Communiqué n° 1391, samedi 2 juin 2012
Sur les contrôles d’identité dits “au faciès”
Le parti de l’In-nocence voit un bel exemple de discussions totalement biaisées dans les actuels débats autour de l’instauration probable d’un “récépissé” que les agents de police devraient remettre aux personnes dont elles contrôlent l'identité afin d’éviter que les mêmes soient contrôlées à plusieurs reprises, ce qui relèverait du type de contrôle dit pour le fustiger “au faciès” et constituerait un exemple patent de ségrégation ethnique. Et de fait il est parfaitement exact, toutes les parties sont d’accord pour le reconnaître, que l’appartenance à telle ou telle communauté ethnique, arabe, noire, asiatique ou indigène, pour s'en tenir aux plus répandues, implique une chance ou un risque très inégal de faire l’objet d'un contrôle. Ainsi que l'a fait remarquer très justement M. Éric Zemmour en termes simples et pertinents, cette chance ou ce risque sont le reflet assez rigoureux du taux de participation moyen des communautés concernées, sinon à la délinquance en général, du moins à certains types de délinquance ou de nocence. Ce n’est pas avec des mesures tout artificielles qu’on pourra mettre fin à ce qui est très souvent une injustice en effet, lorsqu’en sont victimes, du fait de leur appartenance ethnique, des individus parfaitement in-nocents. La seule issue à ce regrettable état de fait — l’inégalité des risques de contrôle —, c’est qu'il soit mis fin, de la part des communautés elles-mêmes, à l’inégalité de nocence.