Le site du parti de l'In-nocence

Camus 2012

02 avril 2011, 17:18   Camus 2012
Chers amis, vous trouverez ici le site Camus 2012, dédié à la candidature de Renaud Camus à l'élection présidentielle.

Une lettre de ce dernier a été envoyée par e-mail aux quarante-sept mille signataires potentiels, dont trente-six mille maires. Un envoi complémentaire par courrier suivra, par zones et selon divers critères, en prélude à des prises de contact directes. Sitôt qu'un retour d'expérience suffisant sera acquis, nous proposerons à ceux qui souhaiteraient participer à cette opération de collecte différentes modalités de collaboration.
02 avril 2011, 19:02   Re : Camus 2012
Félicitations aux artisans du site, très réussi — sobriété, élégance et justesse du propos — et au Président de l'In-nocence, à qui je souhaite tout le succès qu'il mérite.
Utilisateur anonyme
03 avril 2011, 16:19   Re : Camus 2012
Admirable. Et le bandeau déroulant ! Très "politique de civilisation." Mais je suis pris d'une angoisse : il ne faudrait pas que la barbe de Renaud Camus connote, comme il aime le dire.
Utilisateur anonyme
03 avril 2011, 21:55   Re : Camus 2012
Juste en passant. Je viens de lire le programme du candidat Renaud Camus. Je suis impressionné. C'est un programme clair, courageux et cohérent. Je félicite ses auteurs qui ont fait un magnifique travail. Il sera sans doute encore complété par la suite. Le volet économique du programme manque encore.
05 avril 2011, 12:26   Re : Camus 2012
Si on m'avait dit qu'un jour je voterais pour un barbu…
Utilisateur anonyme
06 avril 2011, 01:00   Re : Camus 2012
Que Monsieur Camus soit le candidat des "négations radicales et des affirmations suprêmes" selon la belle expression de Donoso Cortés. Nous sommes fatigués de cette république discuteuse.
Utilisateur anonyme
09 avril 2011, 10:59   Re : Camus 2012
Merci Monsieur CAMUS.
Une présentation claire et juste.
Juste, comme je la pense proche de mes convictions personnelles, religieuses et sociétales.
Merci infiniment.
09 avril 2011, 11:12   Re : Camus 2012
(soupir)
09 avril 2011, 16:26   Re : Camus 2012
Oui, "soupir". Adieu, bonne route et bonne chance quand même...
Utilisateur anonyme
14 avril 2011, 16:29   Re : Camus 2012
Il me semble se confirmer que le programme déplaît aux intervenants qui voyaient dans le PI l'officine "cultivée" du FN et qui ne se retrouvent pas dans les propositions nuancées et de haute tenue libérale du candidat Renaud Camus.
14 avril 2011, 17:11   Re : Camus 2012
Sur son blog, Ivan Rioufol avait relevé cette très belle remarque de Renaud Camus : "Je ne suis devenu Français qu'à partir du moment où on a voulu me l'interdire."
Voilà une phrase qui pourrait devenir, à défaut de slogan électoral, un beau cri de ralliement.
10 mai 2011, 22:51   Re : Camus 2012
Le programme est admirable. Moins qu'une définition de la vie bonne, il fixe les conditions qui font qu'un pays aspire à la vie bonne et renonce à l'avilissement. Une chose me frappe, néanmoins. Tous les points du programme supposent une rupture avec la situation régnante, sauf un, celui qui a trait aux institutions. Êtes vous sûrs que la Constitution, même restaurée dans sa forme première, soit la plus à même de donner la forme politique la plus propice à la conversion des esprits?

Un Roi (de droit "ontologique") rendrait au pouvoir politique sa pureté et à la France une physionomie: des nuits, des paysages, un type d'homme, une civilité, un esprit, une culture. Il règnerait, légifèrerait et gouvernerait en son domaine essentiel: sur les arts, les sciences, l'écologie, les frontières, la diplomatie, les armées. Je l'imagine ailleurs qu'à Paris. A Bourges, tiens!

Une Assemblée désignée par élection générale, à la façon 1789 (je pense à Marcel Gauchet), restaurerait la République: les idées au service de l'intérêt général plutôt que les idéologies ou les slogans au service des partis. Cette assemblée légiférerait.

Des Etats-généraux désignée par élections particulières (en tenant compte des fluidités sociales) restaureraient la démocratie: la haute administration et les média y figureraient et réintègreraient le corps social au lieu de s'arroger un statut politique outrancier. Le corps judiciaire y serait également, comme les organes de contrôle (la Cour des comptes, par exemple). Cette assemblée proposeraient des lois, vérifieraient l'application des lois et la jurisprudence.

Un président désigné par élection générale incarnerait l'action collective. Il serait élu sur un programme et un budget à caractère contractuel.
Utilisateur anonyme
10 mai 2011, 23:40   Re : Camus 2012
Citation

Un Roi (de droit "ontologique") rendrait au pouvoir politique sa pureté et à la France une physionomie: des nuits, des paysages, un type d'homme, une civilité, un esprit, une culture. Il règnerait, légifèrerait et gouvernerait en son domaine essentiel: sur les arts, les sciences, l'écologie, les frontières, la diplomatie, les armées. Je l'imagine ailleurs qu'à Paris. A Bourges, tiens!

Un Roi de droit ? Mais de quel droit ? Genre prince Charles, Louis II de Bavière ou Vittorio Emanuele III ? Et ce serait pour la vie, puis pour celles de ses descendants ? Brrrrr !
11 mai 2011, 20:53   Re : Camus 2012
Côme,

Outre le second, mon propos compte quatre paragraphes.

Un roi de « droit ontologique »... Les rois sont des concrétions historiques. Les montagnes aussi. Cela dit, l'Histoire passe. Reste les rois et les montagnes. La royauté « plaît ou elle déplaît. Elle ne se discute pas plus qu'une montagne ou un météore. Aux mieux, elle se contemple.» L'Histoire de France nous a donné deux rois, paraît-il. Je laisse le problème aux spécialistes.

Toute une vie et encore une descendance. Côme, il vous faudra vivre vous aussi, et votre descendance vivra. Brrrrr! L'incarnation vous dégoûte? Je vous comprends. Mais, comme on lit à la rubrique « N'ayez pas peur », plus le symbole est concret, plus ce qu'il signifie est abstrait. Le pouvoir politique est dégagé, de par ce lignage, des convoitises humaines.

Un roi sans fonction dépérit comme l'organe. Pourquoi, citez-vous des princes gagnés par la déliquescence de leur fonction? La souveraineté est le principe de la légitimité. Jeanne, Bourges, « le petit roi de Bourges »... Comprenez-vous? J'imagine une royauté souveraine en son domaine essentiel.

Les lois de l'écologie, celles de la danse classique, des mathématiques ou de la rigoureuse philosophie sont étrangères à la démocratie. N'est-ce pas une maxime de ce forum? Alors, en conséquence, la forme politique qui convient en ce domaine est transcendante.

En libéral, il faut donner droit aux aspirations contraires qui traversent les hommes. Les institutions suggérées aux trois derniers paragraphes se répartissent le pouvoir impersonnel, la main invisible des opinions dominantes, l'auto-régulation, la tyrannie du centre, le renouvellement des têtes, les « je repars à zéro », les lumières de la raison.

Bref, le roi n'est pas tout ; il faut de l'ordre naturel, de l'ordre artificiel, de l'ordre spontané et un peu d'aventure. On ne peut réformer la société sans réformer l'État.
Utilisateur anonyme
11 mai 2011, 22:04   Re : Camus 2012
Oh bien sûr M. Henri, votre vision est belle, instruite et votre argumentation séduisante. L'idée de pouvoirs fondés sur des légitimités différentes qui s'exercent dans leurs domaines respectifs, pouvoirs qui, idéalement, se limiteraient les uns les autres, comme le souhaitait Montesquieu, relève bien de ce libéralisme qui m'est cher.

Mais, dans la réalité, cher M. Henri ? Dans la réalité ?L'affrontement entre un roi, un président, voire l'assemblée n'est-il pas programmé ? Ce d'autant que, dans votre message, vous conférer au roi de larges prérogatives, telles que les frontières, la diplomatie, les armées. Le roi aurait-il la légitimité de déclarer une guerre dont le président ou dont l'assemblée ne voudrait pas ? Plus encore que dans le système américain de pouvoirs séparés, le risque de blocages et de conflits n'est-il pas déjà en train de miner toute concrétisation de cette belle utopie ?

Quant à l'incarnation en politique, voyez-vous, pour moi la démocratie s'incarne dans cette chaise vide abandonnée, certes un peu ridiculement, ce soir de mai 1981, par le président Valéry Giscard d'Estaing quand, après voir dit au revoir au peuple français, il s'est levé et a quitté la pièce sous les accents de l'hymne national. Oui, il me plaît que le pouvoir s'incarne dans une chaise vide et que l'on puisse en chasser l'occupant au soir d'une élection. Alors un roi, une reine, un petit prince accrochés de père en fils au trône, avec tous les risques liés à l'arbitraire génétique, je n'ai pas confiance.

Mais, naturellement, Guillaume d'Orange vous donne pleinement raison et votre vision est plus inspirante que la réalité.
11 mai 2011, 23:05   Re : Camus 2012
Les "risques liés à l'arbitraire génétique", ils me semblent bien valoir les risques liés au choix des urnes. En réalité, je crois que si l'on faisait le bilan des rois qui n'étaient pas en mesure d'assumer leur statut, voire leur statue, et de ceux pour qui "l'arbitraire génétique" s'est révélé en harmonie avec la fonction et que l'on comparait avec les présidents élus en toute incompétence et ceux que le suffrage universel a choisis avec pertinence, on découvrirait peut-être que "l'arbitraire génétique" et le choix réfléchi ont donné les mêmes résultats. De même, le mariage arrangé d'autrefois et le mariage choisi d'aujourd'hui n'offrent pas plus l'un que l'autre la garantie de former des couples heureux.

Cependant, un nouvel élément d'appréciation me semble devoir être pris en considération, dès lors que l'on songe à l'hypothèse monarchique. Je pense à l'espérance de vie des individus qui, étant ce qu'elle est, aboutirait sans doute à des règnes très et trop longs. Bien sûr, l'abdication est toujours possible. On comprend aisément qu'elle n'irait pas de soi. Ce qui a donc disparu (et faisait à mes yeux un des intérêts de la royauté), c'est qu'elle permettait, assez souvent, de voir monter sur le trône des jeunes gens, fussent-ils entourés de conseillers blanchis sous le harnois. Imagine-t-on un président de la République âgé de 22 ans ? (on saisit au passage le trompe l'oeil du "jeunisme" de notre époque...) Le système démocratique ne le permet pas, pour qui un homme ou une femme de cinquante cinq ans apparaissent comme "jeunes" et qu'il va falloir endurer encore trente ou quarante ans dans la vie politique, façon Valéry Giscard d'Estaing.
11 mai 2011, 23:45   Re : Camus 2012
Cette idée du monarque dynamique, séduisant et audacieux, régnant dès 22 ans est à double tranchant: alors, ils déclaraient la guerre par jeu, foucade, aventurisme ou défi, chose qui n'arrive plus à présent que les "gamins", jusqu'à 32 ans, en régime d'oligarchie démocratique, ne sont plus autorisés à déclarer la guerre que sur leur console de jeu vidéo, tandis que le grand-père, dans une pièce d'angle de la grande maison, peut tranquillement s'occuper de mener les affaires du monde. On peut y voir un avantage. Si la démocratie a pour tropisme la gérontocratie, et bien, vu ce que sont devenus nos jeunes... à la bonne heure ! et vive la démocratie !
12 mai 2011, 00:05   Re : Camus 2012
Nos jeunes sont peut-être devenus ce qu'ils sont, en partie à cause de la gérontocratie des urnes. Et si c'est bien le grand-père qui s'occupe de mener tranquillement les affaires du monde, on est en droit de se poser quelques questions sur son savoir-faire...
12 mai 2011, 21:06   Re : Camus 2012
Pourquoi notre échange glisse-t-il déjà sur deux pentes adverses: l'urne ou le chrême?
Comme il s'avère un peu vain de diviser abstraitement le pouvoir politique entre le judiciaire, le législatif et l'exécutif, moins par peur du pouvoir (la société divise le pouvoir pour mieux régner) que pour élargir et différencier l'expérience, j'essaie d'autres divisions. Je distingue un domaine où prévaut l'hétéronomie et un domaine où prévaut l'autonomie. Deux légitimités politiques complémentaires sont donc convoquées. Dans le domaine où prévaut l'autonomie, la distinction des pouvoirs repose, en premier lieu, sur celle des représentations: substituer à la société l'utopie roussseauiste à l'échelle d'une assemblée, refléter la société démocratique au sein d'Etats généraux, manifester l'aventure nationale dans le mandat impératif d'un président.
Pourquoi Côme prévoir déjà l'affrontement?
L'unanimité n'existe pas. Néanmoins, en temps de paix, les bellicistes se rangent à l'avis général. En temps, de guerre les pacifistes sont rares qui désertent. Le Président et Bernard-Henri Lévy ont décidé une guerre sans l'aval des institutions qui composent l'Etat. Tous se sont rangés, quand même, de plus ou moins bonne grâce. Cependant, un roi impulsif, comme un président impulsif, aurait longuement consulté s'il avait s'agit de canonner, non pas la Lybie, mais, quelque gros morceau.
Pourquoi s'accrocheraient-ils à un pouvoir qu'ils n'ont jamais pris?
Les rois ne sont ni des politiciens sélectionnés d'abord par le talent qu'ils déploient dans l'intrigue, ni des tyrans. Je voyais l'autre jour un homme, le roi du Maroc, et son fils, dignes et guindés, réunis pour une annonce solennelle. Ils n'avaient pas l'allure de roitelets minables accrochés à leur couronne.
Pourquoi imaginer le pire?
Le pire vient de partout, y compris des urnes. Seulement, si nous avons l'habitude des urnes, comme nous avons l'habitude des centrales nucléaires, nous avons, par contre, perdu l'habitude des rois. L'inconnu conduit à dramatiser nos appréhensions.
Ceci dit, les trônes vides ont leur charme. Mais le trône ou la chaise que laissa Giscard d'Estaing n'eut guère le temps de refroidir.
Les "règnes trop longs" sont un problème qui me laisse coi, sans réponse qui ne soit contraire à l'esprit monarchique.
Des conflits se dessinent entre les pouvoirs, non pas de préséance (chacun est souverain en son domaine), mais de compétence: difficile de dire exactement où s'arrête l'écologie, où s'arrête le mandat impératif du président et, par suite, le domaine de l'assemblée. Les Etats-généraux eux auraient à redire à tout.
Utilisateur anonyme
12 mai 2011, 22:17   Re : Camus 2012
Citation

Le pire vient de partout, y compris des urnes. Seulement, si nous avons l'habitude des urnes, comme nous avons l'habitude des centrales nucléaires, nous avons, par contre, perdu l'habitude des rois. L'inconnu conduit à dramatiser nos appréhensions.

Vous avez raison. Nous avons perdu l'habitude des rois. Et à la réflexion pourquoi pas ? Pourquoi pas un monarque constitutionnel aux pouvoirs strictement limités ? Demeure la question des "règnes trop longs" - et le règne d'un mauvais roi est très vite trop long -, insoluble, comme vous le relevez, pour l'esprit monarchique.

La grande différence entre le pire des roi et le pire des présidents, c'est la possibilité de renvoyer celui-ci au terme de son mandat. Entre Karl Popper et Bossuet, mon coeur penche pour celui-là.
15 mai 2011, 09:13   Re : Camus 2012
Vous consentez, avec réserve, à une monarchie constitutionnelle étroitement limitée. Pour qui n'aime ni tout blanc ni tout noir, la solution n'est pas de faire tout gris, mais, bel et bien, noir et blanc, ou mieux encore, multicolore.

Ne jurer que par la division du pouvoir politique (qui commence par l'affirmation de la souveraineté individuelle) renforce le pouvoir aveugle des choses qui vont comme elles vont (l'air du temps) et le pouvoir parfaitement clairvoyant des oligarchies. C'est sous le doux régime libéral que progressent l'heureux génocide et la barbarie festive.

Il faut être libre et responsable pour viser le bien. L'institution royale garantit l'indisponibilité et la manifestation du pouvoir. Elle vaut à cette condition, être une monarchie absolue. Seulement, le bien visé est circonscrit. Libres aux citoyens de choisir leur Bonaparte (ou son programme), de nationaliser ou de vendre, de légiférer à gogo ou de brûler le Code civil, de renouveler les assemblées, de suspendre son mandat si Bonaparte (ou son programme) ne plaît plus. Dans le même temps, le roi contemplé servira de son amour la France éternelle. Que le roi soit absolu, n'enlève rien au rôle éminent, en leur domaine, des organes constitutionnels.

Pourquoi seul le roi frappe votre attention? Les trois autres organes sont tout aussi insolites.
Soit les Etats-généraux. Quelle vigueur rendue aux syndicats et, par leur entremise, à la réalité, au seul domaine où la parole ordinaire, enfin, est vraie: le seul domaine de compétence de chacun, son métier.

Laissons l'assemblée des corps constitués, des intérêts particuliers. Soit l'Assemblée. Dans nos assemblées, se trouvent des parlementaires talentueux. Ils sont bâillonnés par leur parti et abrutis par l'idéologie. Il faut garantir leur indépendance y compris à l'endroit de leur propre intérêt. Il ne doit rien y avoir à gagner ni à briller à la tribune ni à dormir sur les bancs. La vérité de cette institution n'est pas celle des faits et de l'effort. Elle est celle de la raison.

L'assemblée, les Etats-généraux, le roi et le président rétablissent respectivement par la raison, par la compétence, par la contemplation et par l'engagement, la recherche du vrai bien. La refonte des institutions sert donc l'In-nocence mieux que toute exhortation, mieux que tout programme de réforme de l'ensemble du corps social. Le boxeur avisé frappe à la tête.

Quant aux règnes centenaires, ma foi, j'avais sans doute tort de partager vos craintes.
Il ne suffit pas d'être expert et alerte pour être légitime. Si l'on croit aux vertus de la politique, elle doit être clairement distinguée des programmes de gouvernement. Je me souviens de la dernière campagne présidentielle. Le Pen vieillissant, déstabilisé par les questions des journalistes, du type concours d'entrée à Sciences Po, se ressaisit soudain: ce n'est pas le candidat au poste de premier ministre que vous interrogez mais le candidat à la présidence de la République.
Renaud Camus souligne que les vieux sont la richesse des nations.
Vous observez vous-même que la démocratie est une gérontocratie.
Le métier de roi s'apprend. La jeune descendance serait conviée aux affaires, ces fonctions politiques s'ajoutant à une activité professionnelle pour renouer avec l'usage qui veut que le roi apprenne un métier.
Utilisateur anonyme
23 mai 2011, 14:13   Re : Camus 2012
Dans mes bras Pierre Henri!
04 juin 2011, 14:12   Re : Camus 2012
Cher Brunet Latin, vous me laissez confus. Je crains désormais de vous décevoir. Aussi, je compte sur vous pour redresser mes erreurs. Réconforté par cet espoir, je poursuis ma défense d'un ordre politique "fondé sur des légitimités différentes qui s'exercent dans leurs domaines respectifs" pour reprendre la formule de Côme.

Le mal dont pâtit l'époque n'est pas tant de souffrir tel ou tel régime que de ne pas savoir sous quel régime elle vit. L'oligarchie de style démocratique (si c'est sous ce régime que nous vivons) a cette propriété de régner sans se nommer, sans rien nommer. C'est cela sa force, mais aussi sa faiblesse, car le troupeau est toujours fait d'hommes et les hommes, de temps en temps, se lassent d'être enfumés, et réclament une doctrine.

La fraternité découle de la piété filiale ou du parricide. Les hommes libérés du Père par la République se sont tombés dans les bras: Frères! Puis, la fièvre est retombée. Oublié le Meurtre, les hommes ne sont plus frères. La liberté pour être fraternelle réclame un Roi pour s'en émanciper (Qu'aucune tête couronnée n'entre dans cet hémicycle!), autant que pour Le servir, fidèle et loyale.

Dans la même veine, pour que le Président et ses grands projets soient une revanche de la volonté sur l'hérédité monarchique et l'automatisme des marchés (marché des opinions et des marchandises), il faut que ce grand homme, côtoie une démocratie, une économie de marché, un Roi, une conscience ferme des lois naturelles et du mystère.
Utilisateur anonyme
04 juin 2011, 14:40   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
04 juin 2011, 15:25   Re : Camus 2012
Didier, votre objection me paraît très pertinente, car à partir d'un niveau de généralité, il est impossible de discuter utilement. Il n'y a rien de solide qui se puisse trancher. Aucune doctrine politique ne relève seulement du vrai et du faux et n'est susceptible de constituer un corpus de questions et de réponses dispensant de l' analyse de la situation donnée. La recherche ou l'illusion de surplomb sont une impasse.
Utilisateur anonyme
07 septembre 2011, 13:12   Re : Camus 2012
Messieurs,

Permettez-moi simplement de vous signaler qu'un livre paru à la rentrée évoque à plusieurs reprises Renaud Camus, en termes plutôt élogieux.

Il s'agit d'un roman (qui semble très autobiographique) de Charles et Thierry Consigny, Le soleil, l'herbe et une vie à gagner (Lattès).

Bon courage,

EJB
Utilisateur anonyme
12 décembre 2011, 21:03   Re : Camus 2012
J'ai entendu l'autre jour Christine Boutin annoncer qu'elle avait pour l'instant 150 signatures. Je me suis alors dit que le maître de ces lieux ne parviendrait sûrement pas à rassembler les fameuses 500 signatures. Et j'en suis très déçu, moi qui voulais voter.
Utilisateur anonyme
12 décembre 2011, 21:50   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
13 décembre 2011, 12:21   Re : Camus 2012
Sans vouloir trop la ramener avec mes helvétismes, je signale en passant que n'importe quel citoyen suisse peut se présenter à l'élection du Conseil fédéral par l'Assemblée fédérale. Certes le parlement est le filtre.

Le système français des 500 signatures a fait la preuve de son incapacité à offrir un véritable choix aux électeurs. Mais par quoi le remplacer ? Je propose que toute personne qui obtient la signature de 10'000 (50'000 ou 100'000 ?) citoyens puisse se présenter en proposant une caution pour les frais induits par sa candidature s'il n'obtient pas, disons, 1% (0,5 ?)des voix.
13 décembre 2011, 15:08   Re : Camus 2012
Pourquoi les "petits" candidats sérieux ne se rassembleraient-ils pas, sur ce seul point, le parrainage, et sans autre engagement réciproque ?
Un collectif des petits candidats ?
Un appel commun, une tribune libre dans Le Monde, Le Figaro, proposant aux Grands Electeurs de s'engager, au nom de la démocratie, à apporter chacun sa signature à l'un des membres de ce collectif, choisi ... par tirage au sort , au cours d'une cérémonie solennelle dont les médias seraient bien obligés de rendre compte?
Cette idée n'est fantaisiste ou absurde qu'en apparence.
Quelles sont les difficultés à vaincre ?
Quant au principe, faire admettre comme une évidence l'idée que parrainage ne vaut pas soutien au candidat parrainé, seulement attachement à la pluralité.
En pratique, pour un maire rural, plus responsable du bien commun qu'élu en raison de ses opinions partisanes, ne pas se sentir coupable vis-à-vis de ses électeurs, ses voisins, ses amis, d'une sorte de trahison politicienne; et échapper au chantage aux subventions supprimées pour la commune.

Enclencher un processus de parrainage qui se déroulerait en deux temps (s'engager à offrir sa signature avant de s'engager à l'offrir à quelqu'un ... qu'on n'aurait pas choisi ), et qui serait porté par un élan collectif, non le fait d'une maigre somme de décisions individuelles courageuses ou inconscientes, permettrait peut-être de lever l'objection de principe comme les difficultés pratiques.

Rendre insupportable au corps électoral l'improbité foncière des grands partis verrouilleurs! Bien menée, une opération de ce type pourrait faire naître une dynamique qui substituerait à la crainte d'être montré du doigt le désir d'avoir offert son parrainage, un mouvement qui s'apparenterait à la révolte de la base contre le système.
Utilisateur anonyme
13 décembre 2011, 19:17   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
14 décembre 2011, 15:13   Re : Camus 2012
Ouest France est le plus important journal français par le tirage. Encore un qui ne fonctionne pas comme une revue mais sa tenue est plutôt plus correcte que celle de ses collègues situés plus au sud. Les éditoriaux, longtemps tenus par les bonnes familles bretonnes, sont tout en pondération et en consensus mous avec toujours une pincée de moraline. Je vous propose cependant de jeter un coup d’œil à celui d'aujourd'hui. Il n’est pas signé Bourjon, mais…
15 décembre 2011, 09:57   Re : Camus 2012
Renaud Camus, le 1er des candidats méconnus. L'alliance des méconnus risque de poser problème. S'y trouvent une femme en tchador et Patrick Lozes...


[www.challenges.fr]
Utilisateur anonyme
15 décembre 2011, 10:11   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
15 décembre 2011, 13:31   Re : Camus 2012
Ce qui me semble problématique, et que révèle la multiplication des candidatures fantaisistes ou qui n'ont aucune chance, c'est la polarisation de la vie politique française autour de l'élection présidentielle (et quasiment d'elle seule) comme s'il n'y avait que cette élection qui comptait vraiment. Deux ans avant la fin du mandat présidentiel la campagne démarre déjà, les résultats des législatives y sont mécaniquement subordonnés (surtout depuis la fin du septennat), les sénatoriale n'intéressent personnes (suffrage indirect) ; quant aux cantonales, municipales et régionales, elles ne mobilisent pas les foules et semblent davantage destinées à élire des gestionnaires locaux que des hommes ayant une véritable vision politique, quand il ne s'agit pas de simple calcul électoral et autres parachutages visant à assurer à tel ou tel ponte d'un parti une petite place confortable et garantie.
Cette présidentialisation à outrance des élections en France est à mon avis préjudiciable : d'une part elle transforme l'élection présidentielle en tribune dans laquelle d'illustres inconnus font mine de vouloir se présenter simplement pour passer un message (alors qu'il auraient bien plus de chance et d'efficacité en s'engageant à niveau inférieur, local par exemple) et où les politiques de second rang sans aucune chance de victoire (Boutin, Lepage, Villepin, etc.) se bousculent au portillon par soucis d'ego, pour montrer qu'ils sont là et peuvent avoir une influence tactique en érodant de quelques pourcentage le score de tel ou tel candidat important.
Utilisateur anonyme
15 décembre 2011, 13:50   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
15 décembre 2011, 15:26   Re : Camus 2012
Oui, et aussi au statut de "monarque républicain" du président, inauguré par le général de Gaulle.
Utilisateur anonyme
15 décembre 2011, 15:43   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
17 décembre 2011, 17:45   Re : Camus 2012
Réintroduire un enseignement digne de ce nom,de l'histoire qui, sans cacher ses fautes ni ses crimes mais en les relativisant par rapport à ceux des autres civilisations, remettrait en valeur la civilisation française. Veiller à rétablir une liberté d'expression et de critique totale en laissant toutes les opinions contraires s'exprimer à égalité de représentation sur les plateaux de télévision et à la radio.
17 décembre 2011, 18:05   Re : Camus 2012
La liberté d'expression, dans un monde où l'information est confisquée par la pensée unique, n'a plus qu'une voie de salut, une station radio-télévision animée par des robots.
Utilisateur anonyme
17 décembre 2011, 19:40   Re : Camus 2012
Vous êtes bien pessimiste, cher Marc Briand ! Cassandre a raison sur les remèdes à administrer et ils ne sont pas hors de portée. Ce forum est la preuve qu'il est possible d'émettre des idées opposées à l'idéologie dominante et je suis certain que cette dernière en est déjà lézardée et qu'elle finira par s'effondrer tant ses représentations s'éloignent de la réalité observable. Vous me direz qu'en annonçant un tel changement de paradigme, je me place parmi les incurables optimistes..Mais ce n'est pas parce que la nuit est toujours plus noire avant l'aube que l'aube ne vient pas.
17 décembre 2011, 19:49   Re : Camus 2012
Je suis pessimiste, cher Michel, quand je vois le service public faire de la surenchère dans la subjectivité et la partialité. Ce forum, bien sûr, est un rare exemple de ce que devrait être la communication moderne.
Utilisateur anonyme
09 mars 2012, 15:45   Re : Camus 2012
Que faire pour lutter contre ça :


"Le dilemme des maires sans étiquette :

Je reçois une demande de signature par jour, raconte Joël Debuigne, maire de Huisseau-sur-Cosson. « Parfois, les candidats sont totalement inconnus. J'ai reçu par exemple un e-mail de Renaud Camus, écrivain et candidat du parti de l'In-nocence."

[www.lanouvellerepublique.fr]
Utilisateur anonyme
11 mars 2012, 21:07   Re : Camus 2012
Qu'attendiez vous au juste à 10km de Blois? Après la catastrophe politique Jack Lang, il faudra des dizaines d'années avant que la région redécouvre la pluralité...
Utilisateur anonyme
11 mars 2012, 21:47   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
18 mars 2012, 14:52   Re : Camus 2012
A partir de demain, M. Renaud Camus ne sera donc plus candidat à l'élection présidentielle. Je serais intéressé à connaître le nombre de signatures qu'a pu obtenir le candidat du Parti de l'in-nocence. Contrairement au pronostique de M. Didier Bourjon, M.Dupont-Aignan et Mme Lepen ont obtenu le nombre de signatures requises, mais, conformément à celui-ci, ni Mme Boutin, ni M. Villepin ne les ont obtenues.

Et maintenant que faut-il faire ? M. Renaud Camus donnera-t-il une consigne de vote à ses partisans ?
Utilisateur anonyme
18 mars 2012, 14:59   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
18 mars 2012, 16:21   Re : Camus 2012
Je ne cherche pas la querelle, cher Didier Bourjon, mais la vérité. Voici donc ce vous avez écrit le 12 décembre 2012 sur ce fil :
Citation

Aucun candidat, en dehors des "grandes" écuries, n'aura les 500 signatures par lui-même.
Aucun.
Ni Dupont-Aignan, ni Boutin, ni Villepin, ni Le Pen, ni...

PS J'ai corrigé mon g de trop dans pronostique et vous remercie de m'aider à m'améliorer; ce qui est un travail de longue haleine
Utilisateur anonyme
18 mars 2012, 17:08   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
18 mars 2012, 19:19   Re : Camus 2012
Tout doux, tout doux. Je prends acte que vous n'avez jamais écrit que Mme Le PEN n'aurait pas ses signatures.

Quant à mes prospectives en ces temps orwelliens, j'avoue ne plus savoir à quel saint me vouer et pour qui voter lors des élections présidentielles. Je me disais que je trouverais peut-être quelques analyses me permettant d'y voir plus clair en ce forum.
Utilisateur anonyme
18 mars 2012, 19:31   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
19 mars 2012, 06:18   Re : Camus 2012
Mélanchon, Mélenchon, Mes Lanchons, peu importe Michel, il est bel homme, après tout.
Utilisateur anonyme
19 mars 2012, 10:54   Re : Camus 2012
Mais c'est un bateleur, cher Jean-Marc ! Il promet tout et ne tiendra rien. Et voilà que M. Sarkozy reprend l'une des propositions absurdes de M. Mélenchon sur la compétence fiscale de la France vis-à-vis de ses ressortissants à l'etranger, ...avec une centaine de conventions interdisant la double imposition à réviser ! Ne sont pas les Etats-Unis d'Amérique qui veut. Je veux bien que les promesses électorales brossent l'électeur dans le sens du poil, mais je crois trop au respect de la parole donnée pour admettre des mensonges éhontés. Donc, adieu les bonimenteurs. Mais bonjour qui ?
19 mars 2012, 10:56   Re : Camus 2012
Patientez jusqu'à la publication du prochain Journal, qui est imminente.
Utilisateur anonyme
19 mars 2012, 13:09   Re : Camus 2012
Vous voulez dire "Septembre absolu", cher Marcel Meyer ?

Septembre absolu
19 mars 2012, 17:16   Re : Camus 2012
En effet.
Utilisateur anonyme
19 mars 2012, 21:35   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
20 mars 2012, 13:49   Septembre absolu
(Magnifique choix de couverture, on ne pouvait rêver mieux.)
Utilisateur anonyme
20 mars 2012, 15:34   Re : Camus 2012
(Oui, cette couverture est vraiment magnifique)
21 mars 2012, 17:15   Re : Camus 2012
Didier Bourjon, Premier Secrétaire du parti de l'in-nocence, sera l'invité de Paul-Marie Coûteaux ce soir mercredi 21 mars à 21 H 30.
21 mars 2012, 17:17   Re : Camus 2012
Précisez le nom de la station Didier, svp.
Utilisateur anonyme
21 mars 2012, 17:21   Re : Camus 2012
(Message supprimé à la demande de son auteur)
21 mars 2012, 17:47   Re : Camus 2012
Oui, pardon.
Utilisateur anonyme
21 mars 2012, 23:58   Re : Camus 2012
L'émission peut être (ré)écoutée ci-dessous :


Le Premier Secétaire intervient principalement à partir de 31'50".
22 mars 2012, 10:01   Re : Camus 2012
Merci, cher Beau.
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