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"L'islam a amélioré la vie des femmes."

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
15 octobre 2011, 20:24   "L'islam a amélioré la vie des femmes."
Kénizé Mourad est la présidente du Salon du livre des Rendez-vous de l'Histoire de Blois. Elle a animé hier une conférence intitulée « La femme musulmane : hier et aujourd’hui ? ».

Le journal La Nouvelle République y consacre un article. Extraits :



« A l'époque de Mahomet, la plupart des commandements relatifs à la condition féminine constituaient un progrès », rappelle la conférencière : le droit à la moitié de l'héritage, le droit au divorce si le mari ne subvenait pas correctement aux besoins de son épouse, la jouissance exclusive de la dot, le droit à un traitement égalitaire dans le cadre d'un foyer polygame : autant de « conquêtes féminines » avant la lettre. Et pour ce qui concerne les 100 coups de fouet promis en cas d'adultère, ils valaient aussi bien pour l'homme que pour la femme. Et ne pouvaient s'appliquer qu'après déposition de quatre témoins oculaires... « Les lapidations ou décapitations pratiquées en Arabie Saoudite ne trouvent aucune justification dans le Coran », appuie Kenizé Mourad.

[...]

Comment expliquer dès lors les dérives contemporaines ? [...] « Chaque fois qu'un pays musulman s'est senti agressé, il s'est replié sur une forme radicale de l'islam. C'était une façon de se protéger contre un envahisseur porteur d'idées étrangères. »

[Elle ajoute : ] «La seule guerre sainte qui vaille aux yeux de Mahomet est celle que l'on conduit contre ses propres imperfections.»


[www.lanouvellerepublique.fr]
Le vingt juin 1936, deux semaines de congés ont été accordées au travailleurs en France.

C'était un véritable progrès au regard de la situation d'alors.

On peut reconnaitre ce progrès tout en étant bien content d'avoir désormais cinq semaines.

S'il faut remonter 14 siècles en arrière pour montrer le caractère progressiste du texte en question, la démonstration me semble perdre beaucoup de sa force !
Ce qu'exprime cette dame n'est que le même tissu de clichés ou de contrevérités que l'on entend partout, dès qu'il faut exonérer l'islam (la religion) et l'Islam (la "civilisation") de toute responsabilité dans la condition imposée aux femmes et que Mme Mourad (qui jouit en France de toutes les libertés possibles et y vit dans la dignité) ne peut que juger "inhumaine", pour ne pas dire "barbare". Ce n'est pas la faute de l'islam, ni de Mahomet, mais celle des moeurs, coutumes, mentalités, habitudes, etc. des pays dans lesquels l'islam s'est répandu. Cette fable a été forgée par deux Egyptiens dans la seconde moitié du XIXe siècle : le "cheikh" Mohammed Abdouh (un savant "ouléma") et le juriste Qassem Amin. Mme Mourad se contente de répéter ces vieille fables - ce en quoi elle est parfaitement digne de son statut de journaleuse (ou ex) du Nouvel Observateur.

En 1913, dans une thèse qu'il a soutenue à la Sorbonne, un intellectuel égyptien, Mansour Fahmy, très brillant et qui, à cause du contenu de sa thèse et plus encore parce que le professeur qui a dirigé ses travaux se nommait Lévi-Bruhl, a eu sa carrière entravée et même brisée, sans que les droitsdelhommistes d'alors émettent la moindre protestation, a démontré la caractère purement fictif de ces fables et a montré tout au contraire que, pour ce qui est de la condition des femmes, l'irruption de Mahomet dans l'histoire a été une catastrophe et que l'islam a obligé les hommes, pères et maris, à enfermer à double tour leurs femmes, lesquelles, jusque-là, étaient à peu près libres de sortir de la cuisine.

La thèse a été publiée en 1913 chez Alcan sous le titre La Condition de la femme dans la tradition et l'évolution de l'islamisme" (entendre par ce dernier mot "la religion islamique") et rééditée par Allia en 1990, avec un avant-propos de Mohammed Harbi, Algérien "progressiste" réfugié en France, sous le titre "la Condition de la femme dans l'islam".
Utilisateur anonyme
16 octobre 2011, 09:29   Re : "L'islam a amélioré la vie des femmes."
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Cher JGL, vous avez, bien entendu parfaitement raison. En outre, il convient de souligner qu'avant la prédication de Mahomet, les femmes païennes étaient, en effet, probablement beaucoup plus libres, à preuve la première épouse du futur prophète, riche veuve, experte femme d'affaires qui ne semblait pas du tout confinée sous des voiles ou dans son foyer. Il convient aussi de souligner que Mahomet a vécu au contact des chrétiens, très nombreux au Moyen orient à cette époque, que ces chrétiens ne lapidaient ni ne fouettaient les adultères, quatre témoins ou pas, et que la monogamie était la règle ; traitement égal des épouses ou pas. Il n'y a donc pas eu progrès mais régression déjà par rapport au christianisme , lequel n'affirmait pas non plus qu'il fallait le témoignage de deux femmes pour valoir celui d'un seul homme. Quant à l'argument que l'homme adultère était condamné autant que la femme il est risible : comment l'homme qui a droit à autant d'épouses qu'il le désire - quatre étant considéré comme une bonne moyenne - et qui pouvait en outre les répudier à volonté, pouvait être tenté par l'adultère ?
On peut aussi remarquer qu'en Iran et ce malgré le régime islamique, les femmes ont davantage de droits que dans nombre de pays arabes sunnites, à commencer par les émirats. Elles peuvent conduire, travailler, fumer, aller au restaurant, à l'université.
Il se trouve que l'Iran est l'ancienne Perse donc un pays à l'héritage culturel riche. D'ailleurs, les gardiens de la révolution font traditionnellement la chasse aux jeunes gens lorsque ceux-ci allument les feux de joie pour la célébration de la fête de Norouz, la fête du printemps.
Comme quoi ces traditions demeurent vivaces. Les gardiens de la révolution se sont aussi empressés d'aller bousiller quelques statues à Persépolis et d'aller dégrader quelques fresques à Ispahan dont les scènes "osées", à connotation érotique, homosexuelle ou hétérosexuelle, heurtaient leur "sensibilité."

Ils voulaient surtout couper, supprimer la mémoire et l'histoire de l'Iran afin de n'accréditer que la vision d'une République islamiste bornée et étriquée.

Il faudrait voir aussi ce que donnait l'empire ottoman. Avant Mustafa Kémal, le loup, et ses réformes pro-occidentales. Je mentionne l'empire ottoman car, somme toute, c'est lui qui dominait le monde musulman avant que sa décadence ne nous permette de faire la conquête du Maghreb.

Pour ce qui est du christianisme, ce qui fait une différence fondamentale, c'est qu'il va se développer dans une Europe en plein essor qui au fil des siècles va changer et la condition des femmes avec. Je veux dire par là que de l'Italie à l'Allemagne, les modèles économiques et politiques sont plus dynamiques que le monde arabo-musulman, féodal et totalitaire. Les catégories sociales sont donc plus perméables, dynamiques et variées en Europe.

Pourvu que ça dure !
Citation
Didier Bourjon
Imparable.

Dans le même genre (du comique volontaire) :
Conseillère spéciale à l’ONU : “L’islam donne les mêmes droits aux femmes qu’aux hommes” (Bivouac ID)

“Étant une femme pakistanaise, j’ai eu souvent l’opportunité d’observer la question des droits des femmes dans les pays islamiques, et la religion de l’Islam donne des droits égaux aux femmes.”

[www.bivouac-id.com]

Ah ! C'est donc que la chariah prévaut dans tous les pays islamiques. Ce serait donc de la religion que viendraient les droitS et non du droit.
Ces gens n'ont jamais eu de pensée politique, pas davantage que de philosophie, ils ignorent la dialectique et leur pensée scientifique n' a pas fait long feu.

Cette Pakistanaise défend son nationalisme. Grand bien lui fasse. En revanche, Mourad serait bien inspirée d'aller lire "Le deuxième sexe" chez ses soeurs algériennes.
De toute façon ce qu'elle dit n'a guère de valeur. Pourquoi si ces règles amélioraient le sort des femmes, celui-ci est-il resté aussi douloureux ? Pourquoi les pays musulmans sont-ils misogynes ? Si ce n'est pas l'islam, qu'est-ce donc ? Serait-ce le fait de la nourriture ? Du climat ?

Conclusion : les propos de cette femme se révèlent inutiles car ils existent non pour expliquer quoi que ce soit mais pour exonérer l'islam de toute responsabilité dans le sort fait aux femmes dans les pays qui le pratiquent.
Il faudrait voir aussi ce que donnait l'empire ottoman. Avant Mustafa Kémal, le loup, et ses réformes pro-occidentales. Je mentionne l'empire ottoman car, somme toute, c'est lui qui dominait le monde musulman avant que sa décadence ne nous permette de faire la conquête du Maghreb.

C'est effectivement une très bonne question.

De ce que je connais de la Turquie (pas grand chose, il est vrai, je ne connais qu'Istanbul), je vois une grande différence d'avec les pays du Maghreb. La situation des femmes m'y semble fort différente, si on excepte les familles d'immigrés intérieurs ruraux. Un point important, et qui rejoint ce que nous dit Véra : outre la culture turque, qui est réelle, je note que si la Turquie et la Perse ont été vaincues, elles n'ont jamais été colonisées (et même jamais sous tutelle, pour la Turquie), d'où l'absence de ressentiment.

En revanche, le sentiment anti-arabes est très fort à Istanbul, où les Arabes sont ressentis comme des traîtres (voir la Grande guerre), je pense qu'il doit en être de même en Perse.

Notons enfin que si les régiments arabes de l'armée ottomane étaient de très faible valeur, les régiments turcs étaient comparables aux régiments européens, les ANZAC en savent quelque chose.
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