Le site du parti de l'In-nocence

La diversitude est obligatoire

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 14:02   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il me semble que la liquidation du Peuple était dans la logique de la révolution. A l'époque la classe bourgeoise s'est servie de celui-ci pour liquider l'aristocratie au nom de la Nation. Il a bien fallu, qu'elle fasse semblant, dans un premier temps, de le tenir en estime . Et puis l'immigration lui est apparue comme l'aubaine inespérée qui lui permettrait de se débarrasser de cette encombrante et remuante piétaille, laquelle, par la grâce de l'école républicaine commençait , de surcroît, à devenir une rivale et à lui faire de l'ombre. C'est pourquoi, aujourd'hui, la caste bourgeoise d'affairistes mondains aux manettes de la révolution islamondialiste se sert de l'immigration ainsi que du pédagogisme à la Meyrieu pour liquider et le Peuple et la Nation.
Il me semble que la liquidation du Peuple était dans la logique de la Révolution.

"Jusqu'ici on a épuré les hommes ; il restait à épurer les choses", lisait-on dans une circulaire du 4 décembre 1793 adressée aux départements par le Comité de salut public (Alain Gérard, "Par principe d'humanité..." La Terreur et la Vendée, Fayard, p. 175).
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 14:46   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
"Le mouvement général dans lequel cela se trouve comme "pris", toutefois, dépasse grandement les circonstances politiques de notre histoire particulière, qu'il serait hasardeux d'exhausser à ce point à un niveau "mondial"."

Sans aucun doute. Mais la révolution française ne serait-elle pas d'une certaine façon la matrice de la plupart des révolutions de ces deux derniers siècles ?
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 16:51   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Cassandre
Il me semble que la liquidation du Peuple était dans la logique de la révolution. A l'époque la classe bourgeoise s'est servie de celui-ci pour liquider l'aristocratie au nom de la Nation. Il a bien fallu, qu'elle fasse semblant, dans un premier temps, de le tenir en estime . Et puis l'immigration lui est apparue comme l'aubaine inespérée qui lui permettrait de se débarrasser de cette encombrante et remuante piétaille, laquelle, par la grâce de l'école républicaine commençait , de surcroît, à devenir une rivale et à lui faire de l'ombre. C'est pourquoi, aujourd'hui, la caste bourgeoise d'affairistes mondains aux manettes de la révolution islamondialiste se sert de l'immigration ainsi que du pédagogisme à la Meyrieu pour liquider et le Peuple et la Nation.

Je ne sais pas bien si cette hypothèse, séduisante au premier abord, est si convaincante que cela après tout : ces classes et ces castes n'ont probablement pas eu beaucoup plus de prise que les autres dans ce genre d'évènements proprement inouïs pour elles aussi bien. De plus, et à supposer qu'elles l'aient eu en effet, cette volonté consciente, et avec elle les moyens de l'appliquer, il n'aurait tout de même pas dû leur échapper que toute cette affaire finirait bien par leur retomber sur le nez, à elles aussi, d'une manière ou d'une autre. Ou alors c'est leur prêter dans leur ensemble ce caractère délétère de court-termisme qu'évoque Didier Bourjon un peu plus haut, un court-termisme doublé d'un bel aveuglement ; mais cela semble tout de même excessif, surtout si l'on considère qu'il doit bien s'agir là, au moins au début du processus, de la partie la plus éclairée de la population.
Dans une quinzaine d'années, l'euro sera la monnaie internationale de l'islam. C'est aujourd'hui le monde arabo-musulman qui sauve l'euro. Si cette monnaie ne périt, et elle ne périra pas, c'est parce que l'islam l'aura adoptée pour sienne. La convergence historique entre ces deux êtres s'offre par défaut (dollar en perte de puissance, volatil; yen monnaie d'une nation en crise profonde, yuan monnaie exclusivement nationale) autant que par affinité.
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 17:42   Re : La diversitude est obligatoire
Et l'hypothèse selon laquelle le pouvoir politique, étant intimement lié à la caste des oligarques — cela crève les yeux — pour qui l'immigration est la partie la plus rentable des dites ressources humaines, encouragerait logiquement l'immigration, le pouvoir politique se moquant de la "défrancisation" que l'immigration amplifierait, constatant non sans raison que la francité a déjà déserté le cœur des Français qui vivent depuis bien longtemps à l'américaine ? — Les Français aiment l'Amérique, eh bien ils s'adapteront au communautarisme, bon sang ! pensent-ils en douce...

M. Zemmour, qui est apprécié au P.I., pense en ces termes si je ne m'abuse...
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 17:56   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Le Grand Remplacement en tant que conséquence volontaire et planifiée "d'en haut" serait une hypothèse viable si l'on arrivait à déceler une politique effective de limitation des "naissances blanches" — chose qui, par delà la permissivité totale de l'avortement, me semble peu probable, vu que l'on vante en outre les progrès démographiques des peuples, notamment chez nos thuriféraires de la croissance que sont les économistes, ces étranges et dangereuses bêtes.

Regroupement familial -- soit le coup de sifflet de départ de la course à l'installation des contre-colons -- et avortement libre et gratuit sont, à quelques mois près, de la même année: 1974. Vous y voyez une coïncidence de date insignifiante ?

L'anti-racisme n'a jamais existé en France, parce que le racisme y était anecdotique. Les premiers travailleurs immigrés furent "importés" par Peugeot pour les mettre sur les chaînes de montage à Sochaux (après 68) où les nationalités, les origines ethniques et les appartenances religieuses ou politiques étaient soigneusement alternées, cela afin que ces hommes ne puissent s'entendre, afin qu'ils ne s'aiment pas et ne s'unissent pas dans des luttes (c'était le langage de l'époque) et revendications. En d'autres termes l'anti-racisme à l'époque de l'immigration de travail (et non de peuplement contre-colonial) n'était la préoccupation de personne. Il est devenu la préoccupation dominante des élites de la gauche institutionnelle, européiste et droit-de-l'hommiste après le déclenchement de l'immigration de peuplement; sa fonction n'apparaît avec évidence qu'en s'inscrivant dans le projet de révolution millénariste de changement de peuple qui remplace celui (le projet mais tout aussi bien le peuple) de la révolution prolétarienne jadis défendu par la gauche ouvrière et syndicale. La substitution au projet de révolution sociale d'un projet de refondation millénariste a dû naître dans l'esprit des observateurs engagés de la guerre de Bosnie (observateurs occidentaux, et singulièrement français), qui, en prenant partie comme ils le firent pour les musulmans, se découvrirent une cause payante, si l'on peut dire, à tout le moins à la mesure de leurs ambitions et de leur mégalomanie. Quinze ans plus tard, leur révolution, celle de ces élites aventurières, est bien avancée, bien installée, sa propagande ronfle sur les ondes, les flux des néo-européens sont intarissables et désormais irrépressibles, leur crânerie sans nom: le maire de Paris lui-même, appelle de ses haut-parleurs à voir ces flux enfler, encore et toujours; le monde nouveau en train de naître, ils le veulent peuplé d'un peuple qui ne connaîtra qu'eux, qui n'aura de reconnaissance que pour eux, les Pères fondateurs de la France d'après.
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 18:12   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Didier Bourjon
...une sous-culture tout aussi étrangère et mortifère pour la culture américaine que pour la nôtre...

Didier, je crois que la "jeunesse" des États-Unis d'Amérique, contrairement à la profonde épaisseur historique de notre culture, entraîne là-bas une indifférenciation naturelle des hiérarchies culturelles qui se traduit par une haine des formes, pour reprendre le vocabulaire tocquevillien. En ce sens, l'Amérique est fière de sa sous-culture qu'elle veut étendre à l'ensemble du monde. — Je pense que la francité implique, au contraire, un amour des formes.

Voyez comment Tocqueville décrivait l'être-au-monde américain :

« Les hommes qui vivent dans les siècles démocratiques ne comprennent pas aisément l’utilité des formes ; ils ressentent un dédain instinctif pour elles. J’en ai dit ailleurs les raisons. Les formes excitent leur mépris et souvent leur haine. Comme ils n’aspirent d’ordinaire qu’à des jouissances faciles et présentes, ils s’élancent impétueusement vers l’objet de chacun de leurs désirs ; les moindres délais les désespèrent. Ce tempérament, qu’ils transportent dans la vie politique, les indispose contre les formes qui les retardent ou les arrêtent chaque jour dans quelques-uns de leurs desseins. Il n’y a rien de plus misérable que le dédain superbe de la plupart de nos contemporains pour les questions de formes ; car les plus petites questions de formes ont acquis de nos jours une importance qu’elles n’avaient point eue jusque-là. Plusieurs des plus grands intérêts de l’humanité s’y rattachent. »

De la démocratie en Amérique, Tome 2, Quatrième partie, chapitre 7
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 18:14   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 19:05   Re : La diversitude est obligatoire
Didier, nos regards diffèrent ; mais peu importe. Selon moi, l'absence de rite — ma marotte : l'amour des formes, protocoles, manières, pose, retenue, majesté, etc. — propre à l'esprit hyperdémocratique américain est toujours plus décivilisateur que le rite étranger, si néfaste soit-il.

Mais sur cette question, je commence à penser que nos vues sont irréconciliables. Ce qui ne nous empêche nullement de converger sur bien d'autres points.
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 19:21   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 19:23   Re : La diversitude est obligatoire
Didier, j'essaie du mieux que je peux de me donner mes propres formes, que je puise dans l'art français. — Ne me mêlez pas à cet homme, je vous en prie. Je vais peut-être vous étonner : mes ancêtres étaient Juifs.
Citation
Henri Lesquis
(...) mes ancêtres étaient Juifs.

Ce n'est pas un argument, il doit exister des exemples de Juifs antisémites comme il y a des Français antifrançais...
Cette belle discussion devient navrante, cher Henri.
"Pourquoi la question n'est-elle pas celle du "curseur", du "milieu juste" entre l'un et l'autre terme, pourquoi tout cela est-il déjà dépassé, [...] ?"

Parce que ?
Je trouve la théorie de Marche, celle d'une révolution millénariste, très séduisante, car elle permet de tenir ensemble un bon nombre de faits en apparence dictés par des intentions contradictoires. Je pensais à ceci : toute révolution a toujours pour ambition d'être la dernière ; aussi chacune est-elle une théorie de l'accélération puis de la sortie de l'Histoire. Muray disait que la plus grande ambition de Festivus festivus, ce roquet hypermoderne qui ne cesse de mettre ce monde en état de siège, était de rétablir le temps cyclique fermé des Anciens.
Il n'y a pas d'intention proprement dite dans le dessin de ces billets. Aucune intention n'apparaît jamais de manière aussi signée. Les états de faits signent et endossent après coup les configurations inconscientes qui par définition sont inexplicites. Un état de fait survient, que pour faire court nous nommerons appréhension millénariste (souvenez-vous de la peur du virus Y2K, par exemple) dans un faisceau d'intentions musulmanes qui, elles, sont nullement inconscientes. L'appropriation musulmane à venir de cette monnaie, si elle a lieu, et je pense qu'elle aura lieu, tirera opportunistiquement parti de cet état de fait, y verra après coup le signe d'une intention divine, etc..

La configuration millénariste rend les acteurs sensibles aux signes de la providence, aux annonces bibliques (Armaggedon, etc. qui fit beaucoup parler de lui dans les quinze dernières années du millénaire, la théorie de l'hiver nucléaire, par exemple, étant apparue en 1984), cela chez l'Occidental; cependant que les musulmans sont ordinairement millénaristes, ils sont ordinairement, pourrait-on dire, sensibles aux signes, aux appels, aux injonctions du Divin. D'où ce bel encastrement d'eux chez nous au moment où prend fin le deuxième, et très sans doute dernier, millénaire chrétien (déjà certains syndicats ouvriers -- FO -- et certains partis politiques -- les Verts -- ont adopté le comput de l'Hégire !).

Il y a conjonction d'une crise de civilisation en Occident, elle même souterrainement influencée par l'approche du seuil millénariste devant lequel l'histoire de l'Occident s'est étrangement recroquevillée en se re-mimant -- je n'y reviendrai pas car cela distrairait certains du propos principal qui en profiteraient pour jeter au panier l'ensemble de la problématique proto-révolutionnaire et rétro-coloniale qui est le sujet politique véritable des années que nous vivons -- d'une part, et d'autre part désir de conquête d'une civilisation musulmane qui n'a rien perdu de son ardeur conquérante et ses acteurs rien de leurs légendaires fierté et suprémacisme en dépit d'une série à présent pluriséculaire de lamentables échecs.

La crise de civilisation en Occident prit en France une configuration particulière que j'ai caractérisée comme un double-bind des classes travailleuses et de leur double châtiment par les élites décideuses et gouvernantes (je n'y reviendrai pas non plus) qui décidèrent d'un commun accord tacite (mais peut-être pas seulement) de châtier le prolétariat failli, et ainsi à l'approche du millénaire d'accomplir seules la révolution échappée des mains des acteurs que l'histoire des siècles passées avait eu le tort de désigner pour la faire. Cette configuration agit seule, les hommes ne faisant qu'obéir aux états de faits qui les poussent au-devant d'eux-mêmes dans la dynamique de leur mutation: immigration de masse, rétro-colonialisme millénariste, refonte et redéfinition du peuple, création d'une coque artificielle (l'UE) offrant à ce flux et à la formation d'un peuple nouveau l'espace continental désirable à son expansion... Mythe fondateur de la "France d'Après", et déluge des grands protocoles de la propagande d'Etat avec sa Licra, sa Halde, son France Inter et son Delanoë, lequel apparaît bien déterminé à se faire couronner empereur festif du Brésil-Nouveau-en-Europe et père fondateur de la France d'Après.

Le seul espoir, mais c'est aussi le fruit d'un grand désespoir ! qui nous reste est de voir les musulmans créer le clash inévitable avec le parti festif des néo-brésiliens qui poussent à coups de tambour, de trompettes et de porte-voix à l'accomplissement ultime de ce projet millénariste. Les protagonistes de ce qu'il faudra bientôt reconnaître comme inévitable guerre civile seront plutôt ceux-là qui crieront Liberté après s'être fait bernés par ceux qui introduisent le loup dans la bergerie au débouché de cette révolution du métissage -- comme si les loups et les agneaux avaient pour vocation d'enfanter des hybrides ! --, et l'Islam, qu'ils ne seront nous autres encore seuls à dénoncer cette folie et l'envahisseur en passe de se faire assaillant.

----------------------------
Sur le double-bind:

...selon les termes même qu'employait le maître à penser de Badiou les causes externes agissent par le truchement de causes internes. Aucun travail de sape de la commission de Bruxelles, aucune passivité complice de la classe politique ne sauraient suffire à opérer la fin de ce peuple, sur le terrain. Il y faut une mise en scène nationale, celle par laquelle les populations étrangères qui s'installent, par exemple, seront nommées "populaires". Ce n'est qu'un exemple. La mise en musique de ce tragique opéra doit être confiée à des forces internes qui, elles, agiront, et investiront leur action d'une efficacité qui répondra à un complexe de motivations intime (vendetta historique/personnelle) et singulière, voire inconsciente. Ainsi pendant la guerre, le profil type du collabo proactif était celui du type qui "avait un compte personnel à régler" avec sa famille, son père, une souffrance enkystée, une frustration, une déception amoureuse, etc. [www.in-nocence.org]

---------------------------------------------

A 55'22" Hazan, appuyé par Badiou, vend enfin la mèche. Ecoutez bien, le fond de l'affaire est tout là. A.F. vient de désigner la population autochtone de France comme "référent culturel". Hazan l'interpelle:

"Je pense que, par rapport à cette population qui n'est pas autochtone, vous tenez exactement le langage que les bons français, les bons lecteurs de Brasillach et de Céline, entre les deux guerres tenaient pour les juifs, c'est à dire pour vos parents et les miens, vos grands-parents et les miens... C'est tout à fait cocasse d'entendre Alain Finkielkraut faire au fond figure de disciple de Charles Maurras..."

Telle est là clé de la pensée politique Hazan-Badiou: sanctionner, punir le peuple historique de France des méfaits passés qu'on lui prête, et l'instrument de cette pénitence, de ce lourd, long et implacable châtiment sera l'imposition d'une pression allochtone et l'état multiculturel qui doit en découler et que ce peuple doit endurer.

Il y a quelques mois j'avais proposé ici cette thèse, qui pouvait passer pour extrême: l'expiation est le moteur historique de cette pensée; il s'agit de faire expier au peuple de France ses fautes et ses ratages historiques tels que les ressentent certains intellectuels, de lui faire payer les déceptions qu'il a infligées dans le passé à ces intellectuels. Voyez Badiou, qui dit "militer" auprès des jeunes de ces banlieues, s'étant à tout jamais détourné du peuple autochtone (qu'il laisse au Front National) comme en représailles à la déception que ce peuple lui a infligée dans les années post-68 en refusant de devenir maoïste comme lui l'aurait voulu; et voyez Hazan, déterminé à joindre à la déception, et au sentiment de trahison historique qu'éprouve Badiou, la poursuite revancharde d'une peine à infliger à ce qu'il nomme les "bons français" pour le mal que ceux-ci auraient fait à ses grand-parents. Pour Hazan les "jeunes à casquette retournée" seront les instruments de cette revanche, de cette vendetta familiale sur le peuple des "bons Français" qui lui fait horreur.

Le Désastre politique du pays tel qu'il se donne à observer a pour émule, pour moteur, une alliance historique d'intellectuel déterminés, par une conjonction de raisons, à infliger au peuple de France une apocalypse, celle de la perte d'identité (perte de son identité de référent culturel comme le dit Alain Finkielkraut) qui entraînera son élimination de l'histoire. L'origine du Grand Remplacement est à rechercher dans ce "complot" des intellectuels post-soixantuitards qui, venant d'horizons de pensée hétérogènes, ne s'entendent pas moins sur la nécessité de châtier le peuple décevant.

Le peuple historique ayant été traître à son histoire (il n'a pas fait la révolution, en 68 – pour Badiou) autant qu'à la nation historique (il s'est soulevé et a failli faire la révolution, en 68 – pour la classe possédante, le patronat); il a persécuté les juifs ou s'est fait le complice de cette persécution (pendant la guerre et avant la guerre – pour un Hazan) d'une part et son pays a lâché Israël, après 67 pour un BHL ou un Attali et mérite donc d'être islamisé d'autre part – voilà, schématisés, les quatre grands ordres de raison, bien sûr contradictoires, comme dans tout double bind véritable, qui poussent ces intellectuels à vouloir son élimination, sa fin historique en usant de l'arme de l'invasion et de la colonisation de son espace par des peuples allochtones. Le Grand Remplacement est la solution unique à cette double équation de volontés politiques déçues.
[www.in-nocence.org]


------------------------------------------

Il est possible que ces citations ne fassent en rien avancer la question, mais il est possible aussi qu'elles l'éclairent un peu. Comment peut-on en arriver là ? Ces citations montrent qu'il y a eu entente objective, voire complot. Mais qu'on ne s'y méprenne pas, il ne s'agit pas d'un "complot juif". Ce complot est traversé d'un mot d'ordre qui y circule, si l'on sait lire, si l'on sait entendre, comme un fil d'ariane: infliger au peuple sa rétribution. Cette rétribution doit être infligée au peuple par ses élites qui ont jugé que, à maintes occasions au XXe siècle, le peuple de France s'était mal comporté. Trois classes de protagonistes se sont entendues, ont conspiré objectivement, tacitement, par volontés convergentes davantage que dans l'élaboration d'un plan concerté, pour obtenir cette salvatrice rétribution:

1/ La droite, et les patrons de la grande industrie française, pour la Grande Peur que le peuple leur fit en mai 1968, et accessoirement pour la concurrence salariale avantageuse que pouvait introduire à son profit l'installation en métropole d'une main-d'oeuvre africaine importée;
2/ La gauche et l'extrême-gauche, pour la Grande Déception que le peuple leur causa en ne convertissant pas en Révolution les grèves générales de Mai 68; pour ne les avoir pas aidés à "changer la vie" comme elles l'auraient désiré; et accessoirement pour l'espoir de retenter l'aventure révolutionnaire auprès d'un prolétariat d'importation;
3/ Une certaine intelligentsia juive très influente chez les décideurs politiques, agissant plus ou moins en association avec les acteurs de la classe 2/ pour qui, lire la citation d'Attali, et les diatribes de BHL, il est juste, il est indispensable et il est particulièrement jouissif que le peuple de France soit dissout, soit remplacé, refait et châtié par toutes les souffrances et les dénis d'existence et d'identité que lui occasionneront l'islamisation et les communautés opportunistes qui s'imposeront sur son sol, et qu'il en soit ainsi en rétribution
a) de son prétendu "antisémitisme ontologique" qui se serait révélé dans "les années noires",
b) de l'abandon d'Israël par la classe politique française au profit "de la rue arabe", ("La France, en raison de ses choix politiques antérieurs est une nation musulmane. Elle doit assumer sa dimension musulmane" - J. Attali) et
c) de la singularité de ce peuple et de ses prétentions nationales face à la mondialisation.

Voilà, en 15 lignes, comment, au fil des quatre décennies qui viennent de s'écouler depuis que l'immigration a été déclarée "chance pour pour la France" nous "en sommes arrivés là". L'immigration, l'ouverture du territoire national et l'attribution sur le sol français de privilèges extra-territoriaux à des réseaux communautaires planétaires furent bien, en effet, une "chance" mais elles furent telles pour ces seules trois catégories d'acteurs qui se délectent aujourd'hui du résultat atteint, de la rétribution-réparation obtenue (cf. le cas obscène d'un Jacques Attali) à l'encontre du peuple historique.

Le peuple historique a été purgé, au sens politique vingtiémiste, comme l'on appliquait des purges en Urss, en Chine, au Kampuchéa; il a été et continue d'être tout à la fois évincé et châtié en rétribution de ses fautes, de sa double trahison (celle qu'il a commise envers le grand patronat historique et celle dont il s'est rendu coupable auprès de la gauche "changer la vie") – châtiments infligés par l'enfer d'un vivre-ensemble évidemment impossible et l'éviction progressive de son territoire historique qui doit en résulter. Pour n'avoir su se plier au mot d'ordre mitterrandien de "changer la vie", on a imposé à Dupont Lajoie le "vivre ensemble", soit donc l'alternative entre le "va voir ailleurs" et l'assimilation aux communautés allogènes sous peine d'anathème de la part des officines et chantres de l'anti-racisme institutionnel.

On pourra objecter que d'autres pays européens, en fait tous les pays de l'Ouest de l'Europe, qui n'ont pas connu de Mai 68, se trouvent aujourd'hui dans des situations similaires. C'est vrai. Mais il importe de bien comprendre ce qui s'est passé – comment cela s'est passé, comment la sauce a pris, comment le plat a été vendu et continue d'être vendu au peuple français historique – dans le cadre national qui nous occupe: ils disent "chance" et leur mot est juste. Chance signifie opportunité: une pression mondiale existe en faveur d'un flux migratoire massif en direction de l'Europe, ses causes sont multiples, et leurs rangs hiérarchiques s'étagent, innombrables, mais les modalités de son utilisation en France, au service de ce projet de rétribution et de purge sociale d'ampleur sans précédent doivent être correctement lues, "décryptées" comme ils disent. Un certain dialecticien chinois qui, sur ce plan particulier, n'était pas dépourvu de talent, qui avait puisé dans le vieux fond de la pensée chinoise, et qui a produit un impact historique indéniable sur l'époque, aimait à dire que les causes extérieures d'un phénomène agissent par le truchement de causes internes au théâtre où se manifeste le phénomène: la Suède, la Suisse et l'Espagne ont sans doute, dans leur histoire nationale récente, vu se déployer des mécanismes de conjonction d'intérêts autour d'un mot d'ordre politique tacite qui n'a pas été celui de la purge rétributrice, réparatrice, voire rédemptrice, qu'il faut identifier en France, mais c'est aux Suédois, aux Suisses et aux Espagnols qu'il incombe de diagnostiquer quels mécanismes et quelles volontés politiques internes se sont conjugués pour "en arriver là" chez eux. Le constat français est douloureux, il est sinistre, certes, mais se boucher les yeux face à lui équivaut à un suicide. La dénégation de ce constat ne fait que retarder, prolonger, le suicide.


[www.in-nocence.org] (très intéressant "colloque" des 14-17 août 2010 sur cette question à l'In-nocence


Sur le seuil millénariste et l'incurvation en "crosse de fougère" de l'histoire du deuxième millénaire:

Il m'est venu au fil de la plume de parler "des 18 ans du siècle", et par facétie. Mais le reste est sérieux: Il existe une spirale fractale en queue d'hippocampe (ne souriez pas, il s'agit d'une figure mathématique très réelle proposée par Mandelbrot) dans les développements historiques circonvolus d'Occident qui obéit, dans sa spiralisation, à la formule très succintement exposée dans mon message – succinctement et de manière si concentrée qu'elle peut en paraître obscure, pourtant, la relisant, je ne vois rien de flou ni de contradictoire dans la définition que j'en ai donnée: les décennies du vingtième siècle répètent, chacune sous forme précipitée mais avec des résultats d'ampleur comparable, l'évolution et les faits marquant du siècle portant au millésime le chiffre de la décennie (aux années 1940-1949 correspond le quinzième siècle, etc.; aux années 1960-69 le dix-septième siècle et aux passionnantes et folles années 70 du siècle dernier, tout le 18e siècle qui nous occupait dans cette discussion), d'une part; d'autre part les développements historiques de chaque année de la dernière décennie du XXe siècle sont la reprise, l'écho homothétique des développements respectifs des décennies de ce siècle au millésime correspondant: fin du premier semestre 1994 : découverte des camps de concentration et des massacre de Bosnie ==> 1944 : révélation d'Auschwitz, ce qui n'est qu'un exemple parmi de multiples autres.

J'ai dans mes vieux papiers un papier qui recense par dizaines les faits et développements historiques venant étoffer cette loi de Mandelbrot appliquée à l'historiographie du deuxième millénaire chrétien. Le fait le plus troublant et que l'histoire d'Occident semble ainsi buter, en se courbant comme un sceptre ou une sommité de fougère, contre la première année du troisième millénaire – 2001, année à partir de laquelle l'Occident semble avoir épuisé son histoire. Rappelons que cette année fut celle des événements du 11 septembre en Amérique du Nord...


[www.in-nocence.org]
Utilisateur anonyme
09 juillet 2011, 14:53   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il est probable que ce fut l'ensemble du deuxième millénaire chrétien qui fut jugé décevant et que l'humanité occidentale et occidentalisée entreprit dans le dernier de ses siècles -- lequel fut un long débat entre hégéliens de gauche et hégéliens de droite entrecoupé de prises d'armes, pour paraphraser Claudel sur la Guerre de Cent ans -- d'en produire une répétition-bilan, et qu'elle procéda, dans la dernière décennie de ce dernier siècle, soit dès la chute du communisme en 1991 et jusqu'en 2001, à une revue bilan de cette répétition-bilan avant d'atteindre l'apex du millénaire.(*)

La déception fut multiple, aucune des promesses du millénaire moribond n'avait été tenue:

Tout d'abord, la parousie christique n'a pas eu lieu (à l'exception de ceux qui y perdirent la vie, la Grande tempête du 31 décembre 1999 n'apporta la fin des temps pour personne, comme elle aurait pu le faire, et le Christ n'apparut point); ensuite le communisme a failli, lui qui aurait pu reprendre et continuer l'utopie d'une restauration des temps édéniques originels; ensuite la promesse d'un développement matériel harmonieux des sociétés humaines dut être balayée par le constat que la pauvreté, loin de reculer dans le monde, progressait avec le désastre écologique; ensuite le réchauffement climatique imputable à l'activité des hommes semblait se confirmer, même si le débat sur sa nature anthropogénique demeure légitime et ouvert; ensuite l'essor des techniques n'a pas libéré les hommes du labeur, etc.. et enfin, l'effondrement et la ruine des bourses technologiques dans les premiers mois de l'an 2000 conduisaient au constat que le capitalisme financier était un leurre qui n'apporterait la prospérité qu'à quelques-uns.

La tabula rasa millénariste vient se justifier au terme de ce bilan séculaire et de sa revue décennale en acte, cette dernière montrant que même les guerres européennes, avec le cas bosniaque, pouvaient se répéter, que la possibilité que l'Europe s'enflamme encore n'était pas éteinte, bref que le progrès des hommes s'incurvait, était catastrophique au sens de l'effondrement de sa courbe.

C'est alors que la machine millénariste s'emballa pour tous et qu'elle continue de le faire: lancement de l'euro, projet de constitution européenne, droit-de-hommisme, fusion multiculturaliste, propagande eugéniste pour le métissage, invite lancée à des peuples neufs de remplacer les peuples historiques, invite aux peuples historiques à s'assimiler aux cultures et à la religion du peuple nouveau, à adopter ses fêtes, son calendrier de l'Hégire, à embrasser ses coutumes, ses manières et ses moeurs, etc.

La contradiction qui doit faire s'enrayer cette folle machine n'adviendra que lorsque des forces se constitueront pour se dresser lorsqu'il aura été reconnu que dans ce processus la nouvelle religion des droits de l'homme est en train de se muer en religion des droits de l'Oumma et que le remède aux aspirations déçues du second millénaire chrétien est pire que le mal, comme du reste, cela avait été le cas du remède communiste essayé dans la dernière phase d'évolution du millénaire déchu.


------------------
(*) Que ceux qui trouveraient "osée" ou franchement "délirante" cette manière d'envisager la courbe historiographique veuillent bien considérer que cette courbe est conforme à un immense pan des schémas de croissance morphique en acte dans la nature -- j'ai parlé des queues d'hippocampe dont la formule fut reprise par Mandelbrot, ou de la crosse des sommités de fougères, qui comptent parmi les plus anciens végétaux de la Terre, sans mentionner l'hélix des coques marines, dont les fossiles nous renseignent si bien sur l'histoire naturelle, et son télos orienté vers un apex.
10 juillet 2011, 03:31   Des analogies fertiles
La thèse de la "répétition-bilan" de Francis me rappelle un peu celle de la "récapitulation phylogénique" de l'embryon de Haeckel...
À prendre avec des forceps ?
10 juillet 2011, 04:00   Re : Des analogies fertiles
Cher Alain, pouvez-vous développer un peu ce trait ? J'y décèle une méchanceté goûteuse et votre laconisme frustre mon appétit.
10 juillet 2011, 04:43   Re : Des analogies fertiles
Francis, point de méchanceté, ni de raillerie, ou de sarcasme, je vous assure. Vos élaborations sont intéressantes, et à tout le moins passionnantes à lire, comme toujours.
Mais j'éprouve quant à moi un blocage total lorsqu'il s'agit de réunir un faisceau de faits possiblement convergents et de les orienter en un "devenir monde" (hum) signifiant.
Vous trouverez sur la théorie de Haeckel toutes les informations que vous voudrez sur la Toile.
Quant au laconisme, cher Francis, il est de saison ; je sue actuellement à grosses gouttes en écrivant cela, il doit faire 32 et une humidité d'enfer à Jéru, à cinq heures du mat.
10 juillet 2011, 04:50   Re : Des analogies fertiles
Je connais les théories de Haeckel que l'on retrouve chez Rostand. Haeckel était un faussaire. D'où mon soupçon d'une vanne venimeuse de votre part. La météo de Siem Reap ressemble à celle de Jeru. Impossible de trouver le sommeil, les nuits sont infernales et j'enchaîne les rhumes de ventilateur. La souffrance est universelle. Comme vous, je ne crois pas aux devenir-monde, mais je suis comme le fou de l'historiette, je sais que les hommes, eux, y croient.
10 juillet 2011, 07:56   Question annexe de "géo"
Cher Alain, où est votre arcane nommée "Jéru" ? (Serait-ce pour évoquer Jérusalem, comme d'autres estropient Marseille en parlant de "Mars" ?)
Ben oui, quoi, c'est Alain le Hiéro !
Identifier les formes de l'Histoire est intellectuellement fructueux, politiquement néfaste. Pourquoi politiquement néfaste?
1) La forme identifiée (la courbe de Marche, par exemple) sera souvent reçue, sinon avec moquerie, du moins avec scepticisme. Dès lors, la forme qui devait étayer le discours politique risque fort de le discréditer, à raison ou à tort. Dans tous les cas, on discutera (en historien) forme plutôt que (en politique) réforme.
2) La forme historique, une fois reconnue, permet de déduire l'avenir. La soif de l'historien est étanchée, celle du politique, non ; car, justement, le politique, qui entend modifier l'avenir, regimbe devant la nécessité. Il recourt à la méta-histoire (pour ne pas dire la métaphysique), non pour reconnaître les formes de l'Histoire telle qu'elle va, mais pour conformer l'histoire, contre son cours, à la méta-histoire.

…...........................

L'État créancier et vengeur de Francis Marche grossit à mesure qu'il dévore ses peuples.
Ne sera-t-il pas bientôt le peuple lui-même?

Car peut-on dire ce qui distingue exactement le comptable qui sue pour établir une fiche de paie, du fonctionnaire qui sue pour la déchiffrer et du fonctionnaire qui en a conçu les lignes?
Quelle différence entre le journaliste de France Inter et le rédacteur du journal municipal? Partout, la même administration du peuple par lui-même. Les Français d'hier tendant à être tous fonctionnaires, il faut bien que d'autres continents fournissent la population encore vierge sur laquelle puisse s'appliquer l'administration générale.

Tout un chacun devrait savoir, sans peine, distinguer la France (ou la Pologne, que sais-je), l'Etat, l'administration, les peuples.
….............................

Merci d'avoir distingué hyper-démocratie ou hyper-libéralisme, d'un côté, démocratie ou libéralisme ultra++, de l'autre. Il n'y a pas de libéralisme modéré, mais seulement des régimes modérément libéraux.

Néanmoins, j'ai cru deviner qu'il y a bien plusieurs libéralismes, et que des libéraux critiquent le libéralisme existant, non pas en ce qu'il serait modéré ou ultra++, non pas en ce que les régimes l'appliqueraient de telle ou telle façon, mais au nom d'un autre libéralisme. Un économiste, autrement plus intéressant que ceux du samedi matin, se présenta, un soir, sur Radio Courtoisie, comme tenant de l'école physiocrate.
La forme identifiée (la courbe de Marche, par exemple) sera souvent reçue, sinon avec moquerie, du moins avec scepticisme. Dès lors, la forme qui devait étayer le discours politique risque fort de le discréditer, à raison ou à tort. Dans tous les cas, on discutera (en historien) forme plutôt que (en politique) réforme.

"Pour la vis du pressoir la route est droite et courbe. (Le sillon de la partie du pressoir nommée colimaçon [ou vis] est à la fois droit et circulaire, car la vis avance en tournant). Elle est une et la même"

Hyppolyte citant Héraclite dans Réfutation de toutes les hérésies, IX, 10.

La décennie 1991-2001 fut une tentative de l'Occident vouée à rejouer le siècle sans le communisme, le résultat fut probant: même guerre à mort au coeur de ce segment du temps comme au coeur de la mitteleuropa, même nécessité de faire intervenir l'Amérique, même crise en 1993 que dans les années 30, même paix et reconstruction douloureuse et fragile en 1995 qu'en la décennie 50, etc... L'inconscient de certains s'est emparé de la cause musulmane au coeur de cette décennie comme il s'était emparé de la cause communiste au coeur du siècle. Le schème catastrophique fut restitué en condensé ne laissant d'autre issue que la tabula rasa et la substitution de Révolution. J'avais promis de n'y pas revenir, et vous m'avez fait trahir ma promesse Pierre Henri. Tant pis pour les autres.

A vrai dire, je me fiche éperdument d'être raillé et discrédité de toutes les façons. Je sais que ce que j'avance est vrai.
Sans doute n'y a -t-il pas eu de projet bien net dès le départ,
D'abord une agitation libertaire et brouillonne, celle de mai 68 avec son costume "Mao" conçu par la haute couture et son cri de guerre "CRS-SS" qui avait eu le don d'exaspérer ce visionnaire de Pasolini, lequel voyait déjà s'y manifester le mépris pour le populo ; et puis des idées vagues, éparses, ainsi que des décisions au coup par coup : appel à la main d’œuvre immigrée africaine pour éviter le coût d'une la modernisation des installations et faire pression à la baisse sur les salaires, regroupement familial en principe limité, mise en place d'institutions européennes raisonnablement pacifistes et j'en passe, décisions sans grand retentissement mais qui vont faire en profondeur leur chemin. Et de même qu' il suffit d'un seul élément pour que soudain le puzzle disposé jusque là au petit bonheur commence à suggérer l'idée du tableau d'ensemble et que l'on puisse ajuster en fonction de ce tableau entraperçu les élément restants, de même à l'occasion du surgissement d'un évènement imprévu comme l'émergence du front national, ces idées et ces décisions, jusque là sans lien véritable entre elles, vont tout à coup faire sens et se découvrir une perspective commune : le retour décomplexé, sous la bannière de l'antiracisme et grâce à lui, du refoulé à savoir le féroce mépris du peuple déjà implicite, précisément, dans les décisions antérieures, avec pour projet clairement conçu cette fois, la liquidation de la nation française et dudit peuple par des populations aussi étrangères, aussi inassimilables que possible sous peine d’opération nulle, car si assimilation il y avait, le peuple loin de disparaître en sortirait renforcé et les liquidateurs en seraient pour leurs frais.
La théorie de Francis me paraît tout à fait plausible. L'inconscient européen a été marqué par des tragédies et il en a sans doute conservé une sorte de "canevas" sur lequel il continue de broder automatiquement, mais à points de farce, farce dont les conséquences, ainsi que le prévoit Francis, ne seront pas moins sanglantes, comme l'"idiot" qui finit par casser le vase qu'il ne voulait surtout pas casser..
Oui, Merci Cassandre. Rien à ajouter, sinon que le sentiment d'être compris de vous par ces temps butors est bien doux. Nous n'avons strictement plus rien à craindre, face à ce qui advient, les railleurs raillent d'abord ce qui les surprend dans leur sommeil, c'est chez eux un réflexe de défense en même temps que le début de leur réveil; la plus grande crainte à avoir n'est pas d'être moqués ou tournés en dérision, ce que nous devons redouter serait d'être des endormis, soit comme le disait Héraclite (qui fait le buzz sur le forum ces jours-ci), les ouvriers et les collaborateurs de ce qui se produit dans le monde (Pensées de Marc Aurèle, VI, XLII.)
Utilisateur anonyme
10 juillet 2011, 16:44   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il recourt à la méta-histoire (pour ne pas dire la métaphysique), non pour reconnaître les formes de l'Histoire telle qu'elle va, mais pour conformer l'histoire, contre son cours, à la méta-histoire

Je ne sais si vous énoncez une loi ou une mise en garde contre la démarche meta-historique passive qui pourrait caractériser mon approche. Mais je vous suis bien et serais même prêt à prendre les deux lectures en une. Pourquoi pensons-nous et pourquoi émettons-nous nos pensées dans l'espace public comme nous le faisons ? parce que nous faisons le pari que nous nous adressons encore à des humains et que toute part du réel touchée par la conscience tardive des hommes qui y sont emportés réagit à cette conscience, et qu'il n'est pas de passivité absolue des hommes conscients. Toute identification d'un cours historique fait dévier ce cours, à moins que la conscience ne se taise absolument. Le logos inaugure un nouveau cours, non qu'il soit nécessairement porté par une volonté (ou qu'il soit seul investi de la puissance) d'infléchir le cours existant mais parce que la parole est action influente: le cours muet des choses craint la parole des hommes et se détourne de son fatum pour s'écarter, telle une bête craintive, de la parole qui le vise et le dénonce. Dire ce qui est, dire ce qu'a été le choix inconscient ou semi-inconscient de l'Occident s'engageant dans une révolution millénariste lorsque l'impasse du dernier millénaire chrétien fut atteint, ce dire donc, va corrompre la pureté inconsciente et hypnotique de cette révolution, va la faire dérailler, va faire se réveiller les hommes endormis dans la machine infernale. C'est notre projet, et c'est un peu mon pari personnel.
Utilisateur anonyme
10 juillet 2011, 17:54   Re : Des analogies fertiles
Citation
Alain Eytan
La thèse de la "répétition-bilan" de Francis me rappelle un peu celle de la "récapitulation phylogénique" de l'embryon de Haeckel...

Alain, votre métaphore biologique, la « récapitulation phylogénique de l'embryon de Haeckel », c'est-à-dire l'idée selon laquelle « l'ontogenèse récapitule la phylogenèse » ou, en des termes moins techniques, l'idée selon laquelle la formation de l'embryon récapitule l'histoire évolutive de l'espèce, est en effet une version biologique — une illustration biologique devrait-on dire — de la structure mathématique que propose Francis : sa « thèse de la "répétition-bilan" » affirme que la structure de l'Histoire est fractale — i.e. hologigogne, récursive, présentant une homothétie interne —, lui-même ayant fait référence aux travaux mathématiques de Mandelbrot dans sa partie intitulée « Sur le seuil millénariste et l'incurvation en "crosse de fougère" de l'histoire du deuxième millénaire ».

Ce débat est en réalité on ne peut plus intéressant : si Francis arrivait à "prouver" l'idée que l'Histoire obéit à une structure fractale, il aurait établi qu'il existe une logique interne et quasi déterministe sous-jacente à l'Histoire — un ensemble de lois —, "réfutant" alors le fameux fragment héraclitéen dont il était question dans un autre fil : « Le temps est un enfant qui s'amuse, il joue au trictrac. À l'enfant la royauté » (« αἰὼν παῐς ἐστι παίζων πεσσεὐων· παιδὸς ἡ βασιληίη »), fragment qui peut être interprété comme l'affirmation de l'indéterminisme fondamental de l'Histoire, au sens où elle obéirait au caprice d'un enfant inconscient des conséquences de ses gestes chaotiques et immaitrisés.

Il me semble que la tentative marchienne est aussi difficile — donc aussi belle — que celle de Hegel.

Francis Hegel Marche, il ne faudrait pas que vous abandonniez votre recherche car, aussi illusoire et incertaine soit-elle, elle témoigne de l'admirable volonté totalisante des esprits les plus ambitieux. L'art est à ce prix.
10 juillet 2011, 18:00   Redemptor hominis
Un mot encore sur cette remarquable image millénariste: la promesse biblique ayant failli (pas de parousie, échec général du second millénaire chrétien -- voir les commentaires et discussions infra), voici le programme du millénaire qui s'ouvre: c'est, non plus à un homme, fût-il fils de Dieu, que l'on va confier la fonction rédemptrice mais à une race-peuple tout entière, ici représentée par ce chérubin à la place du Crucifié encadrée des deux larrons, comme quelqu'un l'a judicieusement perçu dans les commentaires. Le message visuel est subliminal et peut-être même inconscient, mais les croix au-dessus des têtes des enfants sont bien présentes (les croisées) qui signifient l'ambition millénariste du programme annoncé. Si cette image a remporté un prix, ou plusieurs, c'est très certainement parce qu'elle se porte à un croisement de messages et qu'elle dit plus qu'elle ne voudrait. Elle "parle" aux hommes, du devenir-monde qu'ils façonnent à leur insu et des horreurs, encore insoupçonnées, que va produire le déchirement de leurs volontés antagoniques.

Les trois niveaux de l'architecture de cette révolution millénariste devraient être décrits comme suit:

1. - Remplacement du peuple historique déchu par un peuple nouveau, encore vierge du commandement européen, sauvage, donc bon, virtuellement endetté envers l'institution nouvelle (UE) créée exprès pour l'accueillir;

2. - Remplacement de la Révolution faillie des masses populaires, qui eût été instauratrice d'un Etat nouveau, par l'instauration d'un Etat révolutionnaire qui purge les masses populaires de leur identité en sus de leurs aspirations;

et enfin, troisième étage:

3. - Remplacement, au fronton spirituel de cet édifice, du rédempteur fils-de-Dieu par un peuple-rédempteur, un peuple-Dieu, dont il faut souhaiter désormais la venue et l'installation comme du Nazaréen l'on avait vainement attendu la parousie au millénaire précédent.

Le problème est que du temps du nazisme ou du communisme, il y avait un "ailleurs" prestigieux, fier de lui-même qui se donnait en modèle d'eldorado alternatif sous la dénomination de "démocratie" ou de "monde libre" et qui ouvrait grand les bras aux résistants à ces deux totalitarismes considérés comme des héros. Rien de tel aujourd'hui. Nul "Ailleurs" qui serait à l'écoute des dissidents du totalitarisme remplaciste, qui encouragerait leur combat et serait prêt à les accueillir avec les honneurs .. Nulle "radio- Londres", nulle "voix de l'Amérique" envisageables pour leur soutenir le moral. Ce n'est pas dans la culture des pays qui ne sont pas affectés par l'idéologie remplaciste d'autant qu'une Europe métissée ne représente pas pour eux le moindre danger, comme l’Allemagne nazie ou la Russie soviétique pouvaient en représenter un pour les pays voisins et même lointains.
À l'enfant la royauté » (« αἰὼν παῐς ἐστι παίζων πεσσεὐων· παιδὸς ἡ βασιληίη »), fragment qui peut être interprété comme l'affirmation de l'indéterminisme fondamental de l'Histoire, au sens où elle obéirait au caprice d'un enfant inconscient des conséquences de ses gestes chaotiques et immaitrisés.

Inconscient l'enfant, oui, peut-être, chaotiques et immaîtrisés ses gestes, possible, mais cette inconscience, ce chaos et cette non-maîtrise sont eux-mêmes aussi fondamentalement déterminés que les essais aberrants et infinis du "singe dactylographe" qui finira par écrire la Bible, et qui me paraît une autre illustration de l'enfant d'Héraclite...
Utilisateur anonyme
10 juillet 2011, 19:09   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
10 juillet 2011, 19:25   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Francmoineau
...mais cette inconscience, ce chaos et cette non-maîtrise sont eux-mêmes aussi fondamentalement déterminés que les essais aberrants et infinis du "singe dactylographe"...

Francmoineau, que tout geste soit physiquement déterminé, aussi hasardeux puisse-t-il paraître à nos yeux, cela ne saurait impliquer que l'Histoire le soit à son niveau — cette dernière affirmation étant une thèse pour le moins non triviale.

Citation
Francmoineau
..."singe dactylographe" qui finira par écrire la Bible, et qui me paraît une autre illustration de l'enfant d'Héraclite...

Que voulez-vous dire ? Que le temps est si long que toute structure ordonnée apparaîtra un jour ou l'autre, de manière probabiliste, en ce sens que ce qui nous semble être une loi n'est que le fruit du hasard ? Ou voulez-vous dire autre chose ?
10 juillet 2011, 19:52   Re : Des analogies fertiles
Merci de ces encouragements, cher Henri, et de vouloir rappeler le formalisme mathématique emprunté aux fractales (modèle hologigogne, récursif, homothétique, etc.) dans lequel s'inscrit ma lecture de l'évolution historique au voisinage des seuils métahistoriques informés par la culture (seuils chrétiens des deux millénaires écoulés). L'abeille ne sait pas qu'elle donne forme hexagonale aux alvéoles du nid, pas davantage les hommes qu'ils entrent dans une économie de la récapitulation accélérée du déroulé historique dont ils ont acquis la connaissance. La connaissance conduit aussi, et toujours, à la répétition de ce que l'on connaît. Est-ce un passif, un poids, un handicap ou une nécessaire étape, un reculer-pour-mieux-sauter quand le saut dans l'inconnu retrouve les modalités indéterminées du coup de dés ou jeu de trictrac une fois le seuil franchi ? Sur le rivage des refondations, l'histoire se spiralise. Le choix conscient de la refondation n'advient pas, seule advient la refondation en solution de continuité dont n'ont pas connaissance les hommes qui la vivent. C'est cela qu'il faudrait changer, ou empêcher, en restituant aux acteurs de l'histoire la possibilité du choix, en commençant par aider à la réhabilitation de leur perception des modèles, afin d'espérer susciter l'affanchissement et la maîtrise d'iceux. Rien de ce qui est appelé à périr dans pareille révolution millénariste (le patrimoine millénaire d'une nation, etc.) qui n'avoue pas son nom, ou qui le confesse par symboles, n'est voué à périr pour le bien des hommes. C'est à cela qu'il faut s'éveiller: au caractère non indispensable de cette mort d'une civilisation par enfouissement, à la contestation de son inéluctabilité. Si connaître c'est se condamner à répéter ce que l'on connaît, ce que l'on sait faire, c'est aussi pouvoir empêcher que se répète comme mauvais sort ce que l'on ne connaît pas encore.
10 juillet 2011, 20:11   Inéluctable ou pas ?
Francis,

Votre approche a quelque chose de fascinant. Cependant, je bute sur l'un de ses aspects.

Comment présenter le scénario millénariste sous le jour de l'inéluctabilité et écrire dans un autre message : "Dire ce qui est, dire ce qu'a été le choix inconscient ou semi-inconscient de l'Occident s'engageant dans une révolution millénariste lorsque l'impasse du dernier millénaire chrétien fut atteint, ce dire donc, va corrompre la pureté inconsciente et hypnotique de cette révolution, va la faire dérailler, va faire se réveiller les hommes endormis dans la machine infernale."

Si "dire ce qui est" fait "dérailler" la révolution, n'est-ce pas tout le système de "la boucle", pour le dire simplement, qui est invalidé ? Pardonnez ma naïveté.

De plus, il me semble que les "trois niveaux d'architecture" de la révolution millénariste, tels que vous les présentez, font l'économie de l'élément technique, en général. Il n'appartient plus à la science-fiction, par exemple, d'imaginer, sauf radical "retour en arrière", la présence prochaine parmi nous, de nouvelles "entités" "vivantes" (on va épuiser le stock de guillemets), issues des progrès de la robotique, des bio nano-technologies etc. Comment ces nouvelles données ne viendraient-elles pas, elles aussi, modifier toute loi, tout système d'explication de la marche des choses, nous plongeant dans l'inconnu le plus impossible à appréhender. (Sans parler de cette autre éventualité - au fond, la seule réelle nouveauté : la fameuse "rencontre du troisième type" (évidemment, il est pratiquement impossible d'évoquer ce thème d'une vie extra-terrestre sans faire sourire, et c'est pour cela que je l'évoque entre parenthèses.)
10 juillet 2011, 20:49   Re : Inéluctable ou pas ?
Orimont,

Si nous prenons conscience de ce que la boucle a existé, ce n'est que parce que son achèvement a été manifeste. Emportés en elle, nous ne voyions rien. C'était une intuition qui m'est apparu en 2002, je vous en fait part en privé après avoir "tâté le terrain" ici il y a quelques mois. De l'avis général, et bien entendu du mien, c'était une impasse. Une possibilité nue, une hypothèse inutile. Et ça l'était resté jusqu'à ce que le caractère révolutionnaire millénariste apparut, pas seulement à moi, grâce à une compilation faite par Stéphane Bily de ce qu'il appelait pudiquement ou facétieusement "faits divers", où s'organise dans les prises de parole des institutions et de leurs réprésentants un discours de "révolution culturelle" qui ne prend plus la peine de se travestir, de se voiler et qui ne trompe pas. Une action de tabula rasa est donc engagée et son seuil est désormais derrière nous. Nous ne pouvons plus rien faire pour le XXe siècle, qui nous livre aujourd'hui ses clés, un peu tard. Il est vécu et dépensé. Ce que nous en avons compris, la peur et la haine qui en incurvaient l'histoire et la faisaient se répéter, ne peut nous servir à rien si ce n'est qu'à nous rendre humbles face à nos illusions, en revanche nous pouvons beaucoup contre la révolution européenne en cours dont les modalités vengeresses envers le millénaire chrétien et les peuples historiques décevants aux yeux des fomenteurs et acteurs de cette révolution sont inacceptables. Nous les jugeons inacceptables.

En tête de phrase, en tête d'empire, et cela est très caractéristique de l'Occident (cf. ce que Lévi-Strauss dit de l'Orient, dans son opus posthume sur le Japon), les révolutionnaires institutionnels ont placé l'Idée, la coque vide d'une constitution hors les peuples, et une fausse monnaie qui fait tapisserie en l'attente des hommes (son dessin est celui d'une tapisserie au sens propre, recouvrant un mur vide et transparent !), le logos, ce qui est dit de ce qui est ou doit être, commande donc cette révolution qu'aucune force sociale ne désire. Il s'agit de retourner celui-ci comme une arme contre elle, révolution phantasmatique voulue sans être désirée. La dire, en démonter les rouages, ses mobiles hargneux (double-bind, etc.) peut provoquer sa défaite, la désarmer devant les peuples qui s'interrogent.

Orimont, seul ce qui n'est pas connu peut se targuer de l'inéluctabilité. Si nous nous opposons publiquement à ce que la Mairie de Paris proclame sur une affiche de concert de Rap pour le 14 juillet, "La France, c'est nous", il y a aussitôt gêne de l'inéluctabilité. La prise de conscience, parce qu'elle est tardive, gêne le train de la révolution qui doit re-justifier son être circonscrit sans pouvoir se rabattre ni s'appuyer sur elle du fait même qu'elle est tardive et encore fragile! La dénonciation de l'inéluctabilité, si elle s'opère dans la réhabilitation des consciences, chasse l'inéluctable, le fait dévier de son cours.
Je ne voulais pas dire que Francis Marche se situe au delà de l'Histoire : au contraire, il en reconnaît la loi interne, il en manifeste les formes, celle d'une vis, par exemple. Il apporte une grande contribution à la description et à l'explication de ce qui advient. C'est là, l'apport majeur des textes de ce forum au débat public. Je rêve seulement, moi qui viens m'instruire auprès de vous, apprendre aussi comment échapper à la vis. Je croyais que la pensée institutionnelle (méta-historique) était ce moyen.

Ma remarque peut se formuler autrement :
Le communisme doit-il son succès politique à la description des contradictions du capitalisme ou à l'utopie (méta-historique) d'une société sans classe et au génie tactique de ses militants?
Francis Marche a donné une double réponse : il dit que savoir réveille les consciences, il dit que d'être sue, l'histoire se répète. De la première réponse, je conclus qu'il fait œuvre politique. De la seconde, je m'inquiète qu'il ne se puisse échapper à la visse.

Mon évocation des autres libéralismes était une forme de question. Les hommes de science aiment qu'on leur pose de bonnes questions. La question d'une possible critique libérale du libéralisme n'est jamais posée. A ce titre, au moins, elle me semblait bonne.

Je suis, dans ce forum, un moineau parmi les aigles. Il me faut battre des ailes plus vite. Cela m'essouffle. Didier Bourjon, si vous jugez que mes questions, mes invites et mes développements (itou) n'apportent rien, permettez-moi, de grâce, de redescendre de vos hauteurs, sinon, la présomption aidant, je risque de voleter encore un peu à vos côtés.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2011, 08:12   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
11 juillet 2011, 08:17   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
11 juillet 2011, 10:16   Re : La diversitude est obligatoire
La fin d'un monde en ce moment avec la messe d'enterrement d'Otto Von Habsburg [www.glotzdirekt.de]
Otto Von Habsburg... N'est-ce pas lui à qui un journaliste avait demandé s'il allait regarder le match Autriche-Hongrie, et qui avait demandé : "Contre qui ?"
11 juillet 2011, 10:33   Re : La diversitude est obligatoire
Je vous prie de m'excuser pour les coquilles et fautes de toutes natures dans mes messages, je n'avais pas désactivé l'auto-correction sur mon ipad.
11 juillet 2011, 11:01   Re : La diversitude est obligatoire
En lisant sur Wikipédia sur le nouvel Archiduc Karl, j'ai pris connaissance de l'existence de ce mouvement transnational [fr.wikipedia.org]. Combien d'années nous reste-t'il avant d'avoir le "privilège" d'y adhérer ?
11 juillet 2011, 11:23   Redemptor Temporis
...à la suite de ma réponse aux questions d'Orimont sur l'inéluctabilité historique:

Vous savez qu'au voisinage des grands corps célestes, aux voyages cycliques, l'espace se fait courbe; et bien il faut commencer sans doute à appliquer cette loi, ou cette image, aux grands corps chronosiques et cycliques que sont les seuils de millénaire au voisinage desquels les temps s'affaissent, s'incurvent, s'invaginent et plient. ll faudrait se départir de la vision linéaire et chronologique du temps pour embrasser cette vision spatiale de la trame temporelle qui au voisinage de ces noeuds, se déforme. En termes vulgarisés, disons que la fin de millénaire savait qu'une révolution millénariste s'enclencherait en 2001 pour ne se laisser comprendre et interpréter dans l'intelligence des cycles qu'au premier petit noeud suivant, à la première articulation décennale du troisième millénaire, soit aujourd'hui, 2011. Les temps millénaristes que nous connaissons pesaient déjà sur la décennie finale du millénaire déchu, ils imprimaient à ses événements la nécessaire inflexion de leur venue-présence.
11 juillet 2011, 11:44   Re : Redemptor Temporis
Excusez-moi d'intervenir mais en vous lisant cela me rappelle énormément le cycle de fondation d'Asimov et je ne peux m'empêcher de penser que vous devez croire à la psychohistoire.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2011, 11:47   Re : Redemptor Temporis
Citation
Francis Marche
Vous savez qu'au voisinage des grands corps célestes, aux voyages cycliques, l'espace se fait courbe; et bien il faut commencer sans doute à appliquer cette loi, ou cette image, aux grands corps chronosiques et cycliques que sont les seuils de millénaire au voisinage desquels les temps s'affaissent, s'incurvent, s'invaginent et plient. ll faudrait se départir de la vision linéaire et chronologique du temps pour embrasser cette vision spatiale de la trame temporelle qui au voisinage de ces noeuds, se déforme.

Cher Francis, il faudrait alors, en toute logique, que vous fassiez dépendre l'évolution fractale de l'Histoire des déterminations psychologiques des peuples qui la font, dans la mesure où ce qui découpe le temps en années, en siècles et en millénaires est l'esprit humain — le temps pur ne connaît pas ces découpages "artificiels". Mais alors, il faudra intégrer une analyse des différences psychologiques des peuples — en fonction des climats, géographies, modes de vies, habitudes alimentaires, etc. — à la Montesquieu, à la Stendhal ou encore à la Nietzsche, analyse qui devrait enfin prendre en compte le formidable étiolement de ces différences par la mondialisation, laquelle unifie l'appréhension du temps par l'occidentalisation des mœurs et du monde.
11 juillet 2011, 11:59   Re : Redemptor Temporis
Oui, il y a des passerelles, à commencer par l'oeuvre d'Edward Gibbons The History of the Decline and Fall of the Roman Empire qui inspira Asimov pour sa Second Foundation. J'ai re-parcouru l'ouvrage de Gibbons récemment, et l'on sait comme est coutumier de ce forum le schéma de la chute de Rome mis en parallèle avec ce que nous vivons aujourd'hui en Europe. Mais Asimov fut une lecture d'adolescence et je doute d'y trouver des éléments qui pourraient nourrir notre réflexion. Encore que...
11 juillet 2011, 12:05   Re : Redemptor Temporis
Cher Henri, ce que vous dites de la mondialisation, qui "unifie l'appréhension du temps par l'occidentalisation des mœurs et du monde" semble apporter la solution au problème que vous posez. Le calendrier occidental, qui, soulignons-le est d'ores et déjà remis en cause par les enthousiastes de la Grande Révolution Culturelle Millénariste Européenne qui semblent lui préférer le calendrier de l'Hégire (cf. une affiche récente du parti des Verts) a servi de marque temps aux hommes, qu'ils soient de tradition chrétienne ou non, quand je dis "les hommes", j'entends les grands acteurs de l'histoire des dernières décennies du millénaire, c'est ainsi que près d'un cinquième de l'humanité, soit la Chine, a fini par l'adopter, aussi tard qu'en 1949 -- je vous rappelle que le calendrier chinois républicain, comme du reste le calendrier impérial japonais, ne suivent pas le comput occidental (à Taïwan, République de Chine, nous sommes cette année en l'an 100 !)
11 juillet 2011, 12:32   Homo fractalus
Cher Francis, autant votre description de la grande révolution millénariste me semble des plus convaincantes, autant (excusez ce que vous prendrez peut-être pour une grande naïveté) je pense que votre amour des courbes, des arborescences en tout genre et des schémas vous fourvoie plus qu'il ne rend votre interprétation des événements plus profonde. La détermination de lois de l'Histoire a toujours été une impasse, à commencer par celle de grands esprits enthousiasmés par leur propre fécondité. Pourquoi mêler à votre brillante analyse de si fastidieuses mathématiques ?
Utilisateur anonyme
11 juillet 2011, 12:51   Re : Redemptor Temporis
Citation
Stéphane Bily
Cher Francis, autant votre description de la grande révolution millénariste me semble des plus convaincantes, autant (excusez et ce que vous prendrez peut-être pour une grande naïveté) je pense que votre amour des courbes, des arborescences en tout genre et des schémas vous fourvoie plus qu'il ne rend votre interprétation des événements plus profonde. La détermination de lois de l'Histoire a toujours été une impasse, à commencer par celle de grands esprits enthousiasmés par leur propre fécondité. Pourquoi mêler à votre brillante analyse de si fastidieuses mathématiques ?

« Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre. » était gravé sur le fronton de l'Académie de Platon. Que voulez-vous, Stéphane, la tradition occidentale flatte les matheux... — Si loi il y a, il doit y avoir quelques mathématiques là-dessous, se disent-ils, ces familiers de l'eidos. (Et je les comprends, malgré tout, ces penseurs géomètres...)
11 juillet 2011, 12:53   Re : Redemptor Temporis
C'est une question délicate Stéphane. Il me faudrait plusieurs journées de réflexion pour y répondre. Je tâcherai quand même de le faire demain. Il n'y a pas de déterminisme historique à cela, mais un souci empirique de corréler au moins deux classes de phénomènes extraordinaires apparus dos-à-dos à la charnière de ce qui sera sans doute les deux derniers millénaires de l'humanité.
11 juillet 2011, 13:30   Re : Redemptor Temporis
Cher Henri, nous avons probablement besoin de géométries solides - avec des mécanismes robustes pour résister aux déformations qui surviennent dans le temps - car nos finesses cèdent trop facilement face à la force des faits accomplis.
12 juillet 2011, 07:19   Re : Homo fractalus
Cher Stéphane,

Pour acquérir la certitude que ce que l’on dit est vrai, pour asseoir la vérité, il faut s’appuyer sur des corrélations qui prennent attache dans un plan extérieur au champ où l’on fait apparaître la vérité, où l’on proclame son occurrence. L’élargissement des assises de la vérité – ici le caractère effectif et authentique de l’action millénariste révolutionnaire usant de l’islam comme outil d’éradication de l’ancien en même temps que comme masse donnant chair et population à l’édifice européen idéel -- à un plan extérieur (ici celui des formules de répétition des décisions historiques des gouvernants (*) en période amont du millénaire) donnera substance à la vérité, alimentera son être (la vérité doit être alimentée tout autant que le mensonge, elle est tout aussi vorace que lui de matière à sustentation) qui prendra prise dans un champ plus vaste, plus difficile à arraisonner. Comment se fait-il qu’il y ait cela plutôt qu’autre chose ? Je ne vois rien à répondre à cette question, sinon en corrélant « cela » à plus vaste que lui et à très extérieur à lui. La guerre bosniaque, comme l’a rappelé Cassandre à bon escient, vit une adhésion sentimentale et passablement irrationnelle à la cause musulmane de la part de certains guignols idéologiques qui depuis lors n’ont guère lâché les micros. L’irrationnel, ici l’irrationalité de cette adhésion, s’explique par le futur ! Telle serait ma réponse à la question « pourquoi y aurait-il cela aujourd’hui plutôt qu’autre chose ?». Ces hommes entichés de « droit de l’homme » s’agissant du drame bosniaque et promoteurs complaisants de la cause musulmane en Europe ne préparaient pas consciemment la révolution euro-islamique en cours, mais leur attitude s’y prêtaient, et elle s’y prêtait à l’occasion, ou à la faveur d’une configuration politico-militaire et d’un cours événementiel superposable dans l’étoffe du temps à ceux que le siècle avait connu en son milieu, quand le communisme était vivace.

J’aimerais pouvoir vous développer cela davantage mais vous connaissez mes contraintes de temps et suis donc au regret de n’en pouvoir rien faire avant plusieurs semaines et de suspendre ici le cours de cette réflexion. Souhaitons que celui-ci reprendre naturellement à l’occasion de quelque événement « analogique », pour reprendre un terme bourjonnien, qui nous réunirait.

---------------------
(*) la restauration libérale des dernières années 80 du millénaire occidental mort fut un fait conçu et décidé, le big bang boursier intervenu dans cette décennie fut le fruit d’une décision, comme l’intervention américaine en Bosnie sept ou huit ans plus tard, qui ne peut donc non plus être assignée à une contingence subsumable à un déterminisme vulgaire. Or les décideurs décident à l'issue, ou sous la lampe, d'une lecture éclairante des faits passés, il s'ensuit une déviation du cours du monde dans le sens d'une répétition morphique, ce qui n'a rien d'alarmant ni de très remarquable en soi, cependant qu'une forme extraordinaire de la déviation dans le sens d'une répétition cyclique de plus en plus précipitée tend à paraître en situation d'appréhension d'un seuil (que j'ai cru pouvoir nommer "corps chronosique" dans un autre texte) chez les décideurs. Peut-être faudrait-il oser l'analogie suivante que nous fournit la cosmologie: certains spécialistes des trous noirs conjecturent que dans l'au-delà de leur maëlstrom existent des "fontaines blanches" de matière et de formes nouvelles. Sur le plan qui nous occupe, la "fontaine blanche" serait cette révolution millénariste et dé-civilisationnelle lancée au départ du nouveau millénaire, jaillissant de la tabula rasa opérée par le trou noir qui serait la vrille d'Héraclite, fractale spiralée ayant atteint ce que les hommes et l'histoire des hommes auraient "voulu" être la position d'une butée : la fin des temps le 31 décembre 1999.

[corrigé: "à un plan extérieur"; "cru pouvoir nommer", "promoteurs complaisants]
J’aimerais pouvoir vous développer cela davantage mais vous connaissez mes contraintes de temps et suis donc au regret de n’en pouvoir rien faire avant plusieurs semaines et de suspendre ici le cours de cette réflexion.

D'accord, merci d'avoir pris la peine de me répondre aussi longuement.
Au fait, pourquoi, justement, les bobos si friands de diversité et d'exotisme, si entichés de la festive cigale africaine, ne donnent-ils pas l'exemple en appelant leurs enfants Moussa, Mohamed, Ali, Zohra ou Aïcha ? Ne serait-ce pas la preuve qu'aux tréfonds d'eux-mêmes, contrairement à la posture qu'ils affichent, ils n'ont guère de considèration pour les cultures auxquelles appartiennent ces prénoms ?
Messieurs les bobos, tirez les premiers !
Utilisateur anonyme
12 juillet 2011, 15:49   Fascination
Citation
Cassandre
Au fait, pourquoi, justement, les bobos si friands de diversité et d'exotisme, si entichés de la festive cigale africaine, ne donnent-ils pas l'exemple en appelant leurs enfants Moussa, Mohamed, Ali, Zohra ou Aïcha ? Ne serait-ce pas la preuve qu'aux tréfonds d'eux-mêmes, contrairement à la posture qu'ils affichent, ils n'ont guère de considèration pour les cultures auxquelles appartiennent ces prénoms ?

Chère Cassandre, si ce que vous craignez arrive — l'islamisation de l'Europe — alors vos bobos donneront l'exemple sans ciller. Ils ne se gênent déjà pas pour appeler leurs enfants Kevin, Ashley, Brandon, Madison, Wesley, etc., car ils sentent bien, ces thuriféraires de la tendance et du mainstream, que l'Amérique règne en maître sur l'Europe.

La flatterie est fille de la crainte, d'où naît la fascination.
Utilisateur anonyme
12 juillet 2011, 16:07   Re : Fascination
(Message supprimé à la demande de son auteur)
L'attribution des prénoms relève surtout du mimétisme. C'est très sensible chez les jeunes couples qui regardent beaucoup la télévision, notamment les mauvaises séries américaines achetées au rabais. Leurs enfants sont affublés de prénoms grotesques, décalés, et ils n'en sont pas vraiment conscients.
Florentin, ce que dit Didier possède une résonance particulière. Il faut craindre la venue d'un temps, ou s'y préparer, où donner pour nom de baptême Brandon ou Jessica à son enfant sera un acte militant, presque une affirmation de résistance à l'islamisation, quand Brandon, Jessica ou Winston seront les derniers à n'avoir pas succombé, comme ont déjà succombé Roger, Maurice ou Clément devenu Mohammed ou Ali à cette islamisation, à tout le moins le port de ces prénoms seront un signe ostentatoire que l'on ne s'intéresse pas aux séries télévisées où les héros ont noms Salim ou Aïcha, car ces temps, et ces séries télévisées, et cette culture, accourent vers nous.
Utilisateur anonyme
12 juillet 2011, 16:28   Re : La diversitude est obligatoire
Cher Didier, la domination, aujourd'hui, ne se fait plus par les armes, ou si peu, mais par la culture. De ce point de vue, l'Amérique, oui, règne en maître sur l'Europe. Voyez les opérations des États-Unis en banlieue française : communautarisme et sous-culture sont leurs armes.

Les États-Unis ont choisi leur camp : ils sont aux côtés des Remplaçants. Les "anciens Français", ils les raillent.

L'immigration est une valeur cardinale, fondatrice, aux États-Unis.
En bons Yankees, les Américains commencent par railler les Français avant de reconnaître quelques temps plus tard qu'ils n'avaient pas tort. C'est ainsi que l'Amérique yankee se construisit: contre la France puis en réabsorbant son point de vue et non sans révérence pour ses idées. La grandeur et la fraîcheur de l'Amérique sont incomparables quand elle reconnaît ses torts envers la France (l'exemple le plus éclatant étant bien sûr celui de la dernière guerre d'Irak). Ceci peut porter à sourire mais il y a là une sorte d'attitude d'adolescent en rébellion chez l'Amérique raillant la France avant de se ranger à ses vues avec réticence et mauvais vouloir.
Utilisateur anonyme
12 juillet 2011, 18:03   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Francis Marche
...chez l'Amérique raillant la France avant de se ranger à ses vues avec réticence et mauvais vouloir

« [A]vant de se ranger à ses vues » — vous êtes optimiste, cher Francis... Je me demande si la France n'est pas simplement considérée par les États-Unis comme un pays vermoulu, une vieille Suisse, du moins un pays-musée, sans aucune influence ni puissance politique, sinon celle de se payer de mots. Sans la vitalité de son immigration, la France deviendra une grande et belle maison de retraite, se disent-ils, sans vergogne, d'ailleurs, lorsqu'ils envoient leurs missionnaires dans nos banlieues pour flatter les "élites de demain"...
Les Américains agissent d'abord, pensent après. C'est leur défaut. N'oubliez pas qu'ils sont attentifs à ce que la France peut produire de pensée à leur usage. C'est un peuple ouvert et à l'écoute, contrairement à tout ce qu'ils montrent d'eux en général.
Utilisateur anonyme
12 juillet 2011, 18:13   Re : La diversitude est obligatoire
« Les Américains agissent d'abord, pensent après. »

Belle définition de la bêtise, Francis.
Utilisateur anonyme
12 juillet 2011, 18:40   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
12 juillet 2011, 18:47   Re : La diversitude est obligatoire
Alors espérons que vous disiez juste et que l'éditeur chez Gallimard qu'est Millet se trompât lorsqu'il dit lors de son dernier entretien que, selon lui, les écrivains français écriront directement en anglais dans moins de vingt ans.

« Il y a plus de mots anglais sur les murs de Paris qu’il n’y avait de mots allemands sous l’Occupation » Michel Serres
Utilisateur anonyme
12 juillet 2011, 18:50   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
12 juillet 2011, 19:13   Re : La diversitude est obligatoire
« ...leur prise en compte "réaliste" de notre Remplacement. »

Votre euphémisme est exquis, Didier, sans ironie aucune.
» Comment se fait-il qu’il y ait cela plutôt qu’autre chose ? Je ne vois rien à répondre à cette question, sinon en corrélant « cela » à plus vaste que lui et à très extérieur à lui. La guerre bosniaque, comme l’a rappelé Cassandre à bon escient, vit une adhésion sentimentale et passablement irrationnelle à la cause musulmane de la part de certains guignols idéologiques qui depuis lors n’ont guère lâché les micros. L’irrationnel, ici l’irrationalité de cette adhésion, s’explique par le futur ! Telle serait ma réponse à la question « pourquoi y aurait-il cela aujourd’hui plutôt qu’autre chose ?». Ces hommes entichés de « droit de l’homme » s’agissant du drame bosniaque et promoteurs complaisants de la cause musulmane en Europe ne préparaient pas consciemment la révolution euro-islamique en cours, mais leur attitude s’y prêtaient

Francis, considérez-vous que les promoteurs de la liste "L'Europe commence à Sarajevo", et leurs partisans, fassent partie de ces gogos irrationnels dont la conduite passée s'explique par leur "futur" ?
Avouez que pour certains, ce serait quand même plaisant...
Didier Bourjon, j'ai retrouvé. Il s'agit de Philippe Simonnot invité, ce jour là, pour parler du livre "Le jour où la France sortira de l'Euro".
Oui en effet Alain. Mais ce que vous soulignez ici devrait nous ramener à ce qui se constituera vraisemblablement en contradiction agissante dans les années à venir: les gogos droit-de-l'hommistes, européeistes idééliens (pardonnez ces néologismes échevelés mais la nouveauté impose son langage), tabularaseurs et promoteurs d'une décivilisation générale conçue sur le pari millénariste d'une recivilisation par l'islam dans l'espace européen ne vont pas tarder à découvrir leur horrible méprise, savoir que les droits de l'Oumma n'ont d'autre fin ni d'autre tropisme que celui de "les jeter du haut d'une falaise" comme ce militant gay un peu revenu de "Palestine Vaincra" et autres gogoteries l'annonçait récemment à une tribune publique d'éveil au réel.

Déjà, les assises contre l'islamisation de décembre 2010 ont montré que les lignes bougent, et que les yeux de certains de nos gogos pour qui l'Europe du troisième millénaire "commence à Sarajevo" commencent à se déciller un peu, grâce notamment à certaines féministes qui ont entrepris de restituer à ce terme un peu de son honneur perdu en donnant de la voix sur l'islam et sur le projet de recivilisation que celui-ci, aidé en cela par une classe politique complice et collaboratrice à ses vues, a entrepris pour son compte en Europe.
Utilisateur anonyme
12 juillet 2011, 22:29   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
13 juillet 2011, 18:01   Cohérence
Citation
Francis Marche
...notamment à certaines féministes qui ont entrepris de restituer à ce terme un peu de son honneur perdu en donnant de la voix sur l'islam...

Tiens tiens, vous aussi, Francis, à l'instar de Fassin, vous trahissez par vos propos la fécondité du syndrome Fourest, comme je l'ai appelé dans le fil « Sexe et genre ».

Pour rappel, j'écrivis ceci : « Ce Fassin, combattant aux cotés des féministes, trahit en outre qu'il est atteint du syndrome Fourest : combattre de front les systèmes patriarcaux, y compris la vieille France catholique, déjà moribonde. Ne leur reste plus que l'Islam, ennemi plus farouche. Le syndrome Fourest crée une schizophrénie inavouée chez beaucoup de gauchistes pro-immigration, leur idiosyncrasie souffrant de l'écartèlement qu'opère sourdement le conflit fondamental Domination (de la femme par l'homme) versus Divinisation (de la femme). » 

Mais combattre aux côtés des féministes et condamner, en même temps, comme le faisait superbement Marcel, « la mort du père, le remplacement du patriarcat par la dictature bonasse, gnangnan, sucrailleuse, poisseuse, égalitariste et hyperprotectrice de Big Mamma », me semble témoigner d'une même schizophrénie.

Que voulez-vous, la cohérence est une qualité particulièrement appréciée des logiciens...
Henri,

La France a toujours été une société patriarcale.

Voici par exemple une affiche représentant Marcelin-Zéphirin Meyer et Anacharsis Bourjon, à la sortie du congrès des anciens combattants des guerres passées, présentes et à venir, à Nantes, en 1927 :

Utilisateur anonyme
13 juillet 2011, 21:37   Re : La diversitude est obligatoire
Il fut un temps...



...puis un autre, quelques siècles plus tard, où ce même Jupiter, déchu de son antique trône, raillé, humilié, maudit par ces chiennes de garde, songe, l'air renfrogné, au poison qui le délivrera :

La dernière image est votre obsession, cher Henri, vous allez la sortir jusqu'à sa vulgarisation ?

En réponse :



N'importe quoi, cher Henri ! Comme s'il n'y avait que les femmes féministes pour être horrifiées par l'islam ! Et puis Il y a patriarcat et patriarcat. Comme il y a féministes et féministes. Il en existe d'intelligentes qui n'ont aucun goût pour Big Mamma. En outre devant un adversaire impitoyable il faut faire feu de tout bois. On s'est allié avec Staline contre Hitler on peut bien s'allier conjoncturellement, avec Big Mamma contre Big Allah lequel vous traiterait en sous-homme en moins de temps qu'il n'en faudrait à la pire des féministes pour vous forcer à faire la vaisselle !
Yes, les Super-héros reviennent :



Ouf, merci chère Cassandre...
Image de la dernière visite connue de l'ennemi :


Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter