Je suis d'accord avec Cassandre et... Ostinato. Comme l'affirme régulièrement Didier Bourjon : c'est, hélas, un peu plus compliqué que cela, cher Philémon. Ça l'est toujours.
Il va sans dire que je partage pleinement l'analyse de Cassandre : les femmes boboïsantes sont impardonnables à plusieurs titres, et le fait qu'elles n'en sortent décidément pas, tout en continuant de truster la parole médiatique, doit rendre notre jugement à leur égard d'autant plus sévère. Pour le reste, n'allons pas trop vite en besogne... Il n'est pas que des femmes bobos dans notre pays, loin de là. Le lavage de cerveau a certes eu des effets néfastes, comme partout, mais nous ne pouvons généraliser à ce point, je crois.
Il faut dire aussi que les femmes ont eu quelques raisons de se rebeller contre un certain ordre des choses, qui eut cours à une époque désormais révolue mais pas si lointaine.
Entendons-nous bien. Je défends le patriarcat puisqu'il est, à mon sens, un pilier central de notre civilisation, ainsi que le pendant nécessaire à la conception maternelle du monde. Je défends également le christianisme, puisque nous l'avons tous en héritage et qu'il représente lui aussi une donnée incontournable de notre histoire. Toutefois, je me dois de nuancer, car je ne peux ignorer la souffrance des femmes soumises au joug du christianisme tout puissant, femmes qui furent également dépendantes d'un homme (un mari, un père) durant toute leur vie. Il suffit de remonter au début du vingtième siècle pour avoir une idée de ces vies. Pour peu qu'elles soient d'extraction modeste, rurale, nos bisaïeules ou trisaïeules ont vécu cela : des rapports de force terribles et totalement déséquilibrés. N'oublions pas que la courtoisie et la galanterie étaient l'exception, tout comme la culture et l'instruction du reste (ce n'est évidemment pas sans rapport). Je ne dis pas non plus que la condition masculine était facile en ces temps-là, loin de moi cette idée simpliste ! Mais c'était... différent. Les femmes du peuple ont beaucoup souffert en ces temps rudes, et elles représentaient une part non négligeable de la population. Je peux comprendre qu'elles aient laissé en héritage un traumatisme puissant qui ont fait de leurs filles et petites filles des militantes exacerbées, jusqu'à désirer renverser l'ordre plus que de raison. Et puis la modernité et son Dieu "scientifique technique" sont apparus en même temps que ces générations militantes, bouleversant la donne d'une manière que ni homme ni femme ne maîtrisent aujourd'hui, et dont les grands perdants sont bien les deux sexes. C'est ce point crucial qu'il nous reste à penser pour l'avenir... Avec cela, l'Histoire nous a rattrapés et nous nous trouvons désormais devant nos propres contradictions et face à un islam qui nous ronge chaque jour un peu plus, dans un contexte de déculturation des plus défavorables à notre défense.
Cependant, de retour il n'est nullement question. J'ajoute que, à titre tout à fait personnel, concernant le statut de le femme en particulier, je ne le désirerais absolument pas. Mais à quoi bon en parler, puisque c'est de toute façon impossible.
Il n'est certes pas question de s'être libérés d'une religion (qui est hélas, je le répète, injustement malmenée, piétinée) pour se retrouver soumis à une autre "religion", atroce celle-là, exogène qui pis est.
Cela dit pour nous sauver de ce mauvais pas, il nous faut donc absolument faire cesser la destruction tous azimuts en cours, afin de permettre une reprise, celle de notre destin propre,
(oui, je sais, vous l'avez sans doute déjà lu...) dans laquelle se trouve naturellement incluse la question des relations entre hommes et femmes.
Je dis souvent qu'une femme réinvente le monde lorsqu'elle porte un enfant. Et de fait, c'est bien de cela dont il s'agit : nous devons poursuivre notre histoire en la réinventant, hommes et femmes non pas les uns contre les autres, mais bien plutôt les uns avec les autres, en bonne intelligence et selon nos modalités propres, avec toutes les difficultés que cela suppose.
Pour cela, je ne vois qu'une solution : donnons les rênes à l'in-nocence en 2012 !