Lors de sa visite à Ankara, Sarkozy a réitéré son opposition formelle à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne; il a redit sans ambages que la Turquie n'avait pas sa place dans l'Europe. Après cette visite, le maire d'Ankara a fait le commentaire du chewing-gum, commentaire dont s'est immédiatement emparé la presse internationale aux frais du président français.
De quelle grossièreté doit-on le plus s'indigner? Il me semble que la grossièreté du procédé turc, qui se double d'une perfidie, laisse loin derrière elle celle de la mastication présidentielle.
Quant à ceux qui croient se retrouver en Sarkozy, souhaitons-leurs d'avoir son énergie, sa puissance de travail, et sa capacité d'analyse. A force de regarder par le petit bout de la lorgnette, il y a des choses que l'on finit par perdre de vue.