Le site du parti de l'In-nocence

Les Cahiers de l'In-nocence

Envoyé par Marcel Meyer 
22 janvier 2012, 17:23   Les Cahiers de l'In-nocence
Chers amis,

Notre revue est à présent en vente. Elle est belle et bonne !
Vous pouvez la commander, par exemple sur le site d'une des librairies en ligne, précipitez-vous !
Utilisateur anonyme
22 janvier 2012, 17:32   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Peut-on la commander à son libraire? En certains lieux, ce serait un acte militant.
Bien sûr !
Elle est du reste en vente dans certaines d'entre elles, par exemple à la FNAC de Paris Les Halles.
Utilisateur anonyme
22 janvier 2012, 18:10   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Commandée chez mon libraire le 13, reçue le 20. Le libraire a toutefois signalé qu'il fallait commander la revue car la librairie ne la proposerait pas à la vente.
Utilisateur anonyme
22 janvier 2012, 20:21   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Commandée le 11 janvier via Amazon, date de livraison estimée : le 23 janvier.
22 janvier 2012, 22:32   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Il me le faut ! demain à la première heure.
Utilisateur anonyme
23 janvier 2012, 02:51   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
L'éditeur est David Reinharc qui le fut de "l'Abécédaire".

Pouvez-vous nous rassurer sur la meilleure qualité de son travail pour cet ouvrage?
Utilisateur anonyme
23 janvier 2012, 08:18   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Oui. Je viens de recevoir l'ouvrage : il fait très bonne figure. Le logo "Cahiers de l'in-nocence" en particulier est une vraie réussite graphique, et qui fait sens. (Peut-être serait-il possible de le faire apparaître ici ? )
23 janvier 2012, 11:25   Apocalypse Now
Et nous sommes déjà n° 666 sur le site Amazon....
Utilisateur anonyme
23 janvier 2012, 11:39   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Reçu mon exemplaire samedi.
Je trouve que deux des photographies sont vraiment de mauvaise qualité et trop sombre, pourrait-on en avertir le maquettiste ?
Oh, il y a encore quelques petites imperfections. Nous serons parfaitement au point pour le numéro 128...
23 janvier 2012, 12:38   Re : Apocalypse Now
C'est à cause du préfacier, on lui a assigné ce chiffre d'office.
23 janvier 2012, 12:56   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Très bel ouvrage que j'ai été dénicher derrière d'autres revues.
Le vendeur m'avait affirmé n'avoir rien de tel, même après avoir tapé le nom sur sa machine derrière le comptoir. Quand je lui ai rapporté en mains propres, il m'a déclaré avec son accent (non rien de raciste ici, il était fort gentil mais pas très appliqué), donc il m'a dit: "mais c'est parce que c'est des Cahiers, pas une revue". Je n'ai pas insisté sur ce détail. Bref... A l'in-nocence au moins vous ne vous moquez pas du monde, pour 23€ j'ai un livre exquis et DISSIDENT à tel point qu'il y a même la lettre d'un dissident de la dissidence incluse à l'intérieur (Emmanuel Carrère) et bobo qui ne s'en dédit pas. Que demande le peuple!
Je vais finir par avoir une bibliothèque de qualité. Et j'espère que ça peut aider ici. J'ai fait écrire au vendeur l'objet rare sur son ordinateur, ce qu'il a fait avec plaisir.

Merci encore au parti de l'in-nocence pour ses belles manifestations.
"mais c'est parce que c'est des Cahiers, pas une revue"

Ah ça, je l'avais bien dit... Mais personne ne m'écoute jamais...
23 janvier 2012, 17:17   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Très bien monsieur,
Etant donné que derrière le livre il est mentionné: Cette revue est éditée par David Reinharc, et devant il est écrit Cahiers de l'in-nocence et puisque monsieur Marcel Meyer ouvre ce poste avec Notre revue est à présent en vente, je ne savais plus.
Me voilà au courant. Je dirais donc désormais à mes amis: "courrez acheter les Cahiers de l'in-nocence" et non plus la revue de l'in-nocence.
Euh, pardon, Madame, je crois qu'il y a un malentendu. Personnellement je souhaitais intituler cette revue Revue de l'In-nocence. Mais le comité de rédaction a préféré unanimement Cahiers de l'In-nocence — d'où mon je vous l'avais bien dit plus ou moins fair play, qui ne s'adressait nullement à vous, bien que votre récit en fût l'occasion.
Je l'ai commandé ce matin. Maintenant, je suis impatient.
Utilisateur anonyme
23 janvier 2012, 20:57   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Puisque Julien Fleury l'a réclamé, voici le "logo" que vous trouverez en page de titre de la revue :




Et puis, tant que nous y sommes, voici le sommaire tel qu'il apparaît en quatrième de ce premier numéro :

23 janvier 2012, 21:02   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Citation
Renaud Camus
Ah ça, je l'avais bien dit... Mais personne ne m'écoute jamais...

Effectivement, d'ailleurs je ne comprenais pas le "personne ne m'écoute jamais".
Plaisir du texte, plaisir de la lettre...
A propos, le Parti envisage-t-il d'élaborer une réponse aux arguments développés par Emmanuel Carrère dans sa lettre à Renaud Camus ?
Nous pensons que ce n'est pas nécessaire, d'abord parce que tout le reste de la revue peut être considéré comme une réfutation de cette argumentation et ensuite parce qu'elle est tellement outrée qu'elle s'auto-détruit.
Outrée, vraiment ?

(ce n'est pas le sentiment que j'en avais à première lecture ; je vais y retourner, dès que la personne qui m'a emprunté la revue voudra bien me la rendre...)
Ah mais il ne faut surtout pas la prêter. Faites acheter, offrez un autre exemplaire mais ne prêtez pas !

Vous vous réfugieriez réellement de façon volontaire dans un coin de votre appartement pour faire de la place aux remplaçants ?
Non, bien sûr. Nous habitons tous les deux, je crois, ce qu'il est convenu d'appeler les beaux-quartiers de l'Ouest parisien. Jusqu'à quand ?

Il n'empêche : je n'ai plus le livre sous les yeux, mais Emmanuel Carrère ne considérait pas cette promiscuité forcée comme injuste, c'était là son angle d'attaque. Insupportable pour lui aussi, mais pas injuste.
Si l'expropriation n'est pas injuste, alors négocions la pour le cambriolage, la razzia, tout aussi justes qu'elle mais qui, eux, au moins, après vous avoir débarrassé de vos meubles et de vos biens, vous laisse encore votre espace de vie habituel, et la vie sauve, à reconstruire certes, mais encore entièrement vôtres.

Si Alfred Jarry revenait, il n'en croirait pas ses yeux que son personnage, Ubu, en moins d'un siècle ait pu produire de si beaux émules.
26 janvier 2012, 10:58   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
"Si Alfred Jarry revenait, il n'en croirait pas ses yeux que son personnage, Ubu, en moins d'un siècle ait pu produire de si beaux émules"
Sans aucun doute.


Jadis, le peuple avait honoré dans la chanson de Roland la mémoire des preux trahis à Roncevaux et exterminés par les Sarrasins. Les noirs ont exprimé leurs souffrances dans le blues, l'extermination des Indiens est représentée par le cinéma et leur mémoire est elle aussi, désormais, honorée. Toutes les les formes d' art parlent de la tragédie juive. Aujourd'hui, seul le peuple historique de France ainsi que ses cousins culturels les chrétiens d'orient et d'Afrique sont contraints à taire leur malheur, le mépris qu'on leur voue et la disparition à laquelle on les contraint.
Si l'islam triomphe, les Amis du Désastre - dont ce Carrère est si représentatif - auront fait le sale boulot à sa place. Il ne lui restera plus qu'à effacer nos dernières traces .
Il est drôle, il est amusant, il est paradoxal et réjouissant que nos bons amis du Désastre, si aimables, si proches de nous, par mille petits côtés parisiens, d'une part nous disent qu'il est juste de se serrer, de se pousser un peu, pour laisser la place à plus infortunés que nous, à plus déshérités que nous, et qui, d'autre part, nous assomment de leurs condamnations d'Israël en ouvrant grand leur gueule, en organisant des flottilles humanitaires et protestataires lorsque le peuple juif ouvre de nouvelles colonies sur la rive droite du Jourdain en priant les "Palestiniens" de faire ce geste si généreusement préconisé par nos amis de Paris: se pousser un peu, se serrer, faire place...
Utilisateur anonyme
26 janvier 2012, 20:25   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Très bel ouvrage. Toutes mes félicitations.
Utilisateur anonyme
28 janvier 2012, 15:46   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
J'ai reçu les Cahiers de l'In-nocence : c'est à mon avis un bel ouvrage digne de figurer dans les meilleures bibliothèques. La fleur de l'In-nocence s'y exprime, et ce n'est pas une maigre satisfaction d'avoir un vrai livre entre les mains (l'Abécédaire est moins réjouissant pour les sens, et J'y crois pas est l'ouvrage d'un seul) tant la matérialité a des attraits dont on se passe difficilement. Les communications sont de haute tenue et l'unité se ressent au travers des différences d'approche de si fortes personnalités.

Le lettre de M. Carrère est pour moi un objet de songeries depuis plusieurs jours que je l'ai lue. Elle me semble au moins spécieuse. On comprend que, pour cet auteur, les vues de Renaud Camus sont celles d'un écrivain, d'un "Noël Roquevert" à numéros, qu'elles relèvent plus ou moins de la pose, qu'elles doivent rester dans le domaine de la littérature et sont inopérantes ou nuisibles dans le domaine politique, comme si elles n'étaient, dans le fond, pas sérieuses. Il ne saurait avoir de partisans, c'est-à-dire de citoyens inspiré par ses analyses et décidés à en tirer les conséquences sur le plan de l'action. Il lui assène cela pour son bien, comme il lui avait écrit, au moment de l'Ombre gagne, dans les années quatre-vingts dix, qu'il valait mieux, pour son bien, en enterrer le manuscrit.

Je connais assez mal Emmanuel Carrère, ses livres m'ont parus assez faibles quand je m'y suis risqué, et ses films m'ont gêné par l'écoeurante gentillesse dont ils sont pétris.

Un passage de sa lettre, pourtant, me paraît obscène : celui où il évoque son quartier du Xe Arrdt, peuplé "d'Arabes et de Pakistanais qui tiennent d'industrieux petits commerces, Kurdes et Afghans qui zonent autour de la gare du Nord, (...) enfin de bobos comme nous". Il évoque son appartement "grand et lumineux", et produit cette phrase stupéfiante, pour moi : "Si demain un décret m'ordonnait de n'occuper plus avec ma famille qu'une pièce de ce bel appartement et de céder les autres à ces hordes de Kurdes et d'Afghans qui campent dans la rue, quatre étages plus bas, je trouverais cela éminemment désagréable, je chercherais à m'en aller et à m'organiser ailleurs, si c'est encore possible, une vie plus conforme à mes goûts, mais je n'arriverais pas à considérer la mesure qui me lèse comme injuste".

Je ne cesse de revenir à cette phrase car elle me semble l'état d'esprit d'un grand nombre de gens que je croise. Pour eux, la spoliation n'a qu'une dimension légale, virtuelle, ils n'en perçoivent pas les conséquences pratiques. Ils ont infligé cette mesure à des millions de petites gens de notre pays, qui, eux, n'avaient pas de ressources suffisantes pour "s'organiser ailleurs" et ont accepté de partager leur espace, de céder les logements sociaux et l'espace public aux nouveaux arrivants. Ce que M. Carrère ne prévoit pas, c'est que, s'il ne parvenait pas à trouver une autre solution pour "s'organiser ailleurs", il devrait, comme eux, faire face à l'insulte, à la menace, à l'agression de ses nouveaux voisins, ceux qui auraient pris pied dans son bel appartement. Il ne veut pas anticiper non plus que l'idée généreuse est jour après jour rongée par les ressacs de la réalité, quand elle y est confrontée autrement qu'en esprit.

J'ai vécu dans le quartier de la gare du Nord avant de passer dans le dix-neuvième, où c'est une autre paire de manches au point de vue immigration. Les ménages de la classe moyenne européenne ou asiatique cherchent tous des solutions pour scolariser leurs enfants ailleurs que dans les sinistres établissements du quartier, dont tous les témoignages disent beaucoup de mal. Ils essaient de les caser dans le Xe, justement (qui contrairement à ce qu'écrit M. Carrère, est encore loin de la dégradation des XVIII, XIX et XXe) ou bien dans l'enseignement catholique.

Si Emmanuel Carrère acceptait de laisser son appartement, consentirait-il placer ses enfants (s'il en a) dans les établissements à forte population immigrée, avec tout ce que cela implique pour eux ?

Le discours "bobo" dont M. Carrère est un étalon du pavillon de Sèvres (sic), répartit toujours le bien des autres, et spécialement des plus vulnérables. Si le danger le menace, le bobo partira sous d'autres cieux plus cléments, laissant les autres dans les embarras que sa générosité a suscités.

Rien ne me semble plus immoral que cette attitude, mais aussi rien de plus répandu. On y voit que, sur le principe, les leaders d'opinion n'ont pas d'objection à laisser la place à d'autres. Carrère assène "nous sommes sept milliards" comme un argument irréfutable. Notre réalité est devoir côtoyer tous les jours une population étrangère dans les rues de nos villes, dans les étages de nos immeubles, et subir le discours qui justifie leur présence de la part de ceux qui se déclarent prêts à tous les sacrifices depuis leurs grands appartements sans voisins au-dessous ni au-dessus.
28 janvier 2012, 17:05   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
"mais je n'arriverais pas à considérer la mesure qui me lèse comme injuste".

Affirmation de gascon comme les promesses du même nom quand on a les moyens de trouver facilement le même confort ailleurs. Le bobo est le parfait équivalent du pharisien fustigé par le Christ .
Utilisateur anonyme
28 janvier 2012, 18:28   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Je suis de ceux qui pensent qu'il ne fallait pas publier la lettre de M. Carrère et j'aurais été ravi qu'elle soit au moins suivie de commentaires qui auraient, comme ceux qui précèdent, dénoncé la mauvaise foi, la pose, l'incurable boboïsme de leur auteur qui peut être considéré comme un parfait représentant des amis du Désastre .
28 janvier 2012, 18:47   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
"Nourri dans le sérail, j'en connais les détours"
28 janvier 2012, 21:34   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
» Je ne cesse de revenir à cette phrase car elle me semble l'état d'esprit d'un grand nombre de gens que je croise. Pour eux, la spoliation n'a qu'une dimension légale, virtuelle, ils n'en perçoivent pas les conséquences pratiques.

Mais, cher Bruno A., n'est-ce pas le contraire ? Emmanuel Carrère reconnaît parfaitement les conséquences pratiques d'un tel "partage", en imagine les répercussions que cela aura sur sa vie, désagréables et même insupportables au point de devoir aller vivre ailleurs, mais la reconnaissance de ces désagréments, des conséquences pratiques, n'infléchissent pas l'idée qu'il se fait de la "justice".
Cela veut dire que pour lui on ne change pas de justice selon que les implications concrètes de la conception qu'on a de cette dernière seront personnellement favorables ou défavorables.
28 janvier 2012, 22:25   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
 je n'arriverais pas à considérer la mesure qui me lèse comme injuste
Ce qui est amusant, c'est cette mesure qui rendrait le fait d'être lésé comme juste. Ainsi tout le monde peut léser qui il veut, désormais c'est juste! Bravo Alain pour vos encouragements à suivre cet exemple.
Mais autre chose m'a surprise, Monsieur Carrère ne demande pas à sa femme, avec laquelle il dit vivre, si elle est d'accord. Elle est déjà voilée et convertie?
Utilisateur anonyme
28 janvier 2012, 22:37   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Citation
Alain Eytan
» Emmanuel Carrère reconnaît parfaitement les conséquences pratiques d'un tel "partage", en imagine les répercussions que cela aura sur sa vie, désagréables et même insupportables au point de devoir aller vivre ailleurs, mais la reconnaissance de ces désagréments, des conséquences pratiques, n'infléchissent pas l'idée qu'il se fait de la "justice".
Cela veut dire que pour lui on ne change pas de justice selon que les implications concrètes de la conception qu'on a de cette dernière seront personnellement favorables ou défavorables.
J'observe que
- les conséquences pratiques désagréables qu'imagine M. Carrère restent, pour lui, imaginaires.
- que l'idée qu'il se fait de la justice ne l'a pas, jusqu'ici, poussé à anticiper ses conséquences en mettant par exemple à la disposition de quelques familles d'Arabes, de Pakistanais ou d'Afghans les quelques pièces disponibles de son appartement.
Jusqu'ici, sa fermeté dans le respect des principes qui l'animent ne lui ont guère coûté et lui rapportent sans doute sur la scène médiatique où il lui arrive de paraitre un solide succès et la considération des bien pensants.
Je ne suis donc guère impressionné par une position morale jusqu'ici plus commode que coûteuse et je persiste dans l'idée que ce type de personnage ne mérite aucun ménagement.
28 janvier 2012, 22:42   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
En effet, chère Marie, pour Carrère Il est juste que la planète entière vienne léser les Français tant que lui a la possibilité de se reloger là où il ne sera plus lésé.
28 janvier 2012, 22:42   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Non chère Marie, non, je crois encore une fois que c'est le contraire : Carrère se borne à constater que pour ce qui le concerne, le critère du juste ou de l'injuste n'est pas déterminé par des considérations personnelles comme ce qui le lèserait ou pas. Il ne dit pas que toute lésion soit juste, comme vous faites semblant de le croire, mais que son idée, ou son sentiment de la justice ne coïncide pas avec ce qui le laisserait indemne d'une telle lésion. Ce n'est pas du tout la même chose.
Utilisateur anonyme
28 janvier 2012, 22:45   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Je rectifie :
Jusqu'ici, sa fermeté dans le respect des principes qui l'animent ne lui a guère coûté et lui rapporte sans doute sur la scène médiatique, où il lui arrive de paraitre, un solide succès et la considération des bien pensants.
28 janvier 2012, 22:46   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Citation

que l'idée qu'il se fait de la justice ne l'a pas, jusqu'ici, poussé à anticiper ses conséquences en mettant par exemple à la disposition de quelques familles d'Arabes, de Pakistanais ou d'Afghans les quelques pièces disponibles de son appartement.

Oui, là c'est vraiment du plus haut comique.
Dans le journal le monde, il n'aurait pas osé publier ça, c'est trop lu. Le lendemain il aurait eu à sa porte quelques sans papiers très désireux de bénéficier de son immense générosité.
N'ayant pas encore pu feuilleter ces Cahiers, je ne me prononce pas sur l'article de Carrère, sinon pour dire que je crois sa présence tout à l'honneur des concepteurs de cette revue et je rejoins en cela l'auteur de la recension, cité sur un autre fil. Imagine-t-on Renaud Camus, par exemple, invité à s'exprimer librement dans une revue prônant le multiculturalisme ?
28 janvier 2012, 23:00   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Quoi qu'il en soit, à priori, je n'ai aucune raison de douter de la sincérité d'Emmanuel Carrère lorsqu’il s'exprime sur la façon dont il conçoit la "justice". Vraiment aucune.
C'est la sienne et il doit la partager. En tant que telle, au reste, je ne vois pas du tout au nom de quelle méta-idée de justice supposément "meilleure" ou plus "juste" (un comble !) vous la trouveriez inférieure ou moins valable que la vôtre, ou que toute autre...
28 janvier 2012, 23:07   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Les multiculturalistes ne se seraient alors certainement pas privés de lui répondre ce qu'ils pensaient de ces idées.
C'est pourquoi la lettre de Emmanuel Carrère est très à sa place. Elle a un ton qui en dit long sur la lucidité et la clairvoyance d'esprit d'aujourd'hui décrites dans ces Cahiers. De plus, elle est très sincère et montre la bonne volonté de l'auteur, à son détriment malheureusement. Il nous arrive si souvent de croire bien faire et de nous faire berner. C'est peut-être ce qui donne cette effet comique regrettable aux vues de la civilité dont fait preuve Emmanuel Carrère.
28 janvier 2012, 23:10   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Alain Eytan, il faut savoir: soit on ne change pas de justice selon que les implications concrètes de la conception qu'on a de cette dernière seront personnellement favorables ou défavorables, soit il y a une idée de la justice possible à se faire qui ne serait bonne qu'aux yeux de celui qui la proclame.
Choisissez!
28 janvier 2012, 23:26   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
À cela, Marie, il y a une réponse simple : ce qui vous engage absolument, en toute indépendance des conséquences pratiques que cela pourrait avoir, n'est pas nécessairement ce qui vaudrait pour tout le monde.
Autrement dit, absolu et universalité sont des termes qui ne se recoupent pas.
Mais Carrère ne précise-t-il pas qu'il ne serait à tous égards aucunement lésé puisqu'il trouverait lieu équivalent à celui qu'il laisserait envahir. Son sentiment de justice se trouve ainsi associé à une fausse lésion, ou bien lisons-nous mal son texte? En contrepoint, ou en contrepoids à la justice, ou à un acte perçu par lui comme entièrement juste, Carrère est prêt à payer le prix d'un faux préjudice ou d'un préjudice tout relatif, et encore, ce "relatif" en devient lui-même relativisable car si l'interchangeabilité des lieux, parallèle à celle des peuples, en vient à être posée comme absolue -- ce qui ne serait en rien outrancier sachant que justice et injustice sont bien des valeurs discrètes (il n'est pas de "justice ou d'injustice relative") -- la hauteur du préjudice ou la gravité de la lésion tendront de manière inversement proportionnelle vers le zéro absolu: la substitution de lieu s'opérant sans frais ni reste, le préjudice en devient nul absolument.

Belle générosité idéelle et sophistique de notre contradicteur, vrai petit monument de pharisianisme que sa missive.
29 janvier 2012, 02:44   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Carrère me semble-t-il dit "on est 7 milliards, on ne peut pas faire autrement." Son argument repose sur la démographie et il insiste sur une sorte de paradoxe moral du Mandarin, version XXIème siècle :
"Si vous tenez tant à la Civilisation, seriez-vous prêts à éliminer un quart de l'humanité pour la préserver ? Si vous n'êtes pas prêt à cela, alors vous devez accepter cette baisse de niveau civilisationnel."
C'est bien à la résolution de ce Paradoxe du Mandarin qu'il faudrait s'atteler, éventuellement.
29 janvier 2012, 03:31   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
» Son sentiment de justice se trouve ainsi associé à une fausse lésion

Il me semblait pourtant, lorsqu'on disait que même si on était lésé par quelque chose on ne trouverait pas cela injuste, qu'on dissociait alors l'idée de justice de toute lésion personnelle, fût-elle réelle, imaginaire ou à contours flous ?...
29 janvier 2012, 03:54   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
(Je crois que les vrais paradoxes, une fois posés, n'ont pas du tout de solution ? Ils sont l'illustration d'une impossibilité, d'une position intenable, d'un cul-de-sac... Et dire qu'il aurait fallu ne pas y tomber, c'est pas du jeu.
Que chacun agisse en son âme et conscience.)
L'extension sans fin de la misère ne saurait être considérée comme juste, la fuite devant elle, que suggère le "paradoxe" de Carrère se déclarant prêt à se déplacer sans sacrifice aucun de sa part pour lui laisser la place, pas davantage. De plus, la dissociation dont vous faites état annule la notion même de justice, car juste quel échange alors ? juste ce geste pour être fondé en quoi ? en une morale dissociée de tout choix, de tout arbitrage (trade-off) matériel ? en tous cas ne relevant certes pas d'un arbitrage entre une souffrance et une autre, aussi théorique soit-elle, si vous posez cette dissociation.

Le caractère juste de pareille dérobade et de pareil acquiescement à l'extension du malheur, de la misère, de sa propagation par les migrations sauvages, etc.. pourrait éventuellement être posé dans un monde sans solution. Or il est possible que ce monde soit sans solution (de développement pour Afrique, de reprise de la civilisation et de l'honneur en Occident, de redressement face au désastre écologique et démographique mondial, etc.), cependant, cela n'est pas prouvé, la certitude de toute absence de solution aux maux modernes n'a pas encore été absolument démontrée. Sur ce point précis, qui est un point ultime, le pessimisme que l'on dit partout être le nôtre pourrait bien recouvrir les fondations d'un optimisme sans égal.
Utilisateur anonyme
29 janvier 2012, 08:08   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Sur ce point précis, qui est un point ultime, le pessimisme que l'on dit partout être le nôtre pourrait bien recouvrir les fondations d'un optimisme sans égal.

D'accord mais sans une Foi forte pas de retournement de tendance. Il est proprement impossible d'envisager dans l'avenir une renaissance de l'Europe si le relativisme actuel (anything goes) continue à méner la danse.

Je me permets de faire une digréssion:

En fait ce qui ici en cause c'est une conquête du temps et les hommes ne peuvent conquérir le temps que par les femmes, avec les femmes, et surtout selon les facultés féminines : dévouement à la vie, foi en l'instinct, providentialisme, foi en la Grande Conscience cad en Dieu quelque soit ce qui se cache derriére cette notion.
29 janvier 2012, 10:32   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Mais enfin, cher Alain, la lésion éventuelle qu'envisage Carrère relève du simple désagrément de parcours. Et c'est à partir du consentement à cette infime contrariété qu'il s'offre le luxe de faire la morale à ceux, toujours plus nombreux, pour qui cette situation relève du drame voire de la tragédie. On n'est pas loin de Marie-Antoinette qui aurait lancé à tel ministre lui apprenant que le peuple mourait de faim parce qu'il n'avait plus de pain : " qu'ils mangent de la brioche !".
En effet, " Tous ces gens qui se plaignent n'ont qu'à se préparer à faire comme moi : loger dans le XVIème " semble signifier notre bobo.
D'autant que la question ne se résume pas à une simple affaire de place, d'espace, d'occupation physique d'un volume habitable : il en va également, et peut-être même supérieurement, de la façon d'occuper cet espace. Et là, c'est une autre histoire qui attend M. Carrère.
29 janvier 2012, 11:41   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Oui, pour M. Carrère c'est facile de se faire exclure puisqu'il ne finira pas dans la rue. Il insinue en effet que nous sommes tous en mesure de trouver un autre endroit plus vivable, comme lui. C'est assez grotesque comme façon d’appréhender le monde. Tous ceux qui ne peuvent pas s’arranger autrement mourrons à petits feux, et voilà, c'est tout. Ils n'avaient qu'à pas exister avant les autres et se trouver là avant eux!

Si j'allais vivre à l'étranger, je me sentirais vidée de tout et misérable dans l'âme, si le message de l'existence consistait pour moi à prendre la place à ceux qui en ont une sous prétexte qu'il faut bien que je me mette quelque part. Avant d'en arriver à cette violence d'expulsion de l'autre pour éviter l'éventualité de la mienne, je chercherais d'autres moyens, et je suis sûre qu'il y en a.

J'ai discuté une fois avec un sans-papier, je lui ai demandé pourquoi il était là. Je pensais naïvement que chez lui ce devait être terrible, qu'il fuyait un endroit où il était menacé. Pas du tout. Je suis tombée des nues quand il m'a avoué qu'il avait rencontré des jeunes en Tunisie, près de Tamerza, qui lui avaient monté la tête à tel point qu'il n'en a plus dormi pendant trois mois. Ils lui avaient décrit notre belle Europe comme un paradis tellement formidable qu'il ne pouvait pas manquer l'occasion d'y venir sans être le roi des ignorants.
Cet homme était terriblement malheureux. Il m'a dit n'avoir jamais pensé, même en imagination, devoir rencontrer de telles situations dans sa vie. Le rêve n'était qu'un désir que d'autres lui avaient mis dans la tête. Quand il me parlait de son pays, c'est moi qui rêvais, et je me demandais s'il se rendait compte qu'il avait échangé la beauté et la singularité de son sang touareg contre un minable ticket pour une Europe qu'il ne pouvait pas comprendre et qui ne pouvait que lui échapper.
Si nous nous aimions assez pour défendre nos trésors et ceux des nôtres, personne n'oserait venir nous piller, et les pauvres des villages reculés du monde, riraient au nez de ceux qui veulent leur vendre l'immigration. La différence serait gardée.

Mais où sont nos gardiens?
Très juste et très beau.
29 janvier 2012, 14:17   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Je rajouterais bien, si vous le permettez, un "Capriccio arabe" joué par Andrès Segovia, sur l'image de ce vagabond déçu qui tourne les talons vers un ailleurs démembré d'où la vierge blanche de l'idéal musulman s'évapore.
Citation
Si nous nous aimions assez pour défendre nos trésors et ceux des nôtres, personne n'oserait venir nous piller, et les pauvres des villages reculés du monde, riraient au nez de ceux qui veulent leur vendre l'immigration. La différence serait gardée

Oui très touchant et profondément beau mais le mal est que nous ne nous aimons plus depuis très longtemps et ce désamour vient de loin.
29 janvier 2012, 17:58   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Rogemi, oui, mais

Citation
Julien Fleury "cahiers de l'IN-NOCENCE" Dissidence janvier 2012
pour entrer en dissidence ou Socrate à Hollywood: il faut savoir s'arrêter, et reconnaître le terme de notre recherche d'une réalité authentique, sous peine de nous perdre dans la régression à l'infini d'une éternelle insatisfaction."
Citation
sous peine de nous perdre dans la régression à l'infini d'une éternelle insatisfaction.

Une tentative d'explication du démaillage de l'occident par Luc Ferry ...


Pour faire un pont avec un autre "fil", l'une de ces "valeurs traditionnelles", et non des moindres, que Luc Ferry estime avoir dû être "déconstruite" pour permettre au capitalisme consumériste de s'épanouir, n'est-elle pas l'idée, ô combien traditionnelle, que si l'on acquiert un bien c'est avec l'ambition de le conserver le plus de temps possible afin, dans l'idéal, de le transmettre, et non pas dans l'intention de le remplacer au plus vite ?

Si le but recherché par la société contemporaine telle que décrite par Luc Ferry se propose d'intoxiquer le public afin qu'il achète plus souvent et toujours plus, on ne voit mal comment l'obsolescence ne serait inévitablement intégrée à la fabrication de tout ce qui est mis en vente, comment elle ne serait pas l'un des moyens - et des plus efficaces - pour conduire les foules à consommer aveuglément.

Dans l'expression "obsolescence programmée", ce n'est que le mot "programmation" qui peut à la rigueur passer pour un mythe, mais pas l'obsolescence, qui est une donnée de base, une évidence. Pour un fabricant de téléphone mobile, mobiliser l'énergie de ses ingénieurs pour qu'ils réfléchissent à un appareil capable de fonctionner pendant dix ans est un parfait non-sens. Pas le moindre "complot" ni "programme" là-dedans. La réalité même du téléphone mobile de "dernière génération" est de ne pas durer, quoi qu'il arrive. Et il y a toute apparence que la grande majorité des choses qui se fabriquent s'aligne sur ce modèle.
Oh, pas seulement des choses...
29 janvier 2012, 21:46   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
» De plus, la dissociation dont vous faites état annule la notion même de justice, car juste quel échange alors ?

Pas du tout. Je suis d'ailleurs étonné que la phrase incriminée de M. Carrère soulève tant d'indignation et de difficultés, et qu'on la comprenne apparemment si mal : la "dissociation" dont je fais état ne veut rien dire d'autre, je l'ai du reste déjà écrit supra, que ceci : le critère de la justice ne réside pas selon lui dans ce qui lui serait avantageux ou néfaste. Point barre.
Ce n'est pas parce qu'il se sentirait lésé qu'il estimerait que cela est injuste. Et cela, quel que soit le degré ou la réalité de la "lésion", quelles que soient les conditions matérielles à partir desquelles il ose invoquer un principe de justice supérieur ou transcendant, et vouloir s'y tenir, ne dépendant pas d'un but à atteindre ou d'un éventuel bienfait qu'il pourrait en retirer.

Qu'on soit d'accord ou non avec une telle conception de la justice, c'est une chose, mais ce qu'elle implique est-il vraiment si bluffant ? Quand le vieux Kant dit que la valeur morale d'une action ne réside pas dans le rapport de la volonté avec l'effet attendu, il n’exprime en définitive pas autre chose.
Nous ne sommes pas du reste en train de disputer sur ce qui est juste ou pas, mais de pointer la diversité possible des conceptions de la justice, et donc de la morale, et le fait qu'elles soient apparemment si inconciliables. Je ne vois pas non plus pourquoi tenir un tel discours sur la justice, et ce qu'elle vous engage à faire et à ne pas faire, ferait de vous un insupportable donneur de leçons bobo : exprimer un sentiment, surtout si on vous le demande, ce n'est pas pour autant exiger que tous l'éprouvent, que je sache...
Utilisateur anonyme
29 janvier 2012, 23:16   Coquetterie des kantiens
Cette loi morale à la Kant, indifférente aux conséquences, impérieuse, tyrannique, cette marâtre faite instinct, est tout de même très castratrice, et qu'on le veuille ou non, quiconque déclare pouvoir souffrir ce masochisme sans faillir, comme M. Carrère, en tire orgueil, et habilement, car se parant d'humilité.
30 janvier 2012, 00:49   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Rogemi, c'est facile, Luc Ferry n'invente pas grand chose. Il faudrait qu'il lise (puisque nous sommes toujours dans le fil des cahiers de l'in-nocence) L'homme nouveau survivant des deux morts de l'intériorité de Robert Redeker.

D'ailleurs à ce sujet Alain Eytan, la question de l'intériorité y est inhérente à la question "qu'est-ce que l'homme?".
Quel est cet homme qui
invoque un principe de justice supérieur ou transcendant
?

Et au nom de quoi? De ses semblables ou de sa survivance?
30 janvier 2012, 11:51   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Bon: admettons que Carrère pense sincèrement que la justice consiste à laisser venir s'installer en France la planète entière. Il n'est pas assez stupide pour ne pas voir les conséquences à long terme de ce genre de justice : tiermondisation de la France, laquelle , comme l'avait bien compris le roi du Maroc, ne sera plus d'aucune utilité ni pour les immigrés ni pour les Français, et pour finir, guerres ethniques afin d'avoir la priorité sur une subsistance devenant de plus en plus rare ,c'est-à-dire règne du plus fort, tout le contraire,en somme, de la justice si chère à monsieur Carrère. Si, donc, il est si attaché à celle-ci, et afin d'éviter une situation dommageable pour tous, il devrait être d'accord conformément à sa logique, pour que lui et ses semblables de France et de Navarre paie suffisamment d' impôts dans le but but que soient versés dans leurs pays respectifs à tous les misèreux de la planète, les sommes qu'ils touchent en France, afin qu'ils restent chez eux. Il devrait même militer en ce sens. Après tout qu'est-ce qu'une lésion d'argent si la justice et la paix sont sauves ?

Quelque chose me dit, pourtant, que si un gouvernement mondial la préconisait, les Carrère et leurs semblables ne seraient pas, mais alors pas du tout d'accord , avec cette solution.
A force d'ânonner et de rabâcher que "la France est le pays des droits de l'homme", on a fini par persuader les malcomprenants que la France est un droit de l'homme...
Bien trouvé, Freispatz.
30 janvier 2012, 15:43   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Je l'ai déjà signalé à propos de l'émission Répliques d'il y a deux semaines, les papiers français sont considérés comme des titres de propriété, je n'avais jamais conçu une chose pareille.
Utilisateur anonyme
30 janvier 2012, 18:24   Re : Les Cahiers de l'In-nocence
Citation
Rogemi
Citation
Sur ce point précis, qui est un point ultime, le pessimisme que l'on dit partout être le nôtre pourrait bien recouvrir les fondations d'un optimisme sans égal.

D'accord mais sans une Foi forte pas de retournement de tendance. Il est proprement impossible d'envisager dans l'avenir une renaissance de l'Europe si le relativisme actuel (anything goes) continue à méner la danse.

Parfait accord avec cette opinion.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter