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Nouvelles de Richard Millet

Envoyé par Gérard Rogemi 
Citation
Jean-Marc
Un regret : une fois encore, un titre peu adapté... "Pourquoi me tuez-vous ?" aurait pu être la question d'une victime à Breivik, je suppose que la remarque sera faite.


C'est une allusion aux Pensées de Pascal :

"Pourquoi me tuez-vous ? -- Et quoi ! Ne demeurez-vous pas de l'autre côté de l'eau ? Mon ami, si vous demeuriez de ce côté, je serais un assassin et cela serait injuste de vous tuer de la sorte ; mais puisque vous demeurez de l'autre côté, je suis un brave, et cela est juste." (fr. 84)

Le titre est bien choisi, au contraire. C'est toute la question de la justice de nos actes.
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 16:08   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 16:29   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Didier Bourjon
Millet se défend très bien, et s'explique idem.

(extrait du texte publié par L'Express en lien ci-dessus)

Aussi :
"Aux nations qui résistent encore et que l'Empire décrète vieilles (avec ce que ce mot a d'infâmant aujourd'hui dans un monde pourtant soucieux de ne rien stigmatiser) le multiculturalisme idéologique et son bras armé, le Droit, font savoir que l'esprit national, le génie des peuples, l'Histoire, la culture, le catholicisme, le silence, le retrait, la pensée, même, ne sont plus que de vieilles lunes : ainsi le multiculturalisme n'est-il qu'une des formes de la décomposition culturelle, spirituelle et sociale de l'Europe, première étape d'une émigration dans le "genre humain" de l'indigène bientôt indifférencié, donc interchangeable, voire déshumanisé. "
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 16:41   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
12 septembre 2012, 16:47   Re : Nouvelles de Richard Millet
Le texte de Millet aurait été, peut-être, mieux compris si Breivik avait été abattu. Ce n'est qu'une hypothèse.
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 16:58   Re : Nouvelles de Richard Millet
Vous pouvez trouver que c’est un point secondaire, mais l’historien du droit que je suis y est très sensible, Millet pointe l’évolution historique majeure du Droit, le dévoiement de sa fonction au service du multiculturalisme.
Un texte très important à tous les points de vue.
12 septembre 2012, 17:34   Re : Nouvelles de Richard Millet
Le Droit a toujours été au service du plus fort. Rien de bien nouveau. L'historien du droit susdit ne devrait avoir aucun mal à retrouver ses petits. Si Richard Millet a remarqué aussi cette collusion, pas besoin de le créditer - à cet égard - d'un discernement exceptionnel.

Quant à ce membre de phrase de Millet : première étape d'une émigration dans le "genre humain" de l'indigène bientôt indifférencié, donc interchangeable, voire déshumanisé, j'avouerai qu'à mon avis il manque de clarté, d'évidence. Je ne le saisis tout simplement pas. M. Chassaing pourrait-il m'éclairer ? (C'est surtout la notion d'émigration dans le genre humain entre guillemets qui ne laisse pas de me dérouter).
Ce passage est pourtant clair. Bientôt (à moins que cela ne soit déjà fait), la différence entre allogènes et indigènes n'existera plus, il n'y aura qu'une seule espèce humaine, les races ayant été abolies. Dans cet horrible monde, comme l'écrivait Debord dans un texte célèbre, il n'y a plus que des immigrés. Personne n'est plus chez soi. Et dans la mesure où les hommes sont interchangeables, déracinés et sans transcendance, ils sont déshumanisés. Ce qu'il y a de commun entre tous les hommes, c'est ce qu'il y a de plus pauvre et de moins intéressant.
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 18:02   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Buena Vista
Le Droit a toujours été au service du plus fort. Rien de bien nouveau. L'historien du droit susdit ne devrait avoir aucun mal à retrouver ses petits. Si Richard Millet a remarqué aussi cette collusion, pas besoin de le créditer - à cet égard - d'un discernement exceptionnel.

Cela me semble beaucoup plus compliqué. J’ai écrit quelque part « le droit entre l’in-nocence et la nocence ». Je pourrai développer ultérieurement mais je dirais pour le moment que, dans le droit contemporain (XXe XXIe siècle) la fonction régulatrice du droit l’emporte et entraîne une défense du plus faible (dans le droit romain christianisé aussi : par exemple protection de la femme). Ainsi apparaît le droit du travail, c’est précisément sa fonction de protection qui est dominante. Le problème est, qu’à force de défendre le plus faible on en fait le plus fort.
Le droit est toujours vu comme l’opposé de la violence, le but du droit étant d’éviter le combat entre adversaires. Pour Millet le Droit est devenu le bras armé du multiculturalisme, donc un instrument de la conquête (Par affaiblissement mortifère des systèmes de défense de la civilisation qu’il devrait protéger).. Je peux vous affirmer que le propos n’est pas banal et provoquerait une sidération complète chez la plupart des juristes, qui sont sans doute gens naïfs.
Et c'est très bien vu.
[modifié]
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 18:03   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Sébastien B.
Ce passage est pourtant clair. Bientôt (à moins que cela ne soit déjà fait), la différence entre allogènes et indigènes n'existera plus, il n'y aura qu'une seule espèce humaine, les races ayant été abolies. Dans cet horrible monde, comme l'écrivait Debord dans un texte célèbre, il n'y a plus que des immigrés. Personne n'est plus chez soi. Et dans la mesure où les hommes sont interchangeables, déracinés et sans transcendance, ils sont déshumanisés. Ce qu'il y a de commun entre tous les hommes, c'est ce qu'il y a de plus pauvre et de moins intéressant.

Je suis en accord avec vous.
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 18:05   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
12 septembre 2012, 18:31   Re : Nouvelles de Richard Millet
"Ce passage est pourtant clair. Bientôt (à moins que cela ne soit déjà fait), la différence entre allogènes et indigènes n'existera plus, il n'y aura qu'une seule espèce humaine, les races ayant été abolies. Dans cet horrible monde, comme l'écrivait Debord dans un texte célèbre, il n'y a plus que des immigrés. Personne n'est plus chez soi. Et dans la mesure où les hommes sont interchangeables, déracinés et sans transcendance, ils sont déshumanisés. Ce qu'il y a de commun entre tous les hommes, c'est ce qu'il y a de plus pauvre et de moins intéressant."

Entièrement d'accord. Toutefois si personne ne sera plus chez soi, il y en a qui seront encore moins chez eux que d'autres, à savoir les malheureux "souchiens" .
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 18:35   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Jean-François Chassaing
Citation
Buena Vista
Le Droit a toujours été au service du plus fort. Rien de bien nouveau. L'historien du droit susdit ne devrait avoir aucun mal à retrouver ses petits. Si Richard Millet a remarqué aussi cette collusion, pas besoin de le créditer - à cet égard - d'un discernement exceptionnel.

Cela me semble beaucoup plus compliqué. J’ai écrit quelque part « le droit entre l’in-nocence et la nocence ». Je pourrai développer ultérieurement mais je dirais pour le moment que, dans le droit contemporain (XXe XXIe siècle) la fonction régulatrice du droit l’emporte et entraîne une défense du plus faible (dans le droit romain christianisé aussi : par exemple protection de la femme). Ainsi apparaît le droit du travail, c’est précisément sa fonction de protection qui est dominante. Le problème est, qu’à force de défendre le plus faible on en fait le plus fort.
Le droit est toujours vu comme l’opposé de la violence, le but du droit étant d’éviter le combat entre adversaires. Pour Millet le Droit est devenu le bras armé du multiculturalisme, donc un instrument de la conquête. Je peux vous affirmer que le propos n’est pas banal et provoquerait une sidération complète chez la plupart des juristes, qui sont sans doute gens naïfs.
Et c'est très bien vu.


Ce que vous dites, Jean-François, me semble tout à fait exact en ce qui concerne le droit du travail.

Dans d'autres domaines, en revanche, c'est moins net. Prenez par exemple le droit régissant les locations.

Le mouvement n'est pas uniforme : on est passé d'une situation extrêmement protectrice du locataire (et aussi du locataire potentiel par la possibilité de réquisition), celle de la loi de 48, à une situation beaucoup plus équilibrée.
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 19:15   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Marc

Ce que vous dites, Jean-François, me semble tout à fait exact en ce qui concerne le droit du travail.

Dans d'autres domaines, en revanche, c'est moins net. Prenez par exemple le droit régissant les locations.

Le mouvement n'est pas uniforme : on est passé d'une situation extrêmement protectrice du locataire (et aussi du locataire potentiel par la possibilité de réquisition), celle de la loi de 48, à une situation beaucoup plus équilibrée.


Oui, Jean-Marc, je suis obligé de schématiser, il y a des évolutions en divers sens.
Je pense cependant que le droit du XXe siècle se veut protecteur des faibles : droit du travail, droit rural (quasi impossibilité de refuser le renouvellement des baux), droit de la consommation. responsabilité sans faute (inconnue dans le Code de 1804), loi Badinter sur les accidents de la route (celui qui a tort est aussi indemnisé). Accorder le droit de se porter partie civile aux associations diverses et variées va dans le sens de la protection du faible avec l’effet pervers que l’on sait ici, le faible devient le fort.
Je compare cette situation au droit romain christianisé (protection de la femme, du contractant lésé, du fils de famille qui ne peut être exhérédé etc).
Donc il est inexact de dire que le droit est toujours au service du fort (vision marxiste). Et l’analyse de Millet : le droit bras armé du multiculturalisme est pertinente et renversante (à tous les sens du mot).
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 20:11   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Sébastien B.
Citation
Jean-Marc
Un regret : une fois encore, un titre peu adapté... "Pourquoi me tuez-vous ?" aurait pu être la question d'une victime à Breivik, je suppose que la remarque sera faite.


C'est une allusion aux Pensées de Pascal :

"Pourquoi me tuez-vous ? -- Et quoi ! Ne demeurez-vous pas de l'autre côté de l'eau ? Mon ami, si vous demeuriez de ce côté, je serais un assassin et cela serait injuste de vous tuer de la sorte ; mais puisque vous demeurez de l'autre côté, je suis un brave, et cela est juste." (fr. 84)

Le titre est bien choisi, au contraire. C'est toute la question de la justice de nos actes.

Cette Pensée de Pascal, qui ne doit pas être prise comme la conception ultime du droit par l'apologiste, me semble sans rapport avec la situation de M. Millet.

Sauf la première phrase, le reste de la Pensée n'a pas grand rapport avec l'affaire. Les ennemis de Millet ont la conviction qu'ils agissent au nom du Bien. On ne peut leur reprocher la sincérité (la triste sincérité qui tient lieu, en France, de vertu politque) de leurs convictions.

Il forcent le trait et en rajoutent peut-être mais il n'y aucune grimace sur leur visage. Ils croient en ce qu'il disent. Ce ne sont ni des habiles ni des demi habiles. Il sont ce que Pascal nomme "le peuple qui juge sainement" c'est à dire sans duplicité. Il se trompent mais en toute bonne foi.
12 septembre 2012, 20:15   Re : Nouvelles de Richard Millet
"Il faut protéger le fort contre le faible."
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 22:23   Re : Nouvelles de Richard Millet
Plutôt : "Le propre de la puissance est de protéger" que j'imagine assez bien comme slogan publicitaire d'une grosse voiture de marque allemande.
12 septembre 2012, 22:43   Re : Nouvelles de Richard Millet
"Il forcent le trait et en rajoutent peut-être mais il n'y aucune grimace sur leur visage. Ils croient en ce qu'il disent. Ce ne sont ni des habiles ni des demi habiles. Il sont ce que Pascal nomme "le peuple qui juge sainement" c'est à dire sans duplicité. Il se trompent mais en toute bonne foi."
Hé bien, pour ma part, je suis loin d'en être sûre !
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 23:04   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Cassandre
"Il forcent le trait et en rajoutent peut-être mais il n'y aucune grimace sur leur visage. Ils croient en ce qu'il disent. Ce ne sont ni des habiles ni des demi habiles. Il sont ce que Pascal nomme "le peuple qui juge sainement" c'est à dire sans duplicité. Il se trompent mais en toute bonne foi."
Hé bien, pour ma part, je suis loin d'en être sûre !

Madame,

Suggérez-vous que ces gens ne penseraient pas ce qu'ils crient ou pourraient même penser le contraire?
12 septembre 2012, 23:06   Re : Nouvelles de Richard Millet
Il n'y a pas de propre de la puissance, cher Brunetto. Par définition. Et je partage les doutes de Cassandre. Ils seraient plutôt ce que Sartre appelait des "salauds". Cela dit, je retourne faire des rodéos dans ma béhemme.
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 23:25   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Nicolas P.
Il n'y a pas de propre de la puissance, cher Brunetto. Par définition. Et je partage les doutes de Cassandre. Ils seraient plutôt ce que Sartre appelait des "salauds". Cela dit, je retourne faire des rodéos dans ma béhemme.

Veuillez adresser vos remarques directement à l'auteur que je n'ai fait que citer.

Heureux homme qui fait des rodéos dans sa béhemme. C'est Madame qui doit être contente.
12 septembre 2012, 23:33   Re : Nouvelles de Richard Millet
Voilà ce qu'on imagine quand on se fie à cette citation...
Utilisateur anonyme
12 septembre 2012, 23:38   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Nicolas P.
Voilà ce qu'on imagine quand on se fie à cette citation...

Cher Nicolas,

Ne m'en veuillez pas. La tentation était trop forte.
12 septembre 2012, 23:41   Re : Nouvelles de Richard Millet
Cher Brunetto, votre rudesse valait bien la mienne.
13 septembre 2012, 03:16   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Sébastien B.
Citation
Jean-Marc
Un regret : une fois encore, un titre peu adapté... "Pourquoi me tuez-vous ?" aurait pu être la question d'une victime à Breivik, je suppose que la remarque sera faite.


C'est une allusion aux Pensées de Pascal :

"Pourquoi me tuez-vous ? -- Et quoi ! Ne demeurez-vous pas de l'autre côté de l'eau ? Mon ami, si vous demeuriez de ce côté, je serais un assassin et cela serait injuste de vous tuer de la sorte ; mais puisque vous demeurez de l'autre côté, je suis un brave, et cela est juste." (fr. 84)

Le titre est bien choisi, au contraire. C'est toute la question de la justice de nos actes.

Ce faisant on continue de s’amuser, et d'agiter la muleta sous les naseaux des bestiaux déchaînés : s'il est vrai que la perfection formelle d'une littérature en déliquescence passe de ce que ne permettent plus les mots à la monstrueuse matière résiduelle de l'acte injustifiable, le "meurtre par les mots", lui, ne peut désormais échoir qu'aux homoncules défaits, aux incapables patentés et aux impuissants de la forme.
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 08:15   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Brunetto
Citation
Cassandre
"Il forcent le trait et en rajoutent peut-être mais il n'y aucune grimace sur leur visage. Ils croient en ce qu'il disent. Ce ne sont ni des habiles ni des demi habiles. Il sont ce que Pascal nomme "le peuple qui juge sainement" c'est à dire sans duplicité. Il se trompent mais en toute bonne foi."
Hé bien, pour ma part, je suis loin d'en être sûre !

Madame,

Suggérez-vous que ces gens ne penseraient pas ce qu'ils crient ou pourraient même penser le contraire?

(Je me permets de répondre à une question qui ne m’est pas adressée)
Bien évidemment. Il faut connaître les conditions dans lesquels ces pétitions sont signées. La bonne foi des uns « il est évident que nous sommes d’accord » ce qui dispense de demander l’opinion de chacun, alliée à une dose subtile de chantage chez l’initiateur, de lâcheté chez le signataire sont souvent plus déterminantes que l’adhésion profonde au texte.
Je connais bien la pratique universitaire. Quand le président d’une commission de recrutement vous demande de signer un torchon avant la réunion dans laquelle vous espérez pouvoir décrocher un poste pour votre excellent doctorant, vous pouvez vous permettre de l’envoyer sur les roses, mais votre poulain perd toute ses chances.
C’est pourquoi j’ai écrit dans un autre fil qu’il est possible que des signataires aient envoyé un discret message de soutien à Millet. J’ai déjà vu ce genre de chose.
La liberté et la responsabilité sont choses rare. L’important est souvent d’adopter la bonne posture. D’ailleurs j’ai la fâcheuse impression que la tuerie de B. beaucoup s’en moquent.
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 09:28   Re : Nouvelles de Richard Millet
On annonce pour le 15 septembre un nouveau livre de Richard Millet, Esthétique de l'aridité, aux éditions Fata Morgana.

Il me semble que déjà en 2010 un de ses livres portait ce titre.
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 09:32   Re : Nouvelles de Richard Millet
Il nous manquait le point de vue d'Elisabeth Lévy
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 09:37   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Christophe Rivoallan
On annonce pour le 15 septembre un nouveau livre de Richard Millet, Esthétique de l'aridité, aux éditions Fata Morgana.

Il me semble que déjà en 2010 un de ses livres portait ce titre.

Oui, l'ouvrage est en précommande sur Amazon. Il sagit probablement d'une (ré)édition augmentée.
13 septembre 2012, 09:50   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Mme Levy. "Et puis, si la littérature se réduisait à Tahar Ben Jelloun et autres Oliver Adam (l’un des champions du roman bien-pensant), je crois que je n’aurais jamais lu un livre."

Wahr zu wahr !
13 septembre 2012, 09:54   Re : Nouvelles de Richard Millet
Ja voll !
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 10:38   Re : Nouvelles de Richard Millet
Cher Marc, I guess you mean „Ja wohl”...
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 12:01   Re : Nouvelles de Richard Millet
Choses sans valeur

Un grand bateau, à sec dans une baie, à marée basse.
Le temps qu'une femme dont la chevelure est courte met à se peigner après avoir ôté ses faux cheveux.
Un grand arbre renversé par le vent et couché sur le sol, les racines en l'air.
Le dos du lutteur qui se retire après avoir été battu.
Un homme sans grande autorité qui réprimande un serviteur.

Sei Shōnagon
13 septembre 2012, 12:57   Re : Nouvelles de Richard Millet
Cher Jean-Michel, je ne parle pas allemand, je le regrette d'ailleurs.
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 13:07   Re : Nouvelles de Richard Millet
Assistez donc aux cours d'Allemand donnés par Rogemi à l'Université de l'In-nocence !
Pour compléter le panorama, Olivier Poivre d'Arvor est venu planter le dernier clou (c'est du moins l'impression qu'il donne quand on l'écoute, la pure exaltation d'y aller de son coup de marteau) lors du Rendez-vous du médiateur de France Culture, ce midi.

[www.franceculture.fr]

(À partir de 4mn30.)
Merci, cher T., je m'apprêtais à mettre ce lien en ligne moi aussi : un grand moment, tout rempli d' "envies de vomir", de "de Beauvoir", de citations tronquées, de plaisanteries douteuses, servi par ledit Poivre d'Arvor.

(Un éclair de lucidité, quand même, et sur lequel nous ne pouvons que le suivre, lorsqu'il dit "mon opinion n'a aucune importance".)
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 15:16   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Francmoineau
Merci, cher T., je m'apprêtais à mettre ce lien en ligne moi aussi : un grand moment, tout rempli d' "envies de vomir", de "de Beauvoir", de citations tronquées, de plaisanteries douteuses, servi par ledit Poivre d'Arvor.

(Un éclair de lucidité, quand même, et sur lequel nous ne pouvons que le suivre, lorsqu'il dit "mon opinion n'a aucune importance".)

Il ne fallait pas attendre moins du patron de France-cultures
13 septembre 2012, 15:16   Re : Nouvelles de Richard Millet
La médiocrité de ce Olivier Poivre d'Armor est affligeante. Encore un membre de la médiature en place cad du bas-clergé systémique.
Le Olivier Poivre qui déclare, pour décliner de rebaptiser la chaîne France CultureS, « il ne faut pas céder à l’idéologie », après dix minutes d’une langue de bois plongée dans le permafrost, c’est tout de même un très grand moment de radio. J’imaginais une sorte de pingouin qui étendait ses petites ailes en disant, l’air content de lui : « Sur France Culture, nos opinions vont d’ici à là. » Du point de vue d’un pingouin, c’est une très grande amplitude.
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 20:01   Re : Nouvelles de Richard Millet
Oh là là, quelle mauvaise nouvelle vous nous apportez là, M. de Lacvivier !
13 septembre 2012, 20:26   Re : Nouvelles de Richard Millet
Mais dans quel monde vivons-nous. Comment avons-nous pu en arriver là ?

L'Europe et la France de 2012 ressemble à l'URSS de 1974, l'année au cours de laquelle Soljenitsyne fut expulsé de son pays. Antoine Gallimard est un couard et on a envie de vomir devant une telle ignominie.
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 20:33   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Rogemi
Mais dans quel monde vivons-nous. Comment avons-nous pu en arriver là ?

L'Europe et la France de 2012 ressemble à l'URSS de 1974, l'année au cours de laquelle Soljenitsyne fut expulsé de son pays. Antoine Gallimard est un couard et on a envie de vomir devant une telle ignominie.

Complètement d'accord. N'oublions pas que le premier ministre est intervenu. Enfin, ils ont gagné les élections. Ils appliquent leur (vrai) programme
13 septembre 2012, 20:46   Re : Nouvelles de Richard Millet
Quand même ! On a du mal à croire à leur bonne foi... Voici comment Le Monde en ligne présente l'affaire :

Eloge de Breivik : Richard Millet démissionne du comité de lecture de Gallimard 8

L'écrivain a provoqué un scandale en publiant un essai dans lequel il rend hommage au terroriste norvégien responsable de la tuerie d'Utoya.
L'article du Nouvel Observateur est désespérant de nullité.
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 21:18   Re : Nouvelles de Richard Millet
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 21:48   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
13 septembre 2012, 22:38   Re : Nouvelles de Richard Millet
Il est quand même incroyable de constater que la machinerie culturo-politique de ce pays ( en Allemagne c'est encore pire) est dans l'incapacité absolue de tolérer des opinions non-consensuelles.

Citation
L'écrivain a provoqué un scandale en publiant un essai dans lequel il rend hommage au terroriste norvégien responsable de la tuerie d'Utoya

Ce qui m'écoeure le plus ce sont les mensonges sans répliques qui depuis des décennies permettent à une caste crypto-communiste de prononcer des condamnations à mort sociales. Jamais Millet n'a rendu le moindre hommage à B.

On pourrait presque dire que le prince du mensonge triomphe ...!

Zemmour et Dantec avaient bénéficié en leur temps d'un large soutien populaire mais le pauvre Millet est absolument seul et se retrouve rejeté dans les ténébres extérieures.
13 septembre 2012, 22:53   Re : Nouvelles de Richard Millet
"Ce qui m'écoeure le plus ce sont les mensonges sans répliques qui depuis des décennies permettent à une caste crypto-communiste de prononcer des condamnations à mort sociales. Jamais Millet n'a rendu le moindre hommage à B. "

Je ne dirai pas qu'ils sont bons pour la charia, ils ont déjà fait allégeance.
13 septembre 2012, 23:49   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Man kritisiert abweichende Meinungen nicht mehr, sondern hasst sie einfach./On ne critique plus les opinions déviantes on les hait tout simplement !

Extrait d'un texte de Norbert Bolz qui s'appelle les "Nouveaux Jacobins" qui s'applique à 100 % au traitement de Richard Millet par l'èlite culturo-médiatique. .


"Die neuen Jakobiner
von Norbert Bolz
Der Gesinnungsterror der politisch Korrekten ist eine Feind-Erklärung: Er stellt jeden liberal Denkenden in seiner Existenz in Frage.
Für einen guten Europäer gibt es nichts Wertvolleres als die Meinungsfreiheit. Das Recht auf Meinungsfreiheit und Redefreiheit stellt aber gerade die abweichende Meinung, den Dissens, ins Zentrum der Freiheitsidee. Von dieser Einsicht ist die Elite der Berliner Republik unendlich weit entfernt.!"


Citation
Abweichende Meinungen werden heute schärfer sanktioniert als abweichendes Verhalten. Diese Sanktionen laufen zumeist nicht über Diskussionen, sondern über Ausschluss./

Les opinions dissidentes sont aujourd'hui plus sévérement sanctionnées que les comportements déviants. La plupart du temps les sanctions prennent la forme d'une exclusion sans passer par une discussion.

Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 08:28   Re : Nouvelles de Richard Millet
La France est un pays libre, il n'y a pas de Goulag, ce n'est pas nécessaire, les soviétiques n'avaient rien compris.
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 09:18   Re : Nouvelles de Richard Millet
Espérons que cette exécution ne fera pas reculer d'autres, car c'est évidemment le but recherché : terroriser (rappel : terroriser, verbe transitif, Soumettre à un régime de terreur, épouvanter).
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 09:19   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Didier Bourjon
On n'attendra pas que certains qui ont parlé bien vite se déjugent ici.

Pourquoi une telle phrase cher Didier Bourjon ??? Je n'ai vu personne se déjuger ici, cela ne me semble pas le genre de la maison.
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 09:35   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Christophe Rivoallan
Espérons que cette exécution ne fera pas reculer d'autres, car c'est évidemment le but recherché : terroriser (rappel : terroriser, verbe transitif, Soumettre à un régime de terreur, épouvanter).

Le nombre de personnes pouvant se permettre de perdre leur travail est assez restreint. Le nombre d'écrivains pouvant se permettre de perdre leur éditeur aussi. Le nombre d'universitaires capables de renoncer à toute espérance d'avancement ou de promotion aussi. Les soviétiques, je le redis, étaient idiots avec leur goulag.
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 09:39   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 10:06   Re : Nouvelles de Richard Millet
Richard Millet s'explique...un peu
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 10:18   Re : Nouvelles de Richard Millet
Entendu tout à l'heure dans une salle d'attente, de la bouche d'une jeune femme qui parlait à son compagnon (elle chuchotait...) : Non mais tu sais, il a publié un éloge de Breivik où il dit que c'était ce que méritait la Norvège. C'est chaud quand même.
Voilà donc tout ce que le vulgaire aura retenu de cette histoire : Richard Millet, c'est chaud, quoi.

Sinon, j'ai lu hier soir, un peu par hasard (j'ai ouvert le livre puis commencé le texte et comme il est court...), l'Éloge littéraire d'Anders Breivik et je n'y trouve vraiment rien à redire. D'ailleurs, à la lecture du texte, je ne comprends pas bien pourquoi Richard Millet l'a intitulé éloge alors qu'à aucun moment, il ne fait vraiment d'éloge (serait-ce de la provocation (ce dont il se défend) ?). En somme, Millet présente l'affaire, résume les positions des journalistes, leur présentation (il présente la présentation) et tire les conclusions qui vont dans le sens de ses idées. On est très très loin d'un « pamphlet fasciste »...
14 septembre 2012, 10:36   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
On est très très loin d'un « pamphlet fasciste »...

Pour la doxa il ne s'agit pas de s'attacher au contenu il s'agit d'éliminer un penseur dissident.

Cela fait des décennies que des chasses à l'homme ont été organisées contre des hommes politiques, universitaires, auteurs, etc... qui ressemblent étrangement aux listes de proscription romaines qui étaient totalement arbitraires comme chacun le sait.
C'est le titre du livre qui a été fatal à l'auteur. Les gens ne lisent pas le contenu des livres, ils s'en rapportent au titre et à la quatrième de couverture. Richard Millet a été victime de la lecture zapping qu'il critique dans Langue fantôme. Nous vivons des temps postlittéraires, cette affaire lui donne raison. Sur ce plan-là, il peut être satisfait, si j'ose dire. Maintenant, espérons que les choses se calment. Le parti dévot (des veaux ?) a vaincu mais c'est une victoire à la Pyrrhus.
14 septembre 2012, 11:00   Re : Nouvelles de Richard Millet
C'est Annie Ernaux qui a employé, seule, l'expression pamphlet fasciste. Dans sa génération et dans son monde, tout ce qui ne plaît pas, tout ce qui se distingue du progressisme ambiant, est baptisé fasciste. Elle, qui prend tant de soin à le cacher, en choisissant des amants de trente ans plus jeunes par exemple (comme nous l'expliquait Cassandre), avoue cruellement son âge en utilisant ce simple terme prétendument infamant. Je ne crois pas qu'il faille y attacher beaucoup d'importance, sinon comme marqueur des automatismes langagiers d'une génération complètement dépassée. Non, Millet n'est pas fasciste. Au sens propre du terme. N'empêche que pour une Annie Ernaux il le sera forcément. On tourne en rond. C'est au nom de la liberté d'expression qu'il faut tâcher de défendre ou de réconforter Richard Millet (qui doit vivre un enfer) et non pas en tâchant de le disculper de la qualification vide et systématique de fasciste.
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 11:00   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Sébastien B.
C'est le titre du livre qui a été fatal à l'auteur. Les gens ne lisent pas le contenu des livres, ils s'en rapportent au titre et à la quatrième de couverture. Richard Millet a été victime de la lecture zapping qu'il critique dans Langue fantôme. Nous vivons des temps postlittéraires, cette affaire lui donne raison. Sur ce plan-là, il peut être satisfait, si j'ose dire. Maintenant, espérons que les choses se calment. Le parti dévot (des veaux ?) a vaincu mais c'est une victoire à la Pyrrhus.

J'en arrive à me demander, ce qui vient de se produire étant la stricte démonstration de ce qu'écrit Millet comme vous l'avez vu, si notre auteur n'a pas organisé son départ dans le bruit et la fureur, pointant ainsi l'ignominie de la meute. Car enfin, ce titre est un piège, mais pour qui ?
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 11:11   Re : Nouvelles de Richard Millet
Bien sûr, cher Buena Vista ! Ce que je voulais dire, c'est que le texte, s'il est lu, ne peut en aucun cas être rapproché de quoi que ce soit de fasciste (aussi fantaisiste l'emploi de ce moi soit-il de toute façon).
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 11:12   Re : Nouvelles de Richard Millet
La fasciste, c'est donc bien Hernie Anneaux qui décrète des oukases délirants sans rapports avec ce qu'ils condamnent.
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Jean-François Chassaing
J'en arrive à me demander, ce qui vient de se produire étant la stricte démonstration de ce qu'écrit Millet comme vous l'avez vu, si notre auteur n'a pas organisé son départ dans le bruit et la fureur, pointant ainsi l'ignominie de la meute. Car enfin, ce titre est un piège, mais pour qui ?

Je ne sais pas si vous avez lu Intérieur avec deux femmes mais l'auteur (plus précisément son double fictionnel) pense pis que pendre du milieu littéraire. A plusieurs reprises, il exprime son dégoût à l'idée de fréquenter des écrivains, en sachant qu'il doit participer à une rencontre avec des éditeurs et des auteurs à l'occasion d'une table ronde en Hollande. Ce qui est assez déroutant pour le lecteur qui sait que Richard Millet appartient à ce même milieu. A terme, sa position n'était plus tenable, il n'est pas très prudent de mélanger la réalité et la fiction dans ses oeuvres. Par conséquent, on en arrive à se demander si celui-ci n'a pas délibérément organisé sa sortie. Personnellement, je ne le crois pas, il a été dépassé par cette affaire, il n'a pas mesuré l'impact de ses mots.

Millet est un admirateur de Thomas Bernhard, l'écrivain autrichien, qui revendiquait sa misanthropie. Difficile d'imiter son style et de faire partie du comité de lecture de Gallimard. N'est-ce pas ?
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 11:23   Re : Nouvelles de Richard Millet
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Jean-Michel Leroy
Bien sûr, cher Buena Vista ! Ce que je voulais dire, c'est que le texte, s'il est lu, ne peut en aucun cas être rapproché de quoi que ce soit de fasciste (aussi fantaisiste l'emploi de ce moi soit-il de toute façon).

Mais, cher Jean-Michel, plus personne (hors du monde des politistes, j'espère) ne sait ce que fasciste veut dire. C'est devenu une insulte style nique ta mère.
Je serais parfumeur, mon prochain parfum se nommerait « fascist ». Succès garanti, après pétitions, demandes d'interdiction, procès etc.
14 septembre 2012, 13:03   Re : Nouvelles de Richard Millet
"Annie Ernaux, née Annie Duchesne1 le 1er septembre 1940 à Lillebonne, est une écrivaine française, professeure de lettres de profession. Son œuvre littéraire, pour l'essentiel autobiographique, entretient des liens ténus avec la sociologie."
Wikipedia

Tout est dit !
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 13:24   Re : Nouvelles de Richard Millet
En cette rentrée littérature, les professionnels de la profession ont dénombré quelque 650 livres à paraître.

Ce chiffre est à mon sens l'expression même de ce que dénonce Richard Millet, ce trop-plein n'étant que la marque du décès de la littérature.

Après 80% d'une génération présentés au bac, à quand l'objectif de 80% d'une génération à publier un livre ?
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 13:40   Re : Nouvelles de Richard Millet
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Sébastien B.
Citation
Jean-François Chassaing
J'en arrive à me demander, ce qui vient de se produire étant la stricte démonstration de ce qu'écrit Millet comme vous l'avez vu, si notre auteur n'a pas organisé son départ dans le bruit et la fureur, pointant ainsi l'ignominie de la meute. Car enfin, ce titre est un piège, mais pour qui ?

Je ne sais pas si vous avez lu Intérieur avec deux femmes mais l'auteur (plus précisément son double fictionnel) pense pis que pendre du milieu littéraire. A plusieurs reprises, il exprime son dégoût à l'idée de fréquenter des écrivains, en sachant qu'il doit participer à une rencontre avec des éditeurs et des auteurs à l'occasion d'une table ronde en Hollande. Ce qui est assez déroutant pour le lecteur qui sait que Richard Millet appartient à ce même milieu. A terme, sa position n'était plus tenable, il n'est pas très prudent de mélanger la réalité et la fiction dans ses oeuvres. Par conséquent, on en arrive à se demander si celui-ci n'a pas délibérément organisé sa sortie. Personnellement, je ne le crois pas, il a été dépassé par cette affaire, il n'a pas mesuré l'impact de ses mots.

Millet est un admirateur de Thomas Bernhard, l'écrivain autrichien, qui revendiquait sa misanthropie. Difficile d'imiter son style et de faire partie du comité de lecture de Gallimard. N'est-ce pas ?

Cher Sébastien. J'ai lu hier Intérieur avec deux femmes et c'est à la suite de cette lecture que l'hypothèse que je présente m'est venue à l'esprit.
14 septembre 2012, 15:29   Re : Nouvelles de Richard Millet
"J'en arrive à me demander, ce qui vient de se produire étant la stricte démonstration de ce qu'écrit Millet comme vous l'avez vu, si notre auteur n'a pas organisé son départ dans le bruit et la fureur, pointant ainsi l'ignominie de la meute. Car enfin, ce titre est un piège, mais pour qui ? "

L'idée m'a, aussi, traversé l'esprit.
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 16:18   Re : Nouvelles de Richard Millet
Le Monde nous apprend que Utoya est un "futur îlot d’humanité. Un an après la tuerie, les Norvégiens veulent transformer l’île pour en faire un espace chaleureux, symbole de diversité."

La boucle est bouclée, circulez il n'y a rien à voir.
Chic ! Un parc à thème ! Humaniland !
Je suggère de créer un parc de loisirs à la gloire de Mahomet, pour faire un pied de nez à tous ceux qui critiquent l'islam. Comme en Arabie Saoudite.

[www.ndf.fr]

Homo festivus vaincra.
14 septembre 2012, 18:08   Re : Nouvelles de Richard Millet
Pour la commission de la fatwa « C’est une invention blâmable, qui détournera le peuple de La Mecque ».

Au contraire, désengorger La Mecque c'est sauver des vies humaines.
Comité de soutien à Richard Millet :

[www.facebook.com]
Utilisateur anonyme
15 septembre 2012, 15:47   Re : Nouvelles de Richard Millet
Pierre Jourde en rajoute dans “Le Nouvel Observateur” (plus deux mentions de Renaud Camus).

Ce qui m'a le plus agacé à la lecture de ce loooong monologue, c'est l'évidence que M. Jourde n'a pas lu le texte de Millet “incriminé”, son Éloge littéraire d'Anders Breivik, puisqu'en effet, il explique qu'il est « écœurant » que Millet applaudisse Breivik, ce qu'il ne fait pas, jamais, dans son texte. M. Jourde, en bon (sic) plumitif qu'il est, se contente donc de fournir un (mauvais) commentaire aux commentaires sur le commentaire (le premier commentaire étant le texte de Millet — d'ailleurs, il aurait dû intituler cela Commentaire littéraire sur Anders Breivik).
15 septembre 2012, 17:24   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Lorsque Millet est incommodé par la présence de Noirs dans le métro, ça me concerne très directement. Je lui réponds que mes enfants et mon filleul sont tout aussi français que lui, qu’ils connaissent Molière par cœur et jouent du Ravel, qu’ils sont à leur place dans le métro parisien, et que ses propos sont dégueulasses. Il se place objectivement du côté de ceux qui ont jeté des pierres. Et là, on ne négocie pas: on casse la gueule.

Pauvre Jourde !
Tout d'abord Millet n'a pas parlé de noirs dans le métro et ensuite il fait semblant de ne pas comprendre le sens des propos de Millet.

Décidement on n'est pas près de sortir de la spirale du mensonge.
15 septembre 2012, 17:31   Re : Nouvelles de Richard Millet
Je croyais Jourde au-dessus du lot des imbéciles et plutôt du côté des mal pensants. Encore une illusion qui s'envole !

Sait-il que ses enfants et son filleul font partie, comme Senghor, de ceux que Satre, déjà, appelait avec mépris "les nègres latins" version ancienne et savante du "bounty" d'aujourd'hui si méprisé de nos "cpf "africains ?
Affaire Richard Millet : le goût amer de l’épilogue :

[passouline.blog.lemonde.fr]
15 septembre 2012, 22:36   Re : Nouvelles de Richard Millet
Je ne sais pas ce qui arrive à Assouline mais cet article est très bien ! Il faudrait lui proposer de signer la pétition en faveur de Renaud Camus.
16 septembre 2012, 00:39   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
En revanche, on se souviendra que dans la France de 2012, des écrivains ont exigé et obtenu sa tête. Amère victoire. Pas de quoi être fier.

Me serais-je trompé sur Assouline ? En tout cas son texte a du panache. Merci Sebastien de nous l'avoir fait connaitre.
Utilisateur anonyme
16 septembre 2012, 00:44   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Marcel Meyer
Je ne sais pas ce qui arrive à Assouline mais cet article est très bien !

Tout à fait ! Assisterions-nous au début d'un second renversement du monde, qui le remettrait ainsi à l'endroit?
16 septembre 2012, 08:43   Re : Nouvelles de Richard Millet
"Pauvre Jourde ! Tout d'abord Millet n'a pas parlé de noirs dans le métro et ensuite il fait semblant de ne pas comprendre le sens des propos de Millet".

Le comble est que tous les détracteurs de Millet sont "professeurs" de lettres ou de d'histoire et tous ou presque tous sont "agrégés" ou "certifiés". Les "lectures" qu'ils font des livres de Millet sont conformes à ce que l'on sait du "désastre" et de la "déculturation" qui affectent l'école. En fait, ils ne sont pas différents des élèves qu'ils forment. Ou plutôt les élèves sont à leur image. PJ enseigne la littérature française à l'Université. S'il "lit" Proust ou Flaubert comme il "lit" Millet, on comprend que les étudiants se détournent tous en masse des études de lettres. Suggérons quelques interprétations à la Jourde ou, comme on voudra, à la Jourdain. Proust est raciste ou italianophobe ou favorable au bitumage ou au bétonnage de la Place Saint-Marc ou il avait pour ennemi personnel l'ingénieur en chef des pavés de la ville. Pouquoi ? Il raconte qu'il a buté un jour sur un pavé disjoint de la Place Saint-Marc. Il aurait pu se casser la jambe. Conclusion. Le responsable des pavés se nommant Othello, qui était noir, Proust effectue son "outcoming" : il reconnait qu'il n'aime pas les noirs, ni les places pavées et qu'il y préfère les places bitumées, ni les ouvriers qui entretiennent les places pavées, etc.
Utilisateur anonyme
16 septembre 2012, 09:52   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
16 septembre 2012, 10:46   Re : Nouvelles de Richard Millet
Excellent !
Utilisateur anonyme
18 septembre 2012, 10:35   Re : Nouvelles de Richard Millet
Aurait-on permis à Richard Millet une telle critique du livre de Tahar Ben Jelloun ?
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