Dans l’excellente émission d’histoire d’Emmanuel Laurentin, La Fabrique de l’histoire, ce mardi 23 avril 2013, jour du documentaire, à 9h12, cet extrait de lettre d’une certaine Eugénie, tenancière de maison de rendez-vous à la Belle Époque, lu par une comédienne :
« Je remuerai ciel et terre pour que cet acte soit annulé et le le sera. Faudrait-il pour cela saisir jusqu’à mon dernier sou, jusqu’à ma dernière bouchée de pain. Fallût-il, comme la Fatima de Victor Hugo, vendre mes cheveux et mes dents... »
Cette énormité en dit plus que cent pages de gloses et d’analyse. En 2013, une comédienne de métier est incapable de déchiffrer sur le texte qu’on lui donne le nom de Fantine, qu’elle lit pour la première fois, et elle remplace spontanément ce nom par un nom proche et qui lui est familier, celui de Fatima.
Voilà ce que donne l’école d’aujourd’hui. On ne lit plus
Les Misérables, même sous forme d'extraits. On ne lit plus rien. D’ailleurs cette comédienne
ne sait pas lire (la preuve !). On enseigne le vivre-ensemble et l’antiracisme. C’est-à-dire qu’
on enseigne l’islam.