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The chewing-gum présidentiel

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
27 février 2011, 19:31   The chewing-gum présidentiel
[www.philippebilger.com]

«C'est dans ce climat qui à l'évidence n'était pas au beau fixe que le maire d'Ankara, accueillant Nicolas Sarkozy, a décidé de mastiquer un chewing-gum puisque notre président faisait de même. Il faut se pincer pour le croire. Notre représentant, dans le cadre d'une visite officielle, faisant preuve d'une telle indélicatesse, cela dépasse l'entendement !»

je ne suis même pas surpris...
Un communiqué ?
Ce qu'on interdit aux élèves (souvent en vain), notre président le fait. La nation pourrit décidément par en haut !
Utilisateur anonyme
27 février 2011, 22:09   Re : Parole de président
Il m'arrive de me demander si un slogan efficace pour se débarrasser de ce calamiteux président ne devrait pas être, l'an prochain : "Casse-toi, pauvre con !" Un slogan boomerang, en quelque sorte.
27 février 2011, 22:22   Re : the chewing-gum présidentiel
Un des commentaires sous l'article de M. Bliger est très juste :

"Beaucoup de Français le haïssent non pas parce qu'il est différent, mais parce qu'il est trop semblable, parce qu'il nous renvoie une image de nous-mêmes insupportable de justesse.
Qu'a-t-il de différent du Français moyen, ce multidivorcé, grossier, pendu à son portable en toutes circonstances, sans éducation, obsédé par la télé, attaché obsessionnellement au paraître ? Il ne lit pas La Princesse de Clèves, mais combien de Français le lisent, y compris parmi ses critiques les plus virulents ?"
Utilisateur anonyme
27 février 2011, 22:52   Re : the chewing-gum présidentiel
Croyez-vous que les français qui reconnaissent leur propre vulgarité dans celle - tout à fait remarquable - du Président haïssent ce dernier pour cette raison ? Je pense au contraire que cette frange de la population - que pour ma part je n'identifierais pas au français moyen - trouve plutôt motif à complaisance dans sa ressemblance avec le Premier personnage du pays, dans un processus identificatoire similaire à celui qui avait profité à Jacques Chirac, le buveur de Corona.
Lorsque j’apprends de leur vie privée quelque trait qui les dégrade, je l’écoute avec plaisir. Cela nous rapproche : j’en supporte plus aisément ma médiocrité.
(Le neveu de Rameau)
Lors de sa visite à Ankara, Sarkozy a réitéré son opposition formelle à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne; il a redit sans ambages que la Turquie n'avait pas sa place dans l'Europe. Après cette visite, le maire d'Ankara a fait le commentaire du chewing-gum, commentaire dont s'est immédiatement emparé la presse internationale aux frais du président français.

De quelle grossièreté doit-on le plus s'indigner? Il me semble que la grossièreté du procédé turc, qui se double d'une perfidie, laisse loin derrière elle celle de la mastication présidentielle.

Quant à ceux qui croient se retrouver en Sarkozy, souhaitons-leurs d'avoir son énergie, sa puissance de travail, et sa capacité d'analyse. A force de regarder par le petit bout de la lorgnette, il y a des choses que l'on finit par perdre de vue.
28 février 2011, 09:52   Re : the chewing-gum présidentiel
Je pense vraiment que même le plus vulgaire des français ne supporte pas la grossièreté de Sarkozy, qu'il aimerait que ce dernier garde une posture distante, que sa fonction garde une dimension sacrée. La France a tout de même été héberluée, voire traumatisée, par le "Casse-toi pauvre con".
Et l'ouvrier que le Président tutoie en lui donnant une tape dans le dos est aussi gêné et insulté que l'adolescent que Tata appelle encore "mon poussin" en l'embrassant sur le front.
Francmoineau, j'admire l'à-propos de votre citation.
Merci, cher Stéphane. Je transmets à Diderot.
Je suis votre obligé. Mandez-lui que je lui envoie ce soir le petit carrosse pour l'amener dîner avec nous.
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