve pas absente parfois une certaine expression d'affection, voire une nuance de camaraderie, en tout cas, pour être pleinement "raciste", elle est exempte de haine, elle n'exclut nullement que le gweilo, apprenant la langue, en vienne à la parler, à s'assimiler par les processus bien connus de l'acculturation positive et que sa différence, qui pourrait être perçue, ainsi nommée, comme congénitale, s'estompe. La haine en étant absente, l'appellation se révèle alors comme un indice livré, un avis émis à l'intéressé que sa mutation, son assimilation seront longues, qu'il doit savoir patienter, respecter la masse des codes qu'il va devoir pénétrer pour jouir de toutes les prérogatives que lui confèrent l'appartenance nationale ou la citoyenneté qu'il convoite.

La discrimination apparente, voire la désagréable appellation péjorative (Rital, Gweilo, etc.) n'a pas trait à la race mais fait partie d'un rite de passage aux vertus économiques, en régime capitaliste, avérées (voir supra), et ceux qui y voit un racisme virulent et offensant pour les personnes qu'elle vise tentent en vérité d'utiliser cet instrument ,"la race", comme véhicule d'un passe-droit universel, celui qui, chez eux (en Afrique et ailleurs) se trouve être le seul et unique conduit de la promotion sociale. En effet ceux qui, venant de sociétés fortement hiérarchisées où, traditionnellement, l'ethnie est tout l'ascenseur social disponible, pressent obstinément sur le même bouton lorsqu'ils se trouvent dans une société d'accueil européenne et capitaliste, soit une société antinomique à la leur et à ses principes de fonctionnement. Et cette manière de presser sur le bouton de l'ascenseur ethnique vers les échelons désirables de la société par l'entremise des officines répertoriées à cette fonction (LICRA, LDH, etc.) est bien encore le fait de leur défaut d'acculturation qui les conduit, au lieu de dissoudre leur culture d'origine, à persister dans un comportement qui consiste à procéder, dans une société autre que la sienne, en tout de la même manière que chez soi.
Je me souviens d'avoir entendu Alain Finkielkraut se demander si un pays vivant, au fond, pouvait être exempt d'une certaine dose de xénophobie ; et par xénophobie, il n'entendait pas les insultes, les crachats, les coups, mais plutôt les "indices" in-nocents dont vous parlez par lesquels un peuple fait sentir, aux nouveaux arrivants, sa propre spécificité, sans qu'y entre d'ailleurs de la haine ou quelque ressentiment que ce soit, mais plutôt une manière implicite de fixer les limites que ces nouveaux arrivants ne pourront pas franchir sans se trouver d'un coup déconsidérés par la masse du peuple. Un exemple assez parlant est la manière qu'ont certaines personnes, dans les rames de métro, de montrer par des gestes d'agacement ou des regards un peu sévères à des étrangers qui parleraient trop fort dans leur langue d'origine qu'ils dépassent les limites du supportable ; et je crois qu'on pourrait mesurer à la raréfaction de ce genre de signes donnés en direction de l'étranger qu'on accueille (ou, à l'agacement, se mêle souvent une certaine bienviellance) le degré de résignation d'un peuple à son propre sort, à sa propre disparition. Dans certains quartiers, ou à de certaines heures, un basculement, une inversion des rôles peut se produire d'une population à une autre.
L'expression "ascenseur social" utilisée de façon si constante et si gourmande par "Modernœud" dit bien ce à quoi il aspire : que l'on permette aux Africains, Nord-Africains et autre "gens du voyage" qui se pressent à nos frontières d'accéder directement et sans effort au nirvana de l'État-providence en prenant l'ascenseur plutôt qu'en gravissant l'escalier. Et "Modernœud" de se précipiter pour faire le liftier, avec toute l'obséquiosité dont il est capable.
Monsieur Meyer, vos histoires de liftier m'ont fait ressouvenir d'une blague idiote de mon adolescence : on ne doit pas dire : Monténégro, mais : prenez l'ascenseur, Monsieur le ministre.

Je sors…
Utilisateur anonyme
23 février 2011, 15:31   Re : Quand dire c'est faire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
23 février 2011, 15:40   Re : Quand dire c'est faire
Je serais curieux de savoir si cette chronique restera longtemps exposée sur le site du Monde.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
23 février 2011, 15:52   Je souligne
DISCRIMINATION [di-skri-mi-na-sion] s. f.

Terme de psychologie employé par Bain. Faculté de discerner, de distinguer. ♦ Ce changement d'état [par lequel la conscience passe d'une modification à une autre], c'est la discrimination, et c'est le fondement de notre intelligence, RIBOT, Psychol. angl. p. 258.

Merci Monsieur Littré (pas l'air commode).



23 février 2011, 15:52   Re : Quand dire c'est faire
Citation
Didier Bourjon
(Enfin : un "chroniqueur abonné", plutôt...)

Vous avez bien fait de le préciser. C'est justement ce que je déteste sur lemonde.fr, ce mélange mal délimité d'articles de journalistes, de lecteurs, de blogs et autres interventions difficiles à identifier, sans compter la trop grande mise en avant des réactions aux articles, qui attirent plus l'oeil que l'article en lui-même. Que de temps perdu à chaque visite de ce site dit de référence. A défaut de mieux, je consulte lefigaro.fr, mais ce n'est guère satisfaisant.

Pour revenir au sujet et pour faire plaisir à Jean-Marc, une lecture plus précise du jugement concernant M. Zemmour sur Causeur par l'avocat Richard Malka : [www.causeur.fr]
Merci infiniment, cher Mathieu, d'avoir donné le lien de cet article éclairant.

Donc on a bien le droit de dire que la plupart des trafiquants sont noirs ou arabes, (mais certes pas que la plupart des noirs ou arabes sont des trafiquants...).
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