Esclavage et orthographe grammaticale

Le Figaro en ligne transcrit les paroles historiques de François Hollande prononcées au Luxembourg lors de la 7eme commémoration de l'abolition de l'esclavage, en présence du ministre de la Culture, M. Frédéric Mitterrand:

François Hollande entend aussi envoyé un message aux jeunes générations. «L'histoire de l'esclavage a longtemps été occulté. Et pour des générations, la mienne notamment, n'était transmis que l'abolition et pas ce qui s'était produit avant, c'est-à-dire l'esclavage lui-même»

C'était notre rubrique "Le niveau monte, le sentiment de honte nationale aussi".

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Cette occultation est un pur mensonge qui a hélas la vie dure. M. Bérenger fut un excellent professeur d'Histoire-Géographie au lycée Carnot de Cannes pendant les années 1950-1960. Je l'ai eu plusieurs années de suite parce que son beau-fils était dans ma classe. Des décennies plus tard, je peux encore tout vous expliquer sur la sédimentation du Bassin Parisien et sur le Commerce Triangulaire : principaux ports français concernés, nature des marchandises emportées pour le troc négociations avec les roitelets africains, examen des esclaves proposés à la vente par le médecin de bord, manière dont les esclaves étaient couchés dans les cales (avec croquis, s'il vous plaît), mortalité élevée, cadavres jetés aux requins pas toujours complètement morts etc. etc.
M. Bérenger était un homme de gauche, ce qui passait déjà pour la norme française en matière de prof d'histoire. C'est l'autre professeur d'Hist-Géo de notre lycée, M. Compan, provençaliste, nationaliste nissard, homme de droite qui, de l'avis général, passait pour une singularité pittoresque.

Monsieur N.

J'ai été deux ans éléve à Carnot de 1960 à 1962 mais si je me rappelle bien d'un M. Berenger le nom de Compan m'est inconnu. Ne confondez-vous pas avec M. Combalbert ?

L’In-nocence, c’est Copains d'abord.

Merci Francis, pour cette image magnifique : photo et symbole.

C'est peut-être Le Figaro qui va réformer l'orthographe ?

Et dans tout ça rien sur l'orthographe ? Eh bé !

Eh oui Marc, fêtant l'abolition de l'esclavage, le Figaro en profite pour abolir l'accord du participe passé conjugué avec être, apparemment à la barbe des copains.

S'agit-il d'une véritable transcription du discours de Hollande, ou bien ces fautes d'accord sont-elles du fait du Figaro ? Cela me paraît difficile à déterminer.

C'est bien ce qui fait le charme de l'affaire: dès que l'auteur est inidentifiable, tout le monde se lâche en beauté. Dans cinquante ans ces accords n'existeront pas et l'on se demandera même comment il aura pu en être autrement pendant si longtemps...

En cliquant sur le lien donné par Francis Marche, je suis allée directement sur une photo de fourmis fascinante au point que n'écoutant que mon imagination, j'y ai vu une façon d'appréhender une réalité future dans l'hypothèse du califat. Tout est dans tout et réciproquement, sauf la faute d'orthographe, objet du post de Francis !

Commentaire de ladite photo :


Dans tous les mandibules.Dans le monde des fourmis, aucune place n'est laissée à l'improvisation. Tout est réglé comme du papier à musique. Ainsi, ces ouvrières qui transportent des graines de mimosas dix fois plus lourdes qu'elles n'en tirent aucune fierté. Et ne reçoivent aucune gratification de la part des autres membres de la fourmilière. C'est ainsi. Entant qu'ouvrières, elles doivent accomplir chaque jour des exploits pour permettre à la communauté de survivre. D'autres, équipées d'impressionnantes mâchoires, défendent l'entrée du palais et jouent les gardes chiourmes. Certaines ne quittent jamais lanursery, tandis que les plus fortes triment… Chez ces insectes sociaux, le destin est décidé avant la naissance et rien ne peut le changer





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