Je pense qu'il n'est pas inutile de préciser le fait suivant.
Personne n'est hostile au mariage des homosexuels, pas même la loi, car on ne demande pas à ceux qui se marient quelle est leur orientation sexuelle - ce n'est pas l'objet de l'acte accompli (à la mairie ou à l'Eglise). Simplement, un mariage se définit comme l'union d'un homme et d'une femme, à fin de procréation - définition catholique reprise par la République.
Autoriser les personnes de même sexe à se marier, ce n'est donc pas permettre aux homosexuels de se marier, mais changer fondamentalement l'institution du mariage, laquelle est le fondement de la société, puisque c'est sur elle que repose sa perpétuation dans le temps, par une organisation de la reproduction et de l'éducation des générations nouvelles.
Une partie des doléances des homosexuels sont parfaitement fondées, s'agissant de fiscalité, de transmission d'héritage et autres choses de la sorte - et il va de soi que la dépénalisation des pratiques sexuelles les plus diverses, dès lors qu'elles sont le fait d'adultes libres et consentants, est inséparable d'une société libérale. La volonté d'ériger certaines de ces pratiques en modèle à suivre, enseigné avec militantisme dans les écoles comme ayant la même utilité sociale (je parle du modèle, pas des gens) que le modèle permettant la reproduction, me semble confiner au suicide de la société.
Quant à cette pente qui consiste à céder à tous les caprices des associations militantes et des uns et des autres, qui veulent être différents et considérés comme pareil, etc. elle participe aussi de ce tropisme vers l'anéantissement.
Ce qui me désole, c'est que toute critique de cette pente est considérée comme de l'homophobie, sinon une amorce de fascisme.
Voir l'émission sur France Culture l'autre jour où la seule personne qui eut le droit de développer (sur quelques minutes seulement, et sans être présente pour répondre et objecter aux autres) fut un personnage présenté comme catholique intégriste, tandis que la militante était qualifiée "d'anthropologue", comme si c'était une qualification qui avait un sens dans cette question où la femme est évidemment juge et partie.
L'émission de France culture est écoutable là :
Inégalité de la parole : propagande éhontée