Merci, cher Francis, pour cette nouvelle intervention, qui change des ritournelles sur le rétrobidule.
Je pense à une chose, à propos des notions de beauté entre l'Asie et l'Europe.
Il y a un an, je suis allé d'Osaka à Himeji, pour voir le fameux château. Il est in-visible, car en travaux. Cette non-visite m'a pris quatre heures, consacrées à l'admirable exposition sur les
travaux et non sur le château.
Elle comportait notamment des photographies des précédentes rénovations. J'ai compris là toute l'importance qu'avait, pour les Japonais, la reproduction du geste, ils étaient aussi fiers de l'artisan de 1920 que de celui de 1960 que de celui de 2012. J'ai vu en particulier que les techniques de construction étaient préservés, et qu'un public nombreux se pressait à des conférences d'artisans et d'ingénieurs, et ce dans l'ambiance la plus studieuse (je ne comprenais pas un mot).
Je me dis dès lors que, pour un Japonais, Himeji est beau, mais que
la façon de construire Himeji est aussi belle, cette façon si attentive, si nette.
Je suppose que l'Himeji nouveau sera d'un blanc étincelant, sans aucune patine, car ainsi le voulurent ses premiers constructeurs, ainsi le voulurent les Empereurs qui le firent restaurer.
Ai-je raison ?