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L'histoire de France facilite l'intégration

Envoyé par Florentin 
Ah, j'aime beaucoup ce passage, par exemple : « Il ne s'agit pas, bien sûr, d'établir une quelconque hiérarchie aberrante entre les civilisations: le règne de Louis XIV (1643-1715) n'est ni supérieur ni inférieur à celui de Kankou Moussa, roi du Mali de 1312 à 1332. »
Ah ! Et Hegel qui croyait que les noirs étaient noirs parce qu'ils étaient dans la nuit de l'histoire. Comme on peut se tromper en ce bas monde. Sérieusement, dans la mesure où l'Afrique n'a pas inventé d'écriture, sur quels documents les profs vont-ils faire travailler les élèves ? Je suppose que les traces, sources, etc. doivent provenir des méchants dominants et autres colonisateurs, blancs et autres Arabes ( encore un tabou au pays des totems ) négriers. Mais y a-t-il des sources autochtones et si oui, quelles formes ont-elles ?

Enfin, soyez rassurés, nos beaux et bons collèges sont pleins de profs qui trouvent cette réforme merveilleuse. Ce sera la dignité retrouvée pour leurs ouailles. Les plus objectifs reconnaissent que de toute façon, leurs ouailles, Moussa 34, Moussa du 93 ou les Ides de Mars, tout ça, hein, ils se foutent avec une force ... Alors ...
Il me semble bien que les Éthiopiens ont une écriture à eux.
Mais les Éthiopiens n'intéressent pas nos Lyssenko de l'éducation nationale. Il faut des royaumes noirs qui ne partagent rien avec l'Occident, donc pas non plus la religion. Or, les Éthiopiens sont chrétiens ou juifs, depuis des siècles.
Ensuite, ils aiment beaucoup les royaumes musulmans - qui écrivent donc en arabe.
L'acculturation de l'Afrique par l'islam et l'arabe fut sans commune mesure avec l'acculturation par l'Occident, de même que l’esclavage, les castrations systématiques, le nettoyage ethnique, etc. Une histoire honnête de l'Afrique devrait raconter ces pages sanglantes et horribles. Mais le but de l'histoire de l'Afrique n'est pas de faire advenir la vérité : il s'agit encore et toujours d'accuser et de condamner l'Occident. Son but aussi est de nous faire croire que l'Afrique n'a rien à envier à l'Occident, si bien qu'on s'explique difficilement la colonisation (possible par une supériorité au moins technique de l'Occident), l'imitation de l'Occident par les Africains, l'immigration de masse actuelle.
Au lieu d'expliquer tout cela, on nie et on moralise : on nie cette supériorité et on tire argument de la colonisation et de l'imitation pour dénoncer un crime inexpiable de l'Occident. La supériorité technique occidentale aboutit à une infériorité morale historique - l'ancienne supériorité technique et militaire arabo-musulmane ne reçoit évidemment pas ce traitement.
L'Occident perd à tous les coups, puisqu'il est condamné A PRIORI.
Les éléments d'histoire de France enlevés ne le sont pas au hasard : on enlève toutes les grandes pages (le Grand-Siècle, le roi unificateur (Henri IV), le roi chrétien (Clovis), le conquérant (Napoléon)) qui donnent lieu à identification, fierté et qui trahissent lieu ancien et durable entre France et christianisme. LE BUT DE CETTE REFORME EST D'EMPÊCHER UNE IDENTIFICATION AVEC LES FIGURES DU PASSE CHRETIEN ET GLORIEUX DE LA FRANCE ET DE LUI SUBSTITUER DES GLOIRES DE PACOTILLE... les royaumes africains étudiés sont à peu près inconnus en dehors des cercles des historiens, n'ont donné lieu à aucun film ni en Europe, ni aux Etats-Unis, ni en Afrique, à aucun roman. On cite toujours LA référence au royaume de Monomtapa dans La Fontaine... c'est dire son rayonnement universel !
Cela s'inscrit dans la logique de révolution culturelle qui oriente les prescripteurs sociaux, politiques et moraux qui sévissent dans tous les appareils d'Etat de la République. Les figures historiques éliminées sont effet celles qui pourraient inspirer un peu de fierté d'être Français, mais pas seulement. Il s'agit de purger, purger comme les communistes révolutionnaires en Chine purgeaient l'histoire ancienne et l'histoire immédiate, de tout ce qui pouvait être connu de la France, qui pouvait être un symbole de sa grandeur ou inspirer de l'admiration à l'étranger. Le roi Soleil, par exemple, fut et est toujours admiré dans toute l'Europe -- celui-là doit être éliminé au profit d'empires africains, c'est indispensable. Il faut que la France n'ait jamais été. La contre-colonisation de peuplement avance ainsi, en usant des même méthodes, dans le domaine de l'éducation et de la culture, que la colonisation d'autrefois outremer, cependant que cette dernière, elle, était réversible.
Il est plus juste de parler de l'écriture de l'Abyssinie, contrée aux contours un peu différents de ceux de l'Ethiopie actuelle.

Cette Abyssinie était majoritairement chrétienne et minoritairement animiste. Il y avait une population juive non négligeable.

L'islam y connut une certaine pénétration, qui amena les populations à une quasi-égalité numérique, avec toujours une forte composante animiste. L'Ethiopie actuelle est majoritairement chrétienne.
Avant de spéculer sur le but de ces manœuvres, il me semble indispensable de savoir qui, concrètement, a décidé de ces réformes.
Peu importe qui les a décidé puisqu'elles le furent pas un gouvernement de droite sans susciter de protestations à gauche, preuve qu'elles sont le fruit d'une certain consensus de la part de ceux qui nous dirigent ici et là, avec l'intention de nous dissoudre dans le grand tout afin d'accueillir sans douleur tout le monde.
Il y a là une continuité parfaite : nous sommes dans le droit fil des réformes qui se sont succédé depuis la suppression de l'examen d'entrée en sixième, et cela indépendamment de la couleur politique dominante du moment. La grosse machinerie de l'éducation dite nationale fonctionne du reste toute seule.
Comme Florentis, je serais assez curieuse de savoir qui est à l'origine de cette réforme du programme d'histoire. Il se peut tout à fait qu'elle ait été faite pour agréer un "ami" quelconque qui aura une passion particulière pour ce royaume africain ou quelque travail universitaire à fourguer sur cette question.
Pour ce qui est de la droite, il ne faut pas oublier que l'université, les médias et le monde culturel au sens large sont malgré tout tenus par des instances idéologiques de gauche. Aussi, je me demande si la droite y est assez bien représentée pour se lancer dans un combat sur ce thème et défendre ses positions.

Le pire dans tout cela est que, malgré tout, l'ensemble ressemble à un saupoudrage de connaissances mal articulées entre elles. Et cela me semble grave. Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas viser des connaissances exhaustives. En revanche, on peut essayer de bien former les esprits, de leur donner des instruments d'analyse, de synthèse qui donneront une capacité de structuration rationnelle. Or, ce n'est pas en mettant des petits morceaux de tout, de n'importe quoi qu'on peut arriver à un tel résultat. Surtout si un élément fondamental de l'histoire, à savoir la chronologie en ceci qu'elle permet un repérage des évolutions et régressions, bref des lignes de force qui traversent l'histoire, passe à la trappe.
Du coup l'Éducation Nationale ne mérite plus son nom.
L'éducation internationale serait-il une meilleure désignation ?

C'est tout de même incroyable qu'il soit si difficile de savoir qui a décidé de ces réformes.
C'est la clique des inspecteurs généraux.
... placés auprès du ministre français de l'Éducation nationale ...
Oui, tout comme les conservateurs sont placés auprès du ministre de la culture, voir le fil ouvert par Florentin.

Une clique de fonctionnaires nommés qui se croient détenteurs de la légitimité politique. Un fonctionnaire est là pour fonctionner, ce qui est hélas perdu de vue.
Croyez-vous qu'ils iraient à l'encontre de leur ministre ? (... et leur ministre à l'encontre du ...)
Pour répondre à votre question concernant, je pense, les pompeuse nullités de l'inspection générale de l'éducation nationale, la réponse est évidemment oui. Ils font ce qu'ils veulent, quand ils veulent et où ils veulent. C'est une profession autogérée, un chasse gardée.
Mais ne tiennent-ils pas à être reconduits au mieux tous les cinq ans, et dans ce cas à ne pas faire trop de zèle ?
Dimitri Casali à 17h 30 sur la 5.
Cette "réforme du programme d'histoire" répond à ce que, déjà en 1982, Lionel Stoléru écrivait dans La France à deux vitesses :
"Il y a, pour n'en citer que quelques-unes, une culture asiatique encore plus ancestrale et peut-être plus raffinée que la nôtre, il y a une culture sud-américaine où la mort et la violence cohabitent paisiblement avec la tendresse et la fraternité. Il y a une culture africaine où la chaleur solaire et la chaleur humaine se sont fondues dans le même creuset. La France peut être la porte d'entrée grande ouverte de l'Europe à ces courants culturels que nous connaissons encore trop mal. Elle peut être ce 'Théâtre des Nations', cette scène où se joue l'histoire sordide et grandiose de l'espèce humaine."
Je déteste le genre de remarque qui termine les propos de ce monsieur :

Aujourd’hui, quand un soldat meurt en Afghanistan, il arrive que des familles portent plainte alors que ces militaires s’engagent librement et qu’ils connaissaient les risques…

Autrement dit, s'ils meurent, c'est leur métier, des mercenaires, quoi, circulez, il n'y a rien à voir.

Quand je pense que ces personnes meurent pour défendre le monde tel qu'il permet à M. Casali de pérorer.

Ce monsieur est ce qu'on nomme poliment un bon apôtre et directement un sinistre connard.
J'ai déjà eu la même réflexion que le "connard", j'avoue : qu'aucun combattant n'est jamais "mort en vain", que cela ne se peut, qu'un soldat, type d'être et vocation, est fait pour tuer et être tué, que les morts sont donc sur le champ de bataille parfaitement dans leur rôle, toujours, quelles que puissent être les "causes" qu'ils sont réputés défendre, lesquelles sont des sortes d'étiquettes idéologiques extérieures assignant les places à occuper sur l'échiquier.
Que les authentiques combattants, si une telle engeance existe, sont interchangeables.
Alain, il me semble que l'IDF fait justement très attention à cela : elle évite au maximum les pertes humaines, qui sont hélas inévitables, mais elle a une doctrine d'emploi (c'est le terme technique) claire, et chaque soldat israélien sait que ses camarades feront tout pour le sauver, ainsi que ses officiers et toute la chaîne de commandement. Le soldat israélien est précieux (le char de l'IDF, le Merkava qui doit en être à sa version IV, est à ma connaissance le char le plus "protecteur", à savoir qu'il est plus orienté que les autres vers la protection de son équipage que vers l'engagement de son adversaire. Pourtant, nul ne dirait que l'IDF est une armée de pleutres !).

Dit autrement, il y a des morts parce que c'est la faute de l'ennemi, et il y a des morts parce qu'il y a une erreur, un non-respect des consignes et des règles d'engagement. C'est exactement cela qui a fait l'objet de plaintes.

On pourrait pousser le raisonnement de ce monsieur assez loin : pourquoi ne pas l'étendre aux policiers ? aux gardiens de prison ?
Plus généralement, il y a eu un changement profond du modèle de guerre : l'occident (Europe, Etats-unis et Israël) a acquis une telle supériorité technique que le combat "à l'ancienne" est devenu quasi-marginal. L'ennemi est repéré, encagé, engagé et détruit sans même avoir vu ce qui lui arrivait (idéalement).

Pour les Américains, la perte d'un Seal est un drame, humain et aussi matériel (sa formation est horriblement coûteuse). De même, en Israël, la perte d'un F16 "Barak" et de son pilote est, sans doute, une profonde commotion, et je pense que l'état-major enquête sans qu'il soit besoin de porter plainte.

L'idéal de la guerre occidentale moderne est l'ennemi détruit sans même qu'on ait eu à approcher.
Pour l'IDF, vous avez raison, Jean-Marc, mais justement, ce n'est pas une armée de métier, fort à propos également appelée "armée du peuple".
Au reste, dire que la mort fait partie des risques du métier, au sens le plus littéral, ce n'est certes pas faire fi de la valeur de chacun des soldats, qui sont au contraire très précieux, comme tout spécialiste...

Bref, l'idée est simple finalement : ceux qui font la guerre ne la font pas parce qu'elle doit être faite, mais parce qu'ils sont faits pour la faire, et qu'il y en aura toujours, des guerres, donc des guerriers.
Ce n'est au moins pas complètement infondé, je crois...
Ce n'est pas totalement infondé.

Je crains cependant que ce type de raisonnement soit celui qui fut tenu pendant la guerre d'Indochine, à savoir que c'étaient des professionnels et qu'ils n'avaient que ce qu'ils méritaient.

Ceux qui disaient cela au temps de l'Indochine avaient au moins une excuse : le VietMinh ne mettait pas des bombes chez nous.

Donc si ce monsieur que je persiste à qualifier de connard veut défendre la civilisation française, qu'il commence par ne pas critiquer les familles de ceux qui sont morts pour elle, qu'il ait la pudeur de se taire, lui qui ne court comme risque que de s'empaler sur son stylo ou de s'électrocuter avec son clavier. Le jour où un de ses parents aura été tué, il pourra aller dire à ces personnes le fond de sa pensée, pas avant.
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