De deux styles

M. Sarkozy avait bien mal inauguré son mandat en dînant au Fouquet's.

Le style de M. Hollande est moins terre-à-terre, plus aérien en quelque sorte.


[www.huffingtonpost.fr]


Le Huffington-post, que nul ne peut taxer d'anti-socialisme, conclut sur une note douce-amère :

Mais chacun, en fin de compte, se fera l’avis qu’il voudra....

En voici un autre, de style :

Dès l'élection de Sarkozy la machine médiatique à accabler le président s'était mise en marche. Dès l'élection de F. Hollande la machine médiatique à excuser le nouveau président s'est mise, également, en marche. Rien, entre autres, dans les médias -- ou alors pour minimiser l'évènement -- sur la quasi absence de drapeaux français à l'annonce de sa victoire. Personne pour se poser la question : mais comment a été perçu ce vainqueur , quelle image a-t-il bien pu donner de lui, pour que, devenu président de la République française, il ne soit fêté que par des drapeaux étrangers ou presque ? Y a-t-il le moindre précédent ailleurs dans le monde, même dans un pays aussi fièrement muliculturelle que les USA ? N'y a-t-il pas eu dans cette façon de fêter la victoire de F. Hollande une symbolique bien pire pour l'avenir de la France que celle du dîner au Fouquet's ?

La question, j'en ai peur, ne sera jamais posée.

Sans aucune ironie cette fois, merci, Cassandre, merci mille fois.

Votre parole est plus que jamais nécessaire.

D'autant plus d'accord avec Cassandre que j'avais twitté la même chose hier.

Y a-t-il le moindre précédent ailleurs dans le monde, même dans un pays aussi fièrement muliculturelle que les USA ?

Un précédent : le Kosovo, où l'avènement de la nation fut fêté avec force agitation de drapeaux albanais.

Le Maghreb est déjà et sera de plus en plus à la France d'après ce que l'Albanie est au Kosovo : l'espace des "grand' frèr'" qui veillent sur la fille aînée de l'Islam en Europe.

Quand à l'Albanie, elle ne va pas tarder à se rappeler à notre bon souvenir : Benoît XVI encourage l'adhésion de l'Albanie à l'Union européenne.

Foudroyant cliché. Quelles sont les sources ? En avez-vous d'autres du même tonneau, cher Agrippa ?

Il y a beaucoup de blousons en plastique sur cette photographie.

Citation
Cassandre
Dès l'élection de Sarkozy la machine médiatique à accabler le président s'était mise en marche. Dès l'élection de F. Hollande la machine médiatique à excuser le nouveau président s'est mise, également, en marche. Rien, entre autres, dans les médias -- ou alors pour minimiser l'évènement -- sur la quasi absence de drapeaux français à l'annonce de sa victoire. Personne pour se poser la question : mais comment a été perçu ce vainqueur , quelle image a-t-il bien pu donner de lui, pour que, devenu président de la République française, il ne soit fêté que par des drapeaux étrangers ou presque ? Y a-t-il le moindre précédent ailleurs dans le monde, même dans un pays aussi fièrement muliculturelle que les USA ? N'y a-t-il pas eu dans cette façon de fêter la victoire de F. Hollande une symbolique bien pire pour l'avenir de la France que celle du dîner au Fouquet's ?

La question, j'en ai peur, ne sera jamais posée.

Cassandre, vous parlez d'or ! Et la malédiction dont vous fûtes victime a été levée puisque'on vous lit avec plaisir et intérêt.

Hier soir, à la radio, Jean d'Ormesson rappelait la façon dont la presse passait tout à Mitterrand. Elle commence à tout passer à Hollande. Personne pour dire que celui qui veut une République exemplaire (et qui n'en voudrait pas ?) commence par fleurir un 1er mai, soit à une date symbolique, la tombe de Bérégovoy qui se trouva empêtré de bien peu reluisants scandales financiers avant de mettre mystérieusement fin à ses jours à l'Elysée.

Personne pour s'étonner du retour de Laurent Fabius, celui qui mentit avec constance sur l'affaire sordide du sang contaminé et mit ses intérêts à l'abri de l'ISF.

L'état de grâce du PS durera le temps que les médias pourront tenir en abrutissant les gens d'anecdotes sur sa vie, son oeuvre, sa compagne, ses goûts, etc.

Pour le moment, nous en sommes à la fête de la Bastille. Cependant, la situation grecque, le non d'A. Merkel à la renégociation du pacte de stabilité, son refus de se lancer dans des tentatives de relances économiques à la sauce keynésienne, Obama qui va demander à Hollande de clarifier ses choix sur la présence de nos troupes en Afghanistan et mille autres choses vont rapidement ressurgir.

En passant, grâce à un habile travail de cadrage, contrairement à ce que l'on pouvait voir en direct, hier soir, les images de la fête de la Bastille montraient moins les drapeaux étrangers. La déclaration d'Aubry avait aussi été coupée de sa pensée pour le Maghreb et l'Afrique.

Je ne sais, Cher Stéphane Bily, qui sont les auteurs de ces photos, je les ai glanées sur divers sites, un peu au hasard, avec Google image. Sur le fond, il ne faut sans doute pas exagérer l'importance de ces manifestations incongrues. Sur bon nombre de sites pro-palestiniens, on accuse déjà Hollande d'être vendu à Israël et au Crif. Et n'oublions pas qu'une juive aussi à chanté ce soir-là à la Bastille : Yael Naim. Mais il est vrai que si Hollande et son équipe n'ont pas demandé à leur service d'ordre de faire retirer ces drapeaux, c'est bien parce qu'ils se sentent redevables envers eux.



"Merci, merci peuple de France !"



Les grands soirs de la gauche sont toujours aussi consternants : gesticulation bruyante de militants d'extrême gauche, de bobos, de syndicalistes retraités de la fonction publique, le tout conjugué aux grimaces de la chienlit bigarrée.

La déclaration d'Aubry avait aussi été coupée de sa pensée pour le Maghreb et l'Afrique.



Quel dommage, un discours si apaisant, si fédérateur... il est vrai qu'on n'en parle nulle part, même pas ici. Cela ne doit donc intéresser personne.

Au sujet des drapeaux à dominante verte et rouge qui flottaient un peu partout ce soir-là, les "explications" d'un journaliste (le problème est que j'ai oublié lequel, et sur quelle station, mais je crois bien qu'il s'agissait d'Huber Huertas — enfin c'est malheureusement sous réserves) à qui l'on faisait cette réflexion ont été que mais non, mais pas du tout, c'est une impression trompeuse, il n'y en avait vraiment pas tant que ça, d'ailleurs il était lui-même sur place et il peut vous affirmer que le phénomène était faussé du fait de l'emplacement des caméras qui se trouvaient simplement avoir ces quelques rares petits drapeaux de rien du tout juste dans leur angle de vue, et c'est tout, il ne faut pas chercher plus loin.

Authentique ! (Je regrette vraiment de n'avoir pas eu la présence d'esprit de noter la source.)

Cher Francmoineau, c'est ce qu'ils disent tous ! Il n'y avait pas de drapeaux étrangers à Bastille dimanche soir, ou peut-être, allez, quelques uns, noyés dans la masse des drapeaux tricolores (oui, car ceux-là, on les voyait bien, on ne voyait que ça !); et c'est vraiment un hasard malencontreux si ces quelques drapeaux algériens, marocains et palestiniens se trouvaient dans l'oeil de toutes les caméras et de tous les objectifs. C'est quand même fou cette tendance d'un objectif à ne voir que ce qu'il veut voir, à ne choisir qu'un angle de vue anti-français.

Ceci me fait dire que l'objectivité de la Presse n'est qu'une question de focale.

Marc, ne confondez-vous pas le A et le U ?

A noir, E mail, O bleu, U vert, non, pas d'erreur

Qu’est-ce que ce geste de ciseaux qui s’ouvrent que font les quidams hilares sur le dernier cliché ? Cela a-t-il une signification particulière, par exemple une menace d’émasculation ?

L’affaire Merah aura eu cet effet remarquable que lorsqu’on voit l’hilarité répandue sur certaines faces, on pense immédiatement à Merah. (Je précise qu’elles peuvent être pâles, les faces, pour prévenir toute interprétation fâcheuse de mon propos.)

La publicité s'en mêle, l'image du pays s'améliore.




[91.68.209.8]

Citation
Cassandre
Dès l'élection de Sarkozy la machine médiatique à accabler le président s'était mise en marche. Dès l'élection de F. Hollande la machine médiatique à excuser le nouveau président s'est mise, également, en marche. Rien, entre autres, dans les médias -- ou alors pour minimiser l'évènement -- sur la quasi absence de drapeaux français à l'annonce de sa victoire. Personne pour se poser la question : mais comment a été perçu ce vainqueur , quelle image a-t-il bien pu donner de lui, pour que, devenu président de la République française, il ne soit fêté que par des drapeaux étrangers ou presque ? Y a-t-il le moindre précédent ailleurs dans le monde, même dans un pays aussi fièrement muliculturelle que les USA ? N'y a-t-il pas eu dans cette façon de fêter la victoire de F. Hollande une symbolique bien pire pour l'avenir de la France que celle du dîner au Fouquet's ?

La question, j'en ai peur, ne sera jamais posée.

Une belle intervention qui mérite d'être relue; mais je crois que vous vous trompez, c'est une machine à cirer les pompes qui vrombit pour Monsieur Hollande.