Ce livre ne va probablement connaitre le plus gros de son succès en Afrique, mais bien en France. Car à la limite, s'il était destiné à une clientèle en particulier, que ses auteurs fassent que les illustrations ressemblent à celles et ceux à qui elles se destinent, ce n'est pas un problème, au contraire.
Les auteurs ont-ils déjà admis que la population de la France, à défaut d'être déjà africaine, est en train de le devenir, et de cibler désormais cette population dans leurs démarches "marketing" ?
Cette fresque est quand même terrible par l'image qu'elle renvoie. Ici, l'homo sapiens sapiens est représenté par un homme noir, ce qui n'est pas fondamentalement le problème puisque les Noirs aussi appartiennent à l'espèce en question, mais il l'est avec une femme qui, elle, non seulement est blanche, mais blonde ! Ce qui accentue encore plus l'impact visuel de cette image, et précise son sens. Les auteurs font semblant de considérer qu'il n'y a pas raison que l'homo sapiens sapiens soit davantage représenté par un Blanc que par Noir, et comme ils ne le représentent en utilisant qu'un seul Playmobil, ils font le choix du Playmobil noir. Dans une fresque l'évolution, l'homme blanc est supprimé, il n'existe pas dans la réalité de ce livre. L'homme blanc est déjà dépassé, l'homme moderne, celui d'aujourd'hui, est noir.