Citation
Cassandre
Dès l'élection de Sarkozy la machine médiatique à accabler le président s'était mise en marche. Dès l'élection de F. Hollande la machine médiatique à excuser le nouveau président s'est mise, également, en marche. Rien, entre autres, dans les médias -- ou alors pour minimiser l'évènement -- sur la quasi absence de drapeaux français à l'annonce de sa victoire. Personne pour se poser la question : mais comment a été perçu ce vainqueur , quelle image a-t-il bien pu donner de lui, pour que, devenu président de la République française, il ne soit fêté que par des drapeaux étrangers ou presque ? Y a-t-il le moindre précédent ailleurs dans le monde, même dans un pays aussi fièrement muliculturelle que les USA ? N'y a-t-il pas eu dans cette façon de fêter la victoire de F. Hollande une symbolique bien pire pour l'avenir de la France que celle du dîner au Fouquet's ?
La question, j'en ai peur, ne sera jamais posée.
Cassandre, vous parlez d'or ! Et la malédiction dont vous fûtes victime a été levée puisque'on vous lit avec plaisir et intérêt.
Hier soir, à la radio, Jean d'Ormesson rappelait la façon dont la presse passait tout à Mitterrand. Elle commence à tout passer à Hollande. Personne pour dire que celui qui veut une République exemplaire (et qui n'en voudrait pas ?) commence par fleurir un 1er mai, soit à une date symbolique, la tombe de Bérégovoy qui se trouva empêtré de bien peu reluisants scandales financiers avant de mettre mystérieusement fin à ses jours à l'Elysée.
Personne pour s'étonner du retour de Laurent Fabius, celui qui mentit avec constance sur l'affaire sordide du sang contaminé et mit ses intérêts à l'abri de l'ISF.
L'état de grâce du PS durera le temps que les médias pourront tenir en abrutissant les gens d'anecdotes sur sa vie, son oeuvre, sa compagne, ses goûts, etc.
Pour le moment, nous en sommes à la fête de la Bastille. Cependant, la situation grecque, le non d'A. Merkel à la renégociation du pacte de stabilité, son refus de se lancer dans des tentatives de relances économiques à la sauce keynésienne, Obama qui va demander à Hollande de clarifier ses choix sur la présence de nos troupes en Afghanistan et mille autres choses vont rapidement ressurgir.
En passant, grâce à un habile travail de cadrage, contrairement à ce que l'on pouvait voir en direct, hier soir, les images de la fête de la Bastille montraient moins les drapeaux étrangers. La déclaration d'Aubry avait aussi été coupée de sa pensée pour le Maghreb et l'Afrique.