Le site du parti de l'In-nocence

Devions-nous sauver la Gréce ?

Envoyé par Gérard Rogemi 
Je viens de recevoir dans ma BAL cet article du Daily Mail. Je ne connais pas la situation réelle de la Grèce mais si ces constats sont vrais alors que la providence nous protége des PIGS

Dans un article très sévère pour la Grèce, le Daily Mail a énuméré quelques uns de ces gaspillages ou abus fiscaux contre lesquels le gouvernement de Papandreou tente de lutter :

1. Le métro d’Athènes est climatisé et offre des écrans plasma pour distraire les voyageurs. Et il est gratuit pour les cinq millions d’habitants de la capitale. Plus exactement, il ne l’est pas, mais comme il n’y a pas de barrière pour empêcher les usagers sans ticket de passer, rares sont les passagers qui se soucient d’acheter leur billet. C’est le contribuable européen qui a payé le métro athénien qui a coûté près de 1,7 milliard d’euros.

2. Le salaire moyen des employés de la compagnie nationale ferroviaire grecque est de 70.000 euros, ce qui englobe les ouvriers et les agents de nettoyage des trains, et qui représente le triple des employés du secteur privé grec.

3. Par ailleurs, le chiffre d’affaires annuel de cette compagnie est d’environ 90 millions d’euros, pour une masse salariale de près de 575 millions d’euros annuels, ce qui a même fait ironiser un politicien grec qui a remarqué qu’il eut mieux valu payer des taxis privés pour les déplacements des passagers.

4. En une décennie, la masse salariale du secteur public a doublé.

5. Plus de 600 professions bénéficient d’une retraite à 50 ans, avec une pension correspondant à 95% du salaire de la dernière année, en raison de leur caractère « ardu et périlleux ». Ces professions englobent les pâtissiers, les animateurs de radio, les coiffeurs et les masseurs des bains turcs.

6. Les déclarations d’impôts sont rédigées par les contribuables eux-mêmes, et sont rarement vérifiées. Ainsi, seuls 5000 personnes sur un pays de 12 millions d’habitants admettent gagner plus de 100.000 euros annuels. Or, plus de 60.000 foyers grecs détiennent pour plus de 1 million d’euros d’investissements, sans parler des montants investis à l’étranger. Beaucoup de contribuables grecs affirment ne gagner que 12.000 euros annuels, même lorsqu’ils possèdent des bateaux, des résidences secondaires sur des îles grecques et des propriétés à l’étranger.

7. Lorsque le percepteur s’en agace, ils lui remettent une « fakelaki », une enveloppe contenant des espèces. Il existe même une sorte de tarif informel qui vont jusqu’à 10.000 euros pour les foyers les plus riches (il se dit que la famille grecque moyenne paye 2.000 euros par an).

8. Les grands armateurs grecs, les plus riches de la banlieue riche de Kifissia, sont exonérés d’impôts, en raison des bénéfices qu’ils sont supposés apporter au pays. Mais les chantiers navals sont maintenant vides, seules 500 personnes restent pour entretenir les navires des compagnies maritimes déclinantes.

9. Seulement 300 résidents de la Kifissia (une banlieue riche d’Athènes) ont admis détenir une piscine. Le vrai chiffre est estimé à 20.000.

10. Au total, ces évasions fiscales coûteraient au pays la somme de 45 milliards d’euros à l’année.

« Après avoir livré bataille avec la police anti-émeute, qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser, des milliers de manifestants campent toujours sur la place en attendant le vote des politiciens grecs de la semaine prochaine qui doit statuer sur les mesures d’austérité imposées par l’Europe. Pourtant, ces manifestants devraient retourner leur colère contre leur pays, contre ces Grecs qui se sont damnés pendant des années pour dénier à leur Etat les sommes qu’ils lui devaient. », conclut amèrement le Daily Mail




 
On comprend la révolte !
C'est ce qui arrive quand on est premier ministre de père en fils, ou presque. Il paraît que Papandréou, qui a grandi aux Etats-Unis, ne parle même pas très bien grec - ce qui nous attendrait si la blonde à lunettes rouges était élue.
Oui, la Grèce doit faire des efforts, et est partie pour les faire. Il faut la soutenir.

Rogemi, on est toujours le PIG de quelqu'un, je puis, si vous le voulez, faire une liste des misères françaises.
Citation
Rogemi, on est toujours le PIG de quelqu'un, je puis, si vous le voulez, faire une liste des misères françaises.

Bitte keine Scheu !
Je voulais dire par là qu'une fois les PIGS exclus, ce sera notre tour (je veux dire, le tour de la France).
On peut penser ce que l'on veut de la Grèce mais le fait que la fraude fiscale y atteigne de telles proportions marque un fossé presque civilisationnel entre ce pays de "tradition orientale" et l'Europe occidentale.

Le joug ottoman a laissé des traces désastreuses dans la psychologie d'un peuple qui consídère l'Etat comme fondamentalement étranger à lui-même et envers qui tous les moyens pour le tromper sont légitimes.
Les informations apportées par le Daily Mail me semblent très crédibles au vu d'un fait absolument authentique que je porte peut-être ici à votre connaissance : figurez-vous qu'il n'existe aucun cadastre en Grèce. Du moins, il n'en existait aucun jusqu'à sa création très récente ; mais pour le moment, seule la ville d'Athènes a été recensée dans celui-ci...

L'absence de Droit est la mère de bien des vices.
On ne peut que constater que ce que Jakob Burckhardt écrivait il y a maintenant plus de 150 ans sur l'islam et les musulmans pourrait tout aussi bien s'appliquer à la Gréce et ses habitants.

"Mais il est d’autres faits qui, du moins pour l’essentiel, résultent du despotisme : en toutes choses, on préfère à la voie droite les chemins tortueux ; on tergiverse, on tire tout en longueur ; au lieu d’avouer franchement ses motifs, ce qui passerait pour de l’arrogance, on recourt à la flatterie et aux intrigues pour atteindre son but ; partout on se mèfie les uns des autres : le mobile par excellence, l’ègoïsme, vise moins les honneurs et les distinctions que l’argent et le profit ; aucune reconnaissance pour les bienfaits reçus."
Cher Rogemi, avez-vous le lien vers l'article d'origine ? C'est toujours utile d'indiquer la source des articles...
Les dix points qui, selon le message de Rogémi, expliquent en grande partie la faillite de la Grèce sont-ils communs aux Etats-Unis, eux aussi, si j'ai bien compris, aux prises avec une dette faramineuse ?

Comment se fait-il qu'une des plus calamiteuse économie européenne partage, ou presque, le sort de la première puissance économique ? Je pose la question vraiment à tout hasard, à peu près certain de ne pas comprendre la réponse.
Utilisateur anonyme
01 août 2011, 14:54   Re : Devions-nous sauver la Gréce et les Etats-Unis ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Jusque là, j'arrive à suivre, Didier. Ce qui continue de m'intriguer c'est que les Etats-Unis, je crois, ne font pas du tout ce que fait la Grèce, ils font même exactement le contraire des dix points relevés par l'article cité par Rogémi et cependant en arrivent au même résultat.
Huuummm !!!

Les USA vivent à crédit depuis une vingtaine d'année au moins, utilisant le dollar pour acheter à moitié prix leur confort... Sauf que là aussi la sanction tombe, à vivre au dessus de ces moyens on en paye un jour les conséquences...
"Les USA vivent à crédit depuis une vingtaine d'année au moins, utilisant le dollar pour acheter à moitié prix leur confort..."

La version grecque serait :

"Plus de 600 professions bénéficient d’une retraite à 50 ans, avec une pension correspondant à 95% du salaire de la dernière année, en raison de leur caractère « ardu et périlleux ». Ces professions englobent les pâtissiers, les animateurs de radio, les coiffeurs et les masseurs des bains turcs."
"Les USA vivent à crédit depuis une vingtaine d'année au moins, utilisant le dollar pour acheter à moitié prix leur confort..."

Oui et non. Je´regrette Orimont mais la comparaison est totalement indûe.

Aux USA les gens triment comme des bêtes de somme et même si beaucoup vivent au-dessus de leurs moyens cad à crédit c'est uniquement parce qu'ils ont un travail car autrement sans boulot pas de facilités bancaires.

Aux USA très peu de fraudes fiscales car les gens respectent la loi et paient leurs impôts.

Etc... etc...
Rogemi a raison.

D'un côté, il y a une économie réelle, de l'autre un pays qui ne produit rien du toit;

J'ai par ailleurs entendu parler d'une envolée de la dette intérieure chinoise.
Utilisateur anonyme
02 août 2011, 07:53   Re : Devions-nous sauver la Gréce ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
la réalité, économique, reprend ses droits. 2 + 2 font 4, qu'on le veuille ou non, tôt ou tard, et cela vaudra pour tous les artifices financiers, les cavaleries et autre pyramides sur lesquelles une croissance largement en trompe-l’œil s'est développée depuis des lustres,

Wahr !

Cependant il y a un fait qu'il ne faut pas oublier qui est le suivant: jamais dans l'histoire de l'humanité les hommes ont autant travaillé que les 60 dernières années.

Et c'est pour cette raison que les artifices financiers n'ont pas encore réussi à foutre le système en l'air et furent sans effets gravissimes, jusqu'à présent, sur la marche de l'économie. Alors on a d'un côté une somme de travail énorme accomplie par des milliards d'hommes, täglich, sur tous les continents mais tout particulièrement en occident et de l'autre un systéme financier qui s'est grévé sur l'èconomie réelle et qui dispose grâce à ce labeur de moyens financiers inouis qui sont, en plus, devenus pratiquement incontrolables par suite des progrès des transmissions électroniques cad internet etc..
Citation
La Grèce a une monnaie au-dessus de ses moyens ; après avoir profité d'un effet d'aubaine (subventions européennes, etc.), politique de part et d'autre, la réalité, économique, reprend ses droits. 2 + 2 font 4,

et le pire effet de l'euro pour la Gréce fut de permettre à la Turquie, son voisin, de devenir en quelques années une puissance touristique et de lui faire une concurrence mortelle en affaiblissant le seul secteur profitable qui lui restait.

Le renoncement au drachme a eu pour effet d'attirer vers la Turquie des consortiums financiers qui ont investi des sommes astronomiques dans les infrastructures hotelières car les bénéfices escomptés étaient énormes et cela dans un laps de temps trés court.

Car pendant que les politiciens dorment, les capitalistes s'agitent, travaillent et prennent des décisions à la vitesse de la lumière.
Utilisateur anonyme
02 août 2011, 09:27   Re : Devions-nous sauver la Gréce ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Rogemi
Aux USA les gens triment comme des bêtes de somme et même si beaucoup vivent au-dessus de leurs moyens cad à crédit c'est uniquement parce qu'ils ont un travail car autrement sans boulot pas de facilités bancaires.

Oui mais quand on parle de la dette colossale des Etats-Unis, il s'agit de la dette de l'Etat, et non de celle des particuliers, non ? Ce que je ne parviens pas à comprendre (je ne suis pas spécialiste en économie), c'est comment un pays symbole du capitalisme comme les Etats-Unis arrive à avoir une telle dette publique, étant donné que comme ils sont libéraux, ils devraient avoir des dépenses publiques limitées (les entreprises, par exemple d'assurance maladie ou de transports, sont privées et non publiques, il y a peu d'aides sociales et d'état-providence, le nombre de fonctionnaires est sensé être limité, etc.).
Citation
'comment un pays symbole du capitalisme comme les Etats-Unis arrive à avoir une telle dette publique,

C'est la pente naturelle de la démocratie cher Felix.
Ce n'est pas compliqué : les Etats-unis ont réduit leurs recettes fiscales plus vite que leurs dépenses.

Sous Eisenhower, qui n'était pas communiste, le taux de la dernière tranche de l'impôt sur le revenu était de... 92 % !

Sous Nixon, il était de 72 %.

Il est maintenant de 35 %.

Il est évident que si on ne fait pas rentrer les impôts et qu'on ne dise pas quoi, de la dépense militaire, de la sécurité, de la sécurité sociale et dé l'éducation on diminue, il y a un problème.

Il y a un moyen simple et sans effet sur les impôts pour réduire très vite l'endettement : cela s'appelle l'inflation. Elle n'a qu'un défaut, ruiner les épargnants.

Voici les taux d'impôt aux Etats-unis pour la tranche supérieure :

[www.taxpolicycenter.org]
Plus généralement, il est intéressant de comparer le total de la dette d'un pays (publique et privée) et le total de la valeur de ses biens, même si l'exercice est artificiel (qui irait acheter la totalité d'une ville, par exemple ?) et comporte des marges d'erreur.

Pour les Etats-unis, la valeur des biens est d'à peu près le double de celle des dettes, d'après la littérature.
Citation
Pour les Etats-unis, la valeur des biens est d'à peu près le double de celle des dettes, d'après la littérature.

Bonne et juste remarque qui d'ailleurs explique pourquoi les états n'ont pas de mal à trouver des prêteurs.

Cependant on peut imaginer qu'un jour prochain il nous arrive ce qui est arrivé aux argentins cad que l'Etat s'accapare de notre argent déposé sur les comptes en banque pour pouvoir enfin payer ses dettes.

Je rappelle que les argentins comme les grecs pratiquaient la fraude fiscale à grande échelle et ne payaient pas d'impôts mettant l'état dans l'incapacité de faire face à ses obligations.

En Italie l'état a le plus grand mal à collecter les taxes et les impôts parce que le pays n'a pas de structure étatique solide. L'Italie est une entité récente et le régionalisme y est trés fort.

En fait ce n'est pas grave puisque ce sont les italiens eux-mêmes qui prêtent à leur état l'argent qu'il n'est pas capable de prélever ...
Citation
Jean-Marc
Voici les taux d'impôt aux Etats-unis pour la tranche supérieure :

[www.taxpolicycenter.org]

Chiffres fascinants : on y lit en filigrane toute l'histoire des Etats-Unis au XXème siècle...
Ne pas oublier de lire la note en bas de page, tout de même.
Evidemment, il y avait des possibilités d'arrangement...
"(...) la comparaison est totalement indue." Pardonnez-moi, il est vrai que je n'y comprends pas grand'chose, ce qui, soit dit en passant me met dans la même position que les plus distingués des économistes (à propos, connaissez-vous la différence entre l'astrologie et l'économie ? C'est qu'il n'y a pas de prix Nobel d'astrologie), j'entends bel et bien dire que les Etats-Unis peuvent être en cessation de paiement, tout comme la Grèce, non ?

Alors voilà, les Etats-Unis ont une dette publique faramineuse alors même que tout le monde travaille, que l'assistanat n'a pas droit de cité, etc. C'est donc une dette pour agir. Tandis que la Grèce est endettée pour permettre à ses citoyens d'en faire le moins possible. Comment diable deux conceptions de la société aussi radicalement opposées peuvent-elles accoucher d'une même situation financière ?

Alors bien sûr, il semble plus naturel de dauber sur les "PIGS", les branleurs du Sud, les croqueurs de subventions pour arroser leur poil dans la main, mais quelle raison y aurait-il à ne pas être tout autant scandalisé par ces "trimeurs comme des bêtes" qui, nollens vollens, alimentent la machine à endettement ? Seulement, qui bosse dur est forcément irréprochable.
« [aux États-Unis] tout le monde travaille, (...) l'assistanat n'a pas droit de cité »

Ces deux affirmations sont erronées. La proportion de gens vivant, de façon exclusive ou partielle, d'aide sociale ne doit pas être bien différente de ce qu'elle est chez nous. Jean-Marc trouvera les chiffres mais je ne serais pas étonné qu'elle soit même supérieure
"« [aux États-Unis] tout le monde travaille, (...) l'assistanat n'a pas droit de cité »

Ces deux affirmations sont erronées. La proportion de gens vivant, de façon exclusive ou partielle, d'aide sociale ne doit pas être bien différente de ce qu'elle est chez nous. Jean-Marc trouvera les chiffres mais je ne serais pas étonné qu'elle soit même supérieure"

Ah ? Je n'y comprends décidément plus rien. Je n'ai fait que reprendre les affirmations de Rogémi qui m'ont semblé correspondre à ce qui s'entend habituellement sur les Etats-Unis. Il faut donc à présent considérer que ce pays est un autre Eldorado de l'assistanat public ?
Citation
Je n'ai fait que reprendre les affirmations de Rogémi qui m'ont semblé correspondre à ce qui s'entend habituellement sur les Etats-Unis. Il faut donc à présent considérer que ce pays est un autre Eldorado de l'assistanat public ?

Attention je me référais uniquement à la comparaison USA-Grèce et je n'ai pas du tout évoqué les problèmes de chômage aux Etats-Unis.

Dans mon allégation:
Citation
Aux USA les gens triment comme des bêtes de somme et même si beaucoup vivent au-dessus de leurs moyens cad à crédit c'est uniquement parce qu'ils ont un travail car autrement sans boulot pas de facilités bancaires. Aux USA très peu de fraudes fiscales car les gens respectent la loi et paient leurs impôts.

Je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de problème d'assistanat. Nous sommes hors-sujet.
Lundi, Poutine a dénoncé “le monopole du dollar” qui “parasite l’économie mondiale” : Les Échos.

À quand un protectionnisme européen de Brest à Vladivostok ?
Orimont,

La conception américaine de la dette n'est pas malsaine : il s'agit de gens qui empruntent pour rembourser avec leur travail futur. C'est la définition même d'une dette, car on n'emprunte a priori que si on n'a pas l'argent pour payer immédiatement.

Le système américain est assez stable dans le temps, pour ce qui est des dettes privées.

Le problème actuel concerne la dette publique (au demeurant, la dette publique est aussi très élevée dans un pays très travailleur comme le Japon).

Pour ce qui est du défaut de paiement américain, il ne pourrait être dû qu'à un refus du Congrès, sachant que les Etats-unis peuvent de toute façon payer comme ils l'entendent des dettes émises dans leur monnaie : dans ce cas, les problèmes se retrouvent plutôt chez les prêteurs.

Autre sujet : le nombre des assistés. Il est assez faible aux Etats-unis (on ne peut prendre l'exemple de Medicare-MedicAid, qui permet à des gens qui ont peu d'argent de se faire soigner). Les gens vivant purement d'allocations sont peu nombreux, ces allocations vont surtout aux "Working Poor", les travailleurs pauvres (le salaire minimum fédéral est de $ 7.25 de l'heure, et se retrouve même à $ 2.13 dans les "métiers à pourboire". Cela explique d'ailleurs qu'il est inconcevable, dans un restaurant américain, de ne pas laisser, sauf service désastreux, 15% de pourboire).

De même, la durée du chômage est brève.
Utilisateur anonyme
04 août 2011, 07:35   Re : Devions-nous sauver la Gréce ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Oui, car c'est la monnaie de référence. La situation était toute autre pour les monnaies qui n'avaient pas cette caractéristique, comme le franc. L'euro commence à ressembler au dollar, mais de loin.
Utilisateur anonyme
04 août 2011, 08:02   Re : Devions-nous sauver la Gréce ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Ce n'est pas compliqué. Une monnaie de référence est en fait soutenue par ceux qui ont prêté au pays d'émission.
Pourquoi ? parce que les prêteurs ont un "risque considérable", c'est à dire celui de voir leurs créances se déprécier considérablement. On oublie un peu rapidement que si les Etats-unis ont des difficultés à rembourser leur dette, ce sera aussi le problème des prêteurs qui devront passer cela en pertes et profits. La Grèce peut être en défaut, les Etats-unis, non.
Utilisateur anonyme
04 août 2011, 08:17   Re : Devions-nous sauver la Gréce ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Quelle est la question, précisément ?
Utilisateur anonyme
04 août 2011, 08:46   Re : Devions-nous sauver la Gréce ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Le nombre des assistés est faible aux États-Unis ?

Le Temporary Assistance for Needy Families (TANF), pourtant plus restrictif que le système qu'il a remplacé, et qui consiste en aides financières versées aux mères au foyer, en accès aux soins, aux repas gratuits des enfants dans les cantines scolaires et aux coupons alimentaires (les « food stamps »), bénéficiait à 1,9 million de familles en 2005.
Le Programme Headstart : aide aux enfants de moins de cinq ans
Le Early Childhood Intervention est un programme d’aide en faveur des enfants en difficulté et de leur famille. Il implique un enseignement spécialisé et une aide juridique et psychologique pour la famille.
Le SSI (Supplemental Security Income) est attribué aux personnes âgées dans le besoin, aux aveugles et aux handicapés.
Le Low Income Home Energy Assistance Program (LIHEAP) paie une partie des dépenses d’énergie des plus pauvres.

En 2009, 28 millions de personnes recevaient des food stamps.

Et cela sans compter l'aide privée, beaucoup plus importante là-bas que chez nous.
D'ailleurs l'assistanat est à l'origine de la crise puisque l’État américain avait donné ordre aux banques d'accorder des prêts sans conditions de ressources aux Américains désirant devenir propriétaires d'un logement ... A ne pas oublier !
04 août 2011, 14:05   Ultra-libéralisme ?
"Le problème actuel concerne la dette publique (au demeurant, la dette publique est aussi très élevée dans un pays très travailleur comme le Japon)." pour jean-Marc.

"En 2009, 28 millions de personnes recevaient des food stamps." pour Marcel.

"D'ailleurs l'assistanat est à l'origine de la crise puisque l’État américain avait donné ordre aux banques d'accorder des prêts sans conditions de ressources aux Américains désirant devenir propriétaires d'un logement ..." pour Ostinato.

La synthèse de ces réponses ne rend pas le portrait d'un pays "ultra-libéral", tel qu'il est sans cesse présenté. Ainsi, une partie de la dette publique américaine serait due au versement de diverses aides à diverses catégories de citoyens américains ? Quant au rappel des origines de la crise par Ostinato, on peut s'en étonner : est-ce d'un pays "ultra-libéral" de donner des ordres aux banques ? Je m'y perds.
Les emprunteurs à risque peuvent contracter un emprunt immobilier sur ce marché, moyennant un taux d'intérêt révisable généralement indexé (par exemple sur le taux directeur de la Fed), majoré d'une « prime de risque » pouvant être très élevée. Typiquement, les premières années du prêt (1, 3 ou 5 en général) sont couvertes par un taux d'intérêt fixe promotionnel qui devient ensuite variable. Les emprunteurs hypothécaires américains ont la possibilité d'emprunter jusqu'à 110 % de la valeur de l'immeuble objet du prêt, d'avoir la possibilité de ne rembourser que la partie intérêt de leur mensualité, un intérêt d'ailleurs entièrement déductible d'impôts.

La croissance de ce marché a tout d'abord été encouragée par des taux historiquement bas qui ont incité les institutions de crédit à accroître la part du subprime dans leur portefeuille et à profiter des importantes marges de risque imposées à ces crédits. Selon l'éditorialiste conservateur Thomas Sowell, elles étaient encouragées en cela par une législation de 1977 (Community Reinvestment Act) : un établissement peut demander et obtenir une garantie de ses dépôts par l'État (Federal Deposit Insurance Corporation) s'il s'engage en contrepartie à prêter à des personnes à revenus modestes, auxquelles de tels prêts ne seraient sans cela pas accordés
(...)

Le vendredi 31 août 2007, le président américain George W. Bush a annoncé une série de mesures destinées à empêcher que les ménages qui font face à des taux d'intérêt particulière ment élevés ne se retrouvent en situation de défaut de paiement et ne soient contraints de vendre leur maison. Il a notamment proposé que la Federal Housing Administration modifie ses règles de manière à assouplir les conditions de refinancement exigées des emprunteurs, ainsi que de modifier le régime fiscal pour faire en sorte que des sommes radiées de la valeur d'une maison par des institutions financières ne soient taxées par le gouvernement fédéral. Il estime tout de même que le rôle du gouvernement américain dans ce dossier est limité, et qu'il n'est pas de son ressort de se porter à la rescousse de spéculateurs ou d'investisseurs ayant pris de mauvaises décisions.


(Wikipédia)
Cher Orimont, comme je l'ai déjà écrit récemment à propos de la dose plus ou moins grande de dirigisme, d'interventionnisme, de réglementation dans le système libéral selon les pays et les époques, l'opposition radicale entre un ensemble anglo-saxon réputé "ultra-libéral" et un ensemble européen, dont la France serait la référence paradigmatique, synonyme de protection sociale, de services publics, d'entreprises publiques, de planification, de réglementation tatillonne, est très largement surfaite et trompeuse. L'opposition est plus culturelle et symbolique que réelle.

Concernant la protection sociale, elle est davantage liée aux aléas de la conjoncture aux États-Unis qu'ici, mais les réalités ne diffèrent pas tant que ça. Quant à l'origine de la crise liée aux créances pourries qu'on a obligé les banques à émettre pour des raisons de politique sociale, il en a été plusieurs fois question ici.
Marcel,

Les Food Stamps vont largement aux travailleurs pauvres. C'est une aide, pas exactement une assistance.
Citation
Quant au rappel des origines de la crise par Ostinato, on peut s'en étonner : est-ce d'un pays "ultra-libéral" de donner des ordres aux banques ? Je m'y perds.

N'oubliez pas qu'avec la transformation éthnique des USA cad avec l'entrée p. e. en masse de gens d'origines latino-américaines l'ancien caractère protestant-puritain-calviniste du pays tend à s'amenuiser.

Le grand remplacement a déjà fait des dégats importants dans la mentalité nord-américaine sans même évoquer les mille et unes mesures anti-racistes et anti-discriminatoires comme "l'affirmative action" et autres balivernes.
Vous avez justement un article dans le Monde d'aujourd'hui qui explique le système des Food Stamps.

Notez que le revenu cité par le Monde se comprend une fois les frais déduits (enseignement, etc...).
C'est ici.

Il y a à présent 46 millions de bénéficiaires, soit 15 % de la population.
Oui, et vous voyez que le revenu net (c'est à dire le revenu restant une fois certaines dépenses réduites) est assez élevé.

Dire que ces gens sont des assistés (au sens qu'ils vivraient aux crochets du contribuable) reviendrait par exemple à dire que les personnes qui perçoivent l'APL en France sont toutes des assistées.
La notion d'assistance ne suppose pas forcément une dépendance totale à l'égard de l'aide (en tout cas la phrase que j'avais écrite disait "La proportion de gens vivant, de façon exclusive ou partielle, d'aide sociale ne doit pas être bien différente de ce qu'elle est chez nous. ")

De toute façon, la distribution des bons alimentaires est bel et bien perçue aux États-Unis comme de l'assistance (vous pouvez utiliser "aide sociale" si vous préférez), à très juste titre me semble-t-il.
Oui, sur ce point, vous avez raison.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter