Le site du parti de l'In-nocence
Communiqué n° 1391, samedi 2 juin 2012
Sur les contrôles d’identité dits “au faciès”

Le parti de l’In-nocence voit un bel exemple de discussions totalement biaisées dans les actuels débats autour de l’instauration probable d’un “récépissé” que les agents de police devraient remettre aux personnes dont elles contrôlent l'identité afin d’éviter que les mêmes soient contrôlées à plusieurs reprises, ce qui relèverait du type de contrôle dit pour le fustiger “au faciès” et constituerait un exemple patent de ségrégation ethnique. Et de fait il est parfaitement exact, toutes les parties sont d’accord pour le reconnaître, que l’appartenance à telle ou telle communauté ethnique, arabe, noire, asiatique ou indigène, pour s'en tenir aux plus répandues, implique une chance ou un risque très inégal de faire l’objet d'un contrôle. Ainsi que l'a fait remarquer très justement M. Éric Zemmour en termes simples et pertinents, cette chance ou ce risque sont le reflet assez rigoureux du taux de participation moyen des communautés concernées, sinon à la délinquance en général, du moins à certains types de délinquance ou de nocence. Ce n’est pas avec des mesures tout artificielles qu’on pourra mettre fin à ce qui est très souvent une injustice en effet, lorsqu’en sont victimes, du fait de leur appartenance ethnique, des individus parfaitement in-nocents. La seule issue à ce regrettable état de fait — l’inégalité des risques de contrôle —, c’est qu'il soit mis fin, de la part des communautés elles-mêmes, à l’inégalité de nocence.
Alors le faciès ne risque plus de faire profil bas ?
Comme l'ont déjà noté ironiquement un certain nombre de commentateurs de cette initiative, il faudrait pour bien faire que le “primo-contrôlé” se colle ensuite son récepissé sur la poitrine ou le front. Car, sinon, comment sauront les policiers suivants qu'il a déjà été contrôlé une heure auparavant ?
A ce moment, il pourrait se voir délivrer un second récépissé qui attestera qu'il a bien reçu le premier récépissé. Au moins les choses seront claires.
Le projet de Hollande pour l'élection de 2017 devra inévitablement comprendre une solution à ce terrible problème du contrôle de récépissé au faciès, véritable provocation pour les jeunes gens concernés. On est anti-raciste ou on ne l'est pas...
J'y pense, quelqu'un sait-il comment le policier pourra contrôler la validité du récépissé ? Le nom de la personne contrôlée devrait figurer sur ledit papier, mais comment vérifier qu'il s'agit bien de la même personne que le porteur... sans vérifier sa carte d'identité ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Je passais dans le coin, il y a eu un bruit bizarre, j'ai tiré.
Le problème est moins la délivrance de ce papier, que le fait que certains veulent qu'il constitue une franchise de contrôle pour une durée x.

Si ceux qui se promènent avec une liasse de récépissés, sont aussi ceux qui ont un casier long comme le bras, n'est-ce pas la preuve que la police fait bien son travail?

J'ai déjà pris à Paris trois amendes de stationnement dans la même journée, chacune bien méritée.
Et ça fait toujours plus de paperasse pour les policiers...
Il faudrait aussi demander aux bandes de "jeunes" de délivrer des récépissés d'agression à leurs victimes, pour éviter aux autres bandes le temps perdu à attaquer et intimider des gens à qui on a déjà volé leur portefeuille et leur portable.
Ma blancheur et mon air de gendre idéal ne m'ont pas empêché d'être contrôlé et fouillé deux fois au même endroit en moins d'un mois alors que je revenais des cours de la faculté. Il est vrai que j'habitais alors dans ce que les gens du coin appellent une cité. Les policiers effectuant plus de contrôles dans ces lieux-là, il me semble inévitable que les habitants majoritaires de ces cités soient aussi les plus contrôlés. Les agents qui m'ont retenu, qui ont demandé que je leur montre le contenu de mon sac, à voir ma carte d'identité, qui ont ensuite appelé le poste central (du moins je présume) pour vérifier si tout était en règle avaient sans doute – je le dis presque sans ironie – la louable intention de faire mentir leur mauvaise réputation.
«Ma blancheur et mon air de gendre idéal...»? On vous a peut-être pris pour un acheteur.
C'est une hypothèse amusante (mais je ne crois pas avoir un « look de bobo »).
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