J'avais été très impressionné par la justesse de ceci, par Cassandre, le 18 février 2014 :
"La plupart des femmes professeurs de jadis, tant qu'elles sont restées minoritaires dans le corps enseignant, se comportaient en "hommes". Elles en avaient la poigne et l'autorité sans se vouloir, ni se sentir "déconstruites " pour autant. Mais sous l'influence du "progressisme", l'autorité, le goût de l'effort, le respect de la règle, la légitimation de la sanction, associés aux valeurs viriles, furent considérés comme "fascistes". Dès lors le "progressisme" s'est confondu avec les valeurs dites féminines selon lesquelles le ludique devait remplacer l'effort, le dialogue, l'autorité ainsi que la sanction, l'égalité des opinion, la hiérarchie du savoir, et la médiocrité égalitaire, la hiérarchie de l'excellence, faisant du maternage prolongé jusqu'à l'entrée au lycée la pratique ordinaire de l'Education nationale et de la France, à son insu, un pays sans ressorts mutilé de son instinct de conservation. Les garçons, surtout à l'époque de la puberté,et, à plus forte raison quand ils sont maghrébins, se sentent mal à l'aise dans cet univers saturé de stéréotypes féminins. Ils y répondent par les leurs : la virilité surjouée dans la violence et le rejet d'une école qui en se féminisant a perdu à leurs yeux son prestige (et a sans doute découragé la vocation des mâles pour l'enseignement). Il est plaisant que ce lieu, l'école, où devrait être "déconstruit" les stéréotypes du genre, soit celui où on les cultive le plus au détriment, il est vrai, des garçons."
"Il y a un moment dans la vie du petit mâle où il a besoin d'être maté. Pour cela il a besoin de pouvoir s'identifier au "mateur" qui ne pourra donc être une femme. Mais que diraient les femmes, aujourd'hui, si l'enseignement était dispensé presque uniquement par des hommes avec leurs idées d'hommes ? Or, bizarrement, les féministes n'exigent pas la parité pour le corps enseignant. Serait-ce qu'elles savent que son absence joue contre les garçons ?
Il y aurait aussi à expliquer pourquoi les mathématiques et les études de sciences "dures" en général restent toujours largement dominées par les garçons même si le nombre d'étudiants a dramatiquement chuté."