Je t’emmènerais dans des pays où j’ai vécu et dans lesquels l’armée est omniprésente, où les gardes devant les magasins ont tous des fusils à pompe et dans lesquels, forcément, cela ne peut pas arriver, en tout cas pas comme ça. Tu risques de penser que finalement c’est ça la solution. Qu’il faut répondre à la violence par la violence. Non ce n’est pas ça la solution, je ne sais pas comment te l’exprimer clairement et je ne sais pas quelle est vraiment la solution, s’il y en a une. Régir violemment c’est ce qu’ils attendent, c’est légitimer leur guerre.
C'est de la prose de trentenaire adolescent.
D'abord les nenfants
détestent que leur père leur dise des gnagnaneries du type "et je ne sais pas quelle est vraiment la solution". Si tu sais pas, tu la fermes bon sang ! si tu ne veux pas que ton fils soit gagné par l'écoeurement de toi et de ton impuissance. Dire ça à son gosse s'est déjà le recommander aux dealeurs de shit et lui indiquer la voie royale de la schizophrénie induite par les stupéfiants ! Un père qui déclare à son fils qu'il ne sait pas, et à plus forte raison quand l'autre ne lui demande rien comme ici, manque une belle occasion de changer gaiement de sujet et de se secouer les puces, une de plus.
Un père qui déverse de la sorte ses angoisses adolescentes sur "son fils à naître", mérite de finir juché sur une grue (mécanique la grue) en chialant qu'il paye une pension alimentaire pour un gosse embarqué par la mère au Brésil ou en Ukraine et qu'il reverra peut-être quand celui-ci aura son âge aujourd'hui.
C'est terrible, tout de même, ce don que montre cette génération pour nous faire lui souhaiter du mal.