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Communiqué n° 1261 : Sur un trait marginal de l'affaire Strauss-Kahn-Diallo

Communiqué n° 1261, jeudi 7 juillet 2011
Sur un trait marginal de l'affaire Strauss-Kahn-Diallo

Le parti de l'In-nocence prend note avec intérêt d'un trait marginal de l'affaire de mœurs qui défraie la chronique depuis des semaines, celle qui oppose la version de M. Dominique Strauss-Kahn à celle de Mme Nafissatou Diallo quant à des faits survenus (ou pas) dans la chambre 2806 de l'hôtel Sofitel de New York le 14 mai 2011. Un rebondissement récent de cette affaire met en cause la “crédibilité” de Mme Diallo au motif qu'elle aurait beaucoup menti. Toutefois, pour ses défenseurs, notamment ceux qui sont de même origine qu'elle, elle ne saurait être considérée comme une menteuse du seul fait qu'elle a menti pour immigrer aux États-Unis en prétendant avoir été victime d'un viol dans son pays d'origine et y avoir fait l'objet de menaces et de violences. On apprend à cette occasion, donc, que le mensonge en vue d'immigration est général, pratiqué par tous les candidats, et ne saurait en aucune façon être considéré comme un véritable mensonge, ni comme constituant en menteur celui qui le profère. Du frère de Mme Diallo, personnage qu'il décrit d'autre part comme hautement respectable, le correspondant du journal Le Monde écrit par exemple :

« Il en est sûr, sa sœur ne lui a “jamais menti”. Sa demande d'asile contestée ? “Elle a menti pour avoir des papiers, comme le font tous les immigrés. Au téléphone, elle m'a avoué qu'elle avait appris un récit — de prétendues persécutions — par cœur, sur une cassette.” »

Le parti de l'In-nocence se réjouit de voir là ingénument confirmé ce que lui-même a toujours pensé et exprimé : à savoir que l'assimilation de l'immigration au “droit d'asile” et à la protection des demandeurs d'asile est, à quelques exceptions près, une sinistre farce, qui n'abuse que ceux qui veulent être abusés (mais ils sont nombreux).
Les récits imaginaires de viols tortures etc. sont appris par cœur pour l’entrée dans la plupart des pays occidentaux. Le véritable asile politique est très rare.
Deux petites remarques concernant le communiqué.

D'une part, il me semble qu'il s'agit non pas d'une affaire de mœurs mais, si les faits son avérés, d'une affaire criminelle, étant donné qu'on cherche à savoir s'il y a eu, ou non, viol. Une affaire de mœurs concernerait plutôt un rapport à la morale collective, si tant est qu'on puisse en définir une (par exemple adultère, prostitution, etc.), sans qu'il y ait eu forcément infraction.

D'autre part, je trouve imprécise la ponctuation "Strauss-Kahn-Diallo", qui utilise le même signe typographique de liaison (à savoir un trait d'union) entre "Strauss" et "Kahn" qu'entre "Kahn" et "Diallo" ; or, il est clair que la première liaison n'est pas de même nature que la seconde. Il aurait fallu écrire, selon moi, "Strauss-Kahn — Diallo" ou "Strauss-Kahn / Diallo".
Il aurait fallu écrire, selon moi, "Strauss-Kahn — Diallo" ou "Strauss-Kahn / Diallo".

Oui, vous avez raison, Félix.
Cela peut être volontaire pour signifier un éventuel trio "Docteur Strauss et Mister Kahn et Miss Diallo", ai-je all right ?
En droit il n’existe aucune affaire Strauss-Kahn / Diallo (pour le moment).
L’affaire doit être désignée par « État de New-York contre Dominique Strauss-Kahn ».
Madame Diallo qui est veuve n’est pas une demoiselle. En principe elle n'est pas actrice, ce qui lui donnerait le droit au mademoiselle jusqu'à la maison de retraite.
Cher J-F Chassaing,

En faits, il existe bien une affaire "Strauss-Kahn / Diallo" ou "Strauss-Kahn-Diallo" - selon l'explication...
D'autre part, K. Thompson a déclaré que "Miss Diallo Is A Courageous Woman". On nous aurait menti aussi sur ce point ?
Cher Félix, merci de vos deux petites remarques, pertinentes et fondées. By the way, auriez-vous l'obligeance de nous dire ce que vous pensez de ce communiqué ?
Je vois mal ce qu'est "l'origine" évoquée. Le principal défenseur, M. Thompson, est d'origine américaine, il n'est en rien immigré, ni clandestin, ni "bona fide" de fraîche date.

Il est diplômé de la New York University School of Law, et a reçu la prestigieuse Arthur T. Vanderbilt Medal pour ses contributions exceptionnelles, et il a obtenu un B.A., magna cum laude, du John Jay College.
Citation
J-F Chassaing
En droit il n’existe aucune affaire Strauss-Kahn / Diallo (pour le moment).
L’affaire doit être désignée par « État de New-York contre Dominique Strauss-Kahn ».

Vous avez raison. Ma remarque concernait le respect de la ponctuation, et non celui du droit. J'aurais pu écrire la même chose à propos de "Saguenay — Lac-Saint-Jean" (pour reprendre l'exemple cité par Wikipedia concernant l'usage des tirets).


Citation
Éric Veron
Cher Félix, merci de vos deux petites remarques, pertinentes et fondées. By the way, auriez-vous l'obligeance de nous dire ce que vous pensez de ce communiqué ?

Je pense que ce qui est mis en avant dans ce communiqué ne peut s'analyser qu'en rappelant la grande différence entre le droit français et le droit américain. Je suis loin d'être un spécialiste en droit mais il me semble que, loin de chercher à établir explicitement la vérité, le droit américain ressemble plus à une partie de poker menteur ou le gagnant est celui qui avait les meilleures cartes et a su les abattre au bon moment, quitte à bluffer. On ne cherche pas vraiment à savoir le fond de l'affaire (ou même à s'en approcher), ni à fonder son jugement sur une intime conviction au regard de l'accumulation des preuves (d'un côté comme de l'autre), mais plutôt à tenter d'attaquer et de se défendre de façon pragmatique en jouant sur des points de détail, afin de trouver telle ou telle faille dans l'argumentaire pour disqualifier l'adversaire. C'est pour cela qu'on en arrive parfois à des situations qui nous paraissent incohérentes, avec une personne blanchie au pénal mais condamnée au civil pour la même affaire. C'est un système inquisitoire dans lequel les avocats peuvent "cuisiner" les témoins afin de les mettre face à leurs contradictions éventuelles, ce que le droit français ne permet pas.

Dans ce cas, savoir si la victime présumée a menti par le passé change du tout au tout par rapport au droit français. Dans le droit américain, je pense que le témoignage est perçu de la même manière qu'un élément de preuve ou un alibi, qui peut être analysé par tous les moyens et mis en cause par l'accusation de manière à l'affaiblir, même en utilisant des arguments qui n'ont aucun rapport avec l'affaire en elle-même. L'idée des avocats de DSK est de dire que si la plaignante a déjà menti par le passé, elle peut avoir aussi menti concernant la tentative de viol. Une façon de fragiliser le témoignage, et ainsi d'en faire une preuve à charge en moins.
Tout cela n'aurait certainement pas pu avoir lieu en droit français, où le fait d'avoir menti pour l'obtention du droit d'asile n'aurait sans doute pas été un motif pertinent pour disqualifier l'accusation de viol, car il s'agit d'une affaire différente. Cela se comprend aisément : ce n'est pas parce qu'une personne a menti dans un cas précis qu'elle a forcément menti dans un autre. S'il s'agit d'un menteur pathologique, ses accusations auront certainement moins de poids. Mais peut-on considérer que le fait (et je parle ici en général, indépendamment de l'affaire DSK) d'avoir menti concernant le droit d'asile implique forcément la tendance à faire des dénonciations calomnieuses ? Pour ma part, je n'en suis pas convaincu. Raisonner de cette manière pourrait s'avérer problématique : cela signifierait que toute personne qui a menti, un jour, pour quelque raison que ce soit, ne pourrait jamais être prise au sérieux par la justice, et risquerait donc de subir davantage de préjudices qu'une autre, puisqu'elle ne pourrait pas se défendre, comme si sa faute originelle la marquait à jamais et influençait ensuite sa conduite. Car, à bien y réfléchir, le fait qu'une personne ait menti par le passé ne peut en aucun cas prouver de façon définitive qu'elle ait menti dans un autre cas précis. Certes, cela fragilise son accusation, mais rend néanmoins nécessaire la prise en compte d'autres éléments.

Je pense également que l'on est face à deux types de mensonge présumés très différents, à savoir celui de mentir pour obtenir le droit d'asile (qui, aux dire des immigrés eux-mêmes, est assez répandu, si j'en crois ce communiqué) et mentir dans le cadre d'une dénonciation calomnieuse. Il me semble qu'il s'agit là de deux cas pas vraiment comparables et, sans prendre parti pour Mme Diallo (je ne sais pas si elle a menti ou pas, et cela me semble tout à fait possible qu'elle l'ait fait), je serais assez d'accord avec son avocat pour dire que, dans un cas général, l'un n'implique pas forcément l'autre. Le mensonge pour obtenir le droit d'asile, tout immoral qu'il soit, est utilisé par des gens à la recherche d'une vie meilleure, et ne portent pas directement préjudice à une personne, contrairement à l'accusation calomnieuse. Je ne crois pas que les deux soient liés, que mentir dans un cas implique forcément d'avoir plus tendance à mentir dans un autre. Un peu comme si on disait, en France, que ceux qui trichent pour faire inscrire leurs enfants dans des écoles en ne respectant pas la carte scolaire aurait plus tendance, dans la vie quotidienne, à mentir ou à accuser les gens à tort. Cela me semble loin d'être évident...

Pour finir, concernant le communiqué en lui-même, à savoir l'insistance sur le fait que de nombreux demandeurs d'asile sont en réalité des fraudeurs, il ne me semblait pas forcément fondamental, car cette élément n'a rien de surprenant (tout comme le fait qu'il existe de nombreuses fraudes aux prestations sociales, etc.) et, à vrai dire, reste assez marginal dans l'affaire DSK, comme l'auteur du communiqué le souligne à juste titre. Tout au plus a-t-il le mérite de pointer du doigt l'hypocrisie de ce secret de Polichinelle, fruit de la bien-pensance qui sacralise le statut des prétendues victimes (à savoir les clandestins) au point d'en rendre suspect toute remise en cause, aussi juste et fondée soit-elle.
Citation
Éric Veron
By the way, auriez-vous l'obligeance de nous dire ce que vous pensez de ce communiqué ?

Vous répondez très amplement à ma question, cher Félix et je vous en remercie même si j'adopterais un point de vue presque opposé au vôtre sur « Pour finir, concernant le communiqué en lui-même, à savoir l'insistance sur le fait que de nombreux demandeurs d'asile sont en réalité des fraudeurs, il ne me semblait pas forcément fondamental, car cette élément n'a rien de surprenant (tout comme le fait qu'il existe de nombreuses fraudes aux prestations sociales, etc.)  » Pour moi, cet élément est fondamental, sans quoi rien ne vaut. Cordialement.
Anne, ma soeur Anne, ne vois tu rien venir ?

Je vois Martine qui verdoye et Dominique qui merdoye.

Dominique Strauss-Kahn a demandé, dimanche 16 octobre dans une déclaration à l'AFP, à être "entendu le plus rapidement possible par les juges" en charge de l'enquête sur l'affaire de proxénétisme touchant l'hôtel Carlton de Lille, afin de mettre fin à des "insinuations malveillantes" à son encontre.

M. Strauss-Kahn, dont "le nom est mentionné au détour d'une affaire instruite depuis plusieurs mois à Lille", a demandé qu'il "soit mis un terme aux insinuations et extrapolations hasardeuses et encore une fois malveillantes".


Le Monde avec AFP.
Il faudrait s'arranger pour que les michetons rencontrent les michetonnes, comme ça on aurait la paix.
Un peu piégé...

Voici ce qui arrive à un policier "hors pair" (dont personne ne semble s'étonner qu'il aille à Washington comme cela...).

[www.lemonde.fr]


Je ne comprends pas que ce personnage n'ait pas immédiatement remis sa démission. Comment voulez-vous parler des incivilités, après ça ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Mais enfin, ce personnage est censé faire régner l'ordre, au plus haut degré...

Ne pensez-vous pas que ce genre de chose mine autant notre société que l'arrivée d'étrangers ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Je ne sais pas si vous vous souvenez du film "Le Chacal".


A un moment, il est question d'informations recueillies par l'OAS. Cela vient d'un haut fonctionnaire, qui a été espionné par son propre entourage. Cette personne démissionne immédiatement.

Qu'un policier se livre à des activités "policières", par exemple l'espionnage de journalistes, ce n'est pas très reluisant, mais il n'y a pas profit personnel. Quand je vois que ce monsieur, dans ce cas (et ce cas n'est semble-t-il pas isolé) confond absolument tout, je me dis que Mme Joly, malgré ses multiples défauts, ne dit pas, sur certains points, que des bêtises.

De mon point de vue, si la société française, dans ses élites (et sans le secours du Grand remplacement) en est à ce point (voyez l'exemple de patrons qui n'ont aucune pudeur, pour ne pas dire aucun sens commun, comme M. Zacharias), alors il n'y a effectivement plus rien à défendre, et autant vaut être Grandement remplacé.
Je l'avais oublié.

Des scandales, il y en a toujours eu, mais leurs auteurs démissionnaient, autrefois.
Il faut bien se poser la question de ce qu'il y a à défendre, en effet, et si je suis d'accord avec Jean-Marc sur la dangereuse démoralisation qu'entretiennent ces malfaiteurs, je lui ajouterais, comme je l'ai souvent fait, une démoralisation encore plus sournoise entretenue par des propos d'astrologues en provenance des "économistes", des experts, Catastrophe ! Sauvés ! par cette aberration du "plein empoi" à laquelle personne ne croit et qui forme pourtant le prétendu "enjeu" de tous les programmes politiques, par toutes les absurdités qui règlent la vie quotidienne, tout cela n'est pas plus sain que les turpitudes de Dodo la saumure, et même pire, ce sont des turpitudes intellectuelles, des mensonges, des chimères qui ruinent l'idée de progrès et font que plus d'un pensent qu'après tout n'importe quoi vaudrait mieux que ça.
Dodo la saumure et Dodo la purée, manque plus que les rognons au madère...
Florentin,


Pour moi, les rognons au Madère ne peuvent être servis qu'au centre d'une couronne de riz, réalisée grâce à un moule à savarin. De purée, point (D'ailleurs, c'est Kiki la purée, pas Dodo la purée).
Didier,

Considérez la France du XVIIIème siècle. Le Roi est un brave homme, qui vaut beaucoup mieux que ce qu'on dit.

La noblesse verse dans le libertinage, et le haut clergé ne vaut pas mieux. Lors des élections pour les Etats-généraux, de nombreux "curés de paroisse" sont élus, contre le haut clergé.

La France va basculer dans la Révolution en très grande partie parce que les anciens ordres se servent un peu trop et ne servent pas assez.

Concevez que bien des Français ne voient pas le danger du G... R..., du moment qu'ils ont sous les yeux le spectacle de la morgue et de la fraude impunie (fiscale aussi bien que sociale, je mets dans le même sac les profiteurs des deux bouts).
Lu dans l'Est républicain d'aujourd'hui :

Et parfois, l’histoire des familles de nos politiques recèle des choses inattendues. Comme pour Dominique Strauss-Kahn, dont certaines de ses racines plongent en Lorraine. Son trisaïeul, Léon Bricot, professeur de violon natif de Lunéville se retrouve avec son épouse à Lons-le-Saunier. L’homme y est gérant… d’un hôtel borgne et finira ses jours au bagne de l’Ile Noire pour avoir, le 18 juin 1888 tué un soldat ivre dans son établissement.
Un ami, lecteur de la Welt, me disait à l'époque de l'affaire du Sofitel que le grand quotidien allemand avait fait un portrait de DSK en fouillant dans le passé familial récent. Il semblerait que son père (Gilbert Strauss-Kahn) ait grandi dans une espèce de ménage à trois entre son père (Gaston Strauss), sa mère (Yvonne Stengel) et le cousin de son père (Marius Kahn), comme l'atteste plus ou moins l'article Wikipédia consacré à l'homme public : "Du côté paternel, Gilbert Strauss est le fils d'Yvonne Stengel (née en 1892 à Lunéville), et fils naturel de Gaston Strauss (1875, à Bischwiller-1934) et fils adoptif de Marius Kahn (cousin de Gaston), tous deux mariés successivement avec Yvonne Stengel." Compliqué, tout cela...
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