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Portrait d'un "bouffon".

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
10 juillet 2008, 21:56   Portrait d'un "bouffon".
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Il dépasse la note de 20/20

Le lycéen de Luçon espérait avoir son bac avec l'équivalent de sa moyenne de l'année scolaire : 18. Avec le jeu des options, il dépasse la note de 20/20.
Théodore-Deniz Soulier, bachelier scientifique spécialité sciences physiques au lycée Sainte-Ursule, en est le premier surpris. « Je savais avoir fait des erreurs en Sciences de la vie et de la Terre (SVT), et en mathématiques ; je n'avais pas pensé aux options, explique le jeune homme qui fêtera ses 18 ans en décembre. Quand j'ai reçu le relevé de notes je n'ai pas vu que la moyenne était supérieure à 20, c'est un copain qui me l'a fait remarquer le lendemain ». 17 à l'écrit et 20 à l'oral de français, 19 en mathématiques, 20 en physique, 18 en SVT, 19 en histoire-géographie, 19 en allemand, 17 en anglais, (deux langues qu'il étudie depuis la 6e) 20 en philosophie et 16 en éducation physique pour les matières obligatoires, 20 en travaux personnels encadrés, 19 en latin et 20 en musique pour les options. Au total, voilà qui fait 772 points avec un total de coefficients de 38, soit une moyenne arrondie de 20,32.

« Ma meilleure surprise, c'est la note de 20 en philo, c'est la matière qui me paraissait la plus difficile. J'espérais ne pas y être ridicule pour faire plaisir à mes parents, papa est professeur de philosophie ». Bon élève depuis toujours, Théodore n'oublie pas les loisirs et les copains « ma passion, c'est le violon que je pratique depuis dix ans ». Élève du conservatoire de La Rochelle, Théodore a échoué cette année au 1er prix de violon, mais compte se représenter l'année prochaine tout en suivant une prépa biologie au lycée Henri IV à Paris « pour être médecin chercheur, je vise un double doctorat médecine et biologie ».

Pour le directeur du lycée Sainte-Ursule de Luçon, Michel Jaud « les bons résultats au bac sont le fruit d'un lycée à taille humaine, où l'on accompagne les jeunes même très moyens sans freiner les autres ». Théodore complète « les devoirs chaque semaine donnent un entraînement régulier, en conditions d'examen ».


Ouest-France (09/07/2008)
10 juillet 2008, 22:25   Re : Portrait d'un "bouffon".
Théodore-Deniz, 20, 32 de moyenne au baccalauréat, dix ans de violon, élève d'Henri IV, candidat à un double doctorat : avouez qu'il a quand même tout d'un bouffon.
Utilisateur anonyme
10 juillet 2008, 22:35   Requête
Quelqu'un a-t-il des lumières sur ce prénom Théodore-Deniz ? Doit-on prononcer le "z" final ?
Utilisateur anonyme
10 juillet 2008, 23:08   Re : Portrait d'un "bouffon".
Comme on prononce Aziz dans le "neuf-trois"... ?
11 juillet 2008, 01:32   Re : Portrait d'un "bouffon".
Le portrait-type du futur candidat à l'expatriation aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou en Australie, au Japon ou en Chine. Souhaitons-lui le Japon. La politique migratoire française, alliée au règne du carnet d'adresses dans les sphères politico-économiques, a cette contrepartie heureuse de pousser vers l'étranger des Français de talent, méritants et qui commencent à faire refaire parler de la France et des Français en bien dans le monde; ils y développent de surcroît des outils critiques qu'ils appliquent à leur pays d'origine sans concession et peuvent, ne serait-ce que par leur vote, influer sur la politique intérieure de la France dans un sens bénéfique.

Les premières décennies du 20e siècles avaient vu un phénomène analogue se produire en Chine: la diaspora chinoise, comptant nombre d'éléments éclairés qui avaient fuit le pays, alors caractérisé comme "the sick man of Asia" devenu invivable, tint un rôle déterminant dans la première révolution (républicaine et démocratique en Chine) qui conduisit à la fondation de la première en date des républiques en Asie orientale. Le dernier de la classe, pour parler comme nos journaleux, devint ainsi grâce à cette dynamique d'expatriation de ses élites, le pionnier du renouveau à l'échelle régionale. A méditer.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2008, 08:14   Re : Portrait d'un "bouffon".
Oui, cher Francis, et pour aller dans votre sens, votre si bon sens...
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La fuite des cerveaux préoccupe les autorités allemandes
LE MONDE | 05.07.08 |
BERLIN CORRESPONDANCE


Ils choisissent en priorité la Suisse, les Etats-Unis et... l'Autriche. Leur profil : en majorité jeunes et de sexe masculin, souvent mariés, généralement sans enfants. Surtout, nombre d'entre eux "appartiennent à la "crème de la crème" de notre élite", s'est ému le secrétaire d'Etat allemand à l'économie, Walther Otremba.

"Eux", ce sont les Allemands qui choisissent de s'expatrier, et sur lesquels l'institut suisse Prognos a enquêté pour le compte du ministère allemand de l'économie. En 2007, ils ont été 165 000 à quitter le pays, selon l'Office national des statistiques - soit près de 50 % de plus qu'en 2001. Alors que l'économie allemande est menacée d'une pénurie croissante de main-d'oeuvre, Berlin s'inquiète de la fuite de ses cerveaux : avec l'étude de Prognos, le gouvernement cherche à en savoir plus sur les motivations des candidats au départ. L'enquête a été réalisée auprès d'Allemands installés à l'étranger, parmi lesquels 84 % ont fait des études supérieures.

"Des opportunités professionnelles attractives à l'étranger représentent le motif d'émigration principal des salariés qualifiés et des cadres dirigeants", écrivent les auteurs du rapport. Ainsi, 68 % des personnes interrogées souhaitent gagner un meilleur salaire. En outre, plus d'un tiers (38 %) évoquent le poids des impôts et de la fiscalité outre-Rhin. Un chiffre que ne devrait pas manquer de récupérer le ministre de l'économie, Michael Glos (CSU), qui prône une baisse du taux d'imposition pour les revenus les plus élevés.


URGENCE


Pour le secrétaire d'Etat, M. Otremba, il y a urgence à prendre ces motivations en compte : la pénurie de main-d'oeuvre se fait déjà sentir dans plusieurs secteurs et "va s'accentuer, compte tenu de l'évolution démographique", a-t-il affirmé lors de la publication du rapport mardi 24 juin.

Selon le gouvernement, quelque 330 000 diplômés d'études supérieures viendront à manquer d'ici à 2013. La chambre de commerce et d'industrie (DIHK) affirme que plus de 400 000 salariés qualifiés font d'ores et déjà défaut sur le marché du travail. "Nous devons tout faire pour que ce problème ne s'aggrave pas avec le départ continu de personnes bien formées", a réclamé le directeur général du DIHK, Martin Wansleben.

Les cris d'alarme autour de la fuite des cerveaux ne font pourtant pas l'unanimité dans la communauté des experts. "Bien sûr, le phénomène existe mais, parallèlement, l'Allemagne est toujours un pays à salaires élevés et reste attractive pour la main-d'oeuvre étrangère hautement qualifiée. Elle gagne plus de salariés de haut niveau qu'elle n'en perd", affirme Oliver Koppel, de l'institut d'économie de Cologne (IW).

Ce spécialiste du marché du travail ne conteste pas le risque de pénurie. Selon l'IW, quelque 70 000 emplois d'ingénieurs sont restés vacants en 2007, soit 44 % de plus qu'un an plus tôt. "Mais pour compenser ce manque, le gouvernement doit avant tout s'attacher à rendre le pays plus accueillant pour les travailleurs étrangers, comme s'y efforcent par exemple le Canada ou les Etats-Unis", affirme M. Koppel.



Marie de Vergès
Article paru dans l'édition du 06.07.08
Utilisateur anonyme
11 juillet 2008, 14:38   Re : Portrait d'un "bouffon".
"Le portrait-type du futur candidat à l'expatriation aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou en Australie, au Japon ou en Chine."

Ou n'importe où et, prochaine étape, "anywhere out of the world".

Pour ma part, je ne crois pas à un quelconque et bénéfique "retour au pays" des membres de cette caste transnationale en formation régulière depuis quelques décennies et qui ne trouve à se développer qu'à la condition de l'abrutissement du plus grand nombre, comme se bâtissent des fortunes absolument disproportionnées qui doivent leur disproportion à l'écrasement des conditions de vie du plus grand nombre.

Il y a, aussi, cette idée, au moins vraisemblable, que le monde, sous obédience technique, peut être "piloté" par une poignée assez réduite de brillants et talentueux jeunes gens, tandis que la "masse" s'installe dans un étripage que ces mêmes talentueux jeunes gens mettent leur génie à "tempérer".

Et d'ailleurs, que leur devons-nous, d'ores-et-déjà à ces "cerveaux" d'aéroport, toujours en partance ? De quoi pouvons-nous leur être redevable ? Je ne leur sais grée d'absolument rien.
Ouaip... d'accord avec Orimont !
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