Le français à la primaire

Dans Le Monde d'aujourd'hui (daté du 23 septembre) six intellectuels "de gauche" expliquent pourquoi ils choisissent l'un des six candidats socialistes ou para-socialiste à la prochaine élection primaire. Ariane Mnouchkine, l'inamovible animatrice du théâtre de la Cartoucherie, opte à nouveau, non sans panache, pour Ségolène Royal et balaie d'un revers de la main les accusations d'incompétence qui sont adressées de tous côtés à sa championne. Mais ce qui nous retiendra ici c'est qu'Ariane Mnouchkine lave aussi sa candidate de coeur de l'accusation de mal parler notre langue ; plus exactement, elle soutient qu'elle est à cet égard logée à la même enseigne que ses rivaux. Voici :

Elle fait, dans ses discours, quelques fautes de français. Mais qui parmi les femmes et les hommes politiques, qui parmi nos "discoureurs" de télévision, bref qui, parmi tous les grands ignorants qui occupent la plupart des tribunes, peut prétendre donner des leçons de français à qui que ce soit ? Sans parler de celui pour qui ils ont voté, ou pire, qu'ils ont laissé élire, et dont le parler est une perpétuelle insulte à notre langue. Qui est Victor Hugo aujourd'hui ? Qui est Lamartine, Jaurès, Blum ? A part peut-être Arnaud Montebourg, ils parlent tous mal le français. C'est triste mais c'est comme ça. Les citoyens le savent et, hélas, s'y résignent.

Il est presque optimiste, ma foi, de supposer que nos concitoyens "se résignent" à cet affaissement général de notre langue. S'en rendent-ils seulement compte ?

Cette femelle me les gonfle.

Laquelle ? Ségolène ? Ariane ? Les deux ?

Devinez !

On notera la différence de traitement entre Martine Aubry et le président.

Qui est Lamartine, Jaurès, Blum ?

Très élégante introduction, cher Buena Vista, je vous en remercie.

Comme c'est étrange ! Quel curieux oubli ! Ariane Mouchkine ne mentionne pas un rhéteur de premier plan de la scène politique. Il a pour nom Jean-Marie Le Pen. Ah ! Sans doute sa mémoire aura-t-elle flanché. Celle d'Ariane qui aura lâché le fil.

Pardonnez le "hors sujet", mais sait-on si Michel Onfray soutiendra Olivier Besancenot comme il l'avait fait en 2007 ?

Aujourd'hui, pour m'amuser (comme si je n'avais rien d'autre à faire !) j'ai googlé la phrase "Michel Onfray est un con"; j'ai obtenu huit entrées. Ce qui n'est pas mal. J'ai essayé la même phrase avec "Renaud Camus", "Francis Marche" et d'autres, et n'ai rien obtenu. J'y vois un signe qui ne trompe pas. La vérité, parfois, est accessible par indices statistiques. La vérité sort de Google comme de la bouche des enfants.

Ségolène Royal n'obtient à ce petit jeu que 456 résultats. Et Mélanchon seulement 2 310 résultats ! (Comme quoi les chiffres ne veulent rien dire.)

Michel Onfray s'est rallié à Jean-Luc Mélenchon, me semble-t-il...

Poilant votre trouvaille, cher Francis. J'ai, sans délai, tapé Éric Veron est un con et j'ai eu 60 200 résultats en 0,26 secondes. J'ai renouvelé la demande en intégrant l'accent de la branche ennemie sur Véron et j'ai obtenu 74 600 résultats en 0,22 secondes. Je crois que je vais réintégrer l'accent, j'aimerais tant être célèbre! Mais dites moi, Francis, pourquoi Goux Geule met-il plus de temps à trouver moins de réponses ? L'univers recèle de ces mystères!...

C'est à cause des neutrinos, cher Eric.

Et voilà, cher Francmoineau ; je me suis toujours senti au cœur de l'actualité.

Je suis fort déçu de n'atteindre que 22 000 réponse avec mon propre nom. Dieu sait pourtant si je fais des efforts…

(Message supprimé à la demande de son auteur)