Tour de France

Aujourd'hui, j'étais seule, dans la montée vers La Toussuire, à arborer les armes de l'In-nocence (ne pourrions-nous, à ce propos, trouver un logotype plus aisément identifiable et donc reproductible?).

Toutes les nationalités européennes s'étaient donné, là, rendez-vous.

Le Maître s'est-il jamais exprimé sur le Tour de France? Il aurait, à coup sûr, beaucoup à en dire: patrimoine, popularité, au sens de propre au peuple -Völkische, je précise, encore que Proletarische ne me gênerait pas du tout-, civilité qui a déserté les stades, et j'y inclus ceux dédiés au rugby, sans doute l'effet Boudjellal: le Tour de France me semble une composante essentielle, même si estivale, de l'identité française.

Je crois que c'est dans Parti pris que Renaud Camus explique son mépris pour le Tour de France, genre : Quelle idée de passer une journée au bord d'une route à poireauter pour voir passer des cyclistes en maillots bariolés et publicitaires durant cinq minutes ? Sorry, chère Rebecca Irru.

D'ailleurs, je suis un peu de son avis. Mais je comprends ce que vous voulez dire quant à l'identité.

Citation
Jean-Michel Leroy
Je crois que c'est dans Parti pris que Renaud Camus explique son mépris pour le Tour de France, genre : Quelle idée de passer une journée au bord d'une route à poireauter pour voir passer des cyclistes en maillots bariolés et publicitaires durant cinq minutes ? Sorry, chère Rebecca Irru.

D'ailleurs, je suis un peu de son avis. Mais je comprends ce que vous voulez dire quant à l'identité.

Le Tour de France n'est regardable qu'à la télévision; pour la beauté des images.
La plus belle page de pub de la marque France.

Pour la peine :

Oui, nous avons ici une des multiples variantes de la discussion sur la culture populaire, ou common decency.

Il n'y aurait que des guidons ou des pédales, ce serait lassant mais les très belles vues de notre beau pays sur écran large me conviennent tout à fait. Grâce aux commentaires de Jean-Paul Ollivier j'ai découvert quelques monuments intéressants.

Thomas Voeckler, la vedette française, fait preuve depuis deux ans d'un panache admirable. En interview, c'est un régal: malice, intelligence, humilité sincère. Il est le sportif français à part entière que je préfère, avec le perchiste Renaud Lavillenie. Cela fait toujours plaisir de tomber, à la télé ou dans les journaux, sur ces athlètes brillants, sains, aptes au langage articulé, et, accessoirement, blancs.
Pour ce qui du spectacle public, il n'y a rien d'aberrant à pique-niquer au bord d'une route en attendant le passage, grisant et pas si bref que ça, de la caravane du Tour. Pour jouir, précisément, des plaisirs simples et rassurants qu'évoquent Rebecca.

Attention, M. C. à la fin de votre message en ces temps troublés...

Il parlait du maillot blanc du meilleur jeune...

Renaud Camus devrait vous engagner comme avocat, cher Marc ! Vous êtes un maître en casuistique.

Oui mais sur le Mrap je peux déraper, à moins que Didier me surveille.

[www.in-nocence.org]


Depuis toujours, le Tour de France fascine l'In-nocence:

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Ha ! je ne comprends pas ce dédain pour le Tour !
Je vous livre ce texte qui est sans doute un peu cru ;
Pourquoi tant critiquer ces courses de toujours ?
Donc ces vers maladroits mais le tout de mon cru :


La pédale joyeuse, les yeux qui étincellent,
Les véloces coursiers grimpent en rigolant.
Survient le directeur comme toujours tonnant :
Assez joué, Messieurs, remettez-donc vos selles.

A lire absolument :
Antoine Blondin, L'ironie du sport
Jacques Perret, Articles de sport
Il me semble qu'Alexandre Vialatte et Louis Nucera ont écrit quelque chose à propos du Tour.

Citation
Francis Marche
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Depuis toujours, le Tour de France fascine l'In-nocence:

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Ah ce n'était pas innocent ça !

Le Tour de France donne le spectacle du dévouement des équipiers, qui entraînent leur leader et sèment le peloton. Puis il y a toujours ce moment où ils décrochent, le laisse filer seul, sachant qu'ils seront repris par les poursuivants, et termineront l'étape avec peine, à un rang obscur.

Hormis peut-être dans le cas de Lance Armstrong qui gravissaient les pentes les plus raides et plantait les plus surprenants démarrages sans sourciller, là où les autres en étaient à l'inévitable grimace que produit l'effort, j'ai souvent été fasciné par tant d'énergie déployée dans cette course.

Armstrong, surnommé la Mobylette, ne m'a jamais paru très humain.

Marc,

Une épreuve sportive où l'on se réfère, comme objet, à une machine aussi française que la mobylette exige un minimum de respect.