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Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”

Ce que dit M. Leroy est fort bien dit. Quand il parle d'homosexuels opposés à cette loi, il a raison. Moi même, comme beaucoup d'homosexuels de mon âge non parisiens, je considère qu'une famille, pour un enfant, ce sont un père et une mère. Pour un couple homosexuel, tous les droits à égalité avec les autres couples, sauf sur un point : celui qui concerne l'enfant. M. Reybaud, sachez que la charia prévoit pour moi la lapidation.
Utilisateur anonyme
19 janvier 2013, 22:24   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Ah, je suis ravi de m’entendre (au moins) avec vous sur cette délicate question, cher Jean-Marc !
« Je ne vois pas vraiment la nécessité d’épiloguer éternellement sur des questions secondaires où nous ne pouvons visiblement pas nous entendre. » : précisément ! S'en tenir au communiqué, ne pas épiloguer, éviter que, une fois de plus, à l'In-nocence comme partout ailleurs dans la "réacosphère", les discussions sur la question homosexuelle, l'adoption, le mariage, prennent le pas sur toutes les autres, surtout les plus urgentes, exactement comme la manifestation du 13 janvier a pris le pas sur toutes les autres manifestations : voilà ce que l'on pouvait attendre de chaque adhérent et au premier chef du premier secrétaire. J'avoue que je me suis plusieurs fois retenu d'intervenir et que j'aurais souhaité que le premier secrétaire en fît autant : ça lui aurait évité de nous apprendre, non pas qu'il est en désaccord avec x ou y sur tel sujet, car cela ne porte pas à conséquence, mais que Grand Remplacement et mariage homosexuel sont fondamentalement liés et que d'ailleurs il peut y avoir avec les remplaçants d'agréables alliances sur la question.

Vous allez peut-être me reprocher de demander le silence tout en parlant : vous aurez raison. Mais à force de constater qu'en toute circonstance et partout dans la "réacosphère", il suffit de peu sur la question homosexuelle pour que beaucoup se mobilisent, alors que beaucoup dans le domaine du Grand Remplacement ne suscite que très peu de mobilisation, on fatigue. Et on aimerait que la vapeur s'inverse avant de se retrouver, en 2056, à ricanner amèrement devant le spectacle d'un peuple qui s'est mobilisé jadis comme un seul homme contre vingt couples de lesbiennes à l'assaut de l'ordre symbolique et des fondements anthropologiques de notre civilisation occidentale tout en se laissant gentiment passer les menottes de la charia.
Et on aimerait que la vapeur s'inverse...


Évoqueriez-vous une alliance du voile et de la vapeur ?
Utilisateur anonyme
19 janvier 2013, 22:58   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Ah mais « s’en tenir au communiqué » me semble un peu difficile. À partir du moment où il est publié en tête de “fil” sur ce Forum-ci, le principal, il invite à la discussion et je crois qu’il est beaucoup plus intéressant (dans l’absolu et pour nos éventuels lecteurs) de le discuter un peu.

Je n’ai pas vraiment l’impression qu’à l’In-nocence « les discussions sur la question homosexuelle, l’adoption, le mariage prennent le pas sur toutes les autres », mais alors vraiment pas !
D’ailleurs, en passant, je me permets de vous rappeler qu’« à André Gide qui lui reprochait d’avoir fait reculer la question homosexuelle de cinquante ans, Proust répondait : Pour moi, il n’y a pas de question, il n’y a que des personnages », comme le disait Patrick Buisson (pour rester dans la réacosphère) en guise d’introduction à son émission (LCI, 2003) consacrée à l’homosexualité, au communautarisme homosexuel, à la “question homosexuelle”, justement, et où il avait invité Renaud Camus, Alain Soral, Guillaume Dustan et Pascal Sevran. À mon sens il n’y a pas de “question homosexuelle” ou alors, s’il y en avait une, elle est réglée. Mais passons.

Les membres du parti, ses autorités et les intervenants indépendants du Forum sont libres de parler de ce qu’ils veulent, pour peu que cela respecte la Charte d’utilisation des forums publics du parti de l’In-nocence (là, je fais un peu du Rémi Pellet) et que cela soit en rapport avec des questions politiques ou culturelles. L’actualité rend la question du “mariage gay” éminemment politique. Je ne vois vraiment aucune raison qui nous interdirait d’en parler et d’exposer des points de vue, fussent-ils contradictoires. J’ai déjà dit ce que je pensais du communiqué ; je ne vais pas (encore) me répéter. J’écris ici aussi bien en mon nom propre qu’en tant que Secrétaire général de ce parti. Mais si vous voulez, pour que les choses soient plus claires, la prochaine fois que je m’exprimerai en tant que Secrétaire général, je le ferai avec le compte du Secrétariat général, pour qu’il n’existe aucune incohérence entre ce que je peux dire, écrire ou penser et ce que dit le Secrétaire général.

Vous dites que, dans mon esprit, Grand Remplacement et “mariage gay” sont fondamentalement liés. J’ai écrit cela, je l’assume et je le maintiens. Je crois que le Grand Remplacement tout comme le “mariage gay” procèdent d’une conception de l’Homme où le passé n’est rien, où la tradition n’est rien, où les origines ne sont rien, où ce qui a été n’est rien, rien en comparaison de ce qui est, comme cela est. Je récuse cette conception des choses, je la méprise et j’entends la combattre sur tous les fronts où elle pointera le bout de son méchant nez.

Enfin, pour répondre à votre dernier paragraphe, je dis haut et fort que je suis entièrement d’accord avec vous et qu’il est parfaitement détestable et regrettable qu’il soit si peu question du Grand Remplacement, qu’il n’en soit jamais question même et que jusques et y compris dans des cercles que l’on pourrait croire bien disposés à l’égard de ce concept, on soit réticent à s’en servir (cf. l’entrée du jeudi 17 janvier 2013 du Journal de l’auteur de Du sens). Oui, oui, oui, c’est regrettable, c’est fatiguant, c’est déprimant. Mais franchement, ce n’est pas à moi que vous pouvez reprocher cet état de fait !
« Ah mais « s’en tenir au communiqué » me semble un peu difficile. À partir du moment où il est publié en tête de “fil” sur ce Forum-ci, le principal, il invite à la discussion et je crois qu’il est beaucoup plus intéressant (dans l’absolu et pour nos éventuels lecteurs) de le discuter un peu. »

Eh bien moi je pense l'inverse : il est plus intéressant politiquement et stratégiquement, pour le parti comme pour la France, de ne pas avoir cette discussion, en tout cas maintenant. Le « même pas contre » n'est pas pour moi une position séduisante, à laquelle on fait mine de s'accorder, sachant qu'on « ne peut pas en demander plus à un homosexuel » : la situation étant ce qu'elle est, elle est la seule position intelligente politiquement et je dirais même historiquement, ce qui n'empêche personne, bien sûr, en son for intérieur, d'être pour ou contre le mariage et l'adoption homosexuels.

(Et pour joindre l'acte à la parole, je n'interviendrai plus dans la discussion.)
Utilisateur anonyme
19 janvier 2013, 23:38   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Bien, considérons donc qu’elle est pour le moment suspendue, en attendant d’être poursuivie en privé, par exemple.
Wait a minute Jean-Michel, on fermera le ban après vous avoir lu en réponse à cette question, et je vous promets que ,quoi qu'il arrive, une embardée de plus de Versini voire un retour de Baudoche, je vous laisserai le dernier mot: si la poignée d'islamistes de l'UOIF qui s'est mêlée à vos rangs ("une quinzaine de musulmans en tout", dites-vous) ne vous gênait aucunement du fait de leur petit nombre, en quoi les couples homosexuels qui attendent que soit voté le projet de loi de ce gouvernement pour convoler sans se mêler le moins du monde à vos/nos manifestations vous gênent-ils ? sachant qu'ils ne seront pas plus nombreux que la "quinzaine de musulmans en tout" intégrés à votre cortège?

Quoi ? le "symbole" dites-vous, et bien justement: si c'est pour le symbole que vous vous mobilisez, comment tolérez-vous d'être associé, aussi symboliquement qu'il se peut, à des gens qui militent et travaillent à faire un jour imposer la charia en France ?

Pour quelle raison au juste quinze couples d'homosexuels qui iront s'épouser sans vous inviter et sans aucunement nuire ni montrer la moindre intention de nuire à votre combat contre le Grand Remplacement vous gênent-ils davantage qu'une quinzaine d'intégristes prosélytes de la charia accueillis dans votre cortège de manifestants ?
Citation
Afchine Davoudi


Et toutes proportions gardées (ou perdues), c'est un peu ce que je fais quand je renvoie dos à dos les égalitaristes sympas et les tradi de la vingt-cinquième heure. Le mariage gay, je ne peux pas être pour, mais je ne peux pas non plus m'abaisser à être contre.

Je n'aimerai pas vous avoir comme guide si, perdus dans la forêt, deux chemins se présentent à nous !
Citation
Francis Marche
Wait a minute

Quoi ? le "symbole" dites-vous, et bien justement: si c'est pour le symbole que vous vous mobilisez, comment tolérez-vous d'être associé, aussi symboliquement qu'il se peut, à des gens qui militent et travaillent à faire un jour imposer la charia en France ?

Pour quelle raison au juste quinze couples d'homosexuels qui iront s'épouser sans vous inviter et sans aucunement nuire ni montrer la moindre intention de nuire à votre combat contre le Grand Remplacement vous gênent-ils davantage qu'une quinzaine d'intégristes prosélytes de la charia accueillis dans votre cortège de manifestants ?

Préconisez-vous, puisque la charia interdit la consommation d'alcool, de devenir tous alcooliques ?

Quant à pénaliser les homosexuels en raison de notre opposition au mariage gay car débouchant à terme sur la question de l’adoption, il y a là quelque mauvaise grâce à laissant entendre une quelconque homophobie. Vos propos peuvent être perçus comme ayant quelque point commun avec les amis du Désastre car vous jouez sur l'émotion, vous versez dans la victimisation. Nous pourrions d’ailleurs inverser votre argumentaire en nous interrogeant sur la portée du mal profond que nous ferions aux homosexuels de nous opposer au mariage pour tous.
Je suis entièrement d'accord avec le long message de Jean- Michel Leroy.
Cher Francis, vous oubliez tout de même un point fondamental : l'écrasante majorité de anti "mariage gay" "fds" n'ont rien contre les homosexuels ni l'homosexulaité. En revanche les barbus dont vous parlez haïssent l'une et les autres et nous savons le sort qu'ils leur réservent dans les pays islamiques.
D'autre part je crois que les musulmans attendent de récolter les fruits de la déliquescence de notre société, c'est aussi pourquoi ils ne voient pas la nécessité de manifester, sinon de façon minimale et par acquit de conscience, contre le mariage gay. Dans une société sans pères ni repères, sans autre règle que le "c'est mon choix", l'islam risque de représenter pour des esprits immatures ou faibles, ce qui fait beaucoup de monde, le recours idéal. Sa géniale hypocrisie impose à ses adeptes juste assez de contraintes, d'observances rituelles, pour leur donner ce sentiment de supériorié que pourrait ressentir, selon l'expression si judicieuse de lévi-Strauss, un corps de gardes, mais fait en sorte que celles-ci soient indolores, aussi peu frustrantes que possible et ne requèrant aucun effort de volonté surhumain. Moyennant quoi, fiers et fort de ce devoir facilement accompli, les musulmans ont le droit de "se lâcher" là où il serait véritablement nécessaire, mais difficile de se contraindre ou du moins de dominer ses pulsions : le matérialisme consumèriste et la sexualité. Comment nos fils à maman, nos petis bourgeois, blasés, fatigués d'être laissés à eux-mêmes en vertu d'un soi-mêmisme qui n'est plus en l'absence d'héritage cultuel qu'une coquille vide, ne seraient-ils pas tentés ?
Un article intéressant et lucide sur la manifestation du 13 janvier sur François de Souche.

" Les manifestants se sont mobilisés pour défendre l’institution de la famille traditionnelle contre un projet voulant étendre aux couples homosexuels les concepts de mariage, de famille et de parents. La mobilisation a été massive alors même qu’il ne s’agissait pas de défendre ou de revendiquer le bénéfice d’un droit.

C’est d’ailleurs le raisonnement individualiste souvent entendu dans la bouche des partisans du mariage homosexuel : « pourquoi les manifestants sont-ils hostiles au mariage homo alors qu’ils ne sont pas personnellement concernés, que ce projet ne leur retirera aucun droit et ne les empêchera en rien de continuer à s’inscrire eux dans le cadre du mariage et de la famille traditionnels ? ». Contre cette vision d’une société individualiste et relativiste, les manifestants se sont mobilisés pour défendre un principe : nous considérons qu’il s’agit là d’un évènement très positif. "

" Cependant il nous semble que la manifestation a émis également des signaux moins positifs.

C’est pour défendre l’institution de la famille que les manifestants se sont mobilisés. Or le projet de mariage homosexuel ne doit pas être analysé nous semble-t-il comme concernant la seule institution familiale. Comme nous le notions dans un article précédent, il s’inclut bel et bien dans un projet global, qui vise à démanteler l’ensemble des principaux cadres traditionnels de la société française : la famille certes ; mais aussi la religion catholique ; la nation, enfin, avec ses frontières, son État souverain et sa population historique de race indo-européenne.

La majorité des manifestants du 13 janvier ne partagent probablement pas cette analyse. Défendant l’institution familiale en tant que telle, ils n’ont pas conscience qu’ils sont confrontés en réalité à un projet de société alternative, conçu par les partisans de la « modernité » agressive. Il nous semble dès lors que ces manifestants manquent de lucidité et ne saisissent pas les enjeux véritables. "

Pour lire l'article dans son intégralité
Cassandre, ce sujet est étouffant. Et vous-même m'étouffez de trop de subtilité. Je suis au Cambodge et si je me demande ce qu'aurait fait André Malraux le 13 janvier dernier, je ne vois qu'une réponse: il serait resté chez lui, entre amis ou seul ou en compagnie de sa femme. Jamais il n'aurait fricoté avec des dingues à barbe ou à "défense de la civilisation" pour absolument rien, aucun combat digne de ce nom en lequel l'adversaire serait fait de gens qui souhaitent s'épouser.

Je vous salue humblement:

Utilisateur anonyme
20 janvier 2013, 15:33   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Francis Marche, je n’arrive pas à comprendre votre raisonnement, mais alors pas du tout ! Ce que vous nous dites du “mariage gay” et des « gens qui souhaitent s’épouser » peut être transposé mot pour mot au Grand Remplacement. Les Amis du Désastre ne nous disent-ils pas à longueur de journée, à nous, sales racistes que nous sommes : Mais qu’avez-vous donc contre ces pauvres gens qui ne vous ont rien fait, qui ont reconstruit le pays et qui souhaitent simplement vivre ici en paix ???

Et puis arrêtez de dire que qui que ce soit parmi les manifestants du 13 janvier aurait « fricoté avec des dingues à barbe » !!! C’est délirant à la fin ! Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous écrivez ou quoi ?
Jean-Michel,


Vous êtes jeune et ne connaissez pas encore tous les méfaits des barbus, dont Landru est un bon spécimen.

Ceci dit, vous me savez essentiellement pratique, car je suis incapable de longues spéculations intellectuelles.

Je me demande donc comment fera l'officer d'état-civil en remettant aux heureux époux leur livret de mariage. Plusieurs pages sont consacrées aux enfants potentiels. J'ose espérer que le Gouvernement fournira les "éléments de langage" appropriés, de même qu'il devra le faire pour la lecture de l'article suivant du Code civil :

Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille, ils pourvoient à l’éducation des enfants et préparent leur avenir.
Utilisateur anonyme
20 janvier 2013, 16:30   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
J’ajoute que si Malraux n’a pas manifesté, c’est parce qu’à son époque la question ne se posait même pas — et pas parce qu’il aurait été pour ou “même pas contre” ! D’ailleurs il était en tête du cortège de la manifestation de soutien au général de Gaulle du 30 mai 1968, avenue des Champs-Élysées, manifestation qui a réuni plus de 500.000 personnes...
Hum, le coup est parti tout seul ;
"... me félicita de ce qu'il appelait "ma sincérité inflexible". "Mais, pardon, Malraux, lui dis-je, avez-vous fait comme moi ? _ Ce n'est pas la même chose, me répondit-il. Vous êtes chrétien, vous agissez en chrétien. Pour moi, je suis communiste, je n'écrirai jamais un mot qui puisse porter le moindre préjudice au Parti. _ Bon, lui répondis-je à mon tour, cela vous regarde. Mais alors quel cas dois-je faire de vos éloges ? Aux yeux des hommes comme vous, je ne puis passer que pour un imbécile ou un fou." ["L'inquisition communiste", daté du 6 février 1945, oui, en pleine union sacrée, sans quoi ce serait moins drôle]
L'histoire est quand même trop belle pour être parfaitement exacte. Mais il faut parfois des embellissements pour l'instruction des enfants.
ah ben flûte, le début était parti à cause d'un raccourci de clavier involontaire, et puis il a sauté.
Désolé, c'était un remerciement adressé à Christian Combaz pour ses liens. Vivement la parution de ce récit-enquête en direct du placard. L'année tombe bien.
« manifestation qui a réuni plus de 500.000 personnes... »

500.001
Apparemment, le coup qui est parti tout seul est de Bernanos. Ça n'était pas absolument évident, en tout cas pour moi.
500000 ? 500001 ? ha, cher Jean-Michel, il est toujours difficile de fournir une estimation...

Cela peut parfois même donner lieu à des formulations curieuses, du style : "à Toulouse, les manifestants en faveur du mariage gay étaient 8000, l'un dans l'autre".
» Ce que vous nous dites du “mariage gay” et des « gens qui souhaitent s’épouser » peut être transposé mot pour mot au Grand Remplacement. Les Amis du Désastre ne nous disent-ils pas à longueur de journée, à nous, sales racistes que nous sommes : Mais qu’avez-vous donc contre ces pauvres gens qui ne vous ont rien fait, qui ont reconstruit le pays et qui souhaitent simplement vivre ici en paix ???

La comparaison pèche en ceci que les homosexuels n'ont pas vocation à imposer leurs mœurs aux hétérosexuels, ni à se marier avec eux, ni d'ailleurs à attenter en quoi que ce soit à la qualité et à la valeur du mariage "traditionnel".

Bien plutôt, il m'est venu à l'esprit que le refus forcené et démonstratif du mariage homo ressemblait beaucoup, sur le mode jalousement accapareur du "Touche pas à mon mariage", au très vivre-ensembliste "Touche pas à mon pote".
"Bien plutôt, il m'est venu à l'esprit que le refus forcené et démonstratif du mariage homo ressemblait beaucoup, sur le mode jalousement accapareur du "Touche pas à mon mariage", au très vivre-ensembliste "Touche pas à mon pote".

Alors là, je ne suis pas du tout d'accord. D'abord parce que, justement, les anti mariage gay n'ont pas usé de ce genre de slogan ridicule. D'autre part " touche pas à mon pote" a été un mouvement largement artificiel dont le succès est venu de ce qu'on pouvait, en arborant la fameuse petite main jaune, porter, en toutes circonstances, son antiracisme en bandoulière et regarder vaguement de travers ceux qui ne l'arborait pas.
Chère Cassandre, bon, c'était un raccourci un peu pied de nez... mais quand même, il y a de cela : mon mariage, mon institution, ma conception naturelle, ma façon d'élever des enfants, ma famille, in-tou-chables, oh là là...
Joli, Monsieur Olié...
Mon raisonnement est le suivant cher ami: si, comme vous l'écrivez (*), quelques femmes voilées ou en niqab, ou d'accoutrement pire, peu importe, apparaissant sporadiquement, par ci par là, dans le cortège des manifestants du 13 janvier ne vous gênent nullement, en quoi quelques couples d'homosexuels qui s'épouseront bientôt, ça et là et tout aussi sporadiquement en vertu d'une loi qui les y autorise, vous gênent-ils davantage ? Pourquoi refusez-vous de faire jouer en faveur des homosexuels voulant se marier l'argument de tolérance articulé sur le "nombre qui fait tout" quand vous y consentez magnanimement lorsqu'il s'agit des musulmans qui manifestent avec vous la tête pleine de Charia ?

La réponse à cette question ne peut que relever du sens et de la portée des outils symboliques: s'il en est ainsi chez vous c'est que

1/ le sens et le symbole de la présence de ces femmes (et de leurs hommes à barbe) sont porteurs d'une menace moindre pour la société, la civilisation à laquelle vous vous dites attaché, que ne le sont le sens et le symbole de couples composés d'éléments du même sexe autorisés à s'épouser et que

2/ en vertu du choix du moindre mal vous préférez tolérer EN QUANTITE EGALE, à pesée égale, un phénomène qui nous rapproche de la Charia (femmes voilées, prosélytes à barbe, etc.) au détriment d'un autre (mariage des homosexuels) qui nous en éloigne résolument.

Mon message personnel à vous adressé est donc le suivant: vous ne pouvez, logiquement, politiquement en aucun cas assumer une mission de conservation (de la civilisation qui vous est chère) en choisissant -- afin d'en chasser ce qui la menace à vos yeux (le mariage homosexuel) -- de vous allier à un phénomène, ou de tolérer sa présence et son signe dans vos rangs, qui, lui, constitue une menace explicite et assumée: le salafisme, le programme islamique d'imposition de la Charia.

L'objection d'Alain Eytan est valide: le mariage homosexuel, aspiration, revendication petite bourgeoise, méprisable autant que Davoudi ou Renaud Camus le voudront, n'est pas, n'est jamais, n'a jamais été, explicitement, volontairement dirigé contre la civilisation occidentale et l'ensemble des populations susceptibles de s'en recommander. Les homosexuels qui souhaitent cette loi ne la conçoivent aucunement comme une arme de destruction ou de bouleversement de la civilisation qui nous est chère; cependant que ceux que vous tolérez généreusement dans votre cortège, au nom du moindre mal corrélée à l'argument de la quantité négligeable, sont, eux, résolus à nous liquider et à liquider ladite civilisation.

Rarement la journée du 13 janvier n'aura fourni dans l'histoire contemporaine image plus éloquente d'une journée de dupes: de braves citoyens qui occupent la rue pour, aveuglés par la terrifiante perspective du mariage pour tous (en vérité le mariage pour une minorité qui revendique d'y accéder), ignorer, oublier, tolérer dans leurs rangs les propagandistes de la Charia pour tous, loi qui, elle, nous vise véritablement tous sans exception!

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(*)Au contraire, j’ai beaucoup insisté sur la très grande homogénéité ethnique de la foule manifestante. Puisqu’il faut en venir à ces détails-là, j’ai vu deux familles Noires et une quinzaine de musulmans en tout. Le reste des gens était composé de “Français de souche” et pas « de souche ancienne ou récente », de souche de souche ! Les Français tels que les étrangers doivent s’imaginer qu’ils sont : des petits vieux à béret, des bourgeoises à manteau de fourrure, des familles de catholiques avec des parents trentenaires et trois ou quatre enfants (genre La vie est un long fleuve tranquille en un peu plus soft)... Ce que je disais, c’était que dans ces conditions, la présence d’une femme voilée, par exemple, ne m’apparaissait plus comme quelque chose de révoltant, d’attristant parce que, précisément, le nombre fait tout.


[message modifié]
Utilisateur anonyme
21 janvier 2013, 10:10   Re : A Jean-Michel, ce qui devait être un message privé
Cher Francis Marche, voilà un message beaucoup plus clair. Je vous remercie de l’avoir publié.

Cependant, je ne crois vraiment pas que les musulmans que j’ai vus étaient des salafistes avec « la tête pleine de Charia ». J’ai écrit que sur les quinze musulmans que j’ai vus en tout (au sein d’une foule de plusieurs centaines de personnes — je veux dire que, faisant partie du “service d’ordre” pour des raisons tout à fait contingentes, j’ai parcouru la foule et ne suis pas resté à un endroit défini en son sein), il y avait une femme voilée. Admettons qu’elle était avec sa famille, ce qui pourrait porter à cinq le nombre des “salafistes” dangereux. Les dix autres personnes étaient des membres de l’association Fils de France et je les crois tout à fait patriotes.

Si vous voulez, je dirais un peu la même chose que ce que fait remarquer Renaud Camus dans un passage de L’Isolation : dans ce contexte, qui ne dure que le temps de la manifestation, bien entendu, une femme voilée, c’est exotique, c’est un petit quelque chose en plus, ça n’apparaît plus du tout comme une menace (menace qui est bien réelle, évidemment). C’est tout ce que j’ai dit. Camus, lui, dans ce volume de son Journal, relatait un épisode où, alors qu’il se trouvait dans un grand jardin chez un ami, il n’entendait dans les jardins alentours que de l’arabe. Il disait que dans un autre contexte ou « il y a trente ans », cela aurait eu un certain charme exotique mais que dans le cas présent, il trouvait cela terrifiant.

Bon, je n’ai pas le temps de vous répondre plus longuement parce que je dois aller en cours à Sciences Po, là, mais je reprendrai le fil de ces petites considérations (je n’ai pas non plus le temps de répondre à Alain Eytan, hélas...).
De mon côté, cher Francis, que les choses soient claires : je trouve également dommage que pour une fois que la France de souche manifeste en masse dans la rue ce ne soit que contre ce projet de loi, même si j'y suis, moi aussi, opposée.
"Que le modèle culturel français soit mis à mal, ce n'est pas leur problème. Ils sont une nation autre dans la nation et ils savent que le modèle culturel de la leur ne court aucun risque avec eux. "
Exactement, Cassandre. Le musulman de France, sûr de lui et dominateur, est au dessus de tout cela.
le mariage homosexuel, aspiration, revendication petite bourgeoise, méprisable autant que Davoudi ou Renaud Camus le voudront, n'est pas, n'est jamais, n'a jamais été, explicitement, volontairement dirigé contre la civilisation occidentale et l'ensemble des populations susceptibles de s'en recommander. Les homosexuels qui souhaitent cette loi ne la conçoivent aucunement comme une arme de destruction ou de bouleversement de la civilisation qui nous est chère.

Oh, cher Marche, mais point n'est besoin d'être explicite, volontaire, ni de souhaiter ouvertement la destruction de la civilisation qui nous est chère pour y participer effectivement et pleinement, fût-ce à son insu ou même contre son gré.
Citation
Pierre-Marie Dangle
le mariage homosexuel, aspiration, revendication petite bourgeoise, méprisable autant que Davoudi ou Renaud Camus le voudront, n'est pas, n'est jamais, n'a jamais été, explicitement, volontairement dirigé contre la civilisation occidentale et l'ensemble des populations susceptibles de s'en recommander. Les homosexuels qui souhaitent cette loi ne la conçoivent aucunement comme une arme de destruction ou de bouleversement de la civilisation qui nous est chère.

Oh, cher Marche, mais point n'est besoin d'être explicite, volontaire, ni de souhaiter ouvertement la destruction de la civilisation qui nous est chère pour y participer effectivement et pleinement, fût-ce à son insu ou même contre son gré.

"L'erreur de bonne foi est de toute la plus impardonnable." (J. Lacan)
Il s'agit d'un dilemme stratégique, celui de l'identification de l'ennemi principal, si vous m'autorisez ce langage martial, cher Dangle: celui qui sait ce qu'il fait, ce qu'il veut et agit en conséquence, suivant une pensée stratégique qui lui est propre, est plus dangereux, constitue une menace plus grande que celui qui agit sans pensée stratégique visant notre destruction.

Permettez-moi d'insister, en réitérant mot pour mot ce que j'ai écrit supra: le mariage homosexuel nous éloigne de la Charia, il ne nous en rapproche pas. Les législateurs du PS qui s'apprêtent à voter cette loi en ont-ils conscience ? C'est impossible à savoir avec exactitude, et il est probable que les chauds partisans de cette loi (ceux qui descendent dans la rue pour en soutenir le projet) n'en ont pas conscience -- ils n'en ont pas la conscience politique. Dès lors, c'est à nous, aux membres du P.I. et à ses sympathisants, d'en avoir pour eux et de faire entrer cette mesure dans une pensée, voire un plan, stratégique, contre "l'ennemi principal". Fort heureusement, pareil détour stratégique n'est pas plus cynique qu'il ne nous fait encourir le reproche de machiavélisme: le mariage homosexuel, sorte de luxe civilisationnel, d'audace symbolique folle et peut-être dernière face à ce qui nous menace, devrait nous convenir: il aura, quitte à ce que l'histoire future en fasse un chant du cygne de cette civilisation de la liberté individuelle si celle-ci venait à périr bientôt, aux yeux des générations futures pour lesquelles il aura été aboli (par les autorités musulmanes), la valeur d'un symbole de liberté, celui d'un âge à reconquérir.
Assez étrange, mais je suis pour une fois entièrement d'accord avec M. Marche, dont je trouve l'opinion ni paradoxale, ni contournée, ni sophistiquée, mais évidente, absolument évidente : le mariage gay nous éloigne de la charia et c'est pourquoi il faut le soutenir tactiquement. Ce luxe civilisationnel nous appartient, il est le produit - pur de tout alliage - décadent, si vous voulez - de notre civilisation chrétienne, laïque et individualiste. Il me déplaît entièrement à titre personnel. Mais je le défendrai mordicus face aux hordes familialistes qui font le jeu sans le savoir et sans le vouloir de nos envahisseurs, qui seront toujours plus familialistes qu'elles, même si ces foules ont semblé à Leroy et à d'autres peu frappées de diversité. Peu importe : elles font le lit de l'adversaire, lui donnent des armes pour réaliser un remplacement encore plus rapide et encore plus complet.
Il me semble, mais j'ai peut-être tort, que la notion de liberté individuelle, le libéralisme au sens large, est une des composantes majeures de l'Occident, de son identité, et probablement ce qui l'éloigne le plus des autres civilisations. Le mariage d'amour célébré contre la volonté de la famille est un de nos thèmes littéraires les plus récurrents, un leitmotiv multiséculaire trouvant d'ailleurs son origine dans le catholicisme médiéval. Nous sommes haïs partout dans le monde pour cette particularité. Certains en Europe en ont tiré la conclusion suivante : nous défendrons les homosexuels et leurs libertés contre l'invasion puritaine et haineuse des Orientaux. Ont-ils raison ? Je n'en sais rien.
En fait il faudrait défiler avec les pro-mariage gay en brandissant la pancarte suivante : "Contre l'intégrisme islamique donc pour le mariage gay."
Je ne sais pas si, se soupçonnant tout à coup eux-mêmes de faire le lit de l'islamophobie, nos Amis manifesteraient avec enthousiasme...
En fait il faudrait défiler avec les pro-mariage gay...

Je n'irai quand même pas jusque là.
Vu sous cet angle, je serais presque d'accord avec vous, cher Francis, sauf que ce sont en général ceux qui encouragent le mariage pour tous, une libèration sexuelle aussi totale que l'ouverture des frontières, qui font la courte échelle à l'islam. J'ai longtemps cru, par exemple, que les pornocrates des médias, ceux qui déroulent le tapis rouge devant les stars du porno, vantent les pratiques sm et caressent les individus, hommes et femmes, dans le sens du poil de la bête à deux dos, seraient les premiers à s'alarmer de l'islamisation de la France et à monter au créneau pour défendre leur conception de l'existence si contraire à l'islam. Force est de constater que j'avais tout faux. C'est au contraire l'alliance contre nature du cul et du goupillon, du partouzard et du cul béni en faveur de cette religion mortifère que j'ai vu se nouer. Il y a de quoi s'interroger.
Un billet qui fait la part des choses, semble-t-il :

[www.fdesouche.com]
Ah, c'est de cet article là que sortait la phrase citée plus haut, sur la race indo-européenne.
Et je vois qu'il se termine ainsi : "Un autre aspect ne pouvait que frapper les observateurs et les participants eux mêmes. Il n’y avait là aucun immigré. Il n’y avait même pas de couples mixtes. Les manifestants constituaient une population parfaitement homogène, une population « de souche », une population, pour dire le mot, intégralement blanche."
Bigre, on se demande à quoi ça sert que Camel Bechikh (également cité plus haut, par quelqu'un d'autre je suppose) se décarcasse. Quant à Saïd Mohammed Noureddine Mlanao, président d'une association de migrants comoriens, mentionné comme soutien par le site lamanifpourtous, soit il n'est pas allé manifester, soit il était seul et bien caché, pour que nos vigilants souchards n'aient rien remarqué. J'imagine que les manifestations parallèles en Martinique et à la Réunion ne comptent pas non plus. C'est dommage : menées essentiellement par des élus de gauche, elles sont essentielles pour faire gentiment jouer les failles et les points chauds du consensus socialiste.
Les manifestants constituaient une population parfaitement homogène, une population « de souche », une population, pour dire le mot, intégralement blanche.

C'est certes réconfortant. Mais cela ne prouve rien, absolument rien. C'est aussi une France blanche, entièrement blanche, qui a plongé la tête la première dans le Grand Remplacement il y a trente ou quarante ans.
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 15:52   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Je ne suis pas certain que l’on puisse vraiment tourner les choses ainsi. La France “blanche” d’il y a quarante ans n’a plongé dans rien parce que :

1. elle ne savait pas qu’elle plongeait ;
2. précisément, elle n’a pas plongé. Le Grand Remplacement n’est pas un événement, il est un processus. La France n’a pas plongé, elle a glissé.
23 janvier 2013, 16:03   Armez-vous et partez !
Les homosexuels ayant manifesté le 13 janvier au chant de "un père, une mère, c'est élémentaire" me rendent perplexe: comment peut-on se mettre en devoir de prôner aux masses une formule familiariste -- un homme, une femme faisant un enfant et l'élevant -- dont on a pris grand soin d'épargner sa personne, comment recommander à grands cris à ses concitoyens une expérience à laquelle on se garde bien de se risquer et dont on a fait le choix de rester dépourvu? Si Pierre Jolibert veut bien m'éclairer à ce sujet, qu'il sache que je le lirai avec plaisir.
Je vous l'accorde, Leroy ou Monsieur le Secrétaire général, au choix.
Notre France ancienne a glissé. Et elle ne savait pas ce qu'elle faisait.
Mais pourquoi vos chers manifestants du 13 janvier le sauraient-ils davantage ?
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 16:05   Re : Armez-vous et partez !
Heu... Francis Marche, par la tournure « dont ils ont pris grand soin d’épargner leur personne », ne suggérez-vous pas que l’homosexualité elle-même procéderait d’un choix ? Est-ce possible ?
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 16:09   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Citation
Jean-Michel Leroy
Je ne suis pas certain que l’on puisse vraiment tourner les choses ainsi. La France “blanche” d’il y a quarante ans n’a plongé dans rien parce que :

1. elle ne savait pas qu’elle plongeait ;
2. précisément, elle n’a pas plongé. Le Grand Remplacement n’est pas un événement, il est un processus. La France n’a pas plongé, elle a glissé.

Pour aller un plus loin dans la métaphore, je dirai même que la France n'a pas plongé, on l'a noyée. Qui, quand, comment ? Je ne saurais pas le dire avec précisions : les politiciens ? les économistes ? dès les années 70 ?

Enfin, saura-t-elle attraper la bouée in-nocente ? J'en doute, les poumons sont déjà bien remplis.
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 16:10   Re : Armez-vous et partez !
Ah non, Noirot, vous n’allez pas commencer à me donner du Secrétaire général ! Je m’y refuse. Ce que j’écris ici sous mon nom est ce que j’écris à titre personnel (le reste, je le publierai désormais avec le compte du Secrétariat général).

La très énorme différence entre les Français d’il y a quarante ans et les manifestants du 13 janvier est que ceux du 13 savent précisément à quoi ils s’opposent puisque la chose est clairement exposée et revendiquée par ses défenseurs. Il n’y a pas à proprement parler de défenseurs du Grand Remplacement, il y a des dénégateurs. En tout cas, il n’y avait pas de défenseurs du Grand Remplacement au moment où il a commencé, il y a quarante ans (mettons).
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 16:11   Re : Armez-vous et partez !
Cher Rivoallan, vous oubliez les francs-maçons, les intellectuels progressistes, les illuminés hippies, les mystiques qui avaient mauvaise conscience à cause de leurs représentations des événements dramatiques que l’Europe a connus entre 1939 et 1945 (et qu’eux n’avaient pas connus)...
23 janvier 2013, 16:14   Re : Armez-vous et partez !
Pas du tout cher Jean-Michel: on peut être homosexuel, se marier avec une femme et élever un enfant. Rien ne l'interdit. On pourrait aussi, si l'on ne tient pas à mettre en oeuvre cette formule délicate mais que l'on se sent cependant la fibre familiale, élever un enfant en couple homosexuel, voire légitimement marié si ce projet de loi est adopté. Mais non. Pas bon ça non plus. Ces homosexuels veulent que "les autres" se marient, et vivent leur névrose dans l'enfer familial auquel ils ne veulent prendre aucune part -- ils veulent connaître la satisfaction tout intellectuelle de pouvoir se dire que "ce pillier de la civilisation" est soutenu par d'autres; ça les rassure.
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 16:15   Re : Armez-vous et partez !
Ok, je vois ce que vous vouliez dire, cher Marche. Merci de vos précisions (sur où se situe le choix).
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 16:17   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Qu'y-a-t-il de choquant à défendre un "pilier de civilisation" qu'on ne soutient pas directement, en tout cas pas en pratique ?
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 16:20   Re : Armez-vous et partez !
Non mais comprenez, Rivoallan, que pour Francis Marche ce n’est pas du tout un “pilier de la civilisation”, c’est un « enfer » où l’on peut développer des « névroses ». !
Evidemment Riovallan, manifester pour que d'autres que soi (les hétéros) se marient et fassent des enfants qu'ils élèveront seuls, voilà qui s'appelle "ne pas se mouiller". Si vous avez une autre vision des choses, ne vous privez pas de m'en faire part. Enfin, ils ont dû être contents les "papa-mamans" du 13 janvier, d'apprendre qu'ils peuvent compter sur le soutien moral des "homos anti-mariage pour tous", qui les applaudiront de loin quand ils changeront les couches sales du mioche, en leur transmettant, de très loin, les narines pincées, leurs plus vifs encouragements...

Je persiste à ne pas comprendre comment l'on peut prôner à autrui ce dont on entend se préserver.
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 16:36   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Mais enfin, Marche, il ne s’agit pas de se préserver de “la famille” pour la plupart des gens qui pensent que “la famille” est une très bonne chose — ou en tout cas pas une chose dont on aurait à se « préserver ».

Les homosexuels qui entendent “défendre” “la famille” ne « prônent » rien : ils savent simplement que “la famille”, c’est la filiation et qu’à la filiation ils ne peuvent pas accéder, pour des raisons évidentes, parce que la filiation procède de la nature et que l’homosexualité s’oppose à la nature (sur ce point, celui de la filiation, j’entends ; je ne dis certainement pas que l’homosexualité serait “contre-nature” : ce n’est pas du tout mon avis et ce me semble une idée stupide).
Je vous en prie cessez de tourner autour du pot Jean-Michel: un homme qui manifeste avec ses camarades en scandant "un père, une mère, c'est élémentaire" en sachant pertinemment qu'il ne sera jamais père de famille,

1/ est un idiot qui clame des choses auxquelles il ne connaît rien et qu'il ne veut pas connaître; et

2/ un hypocrite, un faux-cul de première qui prône une recette de vie familiale dont il s'exclut (pas de parentage hétérosexuel pour lui puisqu'il est homosexuel et pas de parentage homosexuel non puisqu'il manifeste contre ce projet de loi).

Il lui reste pour le racheter l'option philosophique celle de la "défense d'un pilier de la civilisation", auquel cas qu'il reste chez lui d'où il pourra nous livrer sa pensée et nous détailler ses thèses tout à son aise par l'écrit ou le discours filmé.
Cher Francis, ils ne se préservent pas de la famille puisque ayant forcément père et mère, voire frères et soeurs, ils en ont , par la force des choses, une. S'ils en défendent le modèle c'est qu'il les a satisfaits, et s'ils ne le reproduisent pas, ce n'est pas par choix, justement, mais parcequ'ils sont nés homosexuels.
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 17:01   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Citation
Cassandre
Cher Francis, ils ne se préservent pas de la famille puisque ayant forcément père et mère, voire frères et soeurs, ils en ont , par la force des choses, une. S'ils en défenden le modèle c'est qu'il les a satisfaits, et s'ils ne le reproduisent pas, ce n'est pas par choix, justement, mais parcequ'ils sont nés homosexuels.

Voyez, je n'ai même pas à m'user les doigts.
« Cela peut parfois même donner lieu à des formulations curieuses, du style : "à Toulouse, les manifestants en faveur du mariage gay étaient 8000, l'un dans l'autre". »
Pas d'accord avec vous Cassandre. Vous confondez être et avoir: avoir eu un père est une chose; être père est une tout autre expérience. Ceux qui ont pour toute expérience du parentage celle de leurs parents ne connaissent rien au fait d'être père.

Une satisfaction (celle que leur procure ce modèle, dites-vous) de seconde main ne vaut rien, est illusoire, voire narcissique et spectaculaire (la famille comme sport-spectacle, à la carte, celle de l'oncle qui visite le neveu quand il veut). Encore une fois, ceux qui ne sont pas passés par "l'être père" et qui n'ont aucune intention d'en faire l'expérience, doivent, sinon rester coi sur la question, du moins se montrer très discrets et ne surtout pas chanter dans la rue aux hétéros la valeur ou la gloire symbolique d'une formule qu'ils présentent comme exclusive cependant qu'ils entendent s'en tenir à l'écart. Je crois que vous me comprenez très bien Cassandre, et qu'il est inutile que je me répète.
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 17:21   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
...doivent...

et les curés qui font les préparations à la vie conjugale, vous avez un projet pour eux aussi?
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 17:43   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
D’accord avec l’opposition marchienne à la remarque de Cassandre (pas dénuée d’intérêt pour autant).

Cependant, Marche, considérez ceci :

1. Vous ne pouvez pas dire à quelqu’un qui s’oppose à une idée de ne pas aller à une manifestation s’opposant elle aussi à cette idée au prétexte qu’il peut exprimer son opposition « par l’écrit ou le discours filmé ». C’est absurde ! Dire cela, c’est nier le sens de la vie politique, des combats politiques, du fait que la politique réunit des gens qui ne se réuniraient peut-être pas naturellement (culturellement) mais qui se retrouvent, à un moment ou à un autre, du fait de leur commune opposition (ou approbation) à une idée. C’est le caractère universel du politique, du fait politique. Je vous trouve voltairien (Voltaire défendant la liberté d’expression écrite en arguant du fait que c’est un avantage pour les dirigeants puisque les gens restent chez eux à lire ou à écrire plutôt qu’à faire du désordre dans la rue) d’une manière assez étrange, sur ce coup-là. “La rue”, ça existe, quand même.

2. A partir du moment où vous dites qu’on ne peut pas parler de ce dont on s’exclut (ou dont on est exclu), ce sont des possibilités bien trop nombreuses de discours que vous niez. On ne pourrait donc parler que de ce qu’on connaît, de ce qu’on connaît bien parce qu’on l’a vécu, en quelque sorte, “de l’intérieur” ? L’idée me semble étonnante et à mettre en parallèle avec la méthode sociologisante contemporaine (Muchielli vous disant que vous ne pouvez pas parler de la violence urbaine parce que vous n’y connaissez rien). Quelle place pour le réel, ne serait-ce que le réel perçu (mais cette perception, c’est un nouveau réel, aussi réel que le réel premier qu’il perçoit) ? Analogie : parce que je ne suis pas musulman, je ne peux rien dire de l’islam et des musulmans ? Come on, cut the crap ! Votre démonstration ne tient pas, là, il me semble... On peut tout à fait prôner des choses dont on s’exclut (parce qu’on choisit d’habiter cette exclusion, pour reprendre une formule de Camus). Renaud Camus, justement, compose-t-il des symphonies ? Non, parce qu’il sait qu’il ne peut pas le faire. Pour autant, va-t-il manifester contre les compositeurs de symphonies (clin d’œil ici à Sébastien Letocart) ? I don’t think so... C’est pareil pour un homosexuel qui manifeste en faveur “de la famille” (c’est délirant d’être à ce point englué dans le relativisme qu’on a besoin d’écrire une phrase où intervient le syntagme “en faveur de ‘la famille’”, ça me tue...) : il habite son exclusion et défend ses conceptions (en l’occurrence, une conception projetée puisque ce à quoi elle renvoie, il ne peut le connaître directement).
Cher Francis, je vous comprends très bien sans être vraiment convaincue (mais ce n'est pas grave). Vous savez si j'étais sûre que la décision de changer de genre, même plusieurs fois au cours de la vie comme se retrouver papa après avoir été maman et vice versa, le mariage gay, le mariage asexuel, le mariage "hétérobot" et même, pourquoi pas, le mariage "hétérange", ou "hétérospectral", à chacun d'allonger la liste au gré de son imagination, pouvaient faire barrière à l'islam et au Grand Remplacement, je serais à fond pour. Malheureusement, comme je l'ai déjà dit, il me semble que c'est plutôt le contraire qui se passe : ce sont les défenseurs de ces projets, beaucoup plus que ceux qui sont censés en être les bénéficiaires, qui font la courte échelle à nos envahisseurs et encouragent leurs moeurs si contraires pourtant aux dits projets.
Francis Marche,
je crois que je réponds à la catégorie 2/ : un faux-cul de première ; mais par delà l'hypocrisie, l'idéologie que je me suis sécrétée pour faire tenir ensemble les différents éléments de ma fragile psyché, et la rassurer (vous avez raison), exige que je rejette absolument l'usage des composés de _sexualité, substantifs d'origine scientiste et teutonne qui ont beaucoup alourdi, à mon sens, sous couvert de progrès scientifique et social, les discours sur le sujet.
En rejetant ce projet de loi, je n'oblige pas "les autres" au mariage, je ne veux pas que "les autres" se marient :
d'abord parce qu'il n'y a pas "ceux qui me ressemblent" et "les autres", il y a à la base tout le monde ;
ensuite parce que le mariage n'est pas du tout une recette de vie familiale, c'est un rite. Ce n'est pas le supposé mariage petit/moyen/grand bourgeois, digne d'éloge ou de mépris et qui a fait le fond de presque toute la discussion ici qui m'intéresse, ce n'est pas une très précaire forme de mariage, qui serait celle du siècle dernier, qui me paraît à conserver, mais le rite d'union par échanges entre deux clans/familles/tribus, car cela me semble le fond de toute société, quelle que soit la période. Le mariage n'est pas un droit, c'est une servitude. C'est une obligation à remplir vis-à-vis des deux familles engagées et liées. Si je ne m'imagine pas y participer, c'est tout simplement que je ne m'en juge pas capable. Et tous ceux (quels que soient les sexes combinés dans les appariements) qui ont préféré un contrat individuel de vie commune au mariage semblent comprendre les choses comme moi. Je pense qu'ils ont raison de le faire s'ils ne veulent pas participer à la lourde charge de la perpétuation d'un lignage. Jadis d'autres fuyaient ce genre de servitude en entrant dans les ordres, ou encore autrement.
Quant à la "satisfaction de seconde main" que vous décrivez juste au dessus, je suis... entièrement d'accord avec vous : je crois qu'un père adoptif ne ressentira jamais exactement ce que ressent un père par la chair.
Pour ce qui est des modes de reproduction par la technique magique, ben comme d'habitude : sens des limites, à bas la toute-puissance technique, etc. (A. Finkielkraut a parlé de ça lors de son 3ème numéro de l'Esprit de l'escalier sur RCJ samedi dernier).
Je pense donc que la norme sociale doit rester : des enfants conçus par la chair / des patrimoines familiaux transmis par le mariage. Ce qui se passe à côté doit continuer à avoir l'air d'une dérogation à la norme, même si tout doit être fait pour que cela se passe sans difficulté matérielle ni souffrance.
Bon tout ça est un peu trop sérieux ; il va de soi aussi qu'un achrien qui aurait manifesté le 13 janvier l'a fait pour le plaisir d'emmnuyer les représentants bien-comme-il-faut de son supposé groupe d'appartenance (cf idéologie du dessus ; cf texte de Combaz, qui aboutit au même engagement sur des bases entièrement opposées, puisque lui croit en une sorte de déterminisme héréditaire, et donc n'a rien à redire à propos des notions de sexualité).
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 17:54   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Totalement d’accord avec Cassandre (à la nuance près que je ne crois pas du tout au lien politique entre “mariage gay” et Grand Remplacement (qu’on associe ici parce que comme on est hyper contre celui-ci, on trouve que s’attarder sur celui-là est une perte de temps et que cette attention nous ferait passer à côté de la responsabilité historique qu’il y a à s’opposer au Grand Remplacement) ; je pense que le lien est tout politicien, comme je l’avais déjà écrit : le fait que ce soient les mêmes gens, les socialistes, qui veulent mettre en place le “mariage gay” d’une part et qui sont favorables au Grand Remplacement (ou en sont les organisateurs, les gestionnaires jusqu’à la “passation de pouvoirs” aux remplaçants...) d’autre part, ce fait me semble dire quelque chose).
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 17:56   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
J’applaudis des quatre mains, Jolibert ! Vous parlez d’or.
Ce que nous dit M. Jolibert me semble fort pertinent.
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 18:26   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
C'est gentil d'approuver, mais méfiez-vous quand même. L'idéologie décrite au tout début implique beaucoup de choses : il s'agit de bazarder toutes les béquilles des pseudo-sciences humaines. ça ne se veut pas sans lien avec la façon dont un Michel Foucault traite le mot "sexualité". Pas forcément très recommandable. Et que va-t-il rester de l'Occident (faustien, comme dirait l'autre), si on lui enlève toutes ces petites amulettes ?
Merci de cet effort de réponse, cher Pierre. Vous avez raison, tout ça est un peu trop sérieux: disons pour nous détendre et pour résumer au plus près l'événement que les achriens des cortèges du 13 janvier étaient des végétariens qui manifestaient en soutien aux producteurs de viande de boeuf, si vous le voulez bien, et n'en parlons plus.

Ah si, tout de même, un mot encore: vous n'obligez personne écrivez-vous. Peut-être bien que si quand même dès lors que vous prenez parti pour une norme (celle de la famille à parents hétésexuels) exclusive. Mais je vous ai peut-être mal lu sur ce point.

Et notez enfin que ceci: Ce n'est pas le supposé mariage petit/moyen/grand bourgeois, digne d'éloge ou de mépris et qui a fait le fond de presque toute la discussion ici qui m'intéresse, ce n'est pas une très précaire forme de mariage, qui serait celle du siècle dernier, qui me paraît à conserver, mais le rite d'union par échanges entre deux clans/familles/tribus, car cela me semble le fond de toute société, quelle que soit la période ferait merveille dans un plaidoyer POUR le mariage homosexuel.

A Cassandre et à Jean-Michel: hélas, je suis convaincu que vous vous fourrez le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate. La question politicienne n'est pas celle que vous croyez. Que ce projet de loi émane du gouvernement Hollande ne doit pas suffire à nous le rendre maudit. La recomposition permanente des forces politiques parcourt et balaie inlassablement l'échiquier politique et comme je l'avais évoqué hier, ce mariage pour tous offre l'avantage certain de nous éloigner de la société que veulent les partisans de la Charia, ceux-la même que la France du gouvernement Hollande combat au Sahel de manière plutôt admirable (ou "globalement positive", si vous voulez). Nous ne sommes pas inféodés à l'opposition politicienne actuelle. Nos thèses doivent pouvoir courir en diagonale sur un échiquier politique composé de formations qui ne savent pas ce qu'elles font. Quand ce gouvernement fait de bonnes choses sans véritablement savoir combien elles sont bonnes, nous ne devrions pas nous contraindre, au nom d'une "couleur" politique imaginaire, à nous y opposer irrationnellement. Tous les arguments des manifestants de la Journée des Dupes relèvent de l'irrationnel, et du reste, qu'on se le dise bien, seul l'irrationnel (revêtu de ses atours "symboliques") peut ainsi mobiliser un bon million de personnes pour manifester dans la capitale toute une journée, en réunissant dans un même flot humain des représentants de l'UOIF et des végétariens clamant leur soutien aux producteurs de viande de boeuf, irrationnel enfin comme l'inventaire que dressait Raymond Devos dans l'un de ses sketch des ...manifestants de mai 68 et leur macédoine de catégories et de slogans grandiosement abstraits, principiels et émotifs.

[message modifié]
23 janvier 2013, 19:16   Re : Armez-vous et partez !
Citation
Jean-Michel Leroy
Non mais comprenez, Rivoallan, que pour Francis Marche ce n’est pas du tout un “pilier de la civilisation”, c’est un « enfer » où l’on peut développer des « névroses ». !

Je ne voudrais froisser personne mais, de nos jours, lorsqu'on exerce en pédopsychiatrie ou en psychiatrie on est presque satisfait de repérer les caractéristiques d'une organisation névrotique chez le patient. Ceci va de pair avec une capacité réflexive, un accès à la culpabilité (même si c'est empoisonnant) etc.
Malheureusement le défouloir, le soi-mêmisme et le vide intérieur sont de plus en plus fréquents du fait de la fragilité des liens familiaux et de l'indifférenciation galopante des places et des identités sexuées mais aussi de l'hébétude précocement entretenue par les modes de vie post modernes.
Donc quelque part vive la névrose à papa maman !
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 19:23   Re : Armez-vous et partez !
On ne nous mettra pas d’accord, Marche.

Signé : un producteur de viande de bœuf (clin d’œil amusé).
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 19:24   Re : Armez-vous et partez !
Citation
Jean-Michel Leroy
Non mais comprenez, Rivoallan, que pour Francis Marche ce n’est pas du tout un “pilier de la civilisation”, c’est un « enfer » où l’on peut développer des « névroses ». !

"Jean Racine persévère dans la piété; le foyer qu'il fonde fait mentir Pascal écrivant à sa soeur Périer que le mariage est la plus basse des conditions du christianisme, vile et préjudiciable selon Dieu".

La vie de Jean Racine par François Mauriac, chapitre IX.
Utilisateur anonyme
23 janvier 2013, 20:21   Re : Armez-vous et partez !
« le mariage n'est pas du tout une recette de vie familiale, c'est un rite »

« Le mariage n'est pas un droit, c'est une servitude »

Deux réalités que la majorité des gens qui se marient ou désirent se marier, et ce quelle que soit leur orientation sexuelle, semblent totalement ignorer aujourd'hui. Les nouveaux convertis sont tout à fait convaincus que c'est un droit, et les autres pensent depuis quelques temps déjà que c'est un mode de vie. D'ailleurs, quand tout le monde pense que c'est un mode de vie, cette définition finit par être la bonne. Le mariage vu comme mode de vie est une erreur : c'est certes vrai... jusqu'au moment où vous êtes le seul ou presque à croire encore cela, et du coup c'est vous qui êtes dans l'erreur.

Quoi qu'il en soit, à les voir, les individus qui se marient aujourd'hui me donnent presque tous l'impression d'aller droit dans le mur, par ignorance de ce que Pierre Jolibert a si justement précisé. Le pire, c'est que, ayant beau avoir heurté le mur, mais à jamais prisonniers de ces croyances, eh bien ils recommenceront. La grande fable du mariage d'Hamour est passée par là.
Ne pas oublier que le "mariage pour tous" (quel intitulé murayesque, décidément) est un beau petit cheval de Troie, et qu'il va servir de tapis roulant pour tout un tas de jolies petites avancées progresso-modernodales...

"le mariage pour tous, c’est la grande mort symbolique du modèle hétéro-patriarcal dans lequel ils ont grandi. En 2013, l'État va enterrer les dichotomies archaïques homme/femme, fort/faible, travail/foyer. Structure/sentiments. Bleu/rose."

"l’État s’apprête à reconnaître qu’une famille n’a pas besoin d’un père pour y amener ordre, valeurs et structure. Le prochain code civil entérinera qu’il n’y a pas besoin d’une mère pour prodiguer amour, tendresse et éducation sentimentale à un enfant."

"Quant aux jeunes qui ont librement choisi de manifester dimanche, évidemment qu’ils défendent leurs idées rétrogrades, qui seront demain celles d’une minorité de Français. Dès la prochaine génération, ce seront eux les marginaux."

"Le combat est loin d’être fini : PMA pour toutes, droits des trans, asile pour les étrangers persécutés pour leur orientation sexuelle… tout cela restera à faire."

C'est un spécialiste de la chose qui nous le dit : [leplus.nouvelobs.com]
Citation
Pierre Jolibert
C'est gentil d'approuver, mais méfiez-vous quand même. L'idéologie décrite au tout début implique beaucoup de choses : il s'agit de bazarder toutes les béquilles des pseudo-sciences humaines. ça ne se veut pas sans lien avec la façon dont un Michel Foucault traite le mot "sexualité". Pas forcément très recommandable. Et que va-t-il rester de l'Occident (faustien, comme dirait l'autre), si on lui enlève toutes ces petites amulettes ?

De quelles béquilles s'agit-il au juste, cher Pierre Jolibert ?
» le mariage n'est pas du tout une recette de vie familiale, c'est un rite

Je suis du reste d'accord avec Francis, quand il prétend que c'est justement parce que c'est (aussi) un rite, et non simplement un mode de vie, qu'il répond au désir des homosexuels, parce qu'ils ont déjà la possibilité de choisir le mode de vie qui leur convient sans passer par le mariage : c'est donc que par le mariage ils cherchent autre chose qu'un mode de vie.

Après tout, on est en droit de ressortir à propos de cette affaire la phrase de Lampedusa, pour la sauvegarde du mariage à l'ancienne : « Pour que cela ne change pas, il faut que cela change un peu. »
Alain,

La phrase exacte est :

"Se vogliamo que tutto rimanga come è, bisugna que tutto cambi".

Il faut que tout change pour que rien ne change.
C'est vrai, je citais de mémoire, grazie mille.
Pardonnez-moi de revenir là-dessus Pierre, en ayant l'air de tourner le couteau dans la plaie mais quand vous écrivez:

"C'est une obligation à remplir vis-à-vis des deux familles engagées et liées. Si je ne m'imagine pas y participer, c'est tout simplement que je ne m'en juge pas capable."

en quoi votre sentiment personnel, l'appréhension intime d'une incapacité de votre part à sceller pareil engagement, vous autorisent-ils à vous dresser pour faire barrage aux autres homosexuels qui, eux, s'en sentent capables ?

Chacun est autorisé à avoir son opinion sur ce sujet et à mille états d'âme connexes, certes, et tout autant à les faire connaître au public, voire à en produire une thèse de philosophie ou d'anthropologie politique, mais en quoi un jugement personnel, subjectif, sur sa capacité à se commettre peut-il bien justifier que l'on veuille priver autrui, quand autrui est son semblable, de passer les engagements auxquels on se refuse ?
Utilisateur anonyme
24 janvier 2013, 15:30   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Le mariage est un rite (hétérosexuel).
Il est quand même troublant que l'Eglise, ou ses "courroies de transmission" comme on disait au PCF, puisse mobiliser 800 000 personnes contre le mariage pour tous, et qu'elle ne mobilise pas sur le sujet des persécutions antichrétiennes dans le monde.
Utilisateur anonyme
24 janvier 2013, 20:34   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Ah, tout de même, cher Anton : « Tendez l’autre joue », ça laisse des traces...
Utilisateur anonyme
29 janvier 2013, 13:19   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
Dans ce brouhaha, au milieu d'un concours de lancés d'anathèmes, je trouve la parole de cette femme rassurante (car posée, basée sur une réflexion que l'on sent avancée).

Sylviane Agacinski : "Parents et géniteurs ne sont pas interchangeables"
pour un enfant est-il plus souhaitable d'avoir un père et une mère plutôt que des "parents" de même sexe ? Si la réponse est clairement oui (qui en se l'appliquant à soi-même pourrait dire non ?)

Moi, qui "me l'applique à moi-même", je peux dire non. Moi, c'est à dire des millions...

Comment peut-on encore prétendre projeter d'autorité -- par quelle grossière outrecuidance ? -- à la totalité de ses congénères, concitoyens, une réussite, un bonheur familial que l'on n'a connu que singulièrement et par accident ?

Les familles "père et mère" sont foncièrement instables et malheureuses et ce n'est pas nouveau. C'est déjà dans Tolstoï (dès les premières phrases du roman Anna Karénine). Les pères et les mères se suicident à la chaîne depuis très longtemps. Les homosexuels se suicident aussi, certes, mais ceux qui, parmi eux, aboutissent à cette extrémité, jusqu'à présent ne l'ont fait que par l'action de la solitude stricte et celle de l'opprobre social qui mine l'âme. S'ils souhaitent tenter de vivre et de survivre ce dans quoi tant de "pères et mères" échouent et s'abîment, qui sont ceux qui prétendent le leur interdire et au nom de quelle réussite exclusive, qui serait prérogative absolue des "pères et mères" ?

Il n'y a pas de comparaison qui tienne. Les familles à "parents" de même sexe pourront certes faire pire que les autres car le pire est toujours possible, mais ce pire possible, il faudra aux parents homosexuels fournir des efforts volontaires et acharnés pour le produire. Ce pire reste hypothétique, cependant que le pire des "pères et mères" remplit déjà la rubrique des faits divers, les prétoires des palais de justice, les salles des permanences psychiatriques, et les bureaux d'aide sociale où les mères célibataires font la queue.
ce pire possible, il faudra aux parents homosexuels fournir des efforts volontaires et acharnés pour le produire.
Ah tiens ? Et pourquoi donc ? Des homosexuelles alcooliques, ça n'existe pas ? Des homosexuels violents, non plus ?

le pire des "pères et mères" remplit déjà la rubrique des faits divers, les prétoires des palais de justice, les salles des permanences psychiatriques, et les bureaux d'aide sociale où les mères célibataires font la queue.
Et pour cause : jusqu'à présent, nous étions en présence du seul modèle disponible. Un peu de patience, cher Marche. L'égalité, la sacro-sainte égalité, n'en doutez pas, ira aussi s'insinuer jusque là.
Un point de vue décapant et réjouissant sur la sauterie organisée par l'épouvantable Pierre Bergé ("...milliardaire de gauche qui déclare ne pas voir de différence entre « louer son ventre pour faire un enfant et louer ses bras pour travailler à l’usine »...").
Utilisateur anonyme
29 janvier 2013, 17:49   Re : Communiqué n° 1477 : Sur le dit “mariage gay”
(Tout à fait d’accord avec la remarque de Dangle.)
Si on croit en une forme quelconque de loi naturelle, le mariage homosexuel devrait être proscrit - car s'opposant à cet ordre décrété par la nature.
Si l'on croit qu'il n'existe que l'ordre artificiel inventé par les humains, le mariage homo, ou à 3, ou à 250, ne doit pas être proscrit (et la phrase de P. Bergé n'a rien de choquant, nulle entrave ne devant être mise à l'inventivité humaine).
Existe-t-il d'autres positions possibles, qui renvoient à deux visions du monde inconciliables et, pourrait-on dire, à deux systèmes métaphysiques (les anciens vs les Modernes) ?
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