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Le Petit Mamadou, un cousin du Petit Robert pour valoriser notre langue et apporter la contribution des gens des quartiers à l'enrichissement de la langue française

Envoyé par Mathieu 
Article consternant de Rue89. Je le copie ici pour vous éviter la vidéo d'Entre les murs accompagnant l'article...
L'enrichissement de notre langue ayant pour conséquence une incompréhension totale entre français : l'auteur est content.


" Si vous posez vos oreilles quelque temps à Villiers-le-Bel (Val d'Oise), ne vous étonnez pas de ne rien comprendre malgré votre « parler ghetto » quasi parfait ! Quelques exemples et leur traduction :
« Salam, tchek en wifi, ça sort ou pas ? » ( « Bonjour, on se salue, ça va ou pas ? »)
« Pepel's, c'est quoi ton kiub ? » (« Tranquille, tu fais quoi ? )
“ T'as cassé ton français lourd ! ” (“Tu dis la vérité ! )”
“ C'est Mabe, allez, range ton corps ! ” (“Ce n'est pas bien, allez va-t-en ! ”)
La langue attribuée à Molière serait sans doute méconnaissable pour le dramaturge, tant les influences externes ont été multiples depuis le XVIIe siècle. Dans les quartiers, la langue française est malmenée, modifiée, enrichie pour s'ajuster à une réalité multiple diverse.
La plupart des expressions beauvillésoises vous feront vous sentir comme un étranger. Pourtant, la langue parlée à Villiers-Le-Bel est née il y a plus de dix ans, et comporte des mots aussi variés que “ mabe ”, mauvais en lingala, ou “ pepel's ”, tiré de pépelé, “ tranquille ” en zaïrois, français du Congo.
“ Kiub ” peut être utilisé, selon le contexte, à la place de “ bien ” ou pour demander “quel est le problème ? ”, “qu'est-ce que tu fais ? ”. Le terme vient du nom d'un collectif de rappeur américain, QB, pour Queens Bridge, quartier de New York d'où sont issus des grands noms du hip hop, de Nas à Mobb Deep. Et donc “ Kiub ”, à la sauce Villiers.

Tibault Baka, l'un des instigateurs de cette langue locale, a pour projet de créer un dictionnaire du parler propre à Villiers. Son titre ? Le “Petit Mamadou”, un cousin du “Petit Robert” pour “ valoriser notre langue et apporter la contribution des gens des quartiers à l'enrichissement de la langue française. C'est d'ailleurs pour ça qu'on a appelé notre langue locale le français aka ! ”
“Aka” ? Comprendre “also known as”, formule utilisée en anglais pour dire “alias” et qu'on utilise dans le monde du rap pour introduire les pseudonymes – par exemple, Axiom “aka” Icham ou Laouni “aka” La Fouine.
De la langue arabe aux influences hip-hop américaines, en passant par des imprégnations noires africaines, “ ce langage traduit complètement le pluriel de ces quartiers ”, estime M. Ivora, professeur d'histoire géographie au collège Léon-Blum, en plein cœur de “ Vyler ” – “Villiers” avec l'accent américain.

Parler cette langue, “ c'est une manière de montrer que t'es d'ici ” explique Samir, 22 ans, pion au collège Léon-Blum. Pour marquer leur territoire, beaucoup de quartiers populaires ont développé leur langage. Ainsi du “montreuillois”, parlé à Montreuil (Seine-Saint-Denis), où les influences tsiganes ont donné des expressions telles que
“pillave” (boire)
“bicrave” (vendre ou dealer)
“linchave” (partir)
Des mots qui se sont diffusées sur l'ensemble du territoire pour intégrer le parler des cités en général.
A Evry, un collectif de jeunes est allé jusqu'à publier en 2007 un “lexik” des cités ou l'on retrouve plusieurs milliers de mots aux origines multiples.
L'écrivain Mabrouk Rachedi travaille à l'élaboration d'un lexique de l'argot avec des élèves d'un collège de Troyes. “ Nous avons retracé les origines et les influences des mots utilisés par les élèves et on a été surpris du nombre de mots d'origine étrangère ”, s'étonne-t-il. Se concentrer sur de l'argot ? :
“ Evidemment, ça participe à la diffusion d'une forme de multiculturalisme, même à des endroits où les minorités de la diversité ne sont pas très visibles. Mais le risque, c'est l'enfermement dans un vase clos : quand je demande la définition d'un mot d'argot, ils me répondent par un autre mot d'argot ” admet l'auteur.

A Villiers, même si les jeunes utilisent tous la même langue de base, chacun y apporte sa touche en fonction de ses influences. Au point, parfois, d'éprouver des difficultés à se défaire de l'emprise de ce langage.
“ Quand je vais à Paris, personne me comprend ”, explique Kenny, 14 ans, habitant du quartier du Puit :
“ Je fais un effort, mais c'est vrai qu'en premier je parle la langue d'ici. Je ne sais pas pourquoi, ça vient tout seul… ”
Samir, le surveillant, l'avoue : “ Ils seraient capables d'aller en entretien [d'embauche] et de parler ce langage… ” “Ils savent faire la différence”, assure tout de même M. Ivora. “Ce qui est inquiétant c'est que, effectivement, ils peuvent ne pas comprendre des mots même simples issus du français.”
Et si ce malaise de la langue traduisait celui d'un multiculturalisme qui peine à être reconnu, et dont les richesses sont niées ? Ceux qui vivent au quotidien cet état de fait se réapproprient leurs différences avec leurs moyens, notamment le langage.
Au risque d'être tellement décalés qu'ils risquent, aussi, de se retrouver en marge de la société. "
22 avril 2011, 11:32   Cercles
« Pepel's, c'est quoi ton kiub ? » (« Tranquille, tu fais quoi ? »)

Oui, mais « Tranquille, tu fais quoi ? », qu'est-ce que ça veut dire ? C'est bizarre, comme prénom, Tranquille. Sans parler de la syntaxe. Ils font les malins, à Rue89, mais leurs articles devraient parfois eux aussi faire l'objet d'une traduction.
C'est au contraire passionnant. L'auteur de l'article révèle sans s'en rendre compte le fond de cette neuve-langue : il s'agit de l'américain des rappeurs. Cf. "aka" et "“Vyler ” – “Villiers” avec l'accent américain".
Quelques mots du bled et la soupe américaine pour s'assurer qu'on ne s'enracine pas dans la langue française : "Ce qui est inquiétant c'est que, effectivement, ils peuvent ne pas comprendre des mots même simples issus du français.” cite le journaliste.
Il conclut sur l'intolérance du pays d'accueil, preuve que c'est un imbécile. Mais en célébrant ces sabirs, il reconnaît la volonté explicite des locuteurs de ne pas s'assimiler !
Il me fait penser aux islamistes de Forsane Alizza, qui dénoncent partout l'islamophobie et ne cessent dans leur accoutrement, leurs discours et leurs revendications de donner les meilleurs arguments contre l'islam en montrant son incompatibilité avec la France, son intolérance, sa position de supériorité, etc.
Il ne s'agit évidemment pas d'argot. Tout cela est tout sauf de l'argot. L'argot est une langue codée parlée occasionnellement par des gens qui peuvent ne pas le parler si les circonstances (sociales) s'y prêtent. L'argot est d'abord et avant tout le signe d'une distinction, qui est celle des polyglottes. On manie l'argot, à bon escient, pour tracer des limites à la communication, et ces limites sont maîtrisées; on fait le choix d'en user.

Ces "jeunes" n'ont plus aucun choix et ne manient aucun argot: ils parlent ce qu'ils peuvent: un sabir, un patois où "l'on est surpris par le nombre de vocables étrangers", ce qui définit un sabir. Et ceux qui sont "surpris par le nombre des vocables étrangers" continuent évidemment de nier que les pratiques sociales d'auto-exclusion de ces spécimens sociologiques prisonniers de leur sabir et de leur "territoire" aient quoi que ce soit à voir avec leurs cultures d'origine, pensez-donc ! Tout ça n'est qu'affaire de "casquette à l'envers", de hip hop, selon notre bon Monsieur Valls, et il ne saurait être question d'actes de parole ni de pensée ni de Weltanschauung ultramarins, qu'allez-vous donc chercher là ?
Je tiens à vous signaler qu'il existe déjà un "lexic des cités" (préfacé par le fameux Alain Rey).
Alain Rey, qui se trouve être un grand savant, est aussi le ravi de la crèche lexicographique: tout lui est enchantement, tout le subjugue, lui est richesse, matière à miel. Que voulez-vous: l'homme est à l'abri du besoin culturel et sociétal qui dévore la vie de cet admirable terreau des banlieues de la mondialisation multiculmachin et en fait un gruyère spirituel, et il a largement passé l'âge où la gneu-gneuterie gâteuse franchit le seuil canonique où elle acquiert son droit à la licence politique et au pardon.
Il existe des dizaines de dictionnaires et d'études sur ces sociolectes. Il y a même un professeur en Sorbonne qui est spécialisé dans leur étude.
Ouaich, les keumes, z'y va, chèkez-là ! Moi j'dis.

(Oui, je ne vous l'ai pas dit, mais je prends des cours de rattrapage accéléré ; j'ai décidé, comme Alain Rey, de voir quelle impression procure la pratique d'une langue riche de trois cents mots).

[www.skyrock.com]
A propos, pour la vraie-fausse mort de Skyrap, on a également atteint des sommets de bêtise.
Télérama : "Unique sur la bande FM, Skyrock s’adresse aux jeunes sans filtre social et leur présente une culture de rue, du quotidien et du réel. Quatre millions d’auditeurs l’écoutent chaque jour."
Le directeur du Crédit Agricole, qui a dépensé des millions : "Ma banque s'inscrit dans l'émotion de ces jeunes."

Rassurez-vous il y aura bien le 30 avril, place de la Nation, un concert géant et gratuit pour la liberté de Skyrock. Bien entendu, le nettoyage, les pompiers et les CRS seront offerts par la République sous les cris sponsorisés de "Nique la France".
Ci-joint un compte-rendu qui a été publié en 2008 dans les Cahiers de l'Indépendance


A propos du Lexik des cités (illustré), Fleuve noir, 2007

Ce lexik n’est pas anti-français, mais a-français. Alors que le préfixe anti exprime l’hostilité, a, emprunté du grec, dit l’absence. Le premier pose des réalités, par exemple la France, les Français, la langue française, pour s’en démarquer ou pour les combattre ; le second y dénie toute existence. Avec anti, la France ou la langue française existent : que l’on soit contre ou pour est secondaire ; l’essentiel est qu’elles aient une réalité. Avec a, elles n’existent plus. Dans l’histoire du monde, il y a toujours eu des hommes qui ont détesté la France ou la langue française. Cela n’est en rien gênant. Pour la première fois dans l’histoire, des groupes d’individus expriment, sur le territoire même de la France, et, semble-t-il, avec l’accord de quelques autorités publiques, la non existence de la France, et ils en jubilent.

Ce lexik n’est rien d’autre qu’un lexique. On ne comprend pas en revanche pourquoi lexique est écrit lexik et non pas leksik, qui aurait été conforme à la prononciation du mot et aurait eu le mérite d’avoir deux k, cette lettre ayant, semble-t-il, les faveurs des auteurs. Le livre est épais, le lexique est squelettique. Bien qu’il compte 366 pages de format allongé (21 x 15), comme les registres dans lesquels de petits employés relevaient jadis la consommation mensuelle du gaz ou d’électricité des abonnés, avant d’établir les factures, il ne comprend que 240 mots. Le lexique des débiles légers est d’environ 300 mots : ces chiffres situent ce lexik. En fait, attribuer 240 mots aux cités est généreux. Beaucoup de ces mots sont définis par des équivalents, dits synonymes. « Ma came », qui signifierait « mon pote », a pour « synonymes » (dixit le lexik) « ma couille », « frère », « gros », « ma gueule », « kho », « négro », « poto », chacun de ces mots étant défini, dans une entrée propre, par la même litanie de « synonymes ». C’est répétitif. 366 pages pour si peu, c’est gaspiller beaucoup de papier pour rien, ce qui, à notre époque de restrictions, d’économies, de récupération obligée, va à l’encontre de tous les mots d’ordre et slogans, assénés par les pouvoirs publics, qui n’ont pourtant pas hésité à financer généreusement l’entreprise.

S’il n’y avait que les mots vedettes, les définitions sommaires, la rubrique d’étymologie, dite « étymo », tout autant sommaire, si ce n’est plus, que la définition, ce lexik tiendrait en dix pages format A4 : peut-être moins. C’est donc que ce lexik n’a rien d’un lexique, sauf quelques formes convenues. En fait, c’est un manifeste, culturel, verbal, moral, graphique, ethnique, idéologique, politique. Mais qu’il soit graphique, moral, ethnique ou tout ce que l’on voudra d’autre, il est d’abord a-français : c’est ce manque qui le définit. Les entrées sont, pour une partie d’entre elles, des mots de l’arabe maghrébin, lequel est moins maltraité que le français : c’est que l’arabe est la langue d’Allah et qu’on ne plaisante pas avec Celui dont on écrit la langue. Les auteurs de ce lexik sont prudents, au cas où… Ils provoquent les faibles ; devant les forts, ils filent droit.

Dans ce chef-d’œuvre involontaire, le vocabulaire des bandes qui contrôlent les cités se ramène, si l’on exclut les synonymes qui font doublon et les mots à l’envers qui se laissent décrypter facilement, à une centaine de mots, qui ont le même air de parenté, pour ce qui est du sens ou de ce qu’ils désignent. Ils délimitent l’horizon des cités : la bouffe, la chourave, la dépouille, la drogue, la frime, la glandouille, l’Afrique et les Africains, les arabes, la langue arabe, les femmes voilées, la baise, et encore ! Baiser est un mot trop noble pour ce qui est dit (les filles réduites à de la cuisse), c’est niquer qui convient, niquer une fille facile ou imprudente, que l’on lime, à plusieurs de préférence, ou que l’on s’échange. Ce n’est pas le seul tropisme redondant : il y a aussi fumer, non du tabac, mais du H, la nourriture sacrée des cités, ou pouiller-dé : la dépouille, le vol, les trafics en tout genre.

Il y a peu de mots, ce qui est un comble pour un relevé de lexik, mais beaucoup d’images, criardes et agressives. Soit les pages 204 et 205 consacrées à kamtard, dont la définition se présente ainsi, étique donc : « nom masculin, camion ». La page 204 contient un dessin, en pleine page, d’un camion, dont la raison sociale ou la marque ou l’immatriculation est « DKP 91 », 91, 9 – 1, comme il faut dire, étant, dans les plaques minéralogiques, le département de l’Essonne, où sont établis les lexikograph’, que les élus locaux, sans doute au nom de la préférence proxémique, ont subventionnés, très généreusement, à n’en pas douter. Ce kamtar est couvert, comme il se doit, de tags. Au-dessous du dessin, en tout petits caractères, des linéales de machine à écrire, et entre guillemets (pourquoi des guillemets ?), est écrite la « légende » : « cet été, la famille du dessus part au bled. Ils sont tellement nombreux que le père a investi dans un kamtar ». Autrement dit, les êtres humains qui composent cette famille, qui n’est pas tout à fait imaginaire, puisque c’est une famille des cités, des voisins de nos lexikographes, sont de la marchandise. Ce dessin et la légende qui l’illustre contiennent, non seulement une morale, mais toute une vision du monde. La page de droite, p 205, est une caricature de lexique illustré. Elle comprend un « étymo graphic », fait de trois mots écrits en grosses lettres noires, du type de celles qui souillent les murs de nos villes, les uns au-dessous des autres : CAMION CAMTAR KAMTAR, chaque mot étant lié à l’autre par une flèche qui est censée représenter la transformation de formes, comme si Kamtar était une forgerie graphique : non un mot inventé, mais une simple invention graphique. La liste de ces trois mots se termine par une sorte de signature taguée en lettres rouges : KAMTAR. La page est complétée par un dessin ethnique, disposé dans le sens de la hauteur, sans rapport avec le texte : deux noirs, un mec de dos et une meuf de face, mangent (bâfrent) avec leurs doigts, les joues gonflées de bouffe vite avalée.

Il suffit d’un instant pour comprendre l’intention qui a présidé à l’entreprise : tout s’y lit à livre ouvert. Il y a peu de mots, le moins de mots possible, peu de phrases ou le moins de phrases possible et quelques pauvres exemples qui illustrent le mépris des gens des cités à l’encontre de ceux qui ne sont pas eux. En revanche, les images occupent les neuf-dixièmes de chaque page, comme dans les BD destinées aux enfants de 6 ans. Ce sont des dessins, ethniques par les personnages qu’ils représentent, tous noirs, métis ou arabes, et par le graphisme agressif et arrogant, plein de morgue, qui vient tout droit des journaux de Partis tunique africains qui publient ces dessins à deux balles, ersatz d’humour dans ces pays totalitaires où les libertés publiques sont réduites au minimum et où les dessins expriment le vieux mépris des instruits, ceux qui savent dessiner et écrire, pour les pauvres, les fellahs, les laissés pour compte. C’est aussi, comme si les pages du lexik étaient des édifices publics, le graphisme brutal de ces graffitis injurieux qui couvrent la France, comme s’il fallait rabaisser sans cesse l’espace français et ses autochtones, en affichant partout la supériorité des tagueurs sur les malheureux qui ont contribué à l’édification de ces édifices. S’affiche sans vergogne, dans ce lexik, le racisme des bandes fières de leur ethnicité ou de leur origine raciale et qui, au nom de la supériorité qu’elles s’attribuent, s’arrogent le droit d’humilier tous ceux qui sont étrangers à leur culte. C’est donc un manifeste raciste, au sens vrai de cet adjectif, qui exalte une « race », ses codes, ses façons de faire, plaçant les autochtones « taht el kelab », comme on dit en arabe, sous les chiens : des sous-chiens en somme.

Ce lexik ne mériterait qu’un silence méprisant si ces auteurs ne s’étaient pas approprié, pour les humilier, comme disait De Gaulle de Paris le 26 août 1944, deux des plus beaux mots de la langue française : lexique et cité (ce dernier ayant signifié « corps des citoyens » à compter de la fin du XVIIIe siècle), et surtout s’ils n’avaient pas bénéficié d’une promotion tout idéologique dans les medias complaisants (France 2, Inter, Culture, Europe, la presse) et s’ils n’avaient pas été financés massivement par de l’argent public. Car, s’il y a un scandale, il est là : chez les autorités et les élus, pas chez ces Africains qui se sont essayés à la lexicographie ethnique. Vendu moins de 20 euros pour 360 pages en couleurs, beaucoup de dessins, du papier assez épais, à un prix modique ou bradé, ce lexik a bénéficié de subventions importantes. D’ailleurs les commanditaires sont remerciés : la préfecture de l’Essonne, le conseil général de l’Essonne, la ville d’Evry, dont le maire est Valls, né en Catalogne (aurait-il financé, s’il était resté dans son pays, une entreprise a-catalane ?), le FASILD ou Fonds d’Action et de Soutien pour l’Intégration et la Lutte contre les Discriminations (fonds est le mot qui convient, en effet : à fonds perdus, surtout avec l’argent des autres), qui est un « établissement public » issu du Fonds d’action sociale pour les travailleurs musulmans d’Algérie en métropole et pour leur famille (FAS). C’est tout dire. Cet établissement finance les siens. En Algérie, il ferait de même. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. L’avant propos est signé d’une Chilienne, réfugiée en France en 1974, qui anime à Evry l’association « Permis de vivre la ville », comme s’il était interdit à quiconque en France de « vivre la ville » (sic) ou comme si la France était le Chili de Pinochet, ce qui est une façon élégante, à n’en pas douter, de remercier le pays qui a sauvé la vie à tant de persécutés. Entre l’avant propos et le lexique, est placé un dialogue entre Alain Rey, ancien d’Afrique du Nord et ancien PDG ou quelque chose comme ça d’une très prospère maison d’édition, et Disiz la Peste (de l’anglais disease « maladie »), le bien nommé, rappeur black. Ce lexik tombe de Charybde en Scylla : de la peste rouge au choléra brun.
Ah, zut, il aurait fallu savoir, avant la dernière émission de Répliques, que Valls faisait partie des commanditaires d'un tel manifeste ; c'eût été un contre-argument de poids.

Merci, cher JGL, pour ce lien.
JGL,

Je vous remercie pour ce texte fort intéressant, et je remercie ses auteurs pour la formule suivante, qui résume à mes yeux parfaitement la situation :

Car, s’il y a un scandale, il est là : chez les autorités et les élus, pas chez ces Africains qui se sont essayés à la lexicographie ethnique.
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