De Gaulle et les parrainages

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Pour avoir beaucoup téléphoné, je peux vous dire que les maires eux-mêmes déplorent ce droit de passage qui sous-entend effectivement "no pasaran". Certains me disent qu'ils ne peuvent pas donner leur signature même lorsqu'ils le désireraient démocratiquement parlant, sans se mêler personnellement à la couleur politique à laquelle ils accordent l'aval, car ils sont alors immédiatement "étiquetés". Un maire m'a dit: "l'année dernière j'ai parrainé quelqu'un par souci démocratique, encore hier j'ai reçu des réflexions à ce sujet!". D'autres reçoivent clairement des pressions assez significatives pour les dissuader.
Le reproche, qu'ils pourraient avoir un peu de courage et s'investir malgré les risques parfois faibles, pourrait leur être fait. Mais ils ne sont pas élus Maire pour cette fonction, ne se sentent pas du tout prêts à affronter cette pression-là investis qu'ils sont dans bien d'autres tâches, et ne voient pas toujours ce qui ferait (à compter qu'ils se décident à accorder une signature) qu'ils la donnent plus à l'un qu'à l'autre. Curieusement, les maires se sentent moins politiquement engagés que simple exécutant d'un devoir envers leur commune. A ce titre, ils sont souvent à la limite de la surprise quand il leur est demandé de se prononcer sur une opinion politique (même s'ils n'en pensent pas moins parfois).
A ce propos, vous auriez peut-être dû ouvrir un fil ici pour apporter des pistes de recherches afin de mettre en place des arguments pertinents lors des appels aux maires.
Ce n'est pas une mince affaire, croyez-moi, même s'il arrive d'avoir des échanges révélateurs de la situation (et justement pour cette raison d'ailleurs). Partir vaincus n'étant pas non plus la solution, j'aurais aimé pouvoir affirmer avec plus de certitude le positionnement à tenir face à des interlocuteurs si dégagés, voire agacés, de cette responsabilité qui leur incombe, mais comme imposée de force.
Quant à ceux qui se soumettent à cette responsabilité ou l'assument pleinement ils ont pour la grande majorité d'entre eux déjà accordés leur parrainage.

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Ce combat reste vital à mon sens, c'est déjà beaucoup pour trouver la force d'agir. Merci à vous et à votre parti de réveiller les eaux dormantes (et gelées par cet hiver).

Marie,

notre combat n'est pas vain, même s'il nous faut aller chercher ces signatures dans les conditions que vous et moi connaissons. Nous ne sommes pas assez nombreux à nous y astreindre, et il est tout à votre honneur de nous avoir rejoint. Les légions de l'In-nocence sont un peu clairsemées pour cette tâche... Couper les cheveux en quatre et s'indigner à bon compte est sans doute plus facile, on le voit bien en ce moment.

La messe n'est pas dite, les dernières semaines seront capitales, nous l'avons toujours dit.
Nous prévoyons, après avoir déposé une lettre à chaque député et sénateur la semaine dernière, de renvoyer un e-mailing au 37000 maires. Nous savons que nos envois sont lus et qu'ils ne sont pas sans effets.

A titre d'exemple, et il n'est pas le seul, nous avons reçu une lettre très amicale de Jean Lassale, député des Pyrénées-Atlantiques, nous indiquant avoir pris connaissance de notre démarche "avec la plus grande attention et beaucoup de respect". Il nous dit qu'il avait, bien entendu, déjà promis sa signature à François Bayrou, mais il nous y promettait que si ce dernier n'en avait pas besoin, il réexaminerait notre demande.

Mon expérience est la même que celle de Marie (je l'avais déjà exposée,quoiqu'en termes plus brefs, sur l'autre forum). Soit je tombe sur des maires qui refusent de donner leur signature à quiconque, soit sur des maires qui l'ont déjà donnée.Et je ne parle pas de la difficulté de les avoir au bout du fil : soit ils sont absents ce jour -là, soit ils viennent de partir, soit ils ne sont pas encore arrivés, soit ils sont occupés.

Merci à vous pour vos témoignages de co-appelant.
Je ne dis pas que le combat est vain, certainement pas, il est difficile et mériterait que des conclusions politiques et citoyennes en soient tirées, bien plus visiblement qu'elles ne le sont aujourd'hui. C'était le vœu que je tentais d'exprimer entre ces lignes. Avec une pensée pour les eaux gelées et la neige qui rendent le parc de St Cloud dans lequel j'ai été amenée à travailler ces derniers temps, si magnifique.
Et une pensée également, pour Marcel Meyer, et les hélicoptères dont il se plaignait, qui m'ont à un moment donné, dérangée moi aussi.

(By the way, parrainage ne prend qu'un n)

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(I'm afraid that nous risquions une amende, don't we ?)

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Le Monstre aux Yeux Verts du népotisme...

A mon avis Jean-Marc vous plaisantez grassement, ou vous cherchez à provoquer. Vous êtes ici dans un endroit qui réclame ni plus ni moins la décence qui jusqu'à preuve du contraire n'a rien d'héréditaire.
Mais dîtes-moi, si vous éduquiez un enfant dans la forme que vous pensez être la plus belle, et qu'en grandissant, vous le voyiez se faire corrompre à tour de bras, ne le regretteriez-vous pas? Ne chercheriez-vous pas à faire fuir ceux qui lui font du mal là où vous aviez tout mis en œuvre pour qu'il n'ait que le désir de se faire du bien avec les meilleures choses?
Pour moi, si vous ne faisiez pas tout ce qui était en votre pouvoir pour éloigner de telles personnes de votre enfant, vous seriez un lâche.
Ici c'est la même chose, dans la mesure où l'in-nocence, à ce que j'en ai vu, même dans ses malentendus les plus absurdes et dus à l'égocentrisme difficile à chasser, se veut un lieu préservé de la nuisance.
Croyez-vous que là où l'exigence est de mise pour favoriser les relations de la meilleure qualité qui soit, il y ait favoritisme? Ou êtes-vous à ce point aveugle? Peut-être est-ce vous après tout qui cherchez à être favorisé, en regrettant de ne pas l'être. Et pour cause, car ici je n'ai jamais vu de favoritisme.

Madame,

Je me bornais à répondre de façon badine à la phrase badine de Didier :

(Yes, but it is not trop grave : je connais bien le tôlier...)

Et, comme il écrivait en anglais muffinesque (est-ce la traduction de macaronique ?), je badinais encore en torturant sans talent les vers de Shakespeare que vous connaissez, substituant le népotisme à la jalousie :

O, beware, my lord, of jealousy;
It is the green-ey'd monster, which doth mock
The meat it feeds on.

J'espère, Madame, que vous appréciez cette pièce, qui est une des grandes oeuvres de la littérature occidentale et qui nous montre ce que nous avons de meilleur, Othello, et de pire, Iago.

Cher monsieur, j'avais fort bien reconnu votre Monstre aux Yeux Verts merci!

Il n'y a donc que vous, naturlich, qui pouvez plaisanter.
Maintenant monsieur, si vous songez qu'un homme comme Othello est ce que nous avons de meilleur, je vous suggérerais un meilleur cours de théâtre, si bien sûr vous avez pratiqué le théâtre.
Sinon, je serais vous, je parlerais de ce que j'ai pratiqué et non appris bêtement. La théorie et la pratique doivent toujours se côtoyer à mesure aussi équivalente que possible.

Vous n'aimez pas Othello ? quel dommage... que voulez-vous, des goûts et des couleurs...

Je saisis l'occasion pour vous remercier de vos bons conseils, je ne manquerais pas de vous solliciter si je comptais me lancer dans une carrière théâtrale.

Vous n'aimez pas Desdémone? Les goûts...

Vous m'auriez dit Otis Redding, là!

En signe de réconciliation :

Otis Redding ressemble moins à un esclave que cette interprétation de Shakespeare. Les goûts, justement!

Ceci dit, j'aime beaucoup Otis Redding.

François Bayrou a envoyé ce matin des demandes de signature. N'aurait-il toujours pas ses 500 signatures?

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La voiture-balais aperçoit Morin...

Oui, j'avais lu pour Christine Boutin.
A une question sur la position du parti de l'in-nocence par rapport à l'Europe, que répondriez-vous avec vos mots? Un Maire m'a questionnée à ce sujet. La conversation n'est pas encore finie. Quels mots seraient les plus appropriés?

Confédération. Civilisation. Défense. Culture.

Battre la campagne pour obtenir ces maudites signatures est très utile même quand on ne les décroche pas. Il faut faire le plus de bruit possible, répéter le nom du parti et celui du candidat, mettre en avant leurs thèmes (le Grand Remplacement, la Sécession scolaire), insister, se battre jusqu’à la dernière minute et après les renonciations de tant d’autres, marquer les esprits, LAISSER DES TRACES. De certains prétendants les médias disent : il ou elle n’a rien fait, les élus n’ont pas été sollicités, dans l’Allier on n’a pas entendu parler d'elle (ou de lui). Il n’est absolument pas trop tard pour commencer. Plus nous nous sommes montrés, même sans résultat, plus nous pouvons convaincre que nous sommes une force.

Croyez-moi je sollicite, j'y vais, dès que je peux, entre mes heures de travail. Hier soir je suis restée jusqu'à 23h avec un Maire au téléphone. Le parti de l'in-nocence, il le connaît maintenant. Je lui ai dit d'un parler autour de lui. D'ailleurs j'en ai appris de belles! Des 100 000 € pour que 42 conseillers aillent faire la fête à Paris un soir. Mais qu'ont-ils fait en un soir avec une somme pareille?! 250 000 € pour une semaine de campagne publicitaire "l'Aisne is open!" (affichage sur des bus et pancartes). Ce Maire aurait soutenu le parti s'il avait pu.
Je n'arrête pas en si bon chemin. J'aurai quelques heures dans la journée, encore, je les utiliserai pour la campagne.
Je laisse juste un mot au passage avant de repartir, la colère que provoque en moi ce que j'apprends au fil de ces appels ayant besoin de souffler.

Confédération. Civilisation. Défense. Culture.

Je retiens. Je commence.

Marie,

Juste pour vous dire que je trouve votre engagement remarquable.

Moi aussi, par exemple...

Encore une émission ce matin sur les “petits candidats”, à France Culture, sans qu'il soit question de celui de l’In-nocence. Le parti et ses sympathisants ne devraient-il pas protester ? Auprès du “médiateur”, par exemple ?

Si ! Je vais le faire immédiatement.

Oui, je pense qu'il faudrait envoyer par courriel un dossier à M. Bouvier, en s'appuyant d'une part sur les communiqués et propositions (sont-elles et sont-ils envoyés aux agences de presse ?) et sur les articles qui viennent de sortir à propos de la Revue (dont celui du Nouvel Observateur, il est essentiel de démontrer qu'il n'y a pas fantaisie mais un réel projet).

Jean-Marc, rien de remarquable, je ne fais que répondre à ce que j'ai reçu le jour où j'ai ouvert cette page, en cherchant à Renaud Camus.
Je cherchais la littérature, et m'apercevant que le littéraire avait un parti, moi qui n'ai jamais voté (pour qui aurais-je voté?), je me suis dit: "tiens, allons voir un peu comment un littéraire peu s'engager dans la politique."
Après avoir pris connaissance de quelques lignes sur la non nuisance, j'écoutai une vidéo.
Là, je vis un homme fort délicat, charmant, qui le plus tranquillement du monde, expliquait qu'il n'y avait qu'à tout simplement demander aux nocents d'arrêter de nuire. Qu'après tout, nous avions bien le droit de demander à ceux qui s'agitent, de se calmer un peu, et que s'ils n'étaient pas contents, et bien nous n'avions pas à le supporter.
Aussi simple que cela soit, quel appaisement d'entendre enfin quelqu'un oser le dire, et plus encore, l'affirmer, le répéter et en faire une politique!
Voyez, Renaud Camus m'expliquait que la plus grande évidence du monde n'était même plus possible à dire haut et clair, et qu'il suffisait de chuchoter "cessez donc de me nuire" avec sa voix douce, courtoise, intelligible, pour que la vérité somme toute, simple, sorte sa tête. Et que tous ceux qui ne l'entendaient pas, comme des sourds à la plus grande musique, ne pouvaient être que des barbares. Je me sentais rassurée. Quelqu'un venait de me susurrer calmement qu'il était légitime de réclamer le calme pour penser et vivre. Mais finalement, ne sommes-nous pas en train d'oublier la parole?

Tout ce que j'ai découvert par la suite, comme ce que je continue à découvrir sur l'in-nocence et sur la littérature de son Auteur, sonnent comme cette petite musique qui adoucit et calme tout, qui rend la vie si agréable. Comment n'aurais-je pas le désir, moi qui n'avais même pas pensé à cette simplicité salutaire et miraculeuse, de défendre tout ce qu'elle inclut? Rien de remarquable là-dedans.

France Culture qui oublie le seul parti qui défend la culture! Le point aveugle gagne du terrain.