Journal de France Culture, 7 heures du matin, ce jeudi 15 août. Au moment où j’allume, la
speakerine est en train de lire avec le plus grand sérieux la liste des condamnations émanant des régimes et mouvements islamiques suite la journée sanglante d’hier au Caire : la Turquie, le Hamas, l’Iran, le Qatar, absolument comme si France Culture était la chaîne islamiste d’un émirat « frère ».
Puis on en vient au 15 août. C’est l’occasion de rappeler que les catholiques ont processionné hier, qu’ils processionneront aujourd’hui. L’universitaire de service vient dire que la laïcité n’interdit pas les manifestations de la religion sur la voie publique, bien au contraire. Il suffit d’une déclaration en mairie, et qu’il n’y ait pas de trouble à l’ordre public. Puis M. Moussaoui, du CFCM, vient rendre compte avec force circonlocutions du sentiment des musulmans qu’on les empêche, eux, d’exprimer leur religion sur la voie publique, qu’il y a un « deux poids, deux mesures ».
J’ai entendu ce matin, dans le prétendu journal d’une prétendue radio culturelle qui est financée avec mes impôts une pleureuse islamiste qui, après qu’elle a eu fini de se lamenter sur le sort de ses frères tombés, est passée de l’affliction à la rancœur et a entrepris de souiller, de déprécier, dans la mesure de sa malfaisance, la solennité de l’Assomption, à grand renfort de calomnies (il est beaucoup question d’une mystérieuse « droite de la droite »), d’allusions obliques et de lourds sous-entendus. Un auditeur qui débarquerait de la planète Mars retiendrait de tout cela que les catholiques (« la droite de la droite ») tiennent ici le haut du pavé, et qu’en plus ils sont hypocrites, qu’ils s’abritent derrière la prétendue laïcité pour brimer les pauvres musulmans, qui eux doivent se cacher, mais qu’on voit clair dans leur jeu, que ça ne durera pas toujours.